Le Petit Cephalophore

mardi, octobre 22, 2019

Octobre 2019 : l'édito du père Tardy

Elle a l’âge où les bougies coûtent beaucoup plus cher que le gâteau : 1600 ans ! Quel est cet anniversaire que nous fêterons bientôt ? Celui d’une antique Parisienne, Geneviève de son prénom, sainte par la grâce de Dieu. Geneviève est une femme toujours jeune (en gallois, genoeth veut dire « jeune fille ») qui naquit en 420 à Nanterre, et entra dans le « conseil municipal » (la curia) de Paris, par un droit qu’elle tenait de son père Severus. A cette époque, notre quartier était, sinon de la friche, peut-être déjà un ensemble de jardins (les « coutures » c’est-à-dire « cultures » Saint-Gervais) d’où le nom de « marais » (qui viendrait en fait de « maraîchers ») donné à ce quartier champêtre. Dès janvier 2020, la sainte Patronne de Paris (après saint Denys) vous invite à fêter avec elle cette heureuse date, et ce pendant toute l’année et dans tout Paris. Le week-end du 25-26 janvier, ses reliques seront même de passage en notre église, installées dans la chapelle de la Pietà entourées de mille lumières !
En effet, Mgr Michel Aupetit a voulu que cette année soit une occasion de mission auprès de tous les Parisiens. Notre quartier du Marais ne sera pas en reste avec le père Vivarès qui vient d’en être nommé le doyen à la suite du père de Cagny (cf. Le Petit Céphalo. précédent).

Quels que soient votre âge, votre état, que vous soyez seul ou en famille, riche ou pauvre, rejoignez l’aventure et embarquez avec Geneviève sur ces barques qui sauvèrent Paris des griffes d’Attila. Comment ? en participant vous aussi à la mission de votre paroisse. Les possibilités sont multiples : la catéchèse, l’accueil et la visite de l’église, les Journées d’Amitié... Et cette année tout particulièrement, soyez missionnaire en invitant vos voisins et amis à (re)découvrir la simplicité évangélique de la foi chrétienne, à travers le « parcours alpha »©.
Ce nouveau numéro du Petit Céphalophore consacré à la mission vous en dira plus !


La mission au travail

Anne W. : « Vivre sa foi dans sa vie professionnelle, ce n’est pas si évident ! Le petit groupe paroissial Chrétiens@work (Chrétiens au travail) permet d’y réfléchir, d’échanger les expériences et de se soutenir fraternellement. Nous nous retrouvons à Saint-Denys en soirée une fois par mois autour d’un apéro dînatoire tiré du sac. Un thème général éclairé par un texte biblique - ou autre - est proposé à chaque réunion afin de lancer les débats : hiérarchie, réussite, rapport à l’argent… Les suggestions sont bienvenues ! Nous partageons également les situations délicates que nous rencontrons, les difficultés entre collègues - les joies, aussi - en réfléchissant à ce que cela implique d’être chrétien dans ces circonstances, à la valeur ajoutée possible si nous vivons, et peut-être même, témoignons de notre foi. Quel soutien pouvons-nous apporter ? Notre comportement peut-il interpeller notre entourage, sommes-nous chrétiens partout ? Des chrétiens cohérents, travaillant à décloisonner nos vies, à unifier dans la foi vie privée et vie professionnelle… Chacun d’entre nous tente de poser un objectif personnel, un point d’effort, qui peut être partagé ou non. Un temps de recueillement clôt la réunion : moment d’intercession et prière commune. Et au-delà de ces rencontres nous goûtons la joie de nous insérer dans la paroisse et d’y créer des liens forts… Ce groupe est ouvert à tous, n’hésitez pas à le rejoindre ! »  
Prochaines réunions Chrétiens@work : 25 novembre, 16 décembre 2019.
Propos recueillis par Isabelle M.

Philippe Th. : « Être chrétien » dans le quotidien de mon travail, c’est simple. Cela signifie qu’il n’y a pas deux Philippe, un du dimanche et un autre de la semaine. Il n’y en a qu’un, au travail ou pas, peu importe. Être en union et en cohérence entre ce que l’on est et ce que l’on fait, cela rend la vie bien plus agréable et facile. Je ne brandis pas le Petit Céphalophore en costume sombre à l’entrée de ma tour de La Défense, mais pour autant je n’ai pas le « catho honteux ». Mes collègues savent très bien quelle est ma foi et, pour un bon nombre, mes engagements paroissiaux. Il y a bien les supporters de l’OM ou du PSG, pourquoi dans une conversation masquerais-je ma foi catholique ? Je ne suis pas prosélyte, je suis témoin, dans une discussion de machine à café et surtout dans mon action quotidienne. Être témoin du Christ – j’ai l’impression d’employer de grands mots, mais c’est bien de cela dont il s’agit – c’est une exigence qui n’est pas simple à vivre au jour le jour. On pourrait parler d’un devoir d’exemplarité. Ça fait un peu prétentieux que de dire cela mais comment pourrait-il en être autrement ? Être connu et reconnu en tant que catholique, dans un monde qui ne l’est plus ou tout au moins en a perdu le sens, c’est justement montrer que nous sommes comme tout le monde sans être comme tout le monde, et que nous ne nous cachons pas dans nos églises entre 11 heures et midi le dimanche. Un des aspects les plus importants c’est de mettre en accord nos paroles, nos actes et notre foi. Être vrais. Éviter cette fameuse « dissonance cognitive », ou plus simplement ce « management langue de bois » qui règne trop souvent dans l’environnement professionnel, particulièrement dans les grandes entreprises. Considérer le salarié en tant qu’Homme et non pas en tant que simple facteur productif, au-delà des modes managériales du bien-être au travail et des happiness officers, c’est en parfaite harmonie avec notre foi. Cela ne doit pas nous transformer en « ravis de la crèche ».  Il faut parfois aussi savoir recadrer, voire sanctionner, mais avec justice. Ou aider un collègue qui fait face à un « manager toxique ».  Être catho au travail c’est – heureusement – parfaitement compatible avec la recherche de la performance, mais avec l’exigence de l’équilibre entre ses différentes dimensions : la finance, le client, le salarié… et l’environnement !

Antoine et Clément : J’ai rencontré Antoine et Clément, deux enfants de CM2 (10 ans), un peu avant leur séance de catéchisme, autour d’un dessert et de la question du témoignage. Question pas facile. Antoine est à l’école publique (Béranger) et Clément à l’école privée (Sainte-Geneviève), mais les deux s’accordent à dire que très peu de leurs copains d’école s’intéressent à Dieu. De moins en moins d’élèves sont inscrits au caté. Antoine ne connaît que trois enfants chrétiens dans sa classe. Clément rapporte que le nombre d’enfants de sa classe, catéchisés à Saint-Denys, a diminué de 10 l’année dernière à 2 seulement cette année. Même sa petite sœur (8 ans) semble ne plus croire comme avant, dit-il avec regret. Pourtant, Antoine et Clément aiment Dieu. « Je veux savoir tout de la vie de Jésus », exprime Antoine. « Je voudrais que tout le monde le connaisse », ajoute Clément. Si ni l’un ni l’autre ne semblent avoir l’occasion de partager leur foi avec d’autres enfants, de leur côté ils s’en souviennent. « Je prie Jésus quand quelqu’un à l’école a des difficultés, ou quand quelqu’un est triste », témoigne Clément. Antoine revoit sa journée le soir et demande à Jésus pardon pour ses petites transgressions. « A mes copains aussi il m’arrive de demander pardon », ajoute-il. Les deux garçons se complètent pour dire qu’un témoin doit essayer d’être comme Jésus, rester gentil même s’il rencontre de la méchanceté, éviter le péché. Mais que faire si peu le cherchent et tout en sachant que Lui, les aime tous ? Pour commencer, nous prenons un engagement tous les trois : à partir de ce jour, nous allons prier pour que tous les camarades de classe d’Antoine et de Clément puissent croiser un jour Jésus sur leur chemins.
Propos recueillis par Katarina K.

Marc L. : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile », dit saint Paul (1 Co 9, 16). « Un chrétien est appelé à témoigner de sa foi au Christ. Mais comment faire ? En France, nous avons subi une large déchristianisation. Il me semble qu’il faut toujours tenir compte du contexte, nous adapter à nos interlocuteurs. Nous devons nous laisser travailler nous-mêmes par ce que nous avons reçu : je pense  important de cultiver le sens du dialogue, d’avoir une parole sereine, sans crispation. Je dois bien sûr complètement accepter qu’on puisse être en désaccord avec moi. Il doit y avoir une cohérence entre ce que je dis et ce que je fais, mon comportement.  La chaleur humaine, la joie, l’humour sont aussi des ressources importantes. J'essaie d’aimer tout ce que je peux aimer chez l’autre, de positiver tout ce que je peux positiver. Parfois nous pouvons rencontrer une aigreur, un ressentiment négatif, voire de la haine de la religion et même de Dieu. A nous de nous avancer au-delà des conflits, de chercher en tout le Vrai et le Beau. Mon expérience m’a placé dans une collectivité locale, où la laïcité nous est souvent rappelée ; c’était donc un contexte a priori pas très favorable. Ma manière a consisté à organiser un déjeuner avec les nouveaux collègues. Nous nous racontons notre parcours et j’aborde le champ du spirituel. Je donne mes trois raisons de  croire en Dieu, avant de développer sur le Christ si je pense que le contexte est adapté. Quant aux fruits de mon témoignage, ils sont souvent resté cachés pour moi. Mais récemment, un copain du lycée m’a confié avoir été « sauvé du naufrage » grâce au « spirituel », un champ dans lequel j’avais essayé de le sensibiliser. A l’avenir, je serai enseignant en français, en anglais et en management pour les petit et grand séminaires du Patriarcat latin de Jérusalem, situé à Beit Jala. Mon expérience du dialogue interreligieux me sera alors bien utile. Les chrétiens sont une minorité en Terre Sainte. Je crois que le plus beau témoignage dans ce contexte consistera à offrir une passerelle entre les parties opposées, au service de la paix et de la réconciliation sous le regard de Dieu et avec sa grâce. Espérons-le ! »


Parcours Alpha à Saint-Denys



 

"Je suis parti dans cette aventure, raconte Alain M., sans vraiment savoir où j’allais, en confiance, pour répondre à l’appel du père Roger. Depuis cet été, nous sommes un petit groupe de paroissiens à préparer le chemin. Les autres paroisses du doyenné, autour de Saint-Paul, se sont lancées dans Alpha depuis plusieurs années. A notre tour, à Saint-Denys, nous espérons vivre cette joie d’accueillir ceux qui sont "sur le seuil de nos églises" et ceux d’entre nous qui sont en questionnement. Quelle ambition ! Mais nous sommes aidés dans cette préparation par le succès d’Alpha et des 24 millions de personnes qui ont vécu ce parcours dans le monde. En France, 25 000 personnes par an sont ainsi accueillies chaque année. Alors aidez-nous, par la prière et en invitant autour de vous celles et ceux qui sont en recherche et n’osent pas encore pousser la porte..."
Propos recueillis par PhTh.


Alpha est un parcours, ouvert à tous, pour ceux qui souhaitent  réfléchir aux questions de la vie chrétienne. Une proposition à ne pas manquer pour ceux qui ne viennent plus ou pas souvent à l'Église, parce qu’ils en ont perdu l’habitude, n’y trouvent pas leur place, mais aussi pour ceux qui ont envie d'approfondir leur foi, de réfléchir avec d’autres sur les grandes questions de la vie. C’est l’occasion de s'exprimer, d'échanger dans un climat de bienveillance, de respect, de fraternité !
Un dîner, un topo, un échange : ça commence le 9 janvier 2020 de 20h à 22h,  les jeudis soir jusqu'au 2 avril. Le premier thème est  « Quel est le sens de la vie ».Venez et voyez... comme est bon le Seigneur ! C’est aussi l'occasion de nous mettre en route, toute la paroisse, pour accueillir, nous mettre au service de  ces personnes. Un cadeau pour Saint-Denys ! Pour vivre notre foi ensemble au service de tous !
Anne LB.                          

Une visite virtuelle (ou pas !) de l'église Saint-Denys du Saint-Sacrement

« La magnifique Pietà d’Eugène Delacroix figure dans tous les guides touristiques et des gens du monde entier viennent à Saint-Denys admirer cette œuvre majeure ! Un dimanche après-midi par mois*, raconte Philippe F., je me tiens à leur disposition pour un moment d’échange ou une visite guidée. Je commente les œuvres à partir des évangiles, conduisant, selon mon inspiration, les visiteurs du chef d’œuvre de Delacroix au chœur de l’église où nous découvrons les fresques d’Abel de Pujol : le Père éternel, Jésus Christ et la Vierge entourés d’anges, ainsi que saint Denys prêchant dans les Gaules, superbe grisaille. En tant que croyant, je témoigne des dogmes de notre foi représentés dans ces tableaux : Dieu en trois personnes, Marie médiatrice… J’évoque la présence réelle de Jésus au tabernacle. Ceux qui sont éloignés de la foi ravivent leurs souvenirs, ceux qui ne savent pas interrogent : j’ai ainsi été particulièrement touché par un visiteur roumain orthodoxe, stupéfait face à la présence réelle, qui m’a confié son émotion… Le tableau des Pèlerins d’Emmaüs, de François-Édouard Picot, ouvre à l’Espérance, le petit oratoire de la Vierge de Fatima touche les cœurs. Je suis vraiment impressionné par l’intérêt de toutes ces personnes et ces rencontres m’apportent beaucoup ! Désormais la découverte historique et spirituelle de notre église est possible à tout moment grâce au dispositif de “visite virtuelle” dont j’ai rédigé les textes, en lien avec l’association Art, Culture et Foi. »
Propos recueillis par Isabelle M.
*3ème dimanche toute l’année, 1er et 3ème dimanche en juillet-août, à partir de 16h30.
                                                                    
 La visite audio-guidée de Saint-Denys, en français, dure environ une demi-heure. Elle est accessible gratuitement sur téléphone mobile… Comment procéder ?
1- Chargez sur votre téléphone mobile une application gratuite pour « Lire un QR-code »
2- Flashez sur place le QR-code imprimé sur les affiches disposées à l’entrée de l’église
et démarrez votre visite !

Père Siméon : impressions de France

Alors qu’il s’apprête à rentrer au Togo début janvier, le père Siméon Akao revient sur son séjour en France qui lui a permis d’écrire une thèse sur Hegel… et d’apprendre l’allemand ! 

« Je suis arrivé à Paris, le 18 septembre 2014 à 8 h 48… et à 9 h, j’étais à la messe à Saint-Denys ! C’était ma première fois en Europe. J’avais 33 ans. J’ai découvert les immeubles imposants et j’ai été surpris de ne pas voir de paysage au loin. Je débarquais d’Abidjan où j’avais suivi un master de philosophie. À Abidjan, même au milieu de quartiers résidentiels comme Cocody, on trouve des bananeraies. 
Moi, j’ai grandi au Togo, dans un village sans route, sans électricité, sans eau courante. Un village où les maisons sont éloignées les unes des autres car chaque famille cultive un lopin de terre et élève quelques animaux. La simplicité de cette vie m’a manqué. Là-bas, certains habitants n’ont quasiment rien, disons qu’ils n’ont qu’eux-mêmes, mais ils expriment une vraie joie de vivre. 
À Paris, j’ai eu l’impression que les gens n’étaient pas contents. Malgré les maisons, les voitures, certains n’ont que la plainte à la bouche. Je pense alors à cette phrase de Thérèse de Lisieux : « Si tu disais merci à Dieu pour tout ce qu’il t’a fait, il ne te resterait pas de temps pour te plaindre ». Au fond, le propre du matériel, c’est d’être insuffisant. On a toujours envie d’avoir plus. Et l’insatisfaction est source de tristesse. La réponse nous vient de Thérèse d’Avila qui écrit : « Dieu seul suffit ! ». On a tous besoin de certains biens matériels. Mais il ne faut pas confondre besoin et envie. Dans la Bible, Jésus ne méprise pas l’argent : il demande juste de le mettre à sa place. Il faut se servir de l’argent mais pas servir l’argent. 
Pendant mon séjour, j’ai rencontré un autre écueil : le racisme. Je m’y étais préparé car je sais que la différence fait peur. Et pourtant, je pense comme Saint-Exupéry que « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ». Le racisme, sous ses différentes formes, n’exprime, selon moi, que les limites de l’homme dans son rapport à l’autre. 
Malgré ces difficultés, je ne retiens qu’une chose de mon séjour : l’excellent accueil reçu à Saint-Denys. Je suis très reconnaissant vis-à-vis du diocèse et de la paroisse. Ma famille m’a manqué bien sûr, mais j’ai eu la chance de vivre en symbiose avec les séminaristes et les prêtres, tout particulièrement avec le père Tardy qui est si ouvert. Et puis, ces cinq années m’ont permis d’écrire une thèse sur Hegel que je soutiendrai en décembre prochain. Et j’ai aussi appris l’allemand pour lire dans le texte ce philosophe. 

Retour à Sokodé, deuxième ville du Togo 
Je rentrerai début janvier à Sokodé, une ville située au centre du Togo, pour seconder le directeur diocésain de l’enseignement catholique. Je serai aussi aumônier d’un grand complexe scolaire (une école, un collège, un lycée général et un lycée commercial) et je donnerai des cours de philosophie au séminaire de Kara. Une nouvelle page s’ouvre. Je suis confiant. La main de Dieu me guide. » 
Propos recueillis par Sylvie H.

samedi, octobre 19, 2019

La rentrée des séminaristes 2019


Les nouveaux : portraits
                         
Édouard, 25 ans, a grandi à côté de l’église Notre-Dame-d’Auteuil, qu’il a fréquentée jusqu’au bac. Il y a été enfant de chœur, mais c’est à Notre-Dame-de-Gerson qu’il a été scout. Il est l’aîné de quatre enfants, deux frères et une sœur, qui ont entre eux peu d’années de différence : « C’est hyper appréciable, surtout maintenant qu’on est sorti de l’adolescence... » C’est un 1er avril, dimanche de Pâques, qu’il a annoncé à sa famille son entrée au séminaire : « Mes parents s’y attendaient un peu. Ça s’est fait sereinement. Ils sont heureux pour moi et d’un grand soutien. Ce qui est délicat pour les parents, c’est qu’ils ne peuvent pas donner de conseils, peut-être se sentent-ils un peu démunis. » Après deux ans de prépa (durant lesquels il a « presque dévoré » Dostoïevski), Édouard intègre Supélec et le campus de Saclay. Les premiers mois sont un peu pesants : il découvre une « microsociété » où il est bon d’avoir « son » association, où le sentiment d’appartenance est cultivé à l’extrême. « C’était difficile de trouver son rythme, ça devenait desséchant. Je suis donc allé voir un prêtre de Paris en qui j’avais confiance, car à Saclay, c’était le désert spirituel. Il m’a écouté. « Tu as besoin de formation, en cœur et en intelligence, me dit-il, pars en retraite ! » Je suis parti à Tressaint en Foyer de Charité. Ce fut une expérience intense. On ne parle pas aux gens mais on vit ensemble dans le silence des choses très fortes. J’ai fait l’expérience de l’amour de Dieu, de sa miséricorde. Rentré à Supélec, j’ai décidé de fréquenter l’aumônerie. C’était un climat de simplicité, très fraternel, avec une messe en semaine. C’est à ce moment que j’ai « enclenché la seconde » dans ma vie spirituelle. L’année suivante, je suis retourné à Tressaint avec bonheur. Puis un évènement providentiel m’a permis de partir pour une année de césure, à la fin de ma 2ème année, en Ouganda, avec les Foyers de Charité. J’étais notamment chargé de la mise en place d’un accès internet, de panneaux photovoltaïques et de chauffe-eau solaires. Ça a été pour moi un lieu d’approfondissement de ma vie de prière : laudes, chapelet, vêpres, adoration. C’est peut-être là que j’ai « enclenché la troisième », en rencontrant et en aimant l’Église universelle. J’avais déjà un attrait pour le sacerdoce. Je me suis dit : « Je vais cheminer avec l’Œuvre des Vocations. » En 4ème année de Supélec, j’ai donc travaillé la question de l’appel, avec les figures d’Abraham, de Jacob, de Moïse. J’ai fréquenté aussi la Conférence Saint-Vincent-de-Paul, où j’ai découvert la diversité d’une paroisse, qu’elle forme un corps. Cela a ajouté une autre dimension à ce qui me parlait dans la figure du prêtre, au-delà de la Parole : comment se mettre au service de l’unité. Puis ce fut l’entrée à la Maison Saint-Augustin, une année de venue à la Lumière, et aujourd’hui Saint-Denys. C’était très chaleureux, cette sortie de messe de rentrée ! Quel enthousiasme chez tous ces paroissiens ! »
Édouard sera chargé du KT CE2 et du Ciné-pizza des collégiens.

Jérôme, 23 ans, est né dans le 93, a grandi à Clichy-sous-Bois puis à Gonesse, mais il se dit chaldéen. Ses parents ont quitté en 1989 le sud de la Turquie, à la frontière de l’Irak, pour venir en France, où la communauté chaldéenne est encore très soudée. « Nous sommes neuf enfants, cinq garçons, quatre filles entre 30 et 8 ans, et je suis le cinquième. Leur réaction quand j’ai annoncé mon entrée au séminaire ? Mes parents l’avaient peut-être pressenti un peu. Ils étaient très contents. ». Après son bac S, Jérôme a tenté Médecine, puis, pour rester dans le même milieu, a décroché un BTS de technicien de laboratoire. « J’ai beaucoup aimé ces deux années, tant les études que l’ambiance. J’ai ensuite fait une troisième année de Licence de biologie à Diderot et c’est dans ce milieu-là, un peu différent, de l’université, que j’ai eu un chemin de conversion et que la question de la vocation, qui a toujours été là, est revenue. J’ai laissé tomber la licence et j’ai essayé de me nourrir spirituellement et de réfléchir à ce que je pouvais faire avec cette vocation. J’en ai finalement parlé au père Narsay*. Je le connaissais bien. C’est le premier jeune prêtre chaldéen de la région parisienne, il est un souffle de jeunesse. Il m’avait auparavant posé la question : « Et toi ? Que veux-tu faire ? ». Il m’a alors dirigé vers le curé de Sarcelles, Mgr Sabri Anar, qui m’a envoyé au Service des vocations de Pontoise. Là, j’ai eu six mois de partage avec des jeunes gens qui se posaient les mêmes questions que moi, puis je suis entré (comme tous les Chaldéens de la région parisienne) à St-Augustin. » Le voici aujourd’hui chez nous, « content de la Maison (super sympa !) et de la paroisse. On m’avait dit déjà avant que c’est une paroisse dynamique, assez familiale, très active ».
Jérôme sera en charge du KT CM1 et des Scouts : « Je découvre le scoutisme ! »
* On n’a pas oublié Narsay Soleil, qui fut séminariste à Saint-Denys en 2009-11.

Joseph est vietnamien et vient d’arriver en France. Il quitte bientôt Saint-Denys pour des cours intensifs de français. Nous brosserons donc son portrait à son retour. Sois le bienvenu, Joseph ! 

Aux anciens : Qu’est-ce qui a changé en un an de séminaire ? Toi, as-tu changé ?

Nicolas (30 ans) : « La vie paroissiale, oui, a changé quelque chose : avant, j’étais édifié par les clercs, aujourd’hui par les laïcs. Mais on est toujours édifié par ce qu’on n’est pas, et je vois les choses comme un « semi-ecclésiastique ». Le séminariste est perçu comme un « mini-curé », une situation qui interpelle les gens. C’est un état de vie qui porte déjà l’état de vie radical auquel il mène, dans et hors de la paroisse. J’ai des conversations avec des amis que je n’avais pas avant : on aborde des sujets tels que le sens de la vie, la métaphysique ou des sujets personnels. Ceux qui sont un peu loin de l’Église s’attendent à être sermonnés, mais ce n’est pas ça une vocation. Ça surprend les gens. Oui, ma relation aux autres a changé. Le fait d’avoir un pied dans le monde « normal », un pied dans le monde ecclésiastique est libératoire pour eux. Parce qu’on partage les mêmes codes, qu’on a grandi dans le même environnement, l’autre se dit : « Ah oui ! Il a cela de particulier. Lui le chercheur académique très cartésien (Nicolas a fait l'Ecole des mines), il a Dieu dans son équation : comment ça se fait ? » et cela donne lieu à des discussions très chouettes. Au séminaire ? Il y a eu beaucoup de joies et des difficultés : la vie communautaire, le discernement. On est dans un « temps de fiançailles » avec une très vieille dame, l’Église, un peu revêche, un peu compliquée, mais très douce. J’ai bien aimé les études, le fait qu’on a des raisons d’avoir la foi, contrairement à ce que pensent les gens. J’apprécie qu’on étudie la philosophie, des Grecs à Nietzsche ou Sartre, avec un regard chrétien, pour voir le travail de la raison humaine dans son chemin vers la vérité. J’ai bien aimé aussi le KT. Les enfants mettent le boxon, mais ce sont de grands métaphysiciens. Ils voient les problèmes, commencent à avoir un esprit critique, cherchent le pourquoi des difficultés qu’ils peuvent vivre en famille. »
Nicolas sera en charge du KT à Charles-Péguy et du catéchuménat.

Louis-Marie, 26 ans : « C’est une année qui m’a permis de découvrir la vie paroissiale, après l’année de discernement où l’on est coupé du monde, et de rencontrer beaucoup de gens : les paroissiens, les enfants du KT, les servants de messe et d’assemblée. Ça m’a appris à aller à la rencontre des gens, à témoigner de ma foi et à transmettre ce que j’avais reçu. A la Maison, on a été très bien accueillis par les anciens et par les pères Tardy et Siméon. Ils nous ont bien aidés à trouver nos marques, à nous adapter à notre nouveau rythme, notamment pour les cours aux Bernardins. Ça m’a beaucoup plu. Ce sont des cours que je n’avais jamais travaillé avant (la philo) ou qui m’ont permis d’approfondir la Parole (Écriture sainte). J’ai aussi découvert le KT avec les CE2. Des enfants dynamiques ! On a eu la grâce de préparer le sacrement de réconciliation. Chacun a pu avancer à son rythme. J’ai bien aimé aussi le déjeuner de Noël avec le Club Saint-Denys. J’ai rencontré des paroissiens que je ne connaissais pas. On y voyait, à travers les Scouts présents, le lien que la paroisse crée entre les générations. Cet été, j’ai fait un « pélé VTT » dans le diocèse du Mans, avec cent collégiens et lycéens, et j’ai assuré l’accueil des pèlerins au sanctuaire marial de l’Ile-Bouchard (où la Vierge est apparue en 1947). On y prie pour la France, les pécheurs et aujourd’hui surtout pour les familles. Il faut surtout écouter et accueillir les intentions de prière. J’invite les paroissiens à découvrir le message de l’Ile-Bouchard, très actuel. »
Louis-Marie sera en charge du KT CP/CE1 à Sainte-Geneviève et des servants de messe et d’assemblée.

Antoine (27 ans) : « Changé ? Non, je ne crois pas. J’ai découvert le KT à Charles-Péguy. C’est la première fois que je faisais du KT : ça va, je suis toujours vivant ! C’était une belle découverte, une chouette école. J’ai été heureux que les enfants viennent à Saint-Denys, pour leur faire visiter l’église, la sacristie, pour assister à une messe de semaine. J’étais chargé aussi du Ciné-pizza des collégiens : c’était l’occasion de beaux échanges, j’ai fait connaissance avec les jeunes de la paroisse. C’était une belle chose. J’ai aimé aussi le pèlerinage à Montligeon, où j’ai pu rencontrer d’autres paroissiens encore, comme Michel, qui était en chaise roulante, et que j’ai accompagné. En Maison, on a vécu de beaux moments fraternels, notamment le samedi midi, c’est plus festif. Et aussi les semaines de lecture au vert (nous étions chez le grand-père de Louis-Marie, à Noëllet) pour engranger un peu de matière pour nos devoirs : « Peut-on prouver par la science qu’on est libre ? » ou une étude des Évangiles sur Jésus à Gethsémani. Nous avons bien été accueillis aussi dans la paroisse. On discute, on salue les paroissiens. Toute cette vie ! Cela conforte dans la vocation. C’est bien d’être là où j’ai envie d’être plus tard. Ce qui est difficile, c’est que nous ne sommes ici que pour deux ans, mais c’est une belle communauté. Les repas de Noël, les Jam : les paroissiens partagent beaucoup de choses. » Et la philo ? « C’était bien. Le plaisir de découvrir une discipline nouvelle. C’est chouette d’approfondir ce sujet, et aussi la Parole de Dieu. »
Antoine sera chargé du KT CM2 et des Petits déjeuners bibliques du dimanche matin. « Venez nombreux ! »

Antoine Ha, 28 ans : « J’apprends petit à petit… Je suis très content de revenir ici après deux mois passés au Vietnam, pour mon apostolat, au sein d’une paroisse au bord de la mer, où j’ai fait le KT à 60 enfants ! J’ai été aussi chez mes parents et j’ai participé aux activités de ma propre paroisse. J’ai eu la chance d’accueillir le père Tardy et d’autres pères français. Nous avons ensemble visité les familles des séminaristes et des prêtres vietnamiens de Paris. J’ai raconté à ma famille ma vie ici. Ils ont été surpris car il y a beaucoup de différences, par exemple les repas et les horaires. Au Vietnam, on se lève à 4h du matin et on mange beaucoup de riz ! Ici, j’ai appris à cuisiner des plats français : les pâtes d’abord, puis la tarte aux pommes et le gâteau au chocolat. Cette année, je suis en 2ème année de philo. J’ai la chance d’accueillir Joseph, lui aussi vietnamien. Il a appris le français, mais on a besoin de temps pour pouvoir vraiment parler. » Un mot aux paroissiens ? « Je suis content de connaître cette paroisse depuis 2016, date de mon arrivée en France. C’est comme une famille ! Je vous souhaite une très très bonne année. Priez pour nous les séminaristes, je prie pour vous. »
Antoine Ha sera chargé de l’Aumônerie du Marais… « avec Jason, heureusement ! »

Jason (23 ans) : « Bonne question ! Pour voir le changement, il faut changer de milieu. Je ne suis pas Parisien, et c’est en revenant à Meaux pour faire mon apostolat d’été que je me suis rendu compte que j’ai un peu évolué dans mon rapport avec les autres. J’ai l’impression que j’ai appris à être plus attentif, au KT ou dans mes relations avec les paroissiens. J’étais content de revenir à Meaux, de retrouver la verdure ! Le calme ! J’étais six jours par semaine à la cathédrale, pour aider à la préparation de la liturgie. J’ai eu des funérailles. J’avais déjà vécu cette expérience forte en Angleterre. Du coup, j’ai pu m’apercevoir que je suis plus attentif aux familles que j’accueillais pour les accompagner, les aider. L’année en Maison a été très enrichissante. Avant, je vivais avec des sportifs de haut niveau. C’est différent. Les sportifs viennent du même univers, alors que les séminaristes, en raison de leurs familles, viennent de cultures différentes et c’est très enrichissant. J’ai vécu comme une grâce le fait de fréquenter certaines personnes que je n’aurais pas connues autrement. Mon univers a grandi. Il y a eu un moment qui m’a particulièrement touché. C’était aux ordinations sacerdotales. J’accompagnais Martin de Laubadère (voir les photos de son ordination si-dessous sur le blog). Il bénissait des personnes, dont des paroissiens de Saint-Denys. Ils étaient émus ! Cela m’a révélé encore plus que le fait d’accueillir des séminaristes depuis des années, c’est une joie partagée jusqu’au bout. Ça  donne envie de s’engager davantage ! Si on est aussi heureux, c’est grâce aux laïcs qui nous portent et nous accompagnent. C’est ce que j’ai vu à travers cette émotion partagée. » Et côté études ? « La manière de raisonner, en droit (Jason a une formation de juriste) et en philo, ce n’est pas pareil ! Il a fallu apprendre la méthodologie. Mon tuteur m’a permis de progresser. Et j’aime les défis ! »
Jason sera chargé de l’Aumônerie du Marais avec Antoine Ha.

Propos recueillis par Dominique Th.

vendredi, octobre 18, 2019

Panier connecté : mode d'emploi

C'est facile, et ça peut rapporter gros !


mercredi, octobre 16, 2019

Des tables bancs pour les enfants togolais du père Alfred Pignan

Bonjour père Roger,
J'espère que vous vous portez tous bien!
Je vous envoie les photos de la fabrication de 65 tables bancs pour un montant de 2360 euros.
Trois écoles ont bénéficié de ces tables bancs.
Merci infiniment pour le soutien de toute la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement, les élèves et les parents vous disent un sincère merci.
Union de prière
Alfred







lundi, octobre 14, 2019

Des nouvelles de notre séminariste Valdemar !

Aïn Karem le 9.10.2019



                        Chers amis de Saint-Denys,

En cette fête de notre cher saint patron, comment ne pas penser à vous ? Voilà donc ces quelques mots pour vous dire mes pensées et mes prières en Terre sainte, et vous donner de petites nouvelles (avant davantage d’aventures encore !). 
Depuis un mois et demi maintenant j’ai la chance de découvrir beaucoup de choses et de gens, ce qui me procure une grande joie vous l’imaginez ! La première découverte a été celle de cette terre mystérieusement choisie par le Seigneur pour y demeurer. Comme notre Dieu est bon (et drôle), alors que je voyais apparaître par le hublot de mon avion la plaine et les collines d’Israël, je récitais le psaume 75 proposé ce jour-là pour l’office de sexte :

Dieu s’est fait connaître en Juda ;
En Israël, son nom est grand.
À Salem, il a fixé sa tente,
Et sa demeure à Sion.

Quel beau programme ! Je formai le vœu, et essaye de le vivre jour après jour, de mieux le connaître et l’aimer en vivant au plus près de ce lieu qu’il a fait sien. Pourtant, cette élection reste un profond mystère, tout comme l’Incarnation (quel étonnement à chaque fois que je me dis : « Jésus est passé par là » !), surtout quand on voit les divisions si prégnantes ici, alors que le Prince de la Paix y est né ! vraiment ce pays est étonnant, si divers et si beau. A la fois si marqué par la présence de Dieu et si belliqueux. J’apprends à le connaître au fur et à mesure, profitant de mes jours de repos pour vadrouiller un peu, d’autant que le pays est assez petit : il rentre dans la Bretagne ! Je suis ainsi allé à la plage à Tel-Aviv et au Tombeau des Patriarches à Hébron (deux ambiances totalement différentes), à Taybeh, unique village uniformément chrétien et qui a aussi…une brasserie. Grâce à l’Ecole Biblique – tenue par les Dominicains et spécialisée dans l’archéologie biblique – j’ai la chance de visiter de grands lieux de Terre sainte, comme Jéricho, avec de très intéressantes explications. Et, évidemment, je marche dans les pas du Christ à Jérusalem où je vais souvent, en particulier prier au Saint-Sépulcre : c’est toujours un émerveillement et une grande grâce !

Tout cela cependant ne serait rien, ou du tourisme, sans la mission qui est la mienne auprès des Filles de la Charité au centre Saint-Vincent d’Aïn Karem. Après un mois comme observateur, me voilà maintenant responsable d’une chambre de quatre jeunes très lourdement handicapés, de 20 à 30 ans. Ils ont mon âge mais ne peuvent communiquer. Le matin, je les lève puis les douche et les habille, et, pour deux d’entre eux, les nourrit comme j’avais l’habitude de le faire pour mes neveux. C’est très fort, d’autant que je sens parfois par leur tête ou leurs cris combien ils peuvent souffrir. En même temps, cette dépendance est belle et j’ai souvent peur de la trouver banale à force de m’occuper des jeunes. Et pourtant, se laisser manipuler comme ils le font est une vraie pauvreté que nous n’aimerions certes pas accepter. Ce que je trouve peut-être le plus beau est le soin que l’on prend à s’occuper d’eux, à les sortir dehors, à les bien habiller…alors que leur vie, leurs occupations sont, selon les critères du monde, parfaitement inutiles. Bref, la vie vaut par elle-même ! Tout cela est fatigant et éprouvant – pour ma patience notamment – mais je sens que je vais en apprendre beaucoup. Pour cela, je peux m’appuyer sur la prière, et sur l’intercession de saint Vincent de Paul, notre maître ici, qui est un si grand amoureux de Jésus et donc des pauvres, des pauvres et donc de Jésus. 

Dans cette mission, je suis entouré de nombreuses nouvelles têtes, à commencer par les trois Filles de la Charité qui tiennent la maison, deux Libanaises et une Philippines, très différentes mais dévouées et drôles. J’aime prier avec elles, d’autant qu’elles ont une très belle prière*  à leurs fondateurs. Il y a aussi quatre autres volontaires, dont deux Françaises de mon âge, fort sympathiques. C’est un fidèle et précieux soutien pour notre service, notamment pour extérioriser difficultés et histoires cocasses et souvent drôles** ! Et puis, cela permet de parler français – sinon je pratique jusqu’à cinq langues différentes par jour et je m’y perds en faisant des phrases cosmopolites – et de découvrir le pays à plusieurs. Les travailleurs, arabes pour la plupart, sont très présents aussi puisque nous prenons nos repas avec eux, ce qui permet de tisser une relation plus amicale que professionnelle et de mieux comprendre les difficultés communautaires ayant cours ici. Enfin, malgré la distance, la paroisse Saint-Denys est bien avec moi par la pensée et la prière. Je ne manque pas de vous confier au Seigneur pour qu’il vous donne la joie de toujours mieux le connaître, l’aimer et le faire aimer. Je me rappelle souvent ces deux années si riches et heureuses à Saint-Denys, et si elles sont terminées, vous savez que mon amitié demeure. Je sais aussi que vous priez pour vos chers séminaristes – actuels et anciens – et cette prière m’encourage !

Que par l’intercession de saint Denys le Seigneur vous garde !
Avec mon amitié et ma prière,


Valdemar

Dieu éternel et tout puissant qui as rempli de Charité saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, écoute notre prière et donne-nous ton Amour. A leur exemple, fais-nous découvrir et servir Jésus-Christ, ton fils, en nos frères pauvres et malheureux. A leur école, apprends-nous à aimer à la sueur de nos visages et à la force de nos bras, avec humilité, simplicité, charité. A leur prière, délivre nos cœurs de la suffisance et de l'égoïsme. Fais-nous souvenir que tous, un jour, nous serons jugés sur l'amour.
**Quand par exemple on met à l’un des enfants les vêtements d’un autre ou qu’un jeune nous crache dessus une cuillère de betterave… et tant d’autres !

https://oeuvre-orient.fr/


dimanche, octobre 13, 2019

Quand Saint-Denys fête Souccot

Les paroissiens ont été accueillis en ce dimanche à la synagogue de la rue Copernic pour célébrer Souccot et profiter des commentaires du rabbin Philippe Haddad. Une heureuse occasion de nous rappeler nos racines spirituelles juives auprès de nos frères.


En ce dimanche 13 octobre, premier jour de la fête de Souccot, notre curé, nos séminaristes et un groupe de paroissiens de Saint-Denys avons répondu à l’invitation de la synagogue Copernic.
Après une vérification scrupuleuse des identités, nous avons été accueillis par le rabbin Philippe Haddad dans une salle. Ce dernier nous a rappelé les grandes fêtes de l’année juive. Le nouvel an juif est l’occasion de rencontres, de souhaits et de résolutions. Yom Kippour est une fête de pénitence célébrée dix jours après le Nouvel an, pour demander le pardon de ses fautes. Souccot, appelée aussi fête des cabanes, en analogie aux tentes des bédouins dans le désert, sans éléments métalliques sur le toit, est une fête de joie et de partage, notamment des repas, chaque soir, sous la tente confectionnée dans chaque lieu de culte.
Après quelques questions et réponses, nous sommes entrés dans la synagogue elle-même, pour la célébration de Souccot à laquelle nous avons assisté. Lectures et chants, en hébreu et en français, ce faisaient entendre. Ensuite, tous pouvaient aller sous la tente, pour la bénédiction et le partage du vin et du pain.
Un grand merci au rabbin Haddad et aux membres de la synagogue pour cette belle fête. Louons le Seigneur !
Jean-Luc Q.







Investiture des nouveaux responsables scouts

Olivier et Isabelle F. ont reçu le flambeau du scoutisme ce dimanche. Nous saluons leur engagement et leur souhaitons bonne route !







 

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