Le Petit Cephalophore

mercredi, septembre 30, 2020

L'édito du père Tardy : octobre 2020

Une rentrée bâillonnée ?

N’étant pas moi-même Bayonnais, c’est ma première rentrée bâillonnée. Déjà affublé d’un cache-nez il me faut encore calfeutrer ce qui me restait de bouche et de nez.

Je vous laisse deviner à quoi ressemble notre paroisse pour un nouvel arrivé ! Le père Thibaut et les cinq nouveaux séminaristes ne devinent de vos visages qu’une petite moitié. C’est pourquoi, ce Petit Céphalophore arrive à point nommé : il nous donne de quoi terminer nos portraits amputés. Il dévoile de la rentrée une série de secrets : à Montmartre, une montée pour commencer ! ; un nouveau format pour nos Journées d’Amitié ; un Nouvel An juif qui nous est partagé. Bref, le virus ne va pas nous brider ! Car notre joie de chrétiens est de persévérer, de ne pas laisser nos aînés négligés, de ne pas nous masquer la réalité !

C’est pourquoi je propose cette année, de ne pas nous laisser aller, de pétiller de créativité. Un cours d’hébreu sera proposé, un parcours écologique sera organisé, une école bénédictine sera constituée. 

Bas les masques, l’année pastorale est désormais commencée !

Dossier "rentrée"


La messe du matin avec Sylvie

Qui parmi les habitués de nos messes du matin en semaine n’a pas remarqué la lecture percutante et claire de Sylvie, participante occasionnelle à ces messes ? « Il me semble que la neutralité dans la lecture n’existe pas », commente Sylvie. « Il ne s’agit pas non plus d’une manière particulière de lire, mais plutôt de souligner le sens du texte et de permettre aux auditeurs de l’entendre sans être obligés de suivre un support de lecture. » Sylvie est paroissienne engagée de Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant depuis presque 40 ans. C’est là qu’un jour on lui a proposé pour la première fois de faire la lecture pendant une messe. « Au début je ressentais un énorme respect et presque une crainte.  Lire des textes sacrés qui ont au moins 2000 ans et dont la compréhension n’est pas toujours évidente, me semblait délicat. J’en ai pris progressivement l’habitude. » L’an dernier, l’église paroissiale de Sylvie n’a plus pu assurer les messes du matin. C’est à ce moment-là que quelques amis de sa paroisse lui ont parlé de notre église, convenablement située sur son trajet du travail. Ils l’ont rejointe pour la messe du lundi matin et pour sa « prolongation au Comptoir de Turenne », selon l’expression amusée de notre curé. C’est là que nous nous retrouvons après la messe. Depuis, l'église paroissiale de Sylvie a rouvert ses portes, mais Sylvie et ses amis continuent de venir chez nous de temps en temps. « J’aimais surtout l’intimité des messes de semaine dans la petite chapelle où on se réunissait avant la crise sanitaire », avoue-t-elle avec nostalgie. Sylvie regrette aussi le départ du père Siméon : « J’étais particulièrement touchée par ses homélies, par sa façon de prendre les paroles à bras-le-corps, par son humanité et sa générosité. »

Propos recueillis par Katarina K.



Agathe, la rentrée d'une maman

La rentrée est un temps fort de l’année pour toutes les familles. Nous avons demandé à Agathe D., maman de 4 enfants, 2 garçons et 2 filles, si la spiritualité avait une place dans toute cette logistique.

« La rentrée est un défi. Chaque matin, je me lève en me disant « Seigneur, donne-moi ta force pour traverser toute cette journée ». Heureusement qu’Il est là pour m’aider ! Dans le mouvement continu de ma vie de maman, il s’agit d’accueillir toutes les petites joies, même ces jours où j’ai l’impression que je vais étouffer : s’arrêter deux minutes pour une prière, dans le métro, au bureau à la photocopieuse, ou encore dans la cuisine, au moment où je dois faire un énième cake pour une sortie des enfants… Il suffit d’un instant pour arrêter le tourbillon et accueillir le Christ pour reprendre son souffle. Avant le travail, lorsque c’est possible, je vais à la messe de 9h00 à Saint- Denys, pour commencer la journée de la meilleure manière. Et le soir, toute la famille se réunit pour la prière commune. Chacun dit, à hauteur de son âge, un « merci », un « pardon » et un « s’il te plaît » à Jésus. Après les attentes multiples qui pèsent sur enfants et parents, cela permet de clore la journée en partageant tous les six l’essentiel. 

Je vois mes enfants heureux de retourner à l’école, avec ce rythme beaucoup plus épanouissant que la contrainte de l’école à la maison. Et puis notre fils Gaspard a retrouvé sa meute de Louveteaux pour la 2e année, avec de nouveaux chefs et un nouveau statut. La mobilisation des chefs scouts pour les plus petits est une grâce. »

Propos recueillis par Agathe R.                                                                                                                                            


La sortie de rentrée de Saint-Denys au Sacré-Cœur

Dimanche 11 octobre, nous allons partir en pèlerinage paroissial au Sacré-Cœur de Paris. Ce pèlerinage

s’inscrit dans une démarche diocésaine inaugurée le 20 octobre 2019 par l’ouverture solennelle du jubilé de la consécration de la basilique en 1919. Depuis, les paroisses, les familles et les pèlerins individuels se rendent au Sacré-Cœur. Le livret du pèlerin, un numéro spécial de Magnificat que l’on trouve à la boutique de la basilique, est un compagnon de route éclairé qui ne néglige aucun aspect de cette démarche. Il nous donne le contexte historique de la construction de l’édifice, nous rend présent le moment de sa consécration, déroule pour nous la trame des trois chemins jubilaires et nous aide à vivre pleinement notre démarche par la proposition de prières et de conseils spirituels. Le Sacré-Cœur a été construit au sommet de Montmartre : « C’est ici que sont les martyrs, c’est ici que le Sacré-Cœur doit attirer tout à lui », disait Mgr Guibert, archevêque de Paris de l'époque. On monte vers le Sacré-Cœur comme on montait jadis vers le Temple de Jérusalem en récitant les Psaumes des gradins. « C’est une montée nécessaire à l’élévation de l’âme », précise le livret. Chacun des chemins jubilaires est conçu pour susciter en nous « un parcours intérieur » et nous aider à « reconnaître où en sont les chemins de nos vies ». Au cœur de la démarche, il y a un temps d’adoration, en ce lieu qui a pour vocation l’adoration perpétuelle du Sacrement du Cœur de Jésus qui est l’Eucharistie. Pour nous y préparer, nous pouvons relire l’histoire des apparitions du Sacré Cœur à Marguerite-Marie et méditer les messages qu’elle avait reçus. Rappelons-nous aussi que notre archevêque vient de consacrer Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, devant cette basilique, le 15 août dernier. En l’Église, dont une paroisse est comme un petit reflet, nous sommes les membres du Corps irrigué par ce Cœur qui s’est complètement donné à nous. C’est vers lui que nous allons monter ensemble.

Propos recueillis par Katarina K.

Ill. : médaille gravée par Hippolyte-Jules Lefèbvre (Lille, 1863-1935) 


La « rentrée » de Fanny : Rosh Hashana, « tête de l’année » 5781

Il y a quelques jours, nos frères juifs fêtaient Roch Hachana. Fanny, une maman du quartier, nous explique cette fête de renouveau qu’on appelle communément « le Nouvel an Juif ». 

Roch Hachana marque le début d’une période de 8 jours d’introspection et de repentir, jusqu’au jour Saint de Yom Kippour, le Grand Pardon. Pour s’inscrire dans les Livres de la vie, chacun réfléchit à ses fautes, va demander personnellement pardon à toutes les personnes qu’il a offensées durant l’année, et prie en famille pour que la nouvelle année soit un renouveau qui chasse les mauvaises choses de l’année passée. 

« Je viens d’une famille peu pratiquante, mais les rites restent très importants. Ils sont notamment un lien entre les générations. Chaque année, je vais fêter Roch Hachana chez mes parents. Les prières sont lues sur des « feuilles de miel » que l’on peut trouver dans les magasins de notre communauté. Mes parents ont gardé celles de l’époque où nous étions enfants, celles que nous utilisions avec nos grands-parents qui ne sont plus de ce monde. Je pense beaucoup à eux lorsque je vois ces feuilles, au dos desquelles figurent de vieilles publicités des années 1980. Roch Hachana est ponctué par deux repas de fête. Toute la famille met de beaux habits. On commence par les prières, au terme desquelles chacun goûte un met particulier. On trempe de la pomme dans du miel pour que l’année soit douce, on mange des grenades et du sésame pour qu’elle soit abondante. Chez nous, on ajoute du sucre partout. On fait une prière pour éloigner les ennemis. Ensuite commence le repas. »

Propos recueillis par Agathe R.                                                                                                             

Jason : mon admission comme candidat au sacerdoce

 


« Après une année de fondation spirituelle à la Maison Saint-Augustin, nous suivons deux années dites de philosophie en étant affectés dans une paroisse. Ce fut pour moi Saint-Denys-du-Saint-Sacrement. Elles se terminent par l’admission : l’Église reconnaît l’appel à la vocation sacerdotale du séminariste et s’engage à cheminer avec lui. 

Mon admission a eu lieu le 2 septembre dernier à Notre-Dame-de Jouarre, en Seine et Marne. Ma mère et deux de mes sœurs étaient présentes, tout comme Jean-Marie W. pour Saint-Denys. Ce fut un moment de grande émotion car je me suis engagé devant l’Église et ma famille. Cela a eu lieu dans cette abbaye bénédictine car le diocèse de Meaux, auquel j’appartiens, y fait sa session de rentrée un an sur deux. Nous étions trois séminaristes pour le diocèse, portés par la prière des moniales. L’homélie de Mgr Jean-Yves Nahmias, m’a rassuré. Il s’est adressé à nous trois personnellement en disant : « Votre évêque vous fait confiance ! » Cela me donne la force pour la suite du parcours. L’an prochain, je devrais être institué lecteur (le service de la parole de Dieu) et plus tard acolyte (le service de l’eucharistie et des prières), avant l’ordination diaconale et sacerdotale en dernière année. Il y a cinq ans, si l’on m’avait dit que je serais au séminaire, je ne l’aurais pas cru ! Aujourd’hui, je m’abandonne complètement. Je suis confiant car je me sens soutenu par mes formateurs, les paroissiens et mes amis. »

Propos recueillis par Sylvie H.                                 

Thibaut de la Fournière, notre nouveau vicaire

 


Le père Thibaut de la Fournière a 56 ans : « Je suis un jeune vieux prêtre ! » Il est né et a grandi à Paris, de parents catholiques pratiquants (son père est d’origine parisienne, sa mère d’origine martiniquaise). Sa sœur aînée est mariée et a trois enfants et deux petites-filles (Cléophée et Azélie). Après son bac et « un peu de droit », il fait une petite école de commerce. Son chemin lui semble long jusqu’au séminaire, où il entre trentenaire.

« Mes parents m’ont toujours poussé à aller à la messe. Dès l’âge de six ans, j’ai ressenti l’appel à suivre le Christ, mais à la puberté, j’ai tout fait pour ne pas être en relation avec Dieu : quand je priais, c’était pour ne pas qu’il m’appelle ! Cet appel pourtant ne m’a jamais lâché même si je n’avais pas envie d’être prêtre, triste, pauvre et humble, caché et soumis. Il a fallu un choc psychologique pour que le Seigneur me remette dans le droit chemin ; un bon coup de pied aux fesses. Cela s’est fait en deux étapes. D’abord, à 21 ans, au moment de la mort de mon meilleur ami, j’ai découvert que le Seigneur m’aimait tel que j’étais. Je me suis alors posé la question : « pourrais-je être heureux en le suivant ? » Puis, quelques années plus tard, vers 24 ans, je suis allé voir un prêtre qui m’a dit : « non, Thibaut, je ne te vois pas prêtre »… et c’est ça qui m’a libéré, vis-à-vis des autres et vis-à-vis de moi-même ! Je comprenais alors qu’être prêtre n’était pas une contrainte, mais que si me Seigneur m’appelait, Il me laissait aussi libre de vouloir le suivre. »

Thibaut continue la vie professionnelle qu’il a commencée, en tant que rédacteur-concepteur dans la publicité, tout en réfléchissant à la question de la prêtrise, de manière nouvelle. Vers trente ans, il cherche à rencontrer un prêtre responsable des vocations qui lui dit : « Thibaut, je ne te mets pas de feu rouge, mais je ne te donne pas non plus de feu vert... » Il attend encore deux ans, « puis je suis entré au séminaire, et là, ça s’est fait en cinq minutes. » (A la Maison Saint-Augustin, il rencontre Christian Lancrey-Javal et Alexandre Denis, qui seront par la suite séminaristes à Saint-Denys.) En 2003, il est ordonné prêtre, six mois environ après son diaconat. « En tant que prêtre, ce que j’aime surtout, c’est la confession. Pouvoir donner le pardon de Dieu. Je suis devenu prêtre pour ça, sûrement parce moi-même, j’ai eu besoin de ce pardon. »

Depuis, il a été vicaire dans des paroisses parisiennes de tailles très différentes, si bien qu’il n’est guère dépaysé à Saint-Denys : Saint-Georges-de-la-Villette, dans le XIXème, Saint-André-de-l’Europe dans le VIIIème, Saint-Eloi, dans le XIIème, enfin Saint-François-Xavier, dans le VIIème. Pour lui, la vraie nouveauté à Saint-Denys, c’est de vivre avec les séminaristes et de les former.

« Ce que j’attends de cette année ? Vivre ! Aimer les autres ! » Le père Thibaut sera chargé, en plus de sa fonction de formateur au séminaire et de la formation à la direction spirituelle qu’il va suivre, de la préparation au mariage, du catéchisme, des cours Alpha, du scoutisme, mais aussi de l’aumônerie aux Francs-Bourgeois, aux côtés notamment des pères Roger et José. 

Bienvenue à Saint-Denys, père Thibaut ! Nous espérons que vous y serez heureux !                     

La rentrée des séminaristes 2020

 Aux anciens : Comment as-tu vécu cette première année de séminaire ?

Jérôme : Je suis très content de cette première année, en paroisse et au séminaire. Le confinement a été une petite épreuve, bien sûr, mais on a réussi à la vivre correctement. Côté cours, on avait des vidéoconférences ou des poly. en ligne ; côté paroisse, les liens ont été maintenus grâce aux vidéos des offices et au Céphalo confiné. En un an, on connaît à peu près tout le monde. Je suis heureux d’avoir de meilleurs contacts avec les paroissiens. Quand les paroissiens se rendent compte que la promo des anciens va bientôt partir, les liens se renforcent avec ceux qui restent… Les cours, c’était OK. La philo est un univers dans lequel il faut entrer, ça prend un peu de temps. Il faut se laisser imprégner par la pensée des auteurs. Ce qui m’a le plus plu, c’est le cours sur les prophètes. On a retracé l’histoire du peuple d’Israël, avec des documents archéologiques, des cartes, une visite au Louvre. Et puis, on n’a pas souvent l’occasion de travailler les livres des prophètes. A Saint-Denys, j’ai fait le KT CM1. Ça s’est bien passé. Les enfants sont parfois agités, mais ça allait. Certains avaient un désir profond de faire leur première communion. Pendant le confinement, c’était un peu compliqué au début, rien n’était mis en place. Mais ensuite, on a repris les séances KT via Zoom. Tout le monde pouvait parler, tous ensemble d’abord, puis en sous-groupes. Et j’ai fait aussi mon premier camp scout en juillet, près de Poitiers. J’avais un peu d’appréhension, car je n’avais jamais fait de scoutisme, sinon quelques week-end pendant l’année. Je suis entré complètement dans l’univers scout, sa fraternité. J’ai admiré ces jeunes qui construisent des tables à feu et des tentes surélevées. Très bien aussi, le côté imaginaire ! On le construit pendant l’année, et là, on l’illustre, avec des déguisements et des mises en scène. Cette année, c’était un thème de Science Fiction. La vie de Maison ? On s’est très bien entendu. Les anciens nous ont bien intégrés ; le confinement nous a permis aussi de vivre une fraternité plus intense : on a dû trouver les moyens de compenser le stress lié au fait d’être toujours tous ensemble et qui aurait pu créer des tensions.

Je suis très content de pouvoir « retrouver » les paroissiens.

Je garde cette année les mêmes activités : le scoutisme et les KT CM1.

 

Édouard : C’était une belle année, à la fois en Maison, en paroisse, à la faculté et puis spirituellement. Il y a eu aussi le confinement, cette « drôle de guerre » : on était dans le chœur, occupant une stèle sur deux, à prier seuls les offices. Au début, c’était bizarre, mais on a aussi découvert que c’était la prière du peuple de Dieu, qu’on priait les uns pour les autres, c’était une belle grâce. Les portes de bois de l’église restant ouvertes, on voyait l’extérieur à travers les vitres blanches gravées représentant l’eucharistie, comme si notre prière, avant de monter au ciel, sortait pour associer les habitants du quartier. Non, ça n’a pas été pesant. Le père Tardy a senti qu’il fallait lâcher un peu de lest ; on est passé à un autre rythme, par exemple les laudes à 8h au lieu de 7h30. J’ai fait aussi le KT CE2. Même si les enfants étaient nettement plus calmes sur Zoom pendant le confinement, c’est le premier trimestre qui a vraiment été génial. Il y avait plein de pépites entre deux opérations de « police » ! J’ai été particulièrement touché par deux fillettes qui m’ont confié des choses assez lourdes, avec confiance. Ce qui est beau, c’est quand l’Esprit Saint nous fait toucher du doigt l’harmonie entre ce qu’on apprend aux Bernardins et ce qu’on vit en paroisse. On a eu aussi deux (bons) dîners avec les catéchistes : ce n’est pas grand-chose dans un emploi du temps, mais c’est vraiment génial. Des moments de joie partagée, de gratuité, qui nous font prendre conscience que nous prenons part à la même mission. Même chose au Ciné-pizza : on a fini l’année par un dessert partagé avec les parents et les fratries et de beaux échanges. Y a de la vie, quoi ! C’est ça, une paroisse. Et les rencontres sur le parvis après la messe : un moment de fraternité en acte ! Quant aux cours, c’était Byzance ! Je savais que j’aimerais beaucoup ce qu’on apprend aux Bernardins. On a aussi beaucoup de chance d’avoir un tuteur (un prof) pour nous guider dans nos lectures, partager nos enthousiasmes et nos difficultés. On vit aujourd’hui une période passionnante car de nombreuses questions sur l’histoire biblique ont reçu des réponses. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est l’importance d’Israël dans l’histoire du Salut, son épaisseur historique, le fait que les Hébreux ont su poser les questions avec beaucoup de netteté. Quand on lit les prophètes, Isaïe sur la question de l’idolâtrie ou le Serviteur souffrant, on est vraiment en présence du travail de l’Esprit Saint, d’une inspiration reçue et travaillée par tout un peuple. Jésus vient véritablement accomplir. La vie communautaire ? C’est un trésor. On pointe tous vers la même direction, chacun à son rythme.  Du coup, au début, on est tenté de se comparer les uns les autres. Il y a un exercice de simplicité à déployer. C’est parfois comme une cocotte-minute, la vie au séminaire ! Il faut poser de petites choses pour désamorcer tout ce qui pourrait exploser. On éprouve sa pauvreté en se remémorant cette promesse du Christ :  Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux.

Cette année, je serai chargé du KT CM1 à l’école Charles-Péguy et des servants d’autel et servantes de l’assemblée, en veillant à bien réussir la mixité et à développer l’intelligence de la liturgie.

Un mot aux paroissiens ?  N’hésitez pas à inviter les séminaristes à dîner ! Approfondissons notre amitié !

 

Ancien (parce qu’il est passé l’an dernier par Saint-Denys) et nouveau à la fois (parce qu’il commence une première année de séminaire), Joseph ou Van Vinh D. : « Je suis né le 13 février 1988 à la province de Ha Tinh, au Vietnam. Je suis issu d’une famille catholique, d’un village au centre du Vietnam. Mes parents sont agriculteurs et éleveurs. J’ai deux grands frères et deux grandes sœurs mariés.

Ma paroisse appartient au diocèse du Ha Tinh. C’est un nouveau diocèse, séparé du diocèse de Vinh.

Je suis en France depuis un an. L’année dernière, j’ai appris le français à Angers. J’y ai fini mes études  fin juin et suis revenu à Paris. Pendant l’été, j’ai fait mon service d’apostolat à l’île Bouchard et une retraite à Notre-Dame-de-Vie. 

Cette année, je continuerai le français tout en prenant quelques cours au séminaire. »

  

Les nouveaux : portraits

Daniel D., 27 ans. Né dans le 95, il est le dernier d’une famille de huit enfants, qui fréquente assidûment l’Église chaldéenne (sa sœur y est chef scout et son frère sous-diacre), de rite oriental. Après avoir obtenu son M2 de Gestion à l’université de Nanterre, il exerce pendant trois ans en tant que consultant en contrôle de gestion. « J’étais heureux dans ma vie professionnelle, j’avais ma vie toute tracée… et voilà que le Seigneur est venu toquer à ma porte. Depuis longtemps, j’avais dans l’optique de rejeter la question du sacerdoce, mais plus je la rejetais, plus elle revenait, comme si j’étais grignoté par le Seigneur petit à petit. » En 2019, Daniel cède aux insistances de Dieu et entre à la Maison Saint-Augustin pour une année propédeutique, année « très enrichissante car elle permet d’approfondir le choix qu’on a fait. C’était un pas vers le Seigneur, pour moi qui n’ai pas connu d’appel fort, mais suis en marche depuis ma jeunesse. » (Daniel a par exemple été « animateur » d’un groupe de jeunes adultes dans sa paroisse.)

« Ma première impression à Saint-Denys ? Je suis très content car c’est une « vraie » paroisse, pas un lieu touristique, mais une Église à l’échelle du quartier. »

Cette année, Daniel sera en charge du KT et du Groupe Biblique du dimanche matin.

 

Jean P., 25 ans. Né à Brest, il est le benjamin d’une famille de quatre enfants. D’abord élevé dans la foi catholique, il devient un « athée convaincu » au lycée, en seconde. Il arrive à Paris en 2012, pour faire sa prépa à Louis-le-Grand. Au cours de sa deuxième année de prépa, « c’était le 17 février 2014, un lundi, vers 18h, j’ai vécu une expérience très forte de conversion : en rentrant chez moi, j’ai été saisi par la certitude de l’existence de Dieu. Une certitude si forte que je ne pouvais pas la nier sans nier ma propre existence. » Ce fut le point de départ d’une « re-formation », au sein de la paroisse Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, paroisse proche de son école d’ingénieur (Télécom Paris) et qui compte beaucoup pour lui. C’est là notamment qu’il a suivi le parcours EVEN qui a « structuré ce renouveau ». Le voilà qui quitte Télécom Paris en 2016 pour devenir prof de maths dans un collège privé (à Paul-Claudel, dans le VIIe). L’année suivante, il entre à la Maison Saint-Augustin, mais « ne se sent pas appelé au séminaire ». En 2018, il revient à Télécom Paris : il obtiendra son diplôme en 2020. Lors d’un week-end paroissial à Paray-le-Monial, où il est consacré au Sacré Cœur de Jésus, en novembre 2019, voilà que « se renouvelle son désir d’intimité avec le Christ ». Cette fois, il « entend l’appel à devenir prêtre ». Quelques mois plus tard, le voici à Saint-Denys, heureux à la perspective de rencontrer les paroissiens !

Jean sera chargé cette année du KT Sainte-Geneviève et du catéchuménat.

 

Martin G., 26 ans. Parisien, deuxième d’une famille de quatre enfants, il grandi dans la foi catholique, est d’abord élève à Notre-Dame-de-France puis à Stanislas. Son bac en poche, il entre à l’université de droit Panthéon-Assas, mais abandonne ses études après son DEUG. Le droit n’est pas la voie de Martin, qui peint depuis l’enfance et recherche un lieu de « créativité ». Il tente avec succès le concours d’architecte et entre à l’école de Belleville en 2014. « J’étais tellement plus heureux là ! J’ai fréquenté des gens passionnants, issus de tous les horizons, et ça m’a déployé. » Après quelques mois, en 2015, il « entend clairement l’appel », mais ressent en même temps le besoin d’achever ses études d’architecture, pour éprouver cet appel et acquérir une certaine liberté. Il rejoint alors de bons amis au parcours EVEN (qui signifie « pierre » en hébreu, et forme l’acronyme de l’École du Verbe Éternel et Nouveau) de Saint-Germain, où il creuse des amitiés profondes. En 2019, après avoir obtenu son diplôme, il entre à la Maison Saint-Augustin et le voilà, « avec joie ! », en 2020, à Saint-Denys.

Martin sera en charge du KT CE2 et du Ciné-Pizza (avec Guillaume).

Un mot aux paroissiens ? « Merci ! Priez pour nous, nous prions pour vous. Je suis très heureux de retrouver la vie paroissiale, après cette année propédeutique. »

 

Guillaume de C., 34 ans. Il est né à Bordeaux, où il commence ses études de droit, qu’il achève à l’université Paris-Sorbonne avec un M2. Depuis 2011, il est avocat, spécialisé dans le contentieux des affaires et le droit immobilier. Élevé dans la foi catholique, il fréquente moins la messe pendant ses études et une fois devenu adulte. « Mais au fond de moi, depuis le début de l’adolescence, se posait la question du sacerdoce. J’ai tout fait pour ne pas devenir prêtre ! Comment faire un tel choix de vie ? Pourtant, le 17 octobre 2018, le Seigneur m’a demandé, dans mon cœur, si je voulais être prêtre. J’ai senti une joie immense, surnaturelle, un avant-goût du Ciel ; une joie comme je n’en avais jamais connue. » Guillaume demande quand même « un autre signe », quelques semaines plus tard, qu’il reçoit aussitôt. « J’ai reçu ce signe clair et fort, qui m’a bouleversé. Le Seigneur est venu au secours de mon manque de foi. J’ai eu la certitude que le Seigneur est là, qu’il nous aime, qu’on est dans sa main. J’ai alors entrepris un chemin de conversion. C’est une grande liberté que de vouloir faire la volonté du Christ. » En septembre 2019, Guillaume entre à la Maison Saint-Augustin : « la prière et l’eucharistie au quotidien m’ont rendu pleinement heureux. C’est merveilleux de trouver le sens de sa vie ! Avant, j’avais l’impression de passer à côté de quelque chose et voir le temps passer m’angoissait. Maintenant, je suis libéré de cette angoisse. »

Dès le premier dimanche de septembre, Guillaume est à Saint-Denys, « belle paroisse » où il se sent très bien accueilli et « impatient de commencer les cours, de voir ce que c’est que le séminaire ».

Cette année, il sera chargé d’une mission (à définir précisément) auprès des collégiens des Francs-Bourgeois et du Ciné-Pizza (avec Martin).

Propos recueillis par Dominique Th. 


JAM 2020 annulées : ouverture des "mini-JAM" !



Le père Tardy et l’équipe des JAM ont choisi, étant donné le contexte sanitaire, la voie de la sagesse : les JAM 2020, sous leur forme traditionnelle, sont annulées, afin que ni les paroissiens, ni nos visiteurs ne risquent la contamination à Saint-Denys. Cette décision aura bien sûr, au-delà de l’aspect missionnaire de nos JAM, un impact financier, puisque les JAM sont une ressource importante pour la paroisse. Toutefois, les années précédentes ayant été fructueuses, le Conseil Économique s’est montré rassurant : Saint-Denys a la capacité de financer ses activités cette année en puisant dans ses réserves, sans que la vie paroissiale n’en soit affectée.

Se pose aussi la délicate question des stocks : les placards sont déjà pleins d’objets pour la brocante, de jouets, de linge, de livres ; les portants et étagères croulent sous les vêtements, sans compter les 110 pots de confitures prêts à être dégustés !

Nous lançons donc cet automne, dès les  24 et 25 octobre, (mais aussi les 7 et 8 novembre en cas de succès !) nos « mini-JAM », en plein air, sur le parvis, afin d’écouler principalement les stocks de vêtements, les chaussures et les confitures. 

Ce sera une vente de week-end, renouvelable à volonté, destinée principalement aux habitants du quartier et autres badauds.

Par ailleurs, nous sommes contraints de suspendre jusqu’à nouvel ordre la réception des dons, sauf objet exceptionnel susceptible d’être vendu un très bon prix… lors des JAM 2021, qui, après cette année « sabbatique », n’en seront que plus belles ! 

D. et Ph. Th., responsables JAM


samedi, septembre 19, 2020

Ordination de Martin Doherty, ancien séminariste

Martin Doherty, ancien séminariste de Saint-Denys (sous la houlette de Paul Quinson), a été ordonné pour le diocèse de Langres.  Belle et heureuse vie à ce nouveau prêtre !



jeudi, septembre 17, 2020

La rentrée des Petits déjeuners bibliques de Saint-Denys

 UNE FORMATION BIBLIQUE OUVERTE À TOUS :

LES « PETITS DÉJEUNERS BIBLIQUES » 

C’est LE groupe de formation incontournable dans la vie du paroissien !

De quoi s’agit-il ? Nous lisons ensemble les lectures du jour, tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament, pour nous préparer à la messe de 11 heures. Attention, cette rencontre n’est pas réservée à des personnes ayant déjà étudié la Bible : chacun y est le bienvenu pour creuser en communauté la Parole de Dieu. Les participants ne sont pas tenus non plus à une régularité, même s’il est plus enrichissant de participer à toutes les rencontres. VENEZ NOMBREUX !

SALLE PAROISSIALE

LES DIMANCHES DE 9 H 15 À 10 H 45 : 27 septembre, 18 octobre, 1 novembre (Toussaint), 6 décembre 2020, 10 janvier, 24 janvier, 7 février, 7 mars, 21 mars, 11 avril, 9 mai 2021.

Contact : www.saintdenys.net (“Prière et Parole” / “Petits déjeuners bibliques”)






 

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