Le Petit Cephalophore

jeudi, mars 16, 2023

L'édito du père Lainé

Le carême en couleurs

La couleur du carême est le violet. Mais, cette année, deux autres couleurs s’ajouteront pour notre paroisse : le vert et le rose.

Les équipes de carême ont commencé à se réunir sur le thème du Christ vert : comment la méditation des Ecritures peut-elle nous amener à avoir une vie plus respectueuse de la Création que Dieu nous a confiée? La conférence du père Etienne Grenet, auteur du livre Le Christ vert fut un moment important pour nous faire saisir que la conversion écologique est non seulement nécessaire, mais aussi possible, et encore profitable pour notre vie spirituelle et notre équilibre humain : être vertueux libère de la joie et nous humanise ! N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Vous êtes nombreux à vous être lancés dans l’aventure et c’est tant mieux ! J’espère que ces groupes de Carême feront tache d’huile.

Parallèlement le groupe « Église verte » travaille à rendre la vie de notre paroisse plus respectueuse de l’environnement. Bravo à ceux qui portent ce projet s’inspirant de l’encyclique Laudato Si’ du pape François.

La paroisse se met aussi au rose. La Providence a voulu qu’en ce 4ème dimanche de carême, dit Laetare (Réjouissez-vous), et dont la couleur liturgique est le rose, démarre une initiative originale avec l’artiste Quentin Derouet : une œuvre collective sera réalisée en peignant directement avec des pétales de roses sur le thème du Partage. Les enfants du catéchisme y auront mis la première main, puis les adultes pourront s’y essayer. Une œuvre de l’artiste est également exposée dans l’église : « Les larmes d’Eros », mais je lui préfèrerais le titre : « Les larmes des roses » ! Que ces larmes deviennent de joie pour que, au milieu de la morosité ambiante, notre paroisse nous fasse voir la vie en rose !

« Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. » (He 5,7-9)

Que les larmes du Christ nous conduisent à la joie de la résurrection !


Dossier : comment vivez-vous le carême ?

Alain : « J'essaie de vivre le carême comme une période vraiment particulière, un temps différent du “temps ordinaire”. Pas complètement différent, bien sûr, car même si j'entends l'appel à la “conversion”, je ne vais pas changer radicalement de vie, je n'en suis pas capable.

Mais j'essaie, pendant cette période, d'approfondir, d'intensifier ma recherche de Dieu et du Christ, mon désir de foi ; car la foi, en tout cas la mienne, n'est pas donnée et stabilisée une fois pour toutes.

Aujourd'hui – car ça n'a pas toujours été le cas –, mon désir, mon espoir de rencontrer Dieu est, en fait, permanent. Mais son intensité varie et le carême est un moment propice pour mieux prier, mieux comprendre, et si possible mieux recevoir ; pour entretenir une attitude intérieure plus exigeante, une plus grande disponibilité à l'écoute du Seigneur, à la confiance, à l'espérance et, si j'ose dire, à l'acceptation même de la foi et de tout ce qu'elle signifie et comporte pour ma vie personnelle. »

Donc, j'essaie de m'alléger de certaines habitudes, facilités, contraintes plus ou moins justifiées, bref de tenter quelques renoncements... Ce n'est pas facile !

On y est aidé, heureusement, non par l'ensemble de la société dans laquelle on baigne, mais d'abord par l'Église ; car toute l'Église nous parle du carême : la liturgie, les textes des offices, les homélies, les nombreuses publications spirituelles, l'action des paroisses et, par exemple, l'utile livret de carême préparé et diffusé par notre curé, le P. François Lainé. Je peux citer aussi le “parcours d'initiation à l'écologie intégrale” à l'aide de la Bible, proposé par le P. Étienne Grenet. C'est important, stimulant.

Je n'oublie pas que, selon la tradition, il s'agit d'un temps de pénitence, de méditation sur le péché. Mais j'avoue être moins sensible, moins docile à cet aspect sacrificiel du carême qu'à son exhortation à donner plus de temps à l'écoute, au partage et à la prière.

Et puis le carême m'indique qu'on se rapproche de la Passion et de la Résurrection du Christ. Cela fait prendre vivement conscience que, selon la chronologie liturgique, tout le message chrétien de la Révélation, de l'Incarnation (Noël), jusqu'à la Résurrection (Pâques), est condensé en à peine plus de trois mois de l'année : une période très courte, dans laquelle le Carême constitue une étape significative.

Donc aussi une période où on est invité à donner une force particulière à la prière. Avec toujours, pour moi, les deux faces indissociables de ma prière : je prie parce que je crois et je prie pour croire. »

Propos recueillis par Sylvie H.


Marta, 12 ans, en 5ème, servante de l’assemblée, nous confie que pour elle, le carême est une « période normale ». Pas tout à fait pourtant. Marta a quelques petites attentions délicates particulières, comme décider de porter son tee-shirt violet, notre couleur liturgique pendant ces quarante jours, une fois par semaine. Elle a pris aussi la résolution de passer moins de temps sur les écrans, de regarder moins de films et de n’utiliser son ordinateur que pour se brancher sur son travail scolaire, via l’ENT ou Pronote. « D’habitude, quand je fais mes devoirs, je mets mes écouteurs pour écouter de la musique. En ce moment, je ne le fais pas. Et puis, j’essaie aussi de faire plus ma prière le soir... » Merci Marta pour ce bel exemple d’ascèse ! 

Propos recueillis par Dominique Th.


Dominique : « Le carême, c’est le temps de préparation à Pâques. C’est un moment pour prendre le temps de changer mes habitudes, pour laisser plus de place à la prière et au partage. C’est ce que nous devrions faire en permanence, mais il faut des occasions pour nous le rappeler ! 


Pour vivre ce temps de carême, cette année, il y a vraiment de bonnes propositions dans la brochure de la paroisse. J’ai choisi de faire tous les chemins de Croix, ainsi que la récollection. Le hors-série proposé, « Carême pour tous », est aussi très bien fait, avec des paroles d’évangiles, des citations du Pape, plus une lecture et une méditation. Je le suis avec intérêt, car le thème me plaît. Une page par jour, qui oriente la journée. On pose ce que l’on fait différemment. Celle du 2ème jour mentionnait : « Si j’invoquais l’Esprit à chaque fois que je commence quelque chose ? ». Cela m’a rappelé ma grand-mère, qui me disait toujours, quand j’étais petite, avant un examen ou autre : « Invoque l’Esprit Saint ! ». Elle me parlait beaucoup de l’Esprit Saint, et aussi de la communion des saints. » 

Propos recueillis par Marie-Christine D.

Gustave, 8 ans, louveteau : « C’est une période de quarante jours pour essayer de se rapprocher de Jésus, et de prier un peu plus que d’habitude. Chacun doit choisir un effort à faire tous les jours, comme jeûner, ou une autre privation de quelque chose qui nous fait plaisir en temps normal. On s’inspire de la vie de Jésus dans le désert pour trouver un effort qui nous correspond. Personnellement, je prie tous les jours, comme chaque personne de ma famille. A mon âge, je ne jeûne pas encore, mais je le ferai quand je serai plus grand, je pense quand j’entrerai en sixième.

Au cours du carême, les louveteaux me permettent de mieux écouter et comprendre la messe, le sens de la prière et du service. Le carême nous montre la vie de Jésus dans le désert, et sa force devant les tentations du diable. Comme Lui, le diable parfois vient nous tenter ; à être méchant avec les autres, à nous énerver, ou taper les autres... On doit progresser sur ces tentations. Le carême nous permet aussi d’attendre le jour de Pâques, et donc d’être vraiment joyeux à ce moment. On se sent proches de Jésus, car on a un peu souffert avec Lui. »

Propos recueillis par Jean-Baptiste F.

 

Constance, 18 ans, cheftaine jeannette : « Belle question ! On pourrait y passer des heures… Mais je pense que c’est surtout un temps de restriction, pour se recentrer vers l’essentiel et le spirituel, grâce à un éloignement des artifices du quotidien. Ce sont les jours dans le désert de Jésus, qu’on se réapproprie en essayant de suivre ses pas. L’idée est, selon les capacités de chacun, de mettre de côté dans sa vie tout ce qui pourrait être superficiel, comme la gourmandise par exemple.

C’est également l’occasion de grandir avec le Christ, en se concentrant sur le service et en se tournant d’avantage vers les autres. En tant que scouts, cet engagement est très concret, car nous devons transmettre à nos jeunes cette démarche de foi, tout en se mettant à leur service. C’est le fait de mettre sa personne de côté qui nous remplit de joie ! »

Propos recueillis par Jean-Baptiste F.

Monika : « Le carême est toujours un appel à la conversion, un temps propice pour faire le point sur soi. Le jeûne et la prière m’apaisent, aussi je peux dire avec abandon « Jésus, occupe-toi de moi et moi, je m’occuperai de toi par la prière ». J’essaie d’être plus attentive aux autres et de répondre à leurs besoins. En Pologne, pendant le carême, les croyants participent à des retraites ou des exercices spirituels. Il y a même des retraites scolaires. Je voudrais dire aux paroissiens de profiter de ce temps favorable pour s’approcher davantage de Dieu et pour demander sa miséricorde, en attendant la venue du Christ vainqueur. « Jésus, j’ai confiance en toi ». 

J’ai grandi en Pologne pendant les années difficiles pour le pays et pour l'Eglise. Je suis née dans une famille pauvre en tant que neuvième et dernier enfant.  Petite, je me redisais souvent la parole de Jésus que « les derniers seront les premiers ». Mais dans ma jeunesse, le désir me portait plutôt vers une image de prospérité et de fausse liberté. Je ne me rendais pas compte que c’était un piège, une publicité diabolique. J’ai quitté la Pologne pour la France il y a 25 ans. Ma vie à cette époque s'éloignait de plus en plus du Christ. Cependant, plus tard, j’ai tenu à éduquer mes deux enfants dans la foi chrétienne.

En 2012, nous sommes arrivés très timidement dans la paroisse. J’avais inscrit les enfants au catéchisme. Ils ont participé aux soirées Ciné-pizza et aux sorties paroissiales. Ils ont été aussi servants de messe. Ma fille a chanté dans la chorale d'Amélie. Petit à petit, j’ai commencé à prendre goût, moi aussi, aux moments conviviaux sur le parvis de l’église ou au « Parvis vert ». J’aimais écouter les homélies du père Tardy et il m’arrivait de plus en plus souvent de passer du temps à l’église devant la statue de la Vierge de Fatima. En 2019, ma vie a pris une nouvelle tournure : après une confession spontanée à l’initiative de l’Esprit Saint, j’ai ressenti un besoin profond de revenir à Dieu. La messe quotidienne précédée d'une adoration eucharistique m’a aidée à surmonter des moments difficiles. Je m’attardais parfois pour réciter le chapelet en compagnie de Blanche, du père Siméon, d’Anne, de Joan… J’ai particulièrement apprécié ces moments de communion fraternelle. Plus tard, j’ai découvert la « prière des mères » qui m’a été un vrai soutien. La « mission Chocolat », le repas des Aînés, les Journées d’Amitié m’ont entraîné au service des autres. Plus récemment, le parcours ALPHA m’a amenée à réfléchir à mon existence, à réaliser la bonté de Dieu. Aujourd’hui j’ai le désir de répondre à son Amour en faisant tout avec amour. Je remercie Dieu chaque jour de m'avoir sauvée et de m’avoir donné une nouvelle chance d’être près de lui. » 

Propos recueillis par Katarina K.

              

                                                                      

Carême... vert à Saint-Denys !

Prêts pour une conversion écologique intégrale ?

Auteur du livre Le Christ vert qui propose des "itinéraires pour une conversion écologique intégrale", Étienne Grenet, prêtre du diocèse de Paris et ancien séminariste de Saint-Denys, est venu dans notre paroisse, le 19 janvier dernier, donner une conférence sur ce thème. Devant une assemblée d’une trentaine de paroissiens, ce fils de pépiniériste, passionné par les oiseaux, a pris conscience au fil des ans que notre « jardin » était menacé. Mais c’est l’encyclique du pape François Laudato si’, lue avec un groupe de jeunes lors d’une marche dans les Alpes, qui lui a donné envie d’agir. « Biberonné au credo de la théorie néo-libérale » quand il était étudiant dans une école de commerce, il veut aujourd’hui semer quelque chose de nouveau. « À vue humaine, cela va être difficile », avoue Étienne Grenet qui pointe la dégradation de notre planète, mais comme chrétien, nous nous devons de rester dans l’espérance. « Avoir un discours uniquement alarmiste risque de bloquer les gens », met en garde le conférencier. Et inciter à faire son bilan carbone ne suffira pas à donner envie d’agir autrement. « Ce qui va nous motiver, c’est le sentiment de faire une action juste qui libère en nous de la joie », notre pensée technique et matérialiste souffrant de l’absence d’une dimension spirituelle. Il y a un enjeu à retrouver des équilibres plus humains et « la parole de Dieu peut nous éclairer sur la situation dans laquelle nous sommes », souligne le prêtre. D’où le parcours proposé dans Le Christ vert qui aide chacun à se mettre en marche.

Sylvie H.

Le Christ vert, Artège – Le Sénevé, 335 p., 2021, 18,90 €. Site : lechristvert.fr 


Le parcours d’initiation « Écologie intégrale »

Cette année, le père François a proposé aux paroissiens, durant le carême, de suivre le parcours d’initiation « Écologie intégrale » proposé par le père Étienne Grenet dans son livre Le Christ vert et sur son site éponyme. Trois groupes se sont ainsi constitués pour participer à trois séances d’une heure trente qui alternent temps d’apports (à travers des vidéos pédagogiques réalisées par le père Grenet), temps d’échanges entre les participants puis d’écriture, témoignage d’une personne engagée dans un chemin de conversion écologique, choix de résolutions à prendre et pour finir, temps de prière. Ce parcours, qui a pour objectif « une mise en mouvement autour de la question écologique », est structuré en deux étapes : poser un diagnostic intégral (séance 1) puis contempler la vie de Jésus et s’en inspirer (séances 2 et 3). Il a suscité une vraie adhésion chez les membres du Groupe biblique qui ont déjà vécu les deux premières rencontres du dimanche matin, ainsi que dans les deux autres groupes de carême labellisés « Église verte ». En effet, l’intérêt spécifique de cette démarche est de développer notre réflexion à partir des textes bibliques et de penser l’écologie « intégrale » sur un fondement anthropologique répondant au dessein de Dieu pour l’humanité et le cosmos. Il s’agit de faire un bilan sur la façon dont nous vivons Laudato si’ et de proposer, pour notre paroisse, quelques idées en ce sens. Tous les voyants sont au vert !

Sylvie H.

https://www.egliseverte.org


Saint-Denys, "lys des champs"
 

Le précédent numéro du Petit Céphalophore vous annonçait et présentait notre démarche « label Église Verte ». Nous avons depuis poursuivi notre chemin avec notre petit groupe de réflexion paroissial. C’est ainsi que vous pouvez, depuis le début du carême, découvrir l’exposition affichée sur les grilles de l’église, comme un « appel missionnaire » destiné aussi aux nombreux passants, que l’on voit souvent s’arrêter un instant pour découvrir les dessins et les textes tirés des Écritures... et pour les photographier !

C’est ainsi aussi, qu’après le partage d’un diagnostic et la définition d’un plan d’actions, l’équipe nationale Église Verte nous a accordé le label « Lys des Champs », affiché à Saint-Denys pour nous rappeler notre engagement. Certes, il y a encore bien du chemin à parcourir pour devenir « Cèdre du Liban », mais nous avançons confiants et décidés ! Cette démarche « verte » n’est pas pour autant nouvelle. Dès 2014 nous agissions à Saint-Denys pour réduire la consommation en électricité de nos... 260 points lumineux ! Une belle réussite puisque nous avons réduit notre consommation de 35% en moins de dix ans, alors que depuis l’automne 2021, l’église reste ouverte, et évidemment éclairée, durant la journée. Continuons !

Philippe Th.


              

 


Recollection de carême


« Il a réveillé mon âme endormie, il a vivifié, attendri et excité mon cœur, ... aplani les endroits rugueux de mon âme. »*  Ces quelques séances de recollection de carême, autour du thème de la prière, m’ont aidée à retrouver mon âme, bousculée et affaiblie, je le confesse, par ces mouvements intérieurs qui peu à peu cèdent la première place à la volonté, à l’intellectualisation de toute chose, y compris Dieu. « Tu étais au-dedans de moi et je te cherchais au-dehors ! »** Et je me demandais d’où venait cette sécheresse en moi, pourquoi ma prière devenait de plus en plus rabougrie. Oui, prier c’est rencontrer son âme, la laisser faire, car elle sait bien, elle, qu’elle est le Temple de mon Seigneur, qui est là, intimement en moi-même. Prier, c’est retrouver le lieu intérieur de sa soif, espérer qu’elle ne s’apaise jamais : de l’eau, de l’eau, de l’eau ! Donne-moi de cette Eau vive, Seigneur, comme t’en priait la Samaritaine.

C’est ainsi que nous avons pu méditer sur la prière, à partir des très beaux textes de théologie proposés par le père François. Prier, à l’image de Jésus, pour oser obéir, pour oser s’abandonner à la Volonté d’un Tout Autre, avec la confiance d’un enfant envers son Père.

Dominique Th.

* Saint Bernard, Sermon 74 sur le Cantique, 4-6.

** D’après Aug., Conf., 10, 27. 


Installation de la boucle sonore à Saint-Denys

La clarté de la compréhension ne tient parfois qu’à un fil. Les malentendants de Saint-Denys peuvent lui dire merci. Merci à lui, ce câble électrique qui fait le tour de l’église sous la baguette cache-fils préexistante, et offre une vraie compatibilité des aides auditives avec les haut-parleurs. Et à notre curé, qui a fortement soutenu le projet. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait plus tôt, ces problèmes d’acoustique ne datant pas d’hier ? Du temps du père Tardy, Jean-Marie D. avait déjà visité plusieurs églises ainsi équipées, qui avaient rencontré plus de critiques que de réussites. « Pourtant, dit-il, demeurait l’exigence de satisfaire les malentendants dans la zone de la boucle, à l’intérieur des piliers. Beaucoup ne venaient plus à Saint-Denys, car ils n’y trouvaient plus ce confort auditif. Or, la Parole étant au centre du message chrétien, la paroisse c’est de l’écoute ! ». L’électricien et le sonorisateur se sont coordonnés avec un ingénieur bénévole, paroissien, qui avait déjà remis l’installation électrique aux normes. Rien de perceptible à l’œil, mais, pour un coût relativement modique (4782 € en tout, dont 1400 de pure sono), des résultats testés et approuvés depuis ces dernières semaines ! Equipée de prothèses auditives depuis 2016, Marie se souvient : « Quand la paroisse avait investi, il y a des années, dans un nouvel équipement onéreux, je n’osais pas dire que je n’entendais pas mieux qu’avant… Aujourd’hui, c’est parfait ! Incroyable. » Odile, pour sa part, affirme entendre "comme une jeune fille". « Avant, on avait tendance à se mettre sous les haut-parleurs.  Là, j’ai été surprise par la netteté. J’ai entendu l’homélie ! On entend distinctement au lieu d’entendre fort dans un brouhaha. Ça change tout ! ».

Propos recueillis par Marie-Christine D.          

Paroissiens… de province

Paroissiens de Saint-Denys depuis 1967, connus et appréciés de tous, Frank et Viviane ont décidé en mars 2020, après une période de fréquents va-et-vient entre Paris et Sainte-Marine, au Pays Bigouden, de s’installer définitivement dans leur maison bretonne.

Depuis, ils ne reviennent à Paris qu’occasionnellement. "Ici, les contraintes sont moins pesantes", remarque Frank. "Nous vivons dans un cadre agréable avec la mer à nos pieds, au contact de la nature, au rythme des saisons et loin du bruit et de l’agitation de la ville. Pendant les vacances scolaires nous accueillons nos enfants et nos petits-enfants, parfois tous en même temps. Hors vacances scolaires nous profitons du temps libre pour entretenir le jardin et la maison. Sainte-Marine est un petit village. Nous dépendons de la paroisse de Pont-l’Abbé dont le curé est en charge de 14 clochers. Ceci nous conduit chaque dimanche à choisir l’une des chapelles dans laquelle la messe sera célébrée. En plus de la messe dominicale, nous avons la chance depuis plus de deux ans d’assister à une messe de semaine tous les mercredis dans la chapelle du village. Nous avons avec d’autres paroissiens accepté de préparer à tour de rôle l’autel et d’organiser les lectures." Frank et Viviane n’oublient pas la vie paroissiale de Saint-Denys à laquelle ils avaient largement contribué. Pour Viviane, c’était plus de 40 années de dévouement au catéchisme des enfants, pour Frank une dizaine d’années au conseil pastoral. Ensemble, ils avaient accompagné des catéchumènes et des confirmands adultes vers les sacrements. "Grâce au père Ponsard, nous avons pu suivre la formation des responsables comme préparation à nos engagements. La vie paroissiale à Saint-Denys nous a portés pendant des années tant par la qualité de nos pasteurs et la beauté des célébrations que par l’amitié entre les paroissiens." Les souvenirs "phares" ? "C’était surtout l’installation à Saint-Denys de la première maison du séminaire de Paris en 1985, puis nos pèlerinages : la Terre Sainte (deux fois), l’Italie, la Turquie ; et aussi les JAM et les baptêmes d’adultes lors des veillées pascales. Nous nous sentons toujours proches de Saint-Denys. Nous avons très régulièrement des nouvelles des uns et des autres. Et nous nous préparons à fêter Pâques... en communion de prière avec vous."

Propos recueillis par Katarina K.         

mercredi, mars 15, 2023

L’église en rose : Quentin Dérouet à Saint-Denys

A partir du 19 mars 2023, l’église accueillera une œuvre de Quentin Derouet dans le cadre du Marais Chrétien.

Quentin Derouet est un artiste protéiforme, qui travaille entre Paris et le sud de l’Aveyron. Il est diplômé de l’école de la Villa Arson à Nice. En 2015, Quentin Derouet a créé, avec l’aide de scientifiques, une nouvelle variété de rose, avec une idée précise en vue : donner la plus belle trace lorsque les pétales de cette fleur seront écrasés ou marqués sur un support (toile ou papier). Aujourd’hui, il cultive cette rose dans le sud de la France et produit des tableaux uniquement en fonction des floraisons. Il explore toutes les possibilités créatives, et les nuances de cette nouvelle « couleur-matière ». La fleur peut être écrasée, brûlée, détrempée, donnant sans cesse de nouvelles nuances. « À travers l’espace et le temps, l’artiste explore des données immédiates : l’intensité, la couleur, le rythme ; l’apparition, la suspension, la rupture. »

L’œuvre qui est présentée à Saint-Denys est une œuvre participative qui invite les visiteurs et paroissiens à écraser des fleurs sur une grande toile monumentale de 8 mètres de long. Pour l’artiste, l’idée est de permettre aux gens d’expérimenter la façon dont cette fleur laisse une trace, dans un grand moment festif et participatif. La dimension de création maîtrisée frôle l’inattendu de l’aléa. Mais le maniement de la fleur doit aussi permettre à chacun de prendre pleinement conscience des traces que nous laissons sur la terre que nous partageons. On peut imaginer que l’œuvre sera comprise donc non seulement un éloge de la liberté, mais aussi de la nécessaire responsabilisation écologique.

La dimension de jeu apparaît également très importante, dans la création collaborative de cette œuvre. La consigne ? « Faisons la fête. C’est-à-dire : jouons et transgressons. Laissons le jeu, et son lot de hasards, nous conduire – peut-être – sur les traces et les balbutiements de la création. La règle est simple. Un jeu d’enfant. Chacune et chacun sont invités à choisir un pétale ou une fleur, à s’en emparer et à l’écraser sur la toile. Colorer, écrire, dessiner : chacun est libre de ses gestes ; libre de participer ou non, car un jeu commandé n’est plus un jeu. Le jeu est superflu. Il ne répond à aucune nécessité impérieuse, aucun devoir moral. Il est gratuit, improductif et son issue est incertaine. En fin de partie, que nous donnera à voir cet immense graffiti ? De quelles couleurs apparaîtront les traces dans quelques heures ? Et quelle odeur se dégagera de la pièce ? »

Les enfants du KT, déguisés pour la fête de Mardi-Gras(!), ont été les premiers à s’y essayer… Aux adultes d'en faire autant !

Jean-Baptiste


  

dimanche, février 26, 2023

Le lien vers le Carnet de carême de Saint-Denys

 https://drive.google.com/file/d/1tkt0J-HTISoOg8lpc5OLVKZW46XuRvU_/view?usp=sharing

lundi, novembre 28, 2022

Les JAM 2022 en images : merci aux photographes !

 


lundi, novembre 21, 2022

Résultats des JAM 2022 en images










32 210 €
Bravo à tous les bénévoles
de 7 à 97 ans !


mercredi, novembre 09, 2022

L'édito du père François Lainé, novembre 2022


Chers amis,

La nouvelle année scolaire est maintenant bien engagée. Nous avons dit au revoir à quatre de nos séminaristes et nous en accueillons trois nouveaux dont vous trouverez l’interview dans ce numéro. Du fait de son élection comme supérieur général de son ordre, le père José Leite n’a pu conserver  sa  charge  de vicaire, à notre plus grand regret ; mais il reste attaché à notre paroisse et continuera de venir régulièrement. Il nous a fait un beau cadeau en nous donnant le père Cristiano de Almeida ; vous pourrez également faire sa connaissance dans ces pages. Il me faut aussi remercier les nouvelles personnes qui ont accepté de s’engager, en particulier Servane C. qui reprend la coordination des Journées d’Amitié du Marais (grand merci à Dominique Th. qui a assumé cette charge durant tant d’années) et Jean-Baptiste et Elodie F. qui reprennent le groupe scout de la paroisse. Cette année voit aussi la naissance d’une nouvelle proposition à l’initiative de Philippe Th. pour rendre notre paroisse plus « verte ». Un nouveau Conseil pastoral est également en cours de constitution. Vous pourrez le découvrir dans le prochain numéro.

La paroisse bouge ! Raison de plus pour continuer à résister à ce projet insensé de la Mairie de faire de notre cour un passage public ! L’opération « cartes postales » a été un grand succès (plus de 100 cartes envoyées), montrant au maire la détermination des paroissiens et des familles. La vidéo atteint les 5000 vues, attirant l’attention des médias : Le Parisien, Le Figaro, ainsi qu’un article du père Vivarès sur le site Aleteia. La réunion avec le 1er adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, accompagné de notre maire Ariel Weil, qui montrait enfin le bout de son nez, a été virile. Nous nous dirigeons sans doute vers une procédure au tribunal administratif. La présence de Bernard Aldigé, ancien magistrat à la cour de cassation, comme président de l’association de défense du Parvis vert (dont vous lirez l’interview dans ces colonnes) nous sera bien utile.

Tenons bon et allons de l’avant !

 

Servane, appelée au service des JAM

 

Servane, 39 ans, est architecte. Venue de Bretagne, où elle a grandi et fait ses études, elle est arrivée à Paris il y a 15 ans, et habite notre quartier depuis 3 ans. C’est donc une jeune paroissienne qui se lance dans l’aventure des JAM, acceptant une responsabilité qui fut la mienne depuis mes… 39 ans ! (C’était hier…) Vainement le père Tardy avait cherché un ou plusieurs candidats à ma succession, on n’y croyait plus.

« Ma maman était très pieuse, elle a connu une forte conversion à l’âge de 33 ans et a vécu les dernières années de sa vie, en toute discrétion, comme oblate de la communauté de Sainte-Anne de Kergonan. Papa, lui, était plutôt éloigné de l’Eglise, mais il a laissé Maman nous élever, mes deux frères, ma sœur et moi, la benjamine, dans la foi. J’ai accepté cette responsabilité des JAM parce que cela faisait longtemps que je voulais m’engager au sein de ma paroisse, et aussi afin de donner un peu plus de sens dans ma vie. Le premier a m’accueillir, c’était avant l’été, fut Martin, le séminariste. Ce fut un très bon contact. Il faut dire qu’avant, j’allais à la messe à la Sainte-Trinité, où j’avais proposé mon aide : aucune réponse ! Martin m’a donné l’envie d’aller plus loin. J’ai donc écrit un mail au père François et nous nous sommes rencontrés : « Vous tombez du Ciel ! » m’a-t-il dit. Depuis, Servane a rencontré toute l’équipe des responsables de stand : « Cela fait beaucoup de monde !  Ils sont tous très souriants, très positifs, accueillants. Et ils m’ont tous souhaité « Bon courage !  »». Servane songe à la manière dont « tout s’est enchaîné rapidement. Je ne crois pas au hasard et je suis ravie de faire partie de ce beau projet ! »

Dominique Th.

Elodie et Jean-Baptiste, nouveaux chefs scouts

 


Jean-Baptiste et Elodie, mariés depuis 23 ans, parents d’Ambroise (22 ans), Carmelle (19 ans), Colombe (17 ans) et  Constance (14 ans), prennent le relais d'Isabelle et d’Olivier F. pour 3 ans en tant que chefs scouts. Quoique paroissiens de Saint-Séverin, ils avaient noué un lien avec notre paroisse à travers l’engagement scout de leurs enfants. « Cela fait 14 ans maintenant qu’Ambroise est entré chez les louveteaux à Saint-Denys. Nous habitions dans le 10e arrondissement et le groupe SUF de Saint-Denys répondait à nos attentes pour développer chez nos enfants le sens de Dieu et des autres, le sens du concret, leur caractère, une attention à leur santé, et ce dans un environnement bienveillant et joyeux au cœur de la nature. »  Le scoutisme tient depuis longtemps une part importante dans la vie du couple : Jean-Baptiste a été chef de troupe et chef de clan, Elodie guide aînée et assistante à la ronde en Seine-et-Marne. Ils se sont rencontrés sur le chemin de Compostelle, au Puy-en-Velay, lors d'un rassemblement scout. Le scoutisme a permis à Elodie de nourrir sa foi et vivre le don et le dépassement de soi. Pour Jean-Baptiste, il a été synonyme d'aventure et le creuset d'engagements importants dans sa vie. « Notre nouvelle mission nous demande d'être à l'écoute des chefs mais aussi de veiller à ce que le cadre permette à chaque jeune de grandir à son rythme selon la pédagogie des SUF. Grâce au soutien efficace de quelques parents, Christelle et Damien R. et Samantha M., les tâches liées à l'organisation sont devenues plus légères. Le père Thibaut et le séminariste Mayeul participent à la vie des unités tout au long de l’année et pendant les camps d'été, en accompagnant les aînés et les unités dans leur croissance spirituelle. Nous réunissons la communauté des aînés une fois par mois pour un temps de prière, de convivialité, et de formation. En février 2023 nous les emmènerons passer un week-end à Vézelay. » Elodie et Jean-Baptiste se sont préparés à leur mission en suivant cet été une formation organisée par les SUF, le "Tripode", qui a rassemblé à Nevers 120 chefs de groupes de toute la France.

Propos recueillis par Katarina K.                                          


Bem-vido, père Cristiano !


Le père Cristiano de Almeida, 30 ans, est arrivé début septembre dans notre paroisse. Religieux de Notre-Dame-de-Sion et brésilien comme le père José Leïté, il est notre nouveau vicaire. Une grande joie pour notre communauté !


Cristiano est né le 26 août 1992 au sud du Brésil, à Joinville (en référence à la ville française du même nom). Il a grandi dans l’état de Santa-Catarina, une région qui fut colonisée par les Allemands et les Italiens. Son enfance a été difficile, ses parents ayant divorcé avant sa naissance. Il a vécu successivement avec sa mère puis avec son père. Cristiano a un frère et une sœur plus âgés et quatre demi-sœurs. À 16 ans, il part rejoindre sa grand-mère, travaille dans une pizzeria et loue un petit studio. Son oncle maternel qui est religieux l’invite au séminaire Notre-Dame-de-Sion de Sāo Paulo où il vit. Dans ce lieu, Cristiano se sent appelé à devenir prêtre à 17 ans : il ne repartira jamais chez lui. Son oncle, lui, rompt ses vœux un an plus tard et se marie. Commencent pour Cristiano des années de formation : trois ans de philosophie à Mogi das Cruzes (dans l’état de Sāo Paulo) puis l’entrée au noviciat. Le 21 janvier 2016, il prononce ses vœux religieux et est envoyé un an à Paris pour étudier le français à l’Alliance française mais aussi l’histoire de cette congrégation française qui a essaimé au Brésil. Suivent quatre ans de théologie à l’université pontificale de Sāo Paulo avant d’être envoyé à Castro (dans l’état de Paraná) pour être diacre et formateur au séminaire. Il est ordonné diacre puis prêtre le 10 avril 2021, le dimanche de la Miséricorde, en présence de toute sa famille. Il devient vicaire de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire à Castro avant qu’il ne retourne, en mars dernier, à nouveau en France. 

Depuis septembre dernier, il est aumônier des communautés portugaises de St-Joseph-des-Nations et de St-Antoine-des-Quinze-Vingts (XIè arr.)… et vicaire à St-Denys. Dans notre paroisse, il préside la messe de 9 heure le lundi, assure le KT le mardi après-midi, est présent toute la journée de mercredi (messe, réunion des prêtres, KT, permanence), célèbre une des messes du week-end. En parallèle, il suit des cours de français et d’anglais. Enfin, il est responsable de la maison Notre-Dame-de-Sion (VIè arr.) où il habite en communauté. Ce passionné d’histoire qui est en France pour cinq ans, envisage de faire une maîtrise sur sa congrégation dont il parcourt avec intérêt les archives. Autre objectif de ce séjour bien rempli : découvrir la pastorale française. « Ici tout est différent, s’exclame-t-il. Je dois m’adapter au style français ». Son obstacle principal : la langue française qu’il aimerait mieux maîtriser. Aussi invite-t-il les paroissiens à venir parler avec lui pour l’aider à progresser et nouer des liens amicaux.

Propos recueillis par Sylvie H. 

Echos du Conseil économique

Le Petit Céphalophore : Quels sont les membres du conseil économique de Saint-Denys ?

Philippe Thirion, vice-président du conseil économique : En plus du père François qui le préside, nous sommes sept : Jean-Marie D., Marc P., Jean-Luc Q., Denis T., Frédéric M. et la déléguée diocésaine Jacqueline Lallement. Notre première réunion de l’année a eu lieu le 27 septembre dernier…

Où en sont les travaux en cours ?

P.T. : Des travaux de maintenance ont été menés l’an dernier, telle la mise en place de serrures à code à l’entrée de la sacristie, de la rue Saint-Claude et de la rue de Turenne pour renforcer la sécurité. La sacristie a été embellie avec l’installation d’une reproduction d’un tableau du Caravage (offerte par la paroisse Saint-Paul-Saint-Louis) et d’un grand meuble où ranger les chasubles. Cette année, nous envisageons d’équiper les salles paroissiales de cloisons mobiles, d’améliorer l’éclairage intérieur de l’église et d’installer une boucle son si des paroissiens en font la demande.

Le denier de l’Église est-il stable ?

P.T. : Comme les autres paroisses, nous enregistrons une baisse du nombre de donateurs. En deux ans, nous sommes passés de 120 à 99 donateurs ayant choisi le prélèvement. Le confinement et le fait que l’image de l’Église de France a été ternie (rapport Sauvé, départ de Mgr Aupetit et à présent l’affaire Santier) a joué. On note aussi qu’il y a moins de primo-donateurs, d’où l’importance de sensibiliser les plus jeunes. Pour le moment, notre paroisse équilibre ses comptes grâce aux JAM et elle arrive même à aider une paroisse pauvre dans le cadre du réseau Barnabé, mais il faut rester vigilants.

Propos recueillis par Sylvie H. 

Saint-Denys, église verte !


Le « label Eglise Verte »  : de quoi s’agit-il ? Non, rien à voir avec notre « Parvis Vert » qui, depuis une année, nous mobilise pour éviter une atteinte grave à notre vie paroissiale… encore que ce Parvis Vert qui nous est cher trouve évidemment sa place dans cette démarche Eglise Verte ! Il s’agit d’une initiative œcuménique, associant protestants, orthodoxes et catholiques. Pour les catholiques elle se place dans l’esprit de l’encyclique Laudato si, parue en 2015. Il s’agit, au-delà de l’ardente invitation qui nous est adressée par le Pape François, de « passer à l’acte » et d’opérer en nous dans tous les aspects de notre vie spirituelle et matérielle, cette transformation profonde dont nous observons chaque jour un peu plus, combien elle est nécessaire.

La démarche est lancée en France en 2018. Saint-Denys, dès 2019, avait, à l’initiative du père Roger et de quelques paroissiens, voulu tenter cette aventure. Certains d’entre vous se rappellent peut-être de l’enquête réalisée cette année-là au sein de la Paroisse. Mais le COVID et ses enfermements ont stoppé net la tentative.

 A la suite d’un été et d’un automne qui ne font que confirmer le dérèglement climatique, et en relation avec la Lettre Pastorale que nous a adressée début octobre le père François, nous avons relancé la démarche. Un petit groupe de pilotage s’est constitué (Sylvie H., Jean-Marie D., Emmanuel D., Hugo L. et moi-même) accompagné par le père François.

S’appuyant sur le référentiel de diagnostic conçu par l’équipe d’animation nationale du Label Eglise Verte, nous nous sommes mis en chemin. Nous avons déjà reçu le label du tout premier niveau, celui de la « graine de sénevé »… une référence prometteuse à la parabole de Jésus (Mt. 13.21, Mc 4.30 et Lc 13.18).

Le groupe de pilotage s’appuie sur deux autres « cercles » destinés à jouer le rôle de relais et de force de propositions dans tous les domaines de la transformation à laquelle nous sommes appelés, le troisième cercle étant constitué des responsables des groupes paroissiaux. Mais de cela,  nous reparlerons bientôt ! 

Philippe Thirion



Hugo L., étudiant en M2 Droit.

 Le Petit Céphalophore : Hugo, c’est avec enthousiasme que tu as accepté d’être membre du comité de pilotage de la démarche « Eglise Verte de Saint-Denys ». Pourquoi ?

 Je me suis engagé parce qu’il s’agit de quelque chose d’essentiel. A la rentrée, on est sensible aux sollicitations nouvelles d’autant plus sur des sujets comme celui-ci où il y a tant à créer. Il est facile de se mettre en marche. Et puis mon engagement depuis longtemps dans le mouvement scout est particulièrement cohérent avec ce sujet. C’est « spontanément enthousiasmant » !

LPC :  Plaçons-nous maintenant dans un an, à la rentrée de septembre 2023, qu’est-ce qui te fera dire qu’en t’engageant dans Eglise Verte tu n’auras pas perdu ton temps ?

Une année, ça passe vite. En une année, on n’aura pas révolutionné la paroisse. Mais si nous avons suscité des idées qui viennent de partout, fait émerger une émulation générale et que tous les paroissiens savent que ça existe, que c’est concret, qu’il y a du mouvement, alors nous aurons commencé à réussir...

LPC :  Quelle va être ta contribution concrète ?

 Je vais intervenir à un double niveau : en tant que membre du comité de pilotage pour les actions que je prends en charge, et en tant qu’un des responsables du groupe scout. Avec la centaine de jeunes scouts, nous démontrerons que c’est possible d’avancer en chemin en mobilisant notre énergie.

 

 

Le point sur la défense de notre « Parvis vert »

Le Petit Céphalophore interroge Bernard Aldigé, paroissien de Saint-Denys depuis 22 ans, et président de l’Association de défense du Parvis vert.

 

LPC : Qu’est-ce que ce « Parvis vert » que la Mairie de Paris envisage de récupérer ?

Bernard : On appelle « Parvis vert » l’espace situé entre l’arrière de l’église de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement et le presbytère ; il s’agit d’un espace  intérieur donnant sur la rue Saint-Claude. La Mairie de Paris, qui a acheté une parcelle adjacente pour y créer une vingtaine de logements sociaux ainsi qu’un espace culturel ou associatif, projette de percer une voie de passage à travers cet espace, pourtant clos depuis l’origine au XVIIème siècle, qui déboucherait sur la rue Saint-Claude.

 

LPC : Que pouvez-vous dire de votre engagement pour « le Parvis vert » de la paroisse ? Pourquoi le défendre ?

Bernard : J’ai été informé, il y a quelques mois, par un ami paroissien de Saint-Denys, puis par notre curé le père François Lainé, du problème concernant le Parvis vert et je n’ai pas hésité à m’engager et à prendre mes responsabilités en tant que président d’une association de défense, aidé avec une remarquable efficacité par notre secrétaire Dominique Rouger-Thirion et notre trésorier Jean-Marc Pelton. L’adoption du projet de la Mairie de Paris serait catastrophique pour notre paroisse, sa vie cultuelle (processions, bénédictions...) et paroissiale (enfants du catéchisme, scouts, choristes…). Comment ne pas prendre la défense du «  Parvis vert », dès lors que la cause à défendre est celle de la liberté du culte et, j’ajouterai, celle de la protection des personnes et des biens dans un quartier et une époque où ont été attaqués églises et ministres du culte ?

 

LPC : Quelles ont été jusqu’à présent les étapes importantes et quelles sont les actions futures que vous pouvez partager avec nous ?

Bernard : Le premier pas a été évidemment la création le 18 avril 2022 de notre association qui, dès le premier jour comptait 317 membres et qui n’a cessé de croître pour en compter à ce jour 1287 ; notre stratégie est de développer des actions de mobilisation et de communication. Ainsi nous avons fourni un dossier argumentaire aux adhérents qui le souhaitent et nous avons constitué un groupe de réflexion composé de juristes afin d’apporter notre contribution, s’il l’estime utile, au juriste du diocèse.

 

LPC : Que peuvent faire les paroissiens pour vous soutenir ?

Bernard : Les paroissiens peuvent continuer à susciter des adhésions, car nous souhaitons dépasser le seul cadre paroissial ou du voisinage proche ; ils peuvent aussi participer à des actions symboliques comme ils l’ont fait cet été en envoyant, de leur lieu de vacances, dans un esprit fraternel et sans propos agressifs, des cartes postales au Maire de Paris Centre ; ils peuvent surtout, et je les y incite fortement, adresser à  parvisvert@yahoo.com leur témoignage par imprimé Cerfa* afin qu’il soit produit éventuellement en cas de contentieux judiciaire. Ces témoignages indispensables consistent à attester d’une participation au Parvis vert à des processions, bénédictions, prières ou même à une participation festive (repas, apéritif…) à la suite d’une messe ou cérémonie religieuse célébrée à l’église.

 

LPC : Autre chose que vous aimeriez dire ?

Bernard: "J’aimerais dire à chacun de nos adhérents que la cause qu’il défend est non seulement juste au regard du droit qui consacre le caractère perpétuel de l’affectation cultuelle des édifices du culte, mais aussi justifié au regard du caractère absurde du projet de la Ville de Paris qui bénéficie déjà, pour les logements sociaux et l’espace culturel ou associatif qu’elle projette de créer, d’un accès ouvert aux piétons et aux véhicules y compris utilitaires et de secours, par la rue de Turenne.

 

LPC : Qu’appréciez-vous dans notre paroisse ?

Bernard : « J’apprécie la qualité des célébrations des messes dominicales rehaussées par la présence stimulante des séminaristes et l’ambiance décontractée des groupes auxquels j’ai participé (chorale, catéchuménat).

 

LPC : Quelques mots sur votre profession ?

Bernard : Magistrat honoraire, j’ai eu la chance d’exercer un métier choisi par passion pour la justice ; un métier qui conduit à être au cœur de la cité et des enjeux sociétaux ; un métier qui nous incite au dépassement de nous-mêmes afin de nous rendre dignes de juger ou de requérir au nom de l’intérêt général et donner du sens à nos actions au service de la justice et des justiciables.

* L'imprimé Cerfa est à votre disposition au fond de l'église, ou sur demande par mail.

Propos recueillis par Katarina K.


                    


 

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