Le Petit Cephalophore

dimanche, octobre 21, 2012

Les Séminaristes de Saint-Denys : 2012-2013

Martin, Jean-Jacques, le père Roger, les deux Benoît
Charles-Antoine, Philippe, le père Patrick, Grégoire, Timothée

Aux anciens : « Qu’est-ce qui a changé en un an ? »

Timothée : J’ai fait connaissance avec la paroisse et les paroissiens, en particulier en fin d’année quand j’ai organisé un camp estival pour les servants d’autel : j’ai rencontré beaucoup de parents. J’ai aussi découvert la philosophie. Je ne suis pas philosophe, mais j’ai beaucoup aimé la métaphysique. Et vivre toute l’année liturgique ici, c’était un point fort !
Cette année, je suis chargé du KT CM2 avec Charles-Antoine. Cela va être différent de Sainte-Geneviève où l’enseignement était plus « professoral ». Me voilà « ancien », c’est à moi d’informer les nouveaux, pourtant que de nouveautés au séminaire ! Un nouveau supérieur, un nouveau responsable de Maison... Je suis un ancien encore à la découverte. Et j’espère rencontrer d’autres paroissiens, au-delà du « premier cercle »...

Charles-Antoine : Maintenant, je connais bien la paroisse et découvert à quel point les gens sont sympas et engagés (aux JAM ; au KT, c’est important). Pour une petite paroisse comme ça, on voit beaucoup de gens disponibles. Côté études, la philo, c’était bien, ça m’a rafraîchi des souvenirs. J’ai surtout approfondi les Ecritures.
Cette année, je « redouble » le KT CM2 (je n’avais pas l’habitude d’enfants aussi jeunes. Ils sont très attachants. C’est émouvant de voir que certains sont tristes de partir ; ils promettent de venir à la messe...). Je suis content de recommencer. Je serai également chargé des servants d’autel.
Je suis content d’être à Saint-Denys une nouvelle année. Je me sens très accueilli. J’aurai le temps de connaître d’autres paroissiens...

Martin : Ma vocation est restée la même, enracinée dans l’amour du Christ et le désir de mission, un désir qui devient de plus en plus fort. Je suis heureux d’approfondir cette année ce que j’ai commencé l’année dernière, notamment en philo. (Foi et rationalité : voilà une harmonieuse architecture !) J’ai aussi été choriste pour la Cantate Sainte-Geneviève des Wells (et chargé du gong en plus !)
Cette année ? Me voilà promu « Mr Propre » du séminaire...
Je suis aussi chargé du KT CM1 et du scoutisme : moi qui n’ai jamais été scout, ce sera pour moi une découverte. Je suis très intrigué par ce monde qui a ses codes, son langage, ses règles.
Un mot à l’adresse des paroissiens : priez pour les séminaristes, comme nous prions pour vous !

Aux nouveaux : « Qui êtes-vous ? Qu(i)’est-ce qui vous a amené à Saint-Denys ? »

Grégoire de Lambilly : 20 ans, originaire de Royan, né au sein d’une famille catholique pratiquante (père médecin, mère engagée dans le catéchisme). « J’ai entendu l’appel en Première, quand j’étais interne à Bordeaux, dans un lycée catholique où nous pouvions vivre les offices avec les Dominicains. Après le bac, je suis parti faire Maths Sup à Paris (où habite le reste de ma famille, mes parents, mes trois sœurs et mon frère étant restés à La Rochelle). En arrivant, j’ai pris contact avec le service des vocations, si bien que j’ai cheminé spirituellement pendant l’année de prépa, tout en découvrant Paris ! L’été suivant, après une semaine de retraite à l’abbaye de Saint-Wandrille, ma décision était prise d’entrer à la Maison Saint-Augustin. Ce fut une année absolument formidable, sur une intuition géniale de Mgr Lustiger car tout est là pour nous aider à bien discerner : le retrait du monde, beaucoup de temps de prière, quelques introductions à la théologie, l’Ecriture Sainte, la liturgie. Il y a eu deux moments extraordinaires : le stage à l’Arche, auprès de personnes mentalement handicapées (là, on apprend à être soi-même, à tomber le masque devant des gens d’une simplicité véritable) et les exercices spirituels de saint Ignace (un mois de silence et de prière : quoi qu’on fasse, on le fait pour Dieu.) J’ai fait le choix du désir de Dieu et demandé à l’évêque d’entrer au séminaire.
Je serai cette année chargé du KT CP-CE1 à Sainte-Geneviève. Pour le reste, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Une formation intellectuelle, mais ancrée dans le projet de Dieu (danger « Grosses Têtes » !). Quant à la paroisse, je découvre. Déjà deux apéritifs pour rencontrer les personnes sur le parvis. C’est encourageant de sentir la présence des paroissiens !

Philippe Cazala : 26 ans, Parisien (sauf entre 6 et 9 ans où il est à Bonn), né au sein d’une famille catholique pratiquante (parents hauts fonctionnaires, deux frères, l’aîné est avocat, le puîné artiste de théâtre, une sœur benjamine en Première). En quinze jours, il a déjà rencontré le supérieur du séminaire (qu’il fréquentait lorsqu’il était vicaire à ND de l’Assomption), le père de Maison, les profs, son tuteur... et relaté plusieurs fois sa biographie ! Il livre d’emblée ses « passions » : l’archéologie, la musique. « Je cherche Dieu à travers l’archéologie, par exemple. Dans les relations que les hommes ont avec leur histoire, je découvre des gens qui ont vécu une façon de voir le monde ». Normalien (2006-2011), agrégé d’histoire après un Master 1 (2007-2009), il pensait se spécialiser en archéologie proche-orientale. En 2010, il prend une année de réflexion, durant laquelle il enseigne l’Histoire de l’Eglise au séminaire de Lyon et en septembre, entre à la Maison Saint-Augustin. Des évènements ont été déterminants dans ce choix : « D’abord le service de la messe (bon moyen trouvé avec mes parents qui me voyaient m’ennuyer à la messe) et le lien avec la musique, le désir de beauté. Enfant, je ne vivais rien de conscient relatif à ma vocation, mais un jour dans la revue Grain de Soleil, je lis la vie d’un prêtre anonyme qui raconte sa journée. Là, j’ai été touché de façon consciente. J’ai senti naître un questionnement en moi. Autre évènement remarquable : ma confirmation, à 14 ans. Durant la retraite, j’ai réappris à prier, j’ai découvert la prière silencieuse, intérieure. J’ai posé la pierre d’attente de fidélité dans la prière, une fidélité nécessaire pour être cohérent avec moi-même, en tant que chrétien. Une prière qui n’est pas que formule. C’est dans cette fidélité que s’est enraciné l’appel. Et il y a eu mon accompagnateur spirituel, à l’âge de 17 ans, à qui j’ai pu parler librement, moi qui n’avais jamais dit mot à quiconque de cet appel. Ce « père spi » m’a permis de tracer un sillon humain avant d’entrer au séminaire.
Je serai cette année chargé, pour la communauté, des chants et des sorties culturelles ; pour la paroisse, du Club Saint-Denys et des enfants qui souhaiteraient personnellement se préparer à la confirmation.

Benoît Simonneaux : 20 ans, Rennais (en formation pour le diocèse de Rennes). Né dans une famille catholique pratiquante de dix enfants, âgés de 22 à 7 ans. Son père est directeur financier, sa mère au foyer. Après son bac, il part à Paris pour une année de philo à l’IPC puis retourne en Bretagne pour une année propédeutique à la Maison Charles de Foucauld. Mgr d’Ornellas l’envoie alors au séminaire à Paris et le voilà à Saint-Denys. Arrivé il y a quinze jours, il a fait beaucoup de découvertes (le rythme parisien soutenu) et de rencontres (les autres séminaristes, la paroisse...). Cette année, il sera en charge du KT CE2.
« Mon premier souvenir à propos de ma vocation remonte à mes 7 ans et demi : après avoir entendu, lors d’une homélie destinée aux enfants, un prêtre raconter sa propre vocation, j’ai dit : « Je veux être prêtre ». C’était cette même phrase que ce prêtre racontait avoir prononcée, le jour de sa première communion, au moment de la consécration. Je m’étais dit : « Je dirai la même chose, moi aussi, à ma première communion ! » Le jour même, je l’ai oublié, mais j’y ai ensuite souvent repensé. Devenir prêtre est un désir intérieur qui ne m’a jamais quitté, dès avant mes 7 ans et demi. J’ai toujours parlé de ma vocation, pendant tout le primaire, au collège, au lycée. Et j’ai toujours été encouragé par mes amis. Pourquoi cette année de philo après mon bac ? C’était un moment de « construction humaine », pour être un bon chrétien et un bon prêtre. J’envisageais de faire trois ans de philo. C’est toute la différence entre ce que l’homme peut penser et le désir du Seigneur ! »

Jean-Jacques Beugré : 38 ans, Ivoirien, né dans une famille catholique pratiquante de onze enfants, dont dix, âgés de 46 à 20 ans, sont encore en vie : 3 filles, 7 garçons. Ayant obtenu son bac, il devient acteur dans la pastorale paroissiale, en tant que bénévole (vivant grâce aux dons de bienfaiteurs) : il enseigne le catéchisme, anime une Communauté Ecclésiale de Base (partage hebdomadaire de la Parole), distribue la communion dans les quartiers défavorisés d’Abidjan puis dans les villages, visite les malades. « C’est alors que renaît la vocation que j’avais eue en CM2 (à laquelle ma Maman s’était opposée, car elle voulait un petit-fils de chacun de ses enfants. Le curé de la paroisse avait suggérer d’attendre.). En 2002, j’entre chez les frères de Saint-Jean (les « Petits Gris ») où je fais un an de postulat. Mais je ne suis pas un contemplatif : on m’oriente alors vers une communauté apostolique. Je cherche donc une communauté et je trouve, grâce à Internet, des Missionnaires de la Divine Miséricorde (telle qu’enseignée par sœur Faustine, avec adoration eucharistique journalière et mission auprès des Musulmans) à Toulon. Après deux ans d’échanges de mails avec cette communauté, j’arrive à Toulon en 2010. Mais très vite, je me rends compte que je ne suis pas fait pour cette communauté. Je demande à rentrer au pays. Or, à cause des évènements en Côte d’Ivoire, l’évêque de Yopougon m’invite à faire ma formation en France. C’est ainsi que je suis entré à la Maison Saint-Augustin, puis à Saint-Denys où je m’occuperai cette année des fleurs, des journaux hebdomadaires et de l’accompagnement au catéchuménat. Je voudrais saluer tous les paroissiens, que j’ai déjà croisés ou non. Je vous dis un grand merci pour votre accueil, et pour tout ce que vous faites, de façon discrète, pour Saint-Denys.

Benoît de Place : 29 ans, originaire du Bourbonnais, son père est cadre, sa mère au foyer, il est le deuxième d’une famille de cinq enfants (l’aînée a 30 ans, le benjamin en a 12). A 15 ans, le voilà en seconde, en pension à Saint-Bonnet-de-Galaure (foyer de Charité de Marthe Robin) : « C’est là que je me suis posé la question du sacerdoce. Les vies de saint François d’Assise, de Marthe Robin, m’ont marqué. Mais je voulais finir mes études. Après le bac et les classes préparatoires à Versailles, je fais une école d’ingénieur à Saint-Etienne. Diplômé, je suis embauché en 2008 chez Louis Vuitton, chargé de la prévision des ventes. J’avais envie de travailler, de concrétiser mes six années d’études ! Durant trois ans, j’ai exercé un métier très plaisant dans une entreprise dynamique, mais aussi dans un système qui pousse à la compétition, à être carriériste... Personne ne m’encourageait à répondre au désir que j’avais au fond de moi, dont j’avais parlé, déjà, à mes frères et sœurs. Pour cerner le sujet, j’ai fait différentes retraites, j’ai suivi le parcours Even (une étude la Parole, en deux ans, proposée aux jeunes de 18-30 ans à Saint-Germain-des-Prés). Puis en 2011, j’ai démissionné et suis parti à Saint-Jacques-de-Compostelle (une marche de deux mois, c’est court !). J’étais décidé. Le chemin m’a permis d’expérimenter deux grandes choses belles que j’avais découvertes : la contemplation de la Parole et la vérité du Mystère chrétien, et le fait plus incarné de donner sa vie pour les autres. Il fallait passer de la théorie à la pratique ! Je suis donc entré à la Maison Saint-Augustin et maintenant me voici à Saint-Denys, après un été d’évangélisation sur les plages de Saint-Tropez !
Cette année, je serai en charge du KT CE2 à Charles Péguy, et pour le séminaire, je veillerai à l’approvisionnement alimentaire...
Je suis très heureux d’arriver dans une paroisse où les origines sont très brassées et qui témoigne de ce fait d’une vraie fraternité, qui dépasse l’appartenance sociale : une Eglise qui vit de l’Esprit.

mercredi, octobre 17, 2012

Florent le Magnifique : prêtre, prophète, roi ... et deux fois docteur !


A l’issue d’une longue soutenance aussi brillante que fougueuse devant un jury exigeant et très élogieux, le père Florent Urfels (dont nous avons suivi les délicats méandres du travail de thèse) a obtenu le grade de docteur en théologie avec la récompense suprême : maxima cum laude. 
C’est une grande joie pour tous les paroissiens (venus en nombre) et une grande fierté pour Saint-Denys.

BRAVISSIMO !





Il peut désormais arborer fièrement ce mortier peu académique aux charmes don camillonesques offert par nos facétieux séminaristes.




Quelques images de l'impétrant et de ses supporters,
pendant la pause,
puis devant le buffet de la victoire.





 

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