Le Petit Cephalophore

samedi, juin 29, 2024

Père Maxime : 10 ans de sacerdoce, ça se fête !

Quelques paroissiens de Saint-Denys, en particulier ceux qui ont vécu avec lui l'aventure spirituelle, physique (!) et fraternelle de la Bible Sur le Terrain, ont eu la joie de fêter avec le père Maxime, leur ancien vicaire, ses 10 ans de sacerdoce et de lui dire toute leur reconnaissance pour son enseignement et sa présence lumineuse.

Bon anniversaire Maxime !











dimanche, juin 23, 2024

Ordination sacerdotale de Jason à la cathédrale de Meaux

 





Action de grâce pour le bon pasteur que le Seigneur donne à son Eglise.

Et merci à Nicole pour les photos !

dimanche, juin 02, 2024

Fête du Saint Sacrement autour de notre archevêque, mérites diocésains, lancement du jubilé, adieux à nos deux séminaristes


 

mardi, mai 28, 2024

L'édito du père François. Juin 2024

 

Mettons tous la main à la pâte !

Ce dimanche 2 juin 2024 est un moment important pour notre paroisse : l’archevêque de Paris vient inaugurer la préparation du bicentenaire de la pose de la première pierre de notre église. Il le fera à une occasion symbolique puisque c’est aussi l’une des deux fêtes de notre paroisse : la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. J’espère qu’il pourra revenir dans un peu plus de 2 ans pour notre jubilé et pourquoi pas lors de la deuxième fête de notre paroisse, la Saint-Denis qui tombe début octobre ?
Durant deux ans, nous allons nous préparer à ce grand moment. Ce sera l’occasion à la fois de nous unir davantage les uns aux autres, d’intensifier les liens qui nous unissent, mais aussi de nous centrer ensemble sur le Christ, notre vie, notre joie, notre Sauveur.
Depuis un an et demi, le Conseil pastoral réfléchit sur notre manière de vivre et de partager notre foi. Je salue l’arrivée de trois nouveaux membres ces dernières semaines, dont deux sont présentés dans ces pages. Nous avons ensemble élaboré une Vision pour la paroisse (cf. ci-après). La Vision n’est pas un programme : elle est, comme son nom l’indique une image que nous donnons à regarder et qui doit faire réagir et mettre en mouvement. C’est comme une peinture que chacun regarde longuement, se laissant toucher, émouvoir par   une   impression  d’ensemble ou par un détail particulier. Notre ambition est qu’elle nous donne tous envie de bouger, de mettre la main à la pâte pour faire de notre paroisse un lieu véritablement évangélique. 
La préparation du jubilé en sera l’occasion. Que pas un ne manque à l’appel à nous engager dans ce grand projet. Parmi les 6 commissions proposées, il y en a bien une dont vous pourrez faire partie. Aucun membre ne doit manquer au corps que nous formons pour que soit manifesté dans notre quartier l’Amour dont Dieu nous aime.

La Vision Saint-Denys

 



Genèse d’une vision

« La vision pastorale est une représentation de ce que le Christ nous appelle à devenir comme communauté paroissiale pour poursuivre sa mission de salut, dans l’environnement qui est le nôtre dans les cinq à dix ans qui viennent. Elle présente un avenir durable qui suscite passion et force dans le cœur des fidèles », résume le Guide pour rebooster nos paroisses. Pour mobiliser des énergies nouvelles, le conseil pastoral a élaboré une vision pour Saint-Denys…

Le 10 novembre 2022, un nouveau conseil pastoral, constitué d’une dizaine de membres (prêtres, diacre et laïcs appelés par notre curé), se réunit pour la première fois.  Après un temps d’échange sur la lettre pastorale écrite par notre curé en septembre 2022, un an après son arrivée, chacun est invité à partager son expérience de Dieu pour imaginer une nouvelle façon de faire des disciples. Avec une question : comment passer de l’intention de transmettre (qui reste extérieure) à celle d’annoncer (qui est de l’ordre du témoignage) ? Au fil des réunions, une par mois, une cohésion se crée au sein du groupe qui choisit d’élaborer « une vision commune d’une paroisse missionnaire », en s’inspirant de la démarche du père James Mallone exposée dans son Manuel de survie pour les paroisses. Chacun élabore un court texte qui décrit l’horizon que notre paroisse pourrait se fixer, et différentes tentatives sont faites pour élaborer une version commune, avec l’aide du coach Jacinto R. qui guide le conseil dans sa démarche.
En octobre 2023, un texte définitif est adopté. Reste à le partager avec les paroissiens. Plusieurs groupes tests, composés d’environ huit personnes, animés par des membres du conseil, permettent de recueillir des premières réactions et idées avant Noël. Puis des groupes de Carême sont constitués pour présenter la vision en invitant chacun à s’exprimer très librement.
Enfin mi-mai, un kakémono, à l’entrée de l’église, permet à tous de découvrir ce texte qui répond à la question du père Mallone : « Si vous pensez à l’avenir de votre paroisse, quel type de paroisse devrait-elle être pour qu’elle suscite une vraie passion en vous ? » Son objectif ? Nourrir l’élan missionnaire de chacun.
Sylvie H.                          


Ce qu'ils pensent de la Vision Saint-Denys



Annie L. M.
 : « Je me suis approprié la vision en la présentant à d’autres paroissiens. La première phrase est comprise facilement. Le Saint Sacrement nous rappelle le nom de notre église et donne envie de découvrir l’adoration. La dernière partie est un appel à devenir missionnaire ! Quant au « désir du ciel », c’est vouloir que le ciel soit déjà palpable ici-bas dans l’amour partagé. Cela me touche. Cette vision demande de nous laisser faire par l’Esprit Saint et que nous retroussions nos manches pour faire notre part. »




Denis T.
: « Les mots « ouverte » et « accueillante » me parlent et me questionnent aussi : ouverte à quoi et accueillante pour qui ? Pas facile, la place des femmes dans l’Église aujourd’hui, la place des filles à Saint-Denys même dans le chœur de notre église ! Pas facile, le rapport aux divorces et à la sexualité dans l’Église, la place réduite  donnée aux conflits qui agitent le monde, dans les prières universelles, de la réalité véritable de nos vies, de nos conflits intérieurs. Il faut accueillir encore plus et « aimer les gens qui doutent », comme le chante Anne Sylvestre. » 


Catherine G. « Ce que je préfère dans cette vision, c’est la première phrase. Elle me donne envie de bouger ! Notre paroisse est déjà « ouverte et accueillante » et beaucoup de propositions sont faites mais on peut s’ouvrir plus. J’aimerais pour ma part que l’on renoue avec le dialogue interreligieux initié il y a quelques années. C’est grâce à la messe, à la prière, à la lecture de la bible que l’on peut devenir rayonnants malgré les obstacles rencontrés. Cela demande de rester reliés à la paroisse car la vie a vite fait de nous faire oublier l’essentiel. »


Diego C
. : « Le fait que notre paroisse soit une communauté chaleureuse, bienveillante, attentive à chacun, a été important dans mon parcours de chrétien. Par cet amour qui nous rend rayonnants, elle attire à elle. Par la beauté de ses célébrations et la ferveur de sa prière, elle conduit chacun devant le Saint Sacrement. C’est une force à préserver, une grâce à partager. Il nous faut rester fidèles à cette réalité et prêts à être bouleversés par les signes des temps, dans ce quartier qui les vit si intensément. » 


En marche vers le bicentenaire de Saint-Denys !




Le 15 septembre 2026, nous fêterons les 200 ans de notre église et de la pose de sa première pierre. C’est un évènement unique dans la vie d’un paroissien : réjouissons-nous de pouvoir le vivre et le célébrer ensemble, fraternellement rassemblés dans notre bien-aimée église de Saint-Denys du Saint-Sacrement. 

Ce bicentenaire, que nous recevons comme une grâce, mérite d’être bien préparé, non seulement du point de vue de son organisation, mais aussi et surtout sur le plan pastoral et spirituel. Nous avons deux ans devant nous jusqu’en 2026, et la joie ecclésiale qui découlera de cet anniversaire portera ses fruits pendant au moins les deux années suivantes ! Quatre années, donc, autour de cet évènement fondateur, dont chacune portera en particulier l’un des quatre volets de la «vision Saint-Denys» élaborée par notre conseil pastoral.

1ère année, de juin 2024 à septembre 2025 : nous sommes les pierres vivantes de l’Eglise.

Il s’agira de manifester ce que nous sommes et désirons être toujours plus profondément : « une communauté ouverte et accueillante animée par l’Esprit ». Nous pourrons témoigner de notre fraternité à l’occasion d’évènements festifs qui nous permettront de raffermir notre amitié et d’ouvrir grandes les portes de notre Eglise. Notre jubilation sera contagieuse, n’en doutons pas !

2ème année, de septembre 2025 à septembre 2026 : la pierre angulaire de notre Eglise, c’est le Christ.

« Le Saint Sacrement en est le cœur brûlant. » Nous ne sommes pierres vivantes qu’à la condition de nous conformer au Christ, pierre angulaire, tête de ce corps ecclésial dont nous sommes les membres, unis par une même communion eucharistique. Cette deuxième année, qui s’achèvera avec la célébration du bicentenaire, nous permettra de nous refonder autour du Saint Sacrement, dont notre église porte fièrement le saint nom. Ce sera l’occasion de développer notre réflexion théologique, de nous tourner vers la prière et l’adoration du Corps vivant de notre Seigneur... de « brûler » de l’amour divin !

Mardi 15 septembre 2026 : notre église Saint-Denys du Saint-Sacrement a 200 ans. Alléluia !

Semaine jubilaire

3ème année, de septembre 2026 à septembre 2027 et

4ème année, de septembre 2027 à septembre 2028 : les fruits du bicentenaire

Ce bicentenaire aura été vécu par les paroissiens comme une Pentecôte et un envoi : nous serons rendus « rayonnants de l’amour reçu de Dieu » et pourrons ainsi « témoigner du Christ et donner le désir du Ciel »...


Tel est notre programme, telle est notre « vision », telle est notre espérance.

Comment les mettre en œuvre ? En y travaillant tous ensemble, chacun apportant sa petite pierre à l’édifice... 

La commission « Evènements », avec Agnès B. (concerts, spectacles, etc.).

La commission « Jeunesse », avec Dominique P. (jeux de piste, géocachings, livrets sur l’église, fabrication de bougies, goodies, chanson, etc. ).

La commission « Animation », avec Catherine J. (apéros, dîners, soirées costumées, etc.)

La commission « Spiritualité », avec Anne de B. (pèlerinage, prières, messes, etc.)

La commission « Histoire », avec Diego C. (recherches aux archives, conférences, panneaux, etc.)

La commission « Communication », avec Sylvie H. (articles, photographies, vidéos, etc.)

Votre servante est chargée de la « coordination » des idées... et il y en a beaucoup ! 


Le lancement de notre jubilé est prévu le 2 juin 2024, lors d’une messe solennelle célébrée par Mgr Laurent Ulrich, suivie d’un grand déjeuner sur le parvis. Notre archevêque nous fait l’honneur et l’amitié de partager notre repas : soyons tous présents pour lui exprimer notre gratitude et témoigner de l’ardeur de Saint-Denys !

Premier évènement jubilaire de la rentrée : l’excellente pièce de théâtre adaptée du roman éponyme de Jean Mercier, Monsieur le curé fait sa crise, sera jouée à Saint-Denys, le 25 septembre. Une belle et jubilatoire occasion de nous réunir autour d’un texte qui fait à la fois rire et réfléchir ! 

Paroissiens de tous âges, soyez une « pierre vivante » : jetez-vous dans cette belle aventure ecclésiale !

Dominique Th.

Une courte histoire de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement

A la suite du concordat de 1802 entre Bonaparte et Pie VII, la chapelle des moniales, expulsées dès 1790, est érigée en paroisse ; elle se révèle très vite trop petite.

La ville de Paris achète les terrains nécessaires pour construire l’église en 1823.

L’architecte retenu, Hippolyte Gode (1781-1869), est un disciple de Chalgrin. Il sera le bâtisseur des églises de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et Saint-Denys-du-Saint-Sacrement.

La première pierre est posée le 14 septembre 1826. Une médaille commémore l’évènement reproduisant sur chaque face : d’un côté le portrait du monarque régnant Charles X de l’autre la façade de l’église.

La construction a commencé par le chœur ; le gros œuvre est achevé en 1835. Il aura engagé la somme de 1 347 380 Franc-or.

Dès le dimanche 4 juin de la même année, Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quelen archevêque de Paris, procède à la consécration de l’édifice qui devient depuis ce jour une église réservée au culte catholique. Les croix de la dédicace sont toujours visibles.  

Le premier curé se nomme l’abbé Denis Poitevin, dont le nom de baptême est repris pour nommer la paroisse, l’évêque de Paris n’ayant a ce jour aucune église parisienne à son nom.

Eugène Delacroix, au sommet de son art, sera choisi par le préfet de la Seine en 1840 pour exécuter une œuvre, datée de 1844. Ce sera « une descente de la croix » ou pietà, louée par son ami Baudelaire. Les critiques seront parfois virulents vis-à-vis de cette fresque, restaurée récemment par la ville de Paris.

Un incendie, en janvier 1897, dont l’origine vient de la crèche Noël installée dans la chapelle des baptêmes, détruit une peinture murale peinte à la cire représentant « Jésus demandant de laisser venir à Lui les petits enfants »

Le 13 octobre 1935, dimanche dans l’octave de saint Denis, Son Eminence Monseigneur Verdier, cardinal archevêque de Paris préside la cérémonie du centenaire de la dédicace.

En 1977, les services d’architecture de la Ville de Paris réalisent, avec l’accord du clergé, des travaux à l’intérieur : suppression de la chaire, du banc d’œuvre, des stalles, de lustres, l’orgue de chœur est déplacé. Les polémiques seront vives parmi de nombreux paroissiens en ces temps parfois troublés de l’après concile.

En 1985, à l’occasion de la création du séminaire de Paris par le cardinal Jean-Marie Lustiger, la première maison de formation s’installe au sein de la paroisse, accueillant des séminaristes pour leur 1er cycle, c’est à dire deux ans. Saint-Denys a fêté le jubilé des 25 ans de la Maison Saint-Denys en 2010 (cf. le blog).

Philippe F.      

Et la lumière fut... plus belle !


Grâce  au  généreux  legs  de  Simone Brunau, une paroissienne qui a beaucoup œuvré pour la renaissance de notre église dans les années 70 et longtemps présidé la Cité Internationale des Arts, notre curé et les conseils paroissiaux ont pu envisager la rénovation de l’éclairage de Saint-Denys. Il s’agit de rendre notre église plus belle et plus accueillante, grâce à un jeu de lumière (que les leds permettent aujourd’hui sans surplus notable de consommation électrique) afin que ceux qui y viennent se sentent plongés dans une atmosphère plus favorable à la prière.

Dans ce projet, beauté et pastorale se rejoignent !

Ce nouvel éclairage, confié à un architecte  qui  a  déjà  travaillé  pour  d’autres  églises parisiennes, mettra en valeur le beau plafond de la nef, les fresques au-dessus de l’autel, les chapelles latérales et leurs tableaux, notre Delacroix évidemment, tout en éclairant davantage les fidèles pendant les célébrations. Cet éclairage pourra être modulé en fonction des « ambiances » souhaitées. On n’éclaire pas  les  JAM  comme  on  éclaire un baptême !

Quant à l’appareillage lui-même, placé en grande partie au-dessus de la corniche (voir ci-contre), il sera discret. Le respect de l’architecture de l’église est d’ailleurs garanti par l’aval donné par la DRAC (Dir. Régionale des Aff. Culturelles) à ce projet. Nous garderons nos lustres ! Un panneau d’information est à votre disposition à l’accueil : n’hésitez pas à le consulter.

Ainsi  serons-nous  prêts à célébrer un bicentenaire... lumineux !

Philippe Th.                 

Les médaillés du mérite diocésain

Jean-Marie

S’il fallait faire la liste des sujets auxquels Jean-Marie consacre son quotidien à Saint-Denys, le petit espace de cet article n’y suffirait pas. Chacun de nos lecteurs sait bien que pour l’utilisation des salles paroissiales, l’organisation d’un concert, les travaux d’entretien, les cierges et mille autres choses, c’est la porte du bureau de Jean-Marie qu’il faut pousser... avec une certaine audace car, comme il le reconnaît  lui-même : « J’ai mauvais caractère ! ». Manager de la grande distribution, il en a gardé l’exigence et une certaine rudesse, tout en étant bien conscient « qu’on n’est plus dans le cadre professionnel... » et que nous avons tous nos imperfections...

A sa retraite fin 2006, il s’engage à Saint-Denys, via les JAM, aux côtés de Madame Brunau, puis dans l’équipe d’accueil. Après le décès de ses deux garçons, il répond à l’appel du père Quinson qui recherche un « intendant », en 2010. C’est alors qu’il rejoint le conseil économique. 

A se demander comment Jean-Marie trouve encore du temps pour sa passion, le cinéma. Lors de son départ en retraite, il s’était lancé le défi de voir 1000 films en quatre années... Et il l’a fait ! Depuis, si le rythme s’est ralenti, il ne se passe pas de semaine sans qu’il ne découvre quelque nouvelle pépite dans les salles obscures. Cette médaille (évidemment il ne l’avouera pas),  il est heureux de la recevoir comme un signe de reconnaissance pour ces années passées... et à venir. Mais ce qui le nourrit, au-delà de la messe quotidienne avant de rejoindre son bureau au presbytère, ce sont les rencontres avec les personnes, si différentes, croisées à Saint-Denys, et des moments précieux comme le pèlerinage paroissial en Terre Sainte en 2011 ou le tournage de la vidéo paroissiale de 2017*, dans laquelle il est notre guide pour une visite de l’église, jusque dans les combles...  

Propos recueillis par Philippe Th.

*Les insolites de Saint-Denys, juillet 2017, sur le blog.


Marie-Hélène

Lorsque Marie-Hélène aménage boulevard Filles du Calvaire, en 1978, la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement est « peu vivante ». Un nouvel élan de vie lui sera donné par l’arrivée du père Gonzague Chatillon et l’installation dans ses murs de la 1e maison du séminaire de Paris. « J’étais formée à l’Ecole Cathédrale, préparée par mes retraites aux foyers de charité et par mon expérience de vice-présidente de l’association des Amis d’Eau Vive », se souvient-elle. « On m’a recrutée dans les deux conseils, pastoral et économique, tout juste créés ».  Après une période de grande fatigue qui nécessitera un mi-temps thérapeutique, Marie-Hélène sera licenciée d’une banque privée à 49 ans. Elle décide de se dévouer désormais à ses parents âgés et au bénévolat. Une retraite de discernement à Manrèse l’aidera à choisir l’engagement paroissial plutôt que le service aux Orphelins d’Auteuil. Elle assiste à la création de groupes d’accueil et à la mise en valeur des Journées d'Amitié à leurs débuts : mise en place des comptoirs de cadeaux et de livres de spiritualité. « Le père Chatillon avait composé avec l’aide de Jacques Gouband quatre équipes liturgiques qui se relayaient pour animer les messes. Jacques m'a demandé d’animer certaines messes de semaine. Une longue et fidèle amitié s’était tissée entre nous, ponctuée par nos retraites communes à l’abbaye de Landévennec ». Pendant ses 45 ans de service, Marie-Hélène a découvert une qualité profonde chez chacun des curés successifs : écoute (père Chatillon), douceur (père Ponsard), rigueur (père Callies), ouverture d’esprit (père Quinson), accueil (père Tardy). Aujourd’hui, avec le père Lainé dont elle apprécie l’esprit novateur, elle prépare le déroulement des messes dominicales. « Je confectionne les classeurs avec partitions et les conducteurs pour les chantres et pour l’organiste un mois en avance ». Elle écrit aussi la prière universelle et assure l’archivage des dossiers liturgiques des 3 dernières années. Un très grand merci pour ce long, dévoué et fidèle service, Marie-Hélène, et pour ta présence avec nous !

Propos recueillis par Katarina K.


En couple au conseil pastoral

Si Marie-Anne (chanteuse lyrique de 25 ans) et Renaud (juriste de 28 ans) se connaissaient de vue depuis un certain temps, c’est grâce aux JMJ de Cracovie en 2016 qu’ils se sont vraiment découverts. Aujourd’hui ils sont mariés depuis 3 ans. Leur arrivée dans notre quartier en 2024 était pour Marie-Anne le retour au bercail. En effet, elle avait été paroissienne de Saint-Denys de la maternelle au collège, du temps du P. Quinson : « J’y ai fait ma première communion et ma confirmation. J’étais servante de l’assemblée. A notre installation, j’ai retrouvé l’ambiance très fraternelle que j’avais connue à l’époque. » Renaud découvre et apprécie cette paroisse de « taille humaine » : « Saint-Denys me rappelle la vie paroissiale que j’avais connue dans l’Oise. La paroisse est très accueillante, soudée et fervente. Il nous a été très facile d’y prendre notre place. » Marie-Anne comme Renaud avaient été chefs scouts d’Europe, aussi il leur semble naturel d'accepter un engagement au sein de la communauté. L’appel concret s’est présenté à eux lors d’un dîner avec le  P. Lainé : « Nous avons accepté la proposition du curé de remplacer dans le conseil pastoral un autre jeune couple, Arnaud et Anezka, qui venait de partir. Le conseil s’est rencontré quatre fois depuis le début de l’année. Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à ses travaux : mieux comprendre la communauté, saisir les enjeux, conférer à la paroisse un dynamisme renouvelé, la remuer plus en profondeur. » Le couple a rejoint le conseil au terme d’un premier travail sur le projet  « Vision » avec une perspective de déploiement au cours des deux années à venir. Ils comptent s’investir également dans la préparation du jubilé de la pose de la première pierre de notre église. « C’est très enthousiasmant. Une communauté doit pouvoir vivre et s'appuyer sur ce type de festivités collectives pour mieux rayonner », conclut Renaud.

Propos recueillis par Katarina K.              

Bienvenue aux nouveaux chefs scouts !

Caroline et Christophe H., parents de deux enfants scouts, ont accepté en avril  dernier de succéder à Élodie et Jean-Baptiste F. à la tête du groupe SUF (Scouts Unitaires de France) de la paroisse qui comprend une centaine de jeunes. « Mes années de jeannette, de guide puis de cheftaine m’ont marquée, ma promesse aussi », confie Caroline dont le mari a aussi été scout. Ce couple de paroissiens aura à cœur de faire découvrir aux jeunes le triptyque qui fonde ce mouvement : l’aventure, servir et prier. Leur rôle consiste à conduire le groupe et à accompagner les 17-24 ans qui encadrent les plus jeunes. « Les jeunes m’éblouissent, avoue Caroline. Ils vivent l’aventure pleinement avec beaucoup de générosité. Ils se souviendront plus tard de cette expérience très enrichissante. » Les deux responsables seront bien sûr aidés par des assistants (parents d’autres enfants), ainsi que par un aumônier, le père Thibaut, et un séminariste. 

Un des temps forts au programme : les camps d’été qui se dérouleront en juillet pour les Louveteaux/Jeannettes de 8 à 12 ans (une semaine) et les Éclaireurs/Guides de 12 à 17 ans (deux semaines), sous la responsabilité des Chefs et des Cheftaines. Mais avant, les scouts donneront un coup de main pour mettre en place les Mini-Jam (Journées d’amitié) qui se tiendront les 8-9 juin sur le parvis de l’église. Une façon d’apprendre « la joie du service », chère au cœur de Caroline et Christophe engagés a priori pour trois ans.

Propos recueillis par Sylvie H.

dimanche, mai 12, 2024

Fête du Saint Sacrement autour de notre archevêque, mérites diocésains, lancement du jubilé et adieux à nos séminaristes...

 


vendredi, mars 29, 2024

Chemin de croix au Parvis vert



Comme chaque année, les paroissiens de Saint-Denys se sont réunis au Parvis vert, à 3 heures, pour vivre ensemble la Passion du Christ.



 

dimanche, mars 24, 2024

Bénédiction des rameaux au Parvis vert

 


Comme chaque année, les paroissiens de Saint-Denys se sont rassemblés au Parvis vert pour la bénédiction des rameaux, sous un soleil timide, avant de rejoindre l'église en procession pour la messe. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Alléluia !

lundi, novembre 20, 2023

JAM 2023 : le chiffre !

 


L'absence regrettée des stands de gastronomie portugaise, vins et restauration de Jacqueline (stand remplacé au pied levé par Solange et Dominique, qu'elles en soient vivement remerciées) ont entraîné cette année une baisse du chiffre du week-end... heureusement compensée par une excellente vente à Drouot (13 700 €) d'un tableau donné par un couple de paroissiens au profit des JAM.

De sorte que le résultat final pour cette année est de :

41 400 euros

Bravo à toute l'équipe ! Merci aux serviteurs fidèles et à tous ceux qui nous ont rejoints cette année pour prendre leur bonne part à ce succès. Nos visiteurs reviennent, conquis par l'ambiance particulièrement chaleureuse qu'ils trouvent à Saint-Denys. L'Esprit Saint : ça se voit !, comme l'enseigne une leçon de KT CE1...

mardi, novembre 07, 2023

L'édito du père François : novembre 2023

Synodalité

Ce qui fait une paroisse, ce sont les personnes, plus encore que les activités. Vous pourrez le constater dans ce numéro du Petit Céphalophore.

Vous y trouverez la présentation des membres laïcs du Conseil pastoral. Celui-ci avait été entièrement renouvelé il y a un an avec un accent mis sur l’évangélisation. Comment annoncer l’évangile à notre quartier ? Comment rendre encore plus vivante et active notre paroisse ?

Suite à la Lettre pastorale que j’avais rédigée il y a un an, le Conseil a réfléchi sur le thème de la transformation pastorale : comment transformer notre manière d’envisager la transmission de la foi ? Comment imaginons-nous ce que pourrait être la paroisse dans 5 ans si nous y travaillons tous avec enthousiasme ? Le travail du Conseil a abouti à la rédaction d’une « Vision », un court texte qui exprime ce que nous voudrions qu’on voie d’ici quelques années. Ce texte vous sera partagé prochainement ; il a pour but de nous faire bouger, de nous mettre en mouvement pour que nous soyons tous les « ouvriers de la Vigne du Seigneur », comme le disait le pape Benoît XVI.

Vous y trouverez aussi la présentation des séminaristes. Ils sont un souffle pour notre paroisse : hommes de foi, prêts à s’engager radicalement à la suite du Christ pour le faire connaître. Quelle grâce de les avoir !

Vous y trouverez également notre cher diacre, Jean-Marie W., qui vient de fêter ses 10 ans d'ordination diaconale. C’est une joie de l’avoir au sein de notre équipe sacerdotale. L’autre jour, nous avons fait ensemble une sortie, d’abord sous le parvis de Notre-Dame pour vivre l’expérience en 3D « Eternelle Notre-Dame », puis à la caserne de pompiers du boulevard Magenta qu’il nous a fait visiter. Avec les pères Thibaut et Cristiano, nous partageons une belle fraternité.

Le mot « synodalité », cher au pape François, signifie « faire route ensemble ». C’est bien ce que veut faire notre paroisse, et qu’elle fait déjà !

François Lainé +


 

Les nouveaux membres du Conseil pastoral


Appelées comme chacun d’entre nous à aimer et à servir, les 7 membres du conseil pastoral (aux côtés des 4 clercs membres de droit) ont accepté de se livrer aux questions du Petit Céphalophore.

  

Sylvie H.

Mariée, paroissienne depuis 23 ans, rédactrice en chef du magazine de l’enseignement catholique, Sylvie s’est engagée dans de nombreuses missions (le KT pendant de nombreuses années, l’accompagnement des catéchumènes, l’équipe de rédaction du Petit Céphalophore, les JAM, et elle anime le groupe biblique depuis 7 ans). Appelée fin 2019 par le père Roger Tardy à rejoindre le conseil pastoral comme vice-présidente de ce conseil, c’est tout naturellement qu’elle a accepté d’assister le père François en poursuivant cette mission.

« C’est une suite logique par rapport à mes engagements précédents. C’est bien normal d’aider un curé qui vient d’arriver et qui a donc besoin de relais pour mieux connaître les paroissiens. Le défi de Saint-Denys ? Rester une paroisse vivante. Rien de moins, dans ce contexte de déchristianisation générale de notre société, accru par l’effet post-Covid. Nous formons maintenant une bonne équipe consciente des enjeux et rassemblée autour du projet d’un idéal pour Saint-Denys. Nous voici maintenant à un moment charnière, pour partager ce projet et écouter les apports des paroissiens. Maintenant que nous entrons dans une phase opérationnelle la présence d’un représentant du Conseil Economique à nos réunions nous permettra de mobiliser plus facilement les moyens qui pourront être nécessaires. » Sa formation :  « Par mon métier j’ai la chance de pouvoir participer à de nombreuses conférences de théologiens et philosophes, après m’être nourrie par un cycle de théologie à la Catho et les cours des Bernardins, mais aussi par des retraites prêchées ou silencieuses ou encore les retraites ignaciennes. Mon modèle ? ce serait François d’Assise, par son dépouillement, sa fraternité avec la nature et son émerveillement devant la création, mais aussi son rôle d’artisan de paix dont nous avons tant besoin ». 

 

Dominique P.

Dans le quartier depuis 25 ans, mère de famille de 3 enfants, catéchiste depuis 3 ans et responsable de la coordination du KT depuis cette année, Dominique après une vie en entreprise se consacre à sa famille et à sa passion pour le bénévolat d’accompagnement d’enfants confrontés à des troubles du neurodéveloppement. 

« Je n’avais aucune motivation particulière pour rejoindre le conseil pastoral, j’ai juste répondu oui à l’appel du père François qui a su me mettre en confiance ! »

Le Conseil Pastoral ? « Je sens que la ‘mayonnaise’ prend. Nous voulions tous être d’emblée dans l’action. Nous avons beaucoup clopiné mais peu à peu nous avons compris l’intérêt de la démarche de construction du projet pastoral, une projection vers un Saint-Denys idéal. C’est à partir de ce projet partagé qui donne le sens que nous allons pouvoir passer du ressenti à l’action. »  « Je suis persuadée qu’il y a beaucoup de familles qui sont sur le seuil. »  « J’ai besoin d’être ‘nourrie’ pour ma mission : je lis les psaumes, des passages de l’Ecriture que me conseille un ami paroissien. Je suis aussi un MOOC du diocèse sur le KT. Les MOOC des Bernardins sont passionnants. » « Nous arrivons maintenant à une période charnière : passer à l’action pour notre renouveau, remplir l’église avec des gens jeunes ».   

 

Anne de B.

Mère de deux filles et grand-mère depuis à peine un mois, Anne vit avec bonheur ses racines franco-norvégiennes, mais aussi catholiques et protestantes qui lui ont laissé beaucoup de liberté dans sa découverte de la foi. C’est ainsi qu’elle parle d’un « retour à mon chemin de Foi » lorsque vers 25, ans après ses études en école de commerce et une expatriation aux Pays-Bas elle s’installe à Paris.

« C’est à travers mes enfants scolarisés à Charles Péguy et grâce à des rencontres de paroissiennes exceptionnelles que j’ai redécouvert la foi. »  « A travers ce que j’ai vécu, appelée dans l’équipe KT il y a 20 ans déjà, j’ai compris qu’il faut ne pas avoir peur des néophytes : ils ont soif d’apprendre, d’aimer et d’être aimés. En nous s’opère alors une transformation lente, profonde et joyeuse. Le Christ m’a vraiment transformée, il m’a donné envie d’oser. » « J’avais déjà eu une première expérience de conseil pastoral avec le père Roger. Mais c’est le Parcours Alpha dans lequel je me suis engagée en rejoignant l’équipe d’organisation qui m’a amenée à redire ‘oui’ pour un nouvel engagement, d’autant plus enthousiaste avec ce conseil pastoral d’évangélisation. » Eloignée de la paroisse pendant le premier semestre, Anne n’a pas pu participer comme elle l’aurait voulu aux travaux d’élaboration du projet pastoral. Mais de retour en pleine forme elle se réjouit de « pouvoir maintenant contribuer à construire l’étape suivante ». « Pour cela il nous faudra surmonter bien des résistances naturelles pour mieux nous ouvrir, pour accueillir l’autre, tel qu’il est : accueillir, aller vers et ne pas juger ». Au-delà de la messe, de ses lectures, de formations aux Bernardins, c’est le modèle de « mère Térésa de Calcutta qui m’inspire, parce que j’aime les petits et que je suis toute petite ».

 

Annie Le M.

Après une enfance au cœur de la Bretagne, Annie s’est engagée dans l’exigeant métier d’infirmière. Elle a gardé de ses études aujourd’hui encore des amitiés profondes et fidèles. Après avoir pendant 12 ans fait vitre son cabinet d’infirmières dans le quartier, elle est la tête d’une équipe de 70 personnes dans un grand service de neurologie parisien. Elle a réussi à y développer un esprit d’équipe et d’accueil reconnu. A partir de la fin de cette année elle savourera une retraite qui s’annonce toute aussi active.

« Je suis paroissienne de Saint-Denys depuis 1993, mais avec un bon nombre d’interruptions, qui m’ont amenée à m’engager aussi à Saint-Paul ou au centre des jésuites rue de Sèvres. » « J’ai répondu à l’appel du père François pour rejoindre le conseil pastoral afin de me mettre au service de la paroisse et construire notre unité. » « Célibataire, je ne me suis jamais engagée dans le KT auprès des enfants mais il y a quatre ans déjà avec Alpha j’ai pu animer une des tables d’invités et plus tard dans la très dure période du COVID en binôme, puis enfin dans le groupe de prière qui accompagne et soutient ces soirées. Je coordonnerai à partir de janvier le nouveau Parcours Alpha » « Avec cinq autres paroissiens j’ai pendant deux ans été formée par le père Tardy à l’accompagnement spirituel. Avec une expérience de foi comme la ‘BST’, la Bible sur le Terrain, ou encore à travers ma participation aux rencontres ‘CVX’ la communauté de vie chrétienne, et avec l’association œcuménique Bethasda, je me ressource régulièrement. »  « La fraternité c’est mon moteur. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus me touche par sa proximité, par ce qu’elle a dit sur la mission, la voie de la simplicité et de la confiance à laquelle elle nous invite. Pour y parvenir nous devons cultiver notre pratique de l’écoute de l’autre et de ses différences. » « Ma parole biblique préférée ? Je la trouve dans le psaume 34 : ‘Amour et Vérité se rencontrent. Justice et Paix s’embrassent’ ».

  

Catherine J.

Prof de maths retraitée de l’enseignement public, mère de 5 grands enfants et grand-mère de 7 petits-enfants, Catherine est paroissienne depuis 1998 tout en partageant son temps entre Paris et la Normandie. Déjà membre du Conseil Pastoral à l’époque du père Paul Quinson, il y a un an elle répond à nouveau à l’appel cette fois du père François.

« Depuis décembre 2021 j’assure la mission de ‘déléguée à la sécurité des enfants’ (voir la présentation dans un précédent numéro du Petit Céphalophore) ». « Un Conseil Pastoral d’évangélisation, car c’est bien ce dont il s’agit, me parait une nécessité aujourd’hui partout en France ».  « Le passage par la construction du projet pastoral, qui n’était pas une évidence pour moi, avec une méthode qui a pu nous déstabiliser par la recherche du consensus, s’est révélé un formidable moment de construction en commun qui va nous permettre de partager le sens avec tous les paroissiens ».

 

Agnès B.

Géologue de formation, Agnès n’était pas vraiment destinée au parcours professionnel qui l’a menée en France et en Angleterre en salle des marchés, puis dans l’informatique. Elle est aujourd’hui directrice commerciale passionnée de nouvelles technologies. Agnès, c’est aussi un tempérament que ses racines dans une Auvergne dans laquelle la religion était un « non-sujet » ne prédestinaient pas vraiment à rejoindre un jour un conseil pastoral.

« Je suis une ‘recommençante’ ». C’est évidemment cette foi retrouvée qui l’a amenée à s’engager dans l’évangélisation avec l’organisation des premiers ParcoursAlpha à Saint-Denys. « Et puis quand le père Roger m’a appelée à rejoindre le conseil pastoral j’ai tout naturellement répondu ‘oui’, tout comme un peu plus tard lorsque le père François m’a sollicitée de nouveau ». « En une année de travail au sein du conseil nous avons vécu une évolution extraordinaire. Nous avons appris à dépasser nos réactions épidermiques et à nous écouter. Nous avons appris à partager avec lucidité en libérant la parole. » « J’ai la conviction que notre paroisse porte un charisme spécifique, ne serait-ce que par notre situation géographique entre Marais et République, ou encore avec notre sociologie particulière. Il y a certainement un gisement à faire fructifier autour du débat, des réflexions partagées, de la rencontre avec nos frères juifs ». Agnès est aussi sensible « aux personnes seules et âgées, nombreuses dans notre quartier et vers qui peud’organisations, en dehors du Club Saint-Denys, font le pas permettant de rompre la solitude. » Agnès nourri sa foi et se forme pour sa mission par le partage de l’eucharistie, la prière, la lecture mais aussi dans des retraites « comme à l’abbaye de Lérins en retraite silencieuse tout récemment ». Son modèle de sainte qui l’inspire ? « Marie-Madeleine, à la fois dans sa grotte de la Sainte-Baume et au Ciel ».

 

Magali D.

Maman de 3 enfants tous les trois scouts à Saint-Denys. Après une vingtaine d’années dans le commercial et le marketing, Magali a décidé, il y a deux ans, de se consacrer à sa famille et de s’investir dans la paroisse (... mais sans négliger Loupiac et le Cantal sa « région de cœur » !). C’est ainsi qu’elle s’est engagée depuis deux ans dans l’animation du Parcours Alpha dont on sait la magnifique dynamique qui s’est développée à Saint-Denys et qui se poursuivra cette année à partir de la mi-novembre. Engagée aussi depuis cette année dans le KT auprès des enfants du CP... une mission pas si facile qu’on pourrait le penser..., Magali a répondu à l’appel du père François pour rejoindre tout récemment (septembre) le Conseil Pastoral.

« Je reçois beaucoup de cette paroisse. Je voulais à mon tour donner ce que je pouvais, en étant à l’écoute des paroissiens et de tous ceux qui sont encore aux portes de l’église. Je veux porter leur voix au sein du Conseil et contribuer aux projets d’évangélisation pour soutenir notre façon de nous tourner vers les autres et les accueillir ». « J’ai particulièrement apprécié durant mes deux premiers conseils en septembre et octobre le grand respect de la parole de chacun, la qualité d’écoute, la même pour tous, prêtres ou laïcs, et ceci malgré la diversité de nos tempéraments. On s’écoute vraiment dans une ambiance détendue dans laquelle chacun dit ce qu’il a à dire. » « Je réfléchis beaucoup à comment faire passer ma foi, comment transmettre, dans notre société où l’on est tous très pris, ou l’on ne trouve plus le temps. Je rêve comme l’écrivais une amie ‘que tout le monde courre à l’église’. Je me confie souvent à la Vierge Marie à qui je peux tout confier (notamment mes joies et mes inquiétudes de mère) et qui nous montre le chemin vers Dieu. »

Propos recueillis par Philippe Th.

 

Prépa... mariage !

 « De la première page à la dernière, la Bible est une histoire centrée sur le mariage et l’amour. Elle commence dans le livre de la Genèse avec la relation nuptiale d’Adam et d’Eve et se termine dans le livre de l’Apocalypse avec les noces de l’Agneau, le mariage du Christ et de l’Église. Le mariage chrétien est une réponse à vivre l’amour conjugal comme signe de l’amour du Christ et de l’Église. Il reflète l’amour qui unit le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Parce que Dieu en lui-même est une communion de personnes qui s’aiment, notre être créé à son image et à sa ressemblance nous révèle que nous sommes appelés à aimer comme Dieu aime, dans une communion de personnes libres de se donner totalement et sans retour. Aimer, ce n’est pas d’abord se faire du bien avec l’autre mais faire du bien à l’autre », rappelle le père Thibaut, en citant 1 Co 13, 4-7. « Le mariage chrétien est un Sacrement, le signe et le moyen, par lequel Dieu donne à l’homme et à la femme, au-delà de l’égoïsme engendré par le péché, de vivre cette vocation jusqu’au bout, avec le Christ, et de devenir pour le monde icône de l’amour de Dieu ». 

Chaque année, une vingtaine de couples se préparent au mariage à Saint-Denys. « La première étape de cette préparation animée par un couple marié comprend deux soirées et un dimanche. Elle permet de réfléchir à l’engagement, à la fidélité, à l’éducation des enfants, à la communication dans le couple », précise le père Thibaut. Deux couples mariés participent actuellement à cette mission. Arnaud (30 ans) et Anezka (25 ans) en témoignent : « Lorsqu’à notre arrivée en mai 2022 le père François nous a proposé cette mission, nous n’étions mariés que depuis 5 mois. Nous sommes d’ailleurs souvent plus jeunes que les fiancés que nous accompagnons et qui sont souvent ensemble depuis bien plus longtemps que nous ! Mais par le fait d’incarner une présence amicale fidèle pour les fiancés et de témoigner des merveilles que le Christ a fait et continue de faire dans notre couple, au fil des rencontres, une vraie relation de confiance se crée entre nous et les fiancés. » Le père Thibaut explique que cette première étape de préparation est suivie d’une deuxième avec la présence d’un prêtre ou d’un diacre pour approfondir la démarche de chacun avec l’appui de la Parole de Dieu par un dialogue permettant de se questionner et de questionner l’autre, et par la préparation d’une déclaration personnelle manifestant le choix de se marier.

Quant aux fruits déjà perçus de leur investissement, Arnaud et Anezka mentionnent quelques couples qui se sont laissés inviter à un temps de louange par le père Thibaut. « Le reste, nous le saurons au ciel ! », sourient-ils. Le jeune couple vit cette mission surtout comme un témoignage : « C’est une immense joie pour nous de partager à d’autres couples combien le mariage est beau si l’on invite le Christ à le vivre avec nous ! Nous ressentons que ce que nous disons parle aux cœurs des fiancés, et cela rend notre joie de témoigner encore plus grande ! »

Propos recueillis par Katarina K.

La rentrée des séminaristes


Les anciens : Qu’est-ce qui a changé en un an de séminaire ?

Philippe : « J’ai mûri. Je me sens plus responsable de moi-même, prêt à apporter des nouveautés. J’ai par exemple plein d’idées pour les servants de messe concernant le geste de paix ou l’approfondissement du sens de chaque geste liturgique. Je me sens aussi plus attaché à l’Eucharistie, que ce soit à la messe ou à l’adoration. Cette année m’a fait prendre conscience de cet attachement, que j’avais déjà, mais que je peux maintenant déployer dans ma vie spirituelle. Les études aident aussi dans ce sens, comme les cours de liturgie. Il y a aussi le côté fraternel, au séminaire et en paroisse qui montre que nous faisons partie d’un même corps. Lustiger (La messe) reprend d’ailleurs cette image dès la procession d’entrée : il s’agit de faire corps avec les fidèles et d’instaurer la communion. Côté études, il a fallu s’adapter triplement au rythme la Maison, du séminaire et des Bernardins. Je n’avais jamais fait de philosophie de ma vie, par exemple ! Il faut rester confiant et tout finit par s’unifier, la formation intellectuelle, spirituelle et humaine. »

Un mot aux paroissiens ? « J’avais déjà été frappé l’an dernier par le côté familial de la paroisse. Merci de nous avoir accueillis et d’être à notre écoute. De vrais liens de fraternité se sont créés en peu de temps. Donc merci pour l’année passée... et celle qui vient ! »

Philippe est chargé du KT CP-CE1 à Sainte-Geneviève et des servants de messe.


Arthur : « Forcément, j’ai évolué en un an. Ce qui a été compliqué, ç’a été de mettre en cohérence les quatre emplois du temps : Maison/Bernardins/Paroisse/Séminaire. L’ordre exprime vraiment ce que je ressens, dans la mesure où nous étions l’an dernier une promotion peu nombreuse, ce qui fait que les charges communautaires étaient lourdes. Mais on était comme une famille, de deux parents et de six enfants ! C’est une joie d’être huit séminaristes cette année. La famille est plus grande : nous mangeons désormais autour de deux tables et non plus une ! Aux Bernardins, je me suis senti comme un poisson dans l’eau. C’est mieux encore cette année, car le rythme est pris. En paroisse, c’est génial d’être en permanence au contact de ce qui se passe. Le KT, en revanche, ç’a été compliqué. Je n’ai sans doute pas été assez ferme au départ... Cette année, je serai moins visible à la paroisse, car je ferai le KT à Charles-Péguy pour les CE2. J’ai aussi la joie d’assister le père Lainé au catéchuménat. Il y a un bon groupe, donc beaucoup d’espoir. On peut prier pour eux. Je suis heureux de faire un apostolat avec les adultes, parce que la jeunesse, c’est le futur, mais ce n’est pas le tout de l’Eglise. On doit se former aussi pour les adultes ! »


Les nouveaux : portraits

Édouard : 28 ans, 5ème d’une famille de 6 enfants, a grandi à Châlons-en-Champagne, est entré au séminaire pour le diocèse de Châlons. Il a fait ses études à Paris, a obtenu un M2 à l’Ecole d’assurances des Arts et Métiers, en alternance, puis a travaillé un an comme assureur. « J’étais très content de mon boulot, je n’avais pas prévu de le quitter ! J’avais évacué la question de la prêtrise. Adolescent, en paroisse, j’avais eu trois pères spi et tous les trois avaient quitté le sacerdoce ! C’était sûr, je ne serai pas prêtre. Je me disais que c’était trop dur et réservé à des gens particuliers... Puis, en M1, j’ai redécouvert le sacrement de la confession. J’ai compris que le Christ est réellement présent, que la foi est incarnée. Ce n’était plus quelque chose de théorique, ce n’était plus seulement le prêtre qui me parlait. Ma vie de foi a alors changé ; j’allais à la messe plusieurs fois par semaine. J’étais heureux. L’idée de donner plus au Christ est réapparue, mais le sacerdoce n’était pas dans mes plans. Ni professionnels, ni personnels. Je songeais au mariage. Malgré tout, ça revenait sans cesse, cette idée de quitter le travail. J’ai alors accepté de réfléchir à la vocation monastique, durant une année sabbatique. J’ai fait plusieurs retraites, j’ai marché seul sur le chemin de Compostelle, j’ai vécu six mois dans une abbaye. Je voyais deux options : soit rester au monastère, tout en sachant que ça ne durerait pas, soit partir, mais sans savoir exactement quoi faire après. Le père abbé m’avait conseillé de « bien réfléchir au sacerdoce ». Je suis donc allé à Bayonne pour faire ma Propédeutique. Et cela m’a permis de dire : « OK ! Je me lance. Pour mon diocèse de naissance. » Un mot aux paroissiens ? « Merci pour votre accueil et le côté très familial de la paroisse. Je suis ravi d’être ici, dans ce quartier que je connaissais peu ! »

Édouard est chargé du KT CE2 et assistera le père Thibaut auprès des chefs scouts.


Paul : 27 ans, est né en Chine, dans la région d’Hangzhou, 2ème d’une famille de trois enfants, catholique du côté paternel et bouddhiste du côté maternel. « Tous très pratiquants. »  Il fait ses études à Hangzhou : « une ville très importante dans ma vie, où j’ai trouvé ma vocation. » Il y fait sa licence de Marketing culturel. « Ma vocation : la paix et la joie. » Un missionnaire français a calligraphié pour lui ces deux mots qu’il garde avec lui.

Il nous raconte les « trois parties » de sa vie : « Enfant, je connaissais un peu l’Eglise : pour moi, c’était un lieu où il y avait des bonbons, où l’on mangeait, où l’on s’amusait avec les copains. Puis, à 10-11 ans, je suis entré à l’Internat, où je suis resté 7 ans, jusqu’à la fin du lycée. Là, il n’y avait rien de catholique. Je ne connaissais pas Dieu. Ni Jésus. Ni le Notre Père, ni le Je vous salue Marie. J’étais surtout très stressé par les examens. J’avais 18 ans quand un ami protestant m’a invité pour partager le repas de Pâques. J’y suis allé. Et, comme les autres, lors du bénédicité, j’ai fait, en vérité, le signe de croix. A cet instant, la foi s’est réveillée dans mon cœur. Puis je suis allé à l’Université, où beaucoup d’étudiants et de professeurs sont communistes. Je voulais moi-même devenir communiste, pour être Président des étudiants en Marketing. Mais il fallait prêter serment pour entrer dans le Parti. Alors j’ai dit non. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’ai dit non. Mon professeur était très en colère, mais moi, je sentais dans mon cœur... la Paix. A partir de ce moment, j’ai commencé à chercher le Christ, car je voulais savoir d’où venait cette paix. Un ami d’enfance m’a alors invité à un camp de jeunes catholiques. Là, j’ai trouvé la Joie. Nous étions ensemble, sans concurrence entre nous. Le sourire toujours au visage. Tout était calme et joyeux. De retour à Hangzhou, où je devais finir mes études, je suis entré dans une communauté catholique clandestine pour les jeunes. J’ai reçu plein d’amour dans cette Église. C’est l’amour de Jésus qui m’a guéri. J’ai commencé à prier et à lire la Bible. « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ. N'éteignez pas l'Esprit (1Thes. 5, 16-19). » : ça, c’est ma vocation. La joie, c’est le signe des chrétiens. Après quoi, j’ai dû aller en France, où les MEP m’ont accueilli. Comme Abraham, j’ai quitté ma famille, mes amis, la nourriture chinoise. Pour nous, la nourriture, c’est le goût de Maman, parce que ce sont les mamans qui cuisinent. Entre le moment où l’évêque m’a envoyé et le moment de prendre l’avion, je ne voulais pas partir. J’ai dit non. Je voulais être séminariste en Chine ! Mais je devais obéir. Et apprendre le français. On lit chez Luc (9, 58) : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. » Alors j’ai dit oui. Chez nous, le prêtre conserve l’Eucharistie dans un tabernacle itinérant et caché. Quand j’ai vu Jésus, dans cette pauvre boite en carton, j’ai dit oui. Pendant deux ans, je suis resté aux MEP, en continuant à dire oui, parce que la paix et la joie m’habitent. Et cette année, à Saint-Denys, j’approfondis mon français tout en suivant cinq cours aux Bernardins, avec les séminaristes. » Un mot aux paroissiens ? « N’ayez pas peur de partager votre joie et votre paix avec moi ! Moi, je veux aussi vous transmettre la joie et la paix du Seigneur. » 

Paul est chargé du KT CE1.


Gaëtan : 26 ans, 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants, parisien quoiqu’ayant vécu à l’étranger entre 2 et 14 ans, à Londres surtout, puis un an à Hong Kong en 2012. Il a fait des études de gestion (un DUT GEA) et une Ecole de Management à Grenoble, en alternance chez URW, et obtient son M2, en 2020. L’année suivante, il traverse l’Atlantique sur un voilier monocoque de 9m60, en tant que marin, pour rejoindre les Caraïbes. C’est au retour, en 2022, qu’il entre en Propédeutique, chez le père Roger : « Une très belle année où j’ai pu affiner mes désirs. » La question de la vocation a surgi pour lui en 2017, alors qu’il a 20 ans : « C’était un mardi soir, je rentrais de cours en vélo. Soudain, un choix venant de l’extérieur m’est proposé, tout en me laissant une très grande liberté de répondre « oui » ou « non ». C’est comme si j’avais reçu un SMS de quelqu’un qui me proposait de le suivre. J’ai d’abord eu très peur. Et quelques secondes plus tard, j’ai compris que j’étais en train de vivre un appel... Pendant deux ans, je réponds non à la question du sacerdoce qui me revient régulièrement, à travers différentes personnes. A cause des difficultés que cela représente : le célibat, l’engagement, c’est trop dur ! C’est encore à vélo, en 2019, lors d’un voyage de Turin à Florence, que la question me revient avec une très grande intensité et une grande récurrence. C’était du harcèlement ! Chaque fois que je répondais « non », la question me revenait : « Veux-tu me suivre ? ». A 200 km de Florence, je réponds « oui » : j’entrevois que là est mon bonheur. Et depuis ce jour, le « oui » est resté un « oui ». Pendant deux ans, je garde ça pour moi, sans le dire à mon entourage. Un père spi m’accompagne néanmoins, que je vois peu. Et après un an de Propédeutique, me voilà à Saint-Denys ! » Un mot aux paroissiens ? « Je suis content de pouvoir enfin m’investir et vivre au rythme d’une paroisse, ce que je n’ai jamais fait. »

Gaëtan est en charge de l’aumônerie des 4éme-3ème à Saint-Paul et du Groupe Biblique... et responsable pour la Maison de l’approvisionnement en fruits et légumes !


Foucauld : 21 ans, il est le benjamin du séminaire de Paris ! Foucauld est le 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants. Il a grandi à Gap, à Saumur, dans les Yvelines, au gré des affectations de son papa militaire, et depuis sa Seconde, en 2017, il est devenu parisien. Il a fait un BTS de Travaux Publics : « Je suis quelqu’un de très concret. J’aime la construction, le bricolage », puis est entré directement en Propédeutique chez le père Roger, l’an dernier en 2022. « Je suis envoyé pour le Diocèse aux Armées, ce à quoi j’aspirai depuis toujours ! Devenir aumônier militaire m’a toujours habité. Vivre auprès de soldats pour les accompagner au quotidien et dans leurs missions a toujours compté pour moi. C’est servir ceux qui servent ! Cela est dû sans doute à ma famille et au fait que j’ai grandi dans un environnement militaire. Quand j’étais enfant, le régiment organisait le « Noël du régiment » (le père Noël arrivait en hélicoptère !) et la chasse aux œufs pour Pâques. J’ai aussi fait du ski et de l’escalade avec les autres enfants du régiment. C’est là que j’ai eu la vocation, tout petit, avant même d’avoir atteint l’âge de raison. C’est ce que m’ont dit mes parents, mais moi, je me souviens que déjà en Primaire, j’étais très conscient de ma vocation de prêtre. Si j’ai fait des études, c’est sur le conseil du Service des vocations et de mes parents, qui souhaitaient que je prenne un peu de temps pour grandir et m’épanouir. En 1ère année de BTS, j’ai poursuivi le scoutisme et fait du secourisme. Les choses sont assez claires pour moi, même si le Seigneur travaille et que tous les jours se pose la question : « Mais où m’attends-tu ? » Comme le disait Jean-Paul II, aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie parce que le Seigneur m’attend... » Un mot aux paroissiens ? « C’est une très belle paroisse, très accueillante. Je suis très heureux d’être à Saint-Denys. Tout est grâce ! »

Foucauld est chargé du KT CM1 et d’accompagner le Parcours Alpha.


Augustin : 24 ans, il est le 2ème d’une famille nombreuse de 6 enfants (avec un gros écart d’âge avec la petite dernière qui n’a que 9 ans) ; son père est un ancien militaire. Il a vécu à Castelnaudary (à 7-8 ans puis derechef à 13-14 ans), à Cayenne (entre 8 et 9 ans) et à Paris, ce qui fait qu’il se sent plutôt parisien. Après le lycée Stanislas, il fait 2 ans de prépa à Lyon, puis intègre l’ESCP, ce qui lui permet de rester un an à Turin et un an à Rome, où il fait son stage dans une agence de presse accréditée auprès du Vatican. C’est depuis l’Italie qu’il suit à distance des cours de philo à Paris X Nanterre et obtient son M1. L’année suivante, en 2021, il entre en Propédeutique chez le père Roger, puis achève son ESCP, tout en logeant à Saint-Ambroise et en vivant déjà une vie paroissiale, et le voilà à Saint-Denys. Il discerne trois temps dans sa vocation, très précoce, qu’il explique notamment par la foi fervente de ses parents. L’enfance d’abord. « Dès mes 3-4 ans, de retour de l’église, je mimais dans ma chambre la messe dominicale. J’étais ébloui par la beauté de la liturgie, sa sacralité, l’enseignement du prêtre. A 8-9 ans, j’ai écrit mes premières homélies ! Je me déguisais en prêtre, mes frères et sœurs assistaient à mes messes et j’ai même célébré le mariage de mon frère ! Les choses devenaient de plus en plus sérieuses. Un oncle prêtre m'accompagnait et m’aidait. A 13-14 ans, pourtant, lors de mon adolescence à Castelnaudary, je n’y pensais plus du tout. C’est le temps où je découvre les amitiés, le sport. Je suis scout, je vais à la messe, mais c’est tout. Le questionnement revient à la fin du lycée et en Prépa : une seconde grâce que je ressens comme un désir de vérité, d’interroger ce Dieu auquel je crois. Commence alors un cheminement un peu douloureux mais nécessaire jusqu’à l’année romaine ; un temps de réflexion et de travail sur moi, qui suis passionné par le beau (je suis pianiste-organiste) et par le vrai (la philosophie). En Italie, je vivais chez des religieuses. Ce furent des années déterminantes où j’ai pris le temps pour penser à Dieu, ouvrir la Bible, approfondir la théologie et la philosophie. Enfin, troisième grâce : c’est le retour un peu mûri de ma vocation. En lisant saint Jean et saint Paul, j’ai senti très profondément la nécessité du Christ dans ma vie. « Je viens à toi puisque tu ne parviens pas à monter jusqu’à Moi » lit-on chez saint Augustin. J’ai compris, à l’instar des disciples d’Emmaüs, que Jésus était là dès le début avec moi. Et là, tout s’est simplifié et apaisé. Ma vocation est de transmettre la connaissance et l’amour de Dieu, « afin qu’ils aient en eux l’amour dont Tu m’as aimé. » (Jn. 17) Un mot aux paroissiens ? « N’hésitez pas à nous inviter chez vous le dimanche ! »

Augustin est chargé du KT CM2 et du Ciné-Pizza, secondé par Patrick.


Patrick, à la fois « ancien » et « nouveau », est arrivé à Saint-Denys en février. Il a 23 ans, il vient de la Chine du Nord, d’une famille catholique, il est le 5ème de 6 enfants. Il choisit de faire ses années de collège et de lycée en Internat, au Petit Séminaire. « Ma mère voulait que je devienne prêtre. Quand j’étais enfant, à 6 ans, j’ai eu un accident et Maman a fait un vœu : « Si tu guéris, je te consacre à Dieu ! » Les religieuses de la paroisse m’ont aussi encouragé à entrer au Petit Séminaire parce que j’étais un « bon enfant ». J’y ai suivi des cours bibliques et de spiritualité, appris les différentes méthodes de prière, j’allais à la messe tous les jours. C’est là que j’ai développé ma foi. Pourtant, au début, j’étais déçu. Les enfants n’étaient pas tous sages, beaucoup faisaient des bêtises, alors que moi, je cherchais un lieu de sainteté. Mais le prêtre m’a dit que c’était normal, qu’on se développe petit à petit, comme une pierre qui, avec le temps, devient lisse. En 2018, à 18 ans, je suis entré au séminaire. J’ai fait une année de Propédeutique et 6 mois de philosophie. Et voilà que fin 2019, est arrivé le Covid puis le confinement. J’ai dû arrêter mes études, mais dès décembre 2020, j’ai suivi en ligne des cours de français pour aller en France, parce que j’étais envoyé par mon diocèse. A la fin du confinement, en février 2021, j’ai pu continuer mon apprentissage du français dans une école. J’avais besoin d’un visa, mais il était impossible de l’obtenir, à cause du Covid. Enfin, à Noël 2022, il est arrivé : un cadeau de Dieu ! Après deux semaines aux MEP, je suis entré à la Maison Saint-Denys. Au début, j’étais inquiet. J’étais stressé, je ne comprenais pas la langue, je ne pouvais pas manger le fromage très fort, la viande saignante, la baguette très dure. Je n’aimais pas l’odeur du beurre ; les plats n’étaient pas très salés, pas très pimentés. Maintenant, je suis habitué. Mais ça a été très dur ! Aujourd’hui, je me sens vraiment chez moi à Saint-Denys. Quand j’ai chanté les Psaumes, un dimanche, les paroissiens sont venus me féliciter. J’étais très content, c’était très gentil. Et puis, quand je les croise dans la rue, ils me saluent. Cela me touche. »

Patrick est chargé du Ciné-Pizza aux côtés d’Augustin.

Propos recueillis par Dominique Th.



 

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