mercredi, septembre 26, 2018
Nous avons vécu hier soir, à l'occasion de Souccot, une très belle rencontre avec Monsieur le Grand Rabbin Kaufmann, qui nous a longuement parlé de la spécificité de sa synagogue, encore fortement empreinte des atrocités de la Shoah et de la douleur inextinguible des survivants. C'est la question de Dieu qui se pose devant le mur des petites lampes rouges qui rappellent autant d'âmes, la question du silence de Dieu. Monsieur le Rabbin, à ce que j'ai cru comprendre, veut ramener la vie dans les réunions synagogales, rendre aux personnes à jamais meurtries la joie d'appartenir au peuple de l'Alliance. Souccot est une occasion de célébrer cette joie : la tente a été dressée sur le balcon, avec son toit végétal et ses décorations festives. On sent chez les paroissiens un vif désir d'aller plus loin dans la rencontre avec leurs frères juifs. Un désir de se côtoyer dans l'adoration : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force", voilà ce que nous enseignent les rouleaux, ouverts devant nous, de la Torah. DT
lundi, septembre 17, 2018
L'édito du père Tardy : septembre 2018
Le vin nouveau
Cette rentrée est riche en changements : en plus des 4
nouveaux séminaristes de Saint-Denys, nous changeons de vicaire, puisque au P.
Maxime succède le P. Grégoire Froissart, nous changeons de vicaire général, Mgr
Jérôme Beau laissant la place (mais pas encore la mitre) au P. Alexis Leproux, enfin
nous changeons de sacristain : Michel-Marie est remplacé par Franck ! Un
peu plus et on nous changeait la religion !
Que de nouveaux visages à accueillir dans notre paroisse !
Mais comment accueillir ? L’accueil ne consiste pas à nous saluer poliment, à nous présenter à notre avantage et à faire travailler nos zygomatiques.
Quand j’étais jeune séminariste, j’étais assez timide et
devais me forcer pour aborder les inconnus. Je ne savais pas quoi dire,
comment commencer. C’est le Sénégal qui m’a rendu plus simple, parce qu’il y
avait moins de glace à casser et qu’on n’y a pas peur de laisser des blancs de
conversation. Un autre rapport au temps et à l’éternité.
L’accueil d’un nouveau visage est toujours aussi celui du
Royaume de Dieu. « Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le
Royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » (Mc 10,15)
Ce verset a deux sens : s’agit-il de la manière dont un enfant
reçoit les choses ? ou de la manière dont on reçoit un enfant tantôt
turbulent tantôt sage, mais toujours intempestif ? Un peu des deux sans
doute.
L’amour divin est une réalité fragile et précieuse comme un
enfant, et il doit être accueilli avec un respect infini et une simplicité
humble au moment qui lui appartient. L’accueil appauvrit les deux parties.
L’accueil dont nous parle Jésus est celui de tout être humain en
tant qu’il est petit et qui, à son tour, nous rend petits.
Une rentrée paroissiale, scolaire ou autre, est donc toujours un
apprentissage spirituel qui dure plusieurs semaines, avec ses timidités, ses
découvertes et ses joies. Que ce numéro du Petit Céphalophore nous aide à savourer le vin nouveau dans des outres
renouvelées.
Bienvenue au père Grégoire, notre nouveau vicaire
En
cette rentrée, Saint-Denys se réjouit d’accueillir le père Grégoire Froissart.
Retour sur le parcours de ce prêtre de 38 ans, heureux d’être pour la première
fois vicaire en paroisse.
Grégoire Froissart est né à Rouen
mais il a grandi à Orléans. Il est le deuxième d’une fratrie de quatre garçons,
élevée par des parents catholiques, tous deux ingénieurs agronomes. Dès l’âge
de 10 ans, cet écolier assidu entre au conservatoire où il étudie le piano,
s’inscrivant dans une lignée familiale de musiciens. Mais à 15 ans, il décide
de renoncer à une carrière musicale qui l’aurait conduit à passer le concours
du Conservatoire supérieur de Paris, préférant se centrer sur des études
scientifiques. Il obtient un bac S et part préparer, au lycée Lakanal de Sceaux,
le concours d’entrée à l’École normale supérieure (ENS) de Cachan, qu’il
réussit en sciences sociales. Pendant quatre ans, il y étudie l’économie
politique et obtient un master. Il finit son cursus à Sciences Po avec le
projet de travailler dans la fonction publique. « Ce que je faisais me plaisait beaucoup mais il me manquait
quelque chose... Je me suis dit alors qu’il était plus utile d’annoncer
l’évangile », explique-t-il. Enfant, il se souvient avoir été profondément
marqué par la visite que sa famille rendait chaque année à une tante devenue
moniale chez les Sœurs de Bethléem, dans un monastère situé au sommet des Monts
Voirons, face au Mont Blanc.
Quand il frappe à la porte du Service
des vocations, on lui propose de « faire
du caté avec des collégiens », à la paroisse de
Saint-Pierre-de-Montrouge, pour se tester. L’expérience est concluante
puisqu’il entre à la Maison Saint-Augustin en 2003, à 23 ans. Suivront les
années de séminaire à la Maison Saint-Louis, Saint-Germain et Saint-Roch. Son
baccalauréat canonique en poche (équivalent de la licence), il est ordonné
diacre à Notre-Dame-d’Auteuil et part à Bruxelles préparer une licence
canonique (équivalent du master) à la Maison La Strada, que dirige le père... Roger Tardy. Il est ordonné prêtre le 26 juin 2010 à Paris. Il termine alors sa
deuxième année de licence en Belgique, avant de rentrer à Paris où il débute une
thèse sur « l’homme image de Dieu chez saint Thomas d’Aquin ». Parallèlement,
il sera formateur pendant sept ans à la Maison Saint-Augustin.
Cette année, notre nouveau
vicaire suivra « entre autres » :
le groupe scout, la préparation au mariage et le catéchisme des CE2-CM2. « Je n’ai jamais été vicaire, explique-t-il, et je suis très content de célébrer la
messe et de découvrir la vie paroissiale ». Il lui faudra pourtant
concilier cette charge avec celle de directeur au séminaire de Paris - mais
sans heures d’enseignement pour pouvoir terminer sa thèse ! Et s’il veut
se détendre ? « Je joue encore
du piano et je nage régulièrement », confie-t-il dans un sourire. Ce
qui l’anime, « c’est la joie de transmettre
l’évangile. C’est pour cela que je suis devenu prêtre. »
Alors n’hésitez
pas à venir le rencontrer lors de sa permanence qui se
tiendra tous les vendredis de 16h30 à 19h.
Propos recueillis par Sylvie H.
La rentrée du séminaire 2018
Aux anciens : Qu’est-ce qui a changé après un an de séminaire ? Toi, as-tu
changé ?
Paul, 27 ans. « C’est agréable de rentrer en 2ème année : on connaît tout !
J’ai changé, oui, ou plutôt j’ai grandi, car je suis resté le même… La première
année est difficile car on est aspiré par plein de choses à la fois : la vie
paroissiale (les nouvelles têtes, les activités), la vie communautaire avec les
prêtres et les autres séminaristes, la vie aux Bernardins où il faut se
replonger dans les études. Je ne savais pas trop comment m’y prendre pour tirer
le meilleur profit des cours. (C’est différent en science). J’ai beaucoup
travaillé la philosophie de la nature, quel type de
connaissance apporte la science (questions d’épistémologie). L’enjeu, c’est
d’unifier tout ça autour du Christ, dans la vie de prière. Le plus exigeant,
c’est la fidélité dans la prière. Je fais ma prière personnelle le matin, avant
les Laudes (moi qui ne suis pas du matin : c’était difficile !). J’avais
l’impression d’apprendre à être un moine (on se projette déjà dans le célibat),
mais dans le monde. Faire le KT aux CE2 aussi, j’aimais beaucoup : c’était une
respiration dans les études, même si cela peut sembler ingrat car on y met
beaucoup d’énergie, sans toujours en sentir les fruits. Mais c’est important le KT. Moi-même, j’ai été très touché
par des prêtres dans ma jeunesse. Cet été, j’ai aussi vécu une expérience
éprouvante mais forte en tant que directeur d’un camp de patronage en
Haute-Savoie, auprès de 25 jeunes du XXème, certains défavorisés, qui faisaient
l’apprentissage des vacances, de la nature, de la vie en commun. »
Paul sera en charge du KT CP-CE1 à
Sainte-Geneviève et des servants de messe et d’assemblée. « C’est un bon enjeu. Il faut trouver des aînés
capables de transmettre leur savoir aux plus jeunes. J’y crois beaucoup. »
Un mot aux
paroissiens ? « Je suis très heureux de les revoir,
de creuser les relations : il ne faut pas hésiter à nous solliciter pour
discuter, pour déjeuner. On vérifie notre vocation en vivant des choses
simples.
Valdemar, 22 ans. « J’ai découvert pas mal de choses. L’an dernier, j’étais tout
frais, tout bien pour entrer au séminaire ; puis on change de vie, on fait des
études, on découvre plus concrètement la vie paroissiale. C’est intéressant de
voir, d’une part, les prêtres travailler, d’autre part les personnes que les
prêtres accompagnent. J’ai pas mal travaillé avec le père Maxime au KT CM1.
C’est martyrisant, mais en même temps, ça permet de voir quelles sont nos
limites et les attentes du peuple de Dieu. J’ai eu l’impression de bien
participer au souci pastoral des prêtres, ça c’est assez beau. Les JAM ont été un beau moment aussi : c’est la réunion de famille de
la paroisse. L’esprit paroissial ici est différent de celui de Saint-Augustin :
il y a une spontanéité des fidèles, un enjouement, un « naturel ».
Côté études, j’aime beaucoup apprendre. Mais il y a beaucoup de choses à faire
en même temps, des changements de registres, il y a toujours à lire et à
apprendre. Quant à la vie fraternelle, il y a des hauts et des bas. Il s’agit
d’apprendre à se confronter à des caractères différents. C’est le lieu on l’on
apprend le plus, le lieu de la charité quotidienne.
Supporter les manies de l’un, les étourderies de l’autre. C’était une super
année, très fraternelle, et le père Roger apporte beaucoup de sérénité. »
Valdemar sera en charge de l’Aumônerie
du Marais pour les 6-5ème du doyenné et du Ciné Pizza, réparti en deux groupes
: CM2/6ème et 5-4-3ème.
Dino, 41 ans. « Oui, il y a beaucoup de changement, intérieur surtout, au niveau de la
prière. Ce sont les fruits des difficultés du séminaire : les études, la vie en
communauté. Je parle surtout de la prière d’oraison : c’est là que je vais
épuiser mes forces, que je trouve le ressourcement, le contact avec Dieu, que
je me sens pauvre, que je m’enrichis de ce que Dieu veut me donner. Sans cela,
j’aurais beaucoup plus de difficultés. Sans ce don, je ne saurais pas comment
vivre. Le combat est d’abord intérieur. Côté examens, je suis très content,
j’ai mieux réussi que je ne pensais, je doutais de moi. La
pédagogie des Bernardins m’a aidé à dépasser mes limites. Côté Maison : c’est
un lieu où on est un peu dispersé (père spi / de Maison / supérieur du
séminaire / tuteur), avec en plus les cours. Pour former une unité dans tout ça :
la paroisse, qui est un lieu d’accueil. On sent l’amour des paroissiens, ça
nous permet de nous poser un peu, de nous sentir en famille (ils m’ont invité
!). Et il y a les nouveaux : il faut en tant qu’anciens qu’on leur montre
l’exemple. C’est un tout. Ainsi on peut se sentir uni. »
Dino sera en charge du KT CM2, « pour donner ce qu’il reçoit aux Bernardins »
et du groupe Jeunes pro auprès des pauvres de Mère Teresa.
Un mot aux paroissiens ? « J’ai hâte de les
revoir, de me sentir en communion avec eux à la messe, de leur serrer la main
sur le parvis, de faire plus ample connaissance, d’avoir des nouvelles de
chacun ! »
Antoine Ha, 27 ans bientôt. « Depuis Noël que je suis là, j’ai pris des cours de français.
C’est difficile, mais je fais des progrès et en même temps j’ai suivi un cours
sur Matthieu aux Bernardins. Le professeur m’aide à compléter mes notes. Chaque
semaine, arrivaient de nouveaux étudiants d’Afrique ou d’Asie, du Vietnam
(surtout des prêtres et des sœurs). Je me sentais un peu en famille, surtout
avec Joseph, séminariste à Saint-Severin et Vietnamien de mon diocèse. Je le
connais depuis six ans, nous sommes toujours ensemble. Ici, à la Maison, les
séminaristes et les pères m’ont beaucoup aidé. Le plus difficile, c’est de suivre la conversation à table, quand tout le monde
parle. Le dimanche, je rencontrais des paroissiens qui me demandaient comment
se passe ma vie en France. L’éloignement est lourd, mais on n’a pas le choix.
La mission, c’est la mission ! »
Antoine commence sa première année d’études aux Bernardins, tout
en continuant à suivre un cours de français, 1h30 par semaine. Il sera aussi en
charge du KT CE2.
Henri, 22 ans. « On
change forcément, car on est confronté à ses limites dans les activités
communautaires ou pastorales. Les études au séminaire ne ressemblent pas à
celles d’avant en ce sens que ce n’est pas la priorité. C’est ajusté avec le
reste. Je m’y suis jeté avec bonheur : 6 heures de Philo par semaine, et autant
d’écriture sainte. Ce n’est plus seulement des compétences intellectuelles, ça
nous aide à grandir spirituellement. On se rend compte en tant que séminariste,
que ce que l’on reçoit, on doit aussi le transmettre. Côté Maison : ça s’est
bien passé. Il faut une bonne année pour que chacun trouve sa place… et ça
va recommencer avec les nouveaux ! Le plus difficile ? Se supporter les uns les
autres. On a aussi parfois l’impression d’être soi-même un poids pour les
autres. Côté paroisse, l’élément décisif qui m’a fait grandir, c’est le
scoutisme, que j’ai eu la chance de découvrir en tant qu’assistant-chef de
troupe. C’est assez unique. La question du chef, c’est comment être
exemplaire, inviter les jeunes à progresser eux-mêmes. Je cherchais ma propre
exemplarité dans le fait d’être réceptif à tout ce que j’apprenais (3 semaines
de camp dans l’Orne). Je suis fier de ce qui a été accompli et content de
reprendre la troupe. Le KT aussi a été un gros apprentissage ! On y va avec son
bon cœur, et on se confronte à une situation super difficile en fait : se
mettre à la hauteur des enfants, être respecté, compris. Il y a des
trouble-fête à gérer, en s’intéressant à la personne derrière le trouble-fête.
L’autorité ne suffit pas, il faut aussi un certain dévouement ! »
Henri sera en charge des Scouts et du KT CM2.
« Je suis content de retrouver certaines habitudes,
les personnes qui nous côtoient, et d’en découvrir de nouvelles ! »
Les nouveaux : portraits
Jason N., 22 ans.
« Je ne suis pas Parisien, mais Meldois ! » C’est en effet le
diocèse de Meaux, dépourvu de séminaire, qui a envoyé Jason (prononcer à
l’anglaise) à Paris, à la Maison Saint-Augustin (MSA). Il est le troisième
d’une fratrie de 5 frères et sœurs, sa mère est directrice d’une entreprise de
nutrition cellulaire (question de carence alimentaire) à Marne-la-Vallée.
Depuis qu’il est tout petit, Jason fait du judo : « c’est un code moral
très pédagogique, on apprend le respect de l’autre. C’est une école de vie dont
les valeurs sont comparables aux valeurs chrétiennes ». Le voilà
aujourd’hui, après 18 ans de judo, ceinture noire, médaille d’or au
championnat d’Île-de-France, médaille de bronze au championnat de France
universitaire. Il a suivi le cursus d’un sportif de haut niveau : il a passé
son bac (ES), puis a choisi des études de droit (niveau L3 à Paris I Sorbonne).
« J’ai été appelé à Lourdes, où j’étais en famille, à 12 ans, pour le
150ème anniversaire des apparitions. J’ai ressenti une paix profonde,
inexplicable, bien plus grande que ce que je vivais quand je gagnais des
médailles au judo. Mais j’ai mis du temps à discerner. Le fait que je quitte
mes parents tôt, à cause du judo, m’a aidé. Le Seigneur m’a façonné jusqu’à la
MSA ! » Il tient à parler aussi de son attirance pour le monde
anglo-saxon : « j’ai vécu un an en Angleterre, pour le droit et le
judo. La culture britannique est une bonne partie de moi. J’aime parler anglais
! »
Jason sera en charge du KT CM1 et responsable du Groupe
biblique du dimanche.
Un mot aux paroissiens ? « Merci de votre accueil.
Il n’y a pas de hasard. Si je suis ici, c’est la volonté de Dieu. Que chacun
que nous apporte ce qu’il a dans le cœur. »
Antoine D., 26
ans, a deux sœurs, un père ingénieur et une mère institutrice en CM2. Né à
Aix-en-Provence, il a surtout grandi à Troyes, en Champagne-Ardenne, et n’est
arrivé à Paris que pour ses études : une prépa. à Ginette à Versailles, puis
l’ESPCI (École Sup. de physique-chimie industrielle de Paris). Ingénieur séduit
par l’entreprenariat, il poursuit dans cette filière à l’École des Mines et se
consacre avec un ami à un projet de start-up (comment faire
des KIT d’électronique) en 2015-16. « Mais le Seigneur est passé, en
l’été 2016, et la question de l’appel au sacerdoce, qui s’était posée au début
de l’année, a ressurgi. (Ceci dit, sur mon vélo, quand j’allais à l’école à
Troyes, j’y avais déjà pensé…) J’avais l’été pour réfléchir. Je pars aux
JMJ de Pologne où je rencontre… un séminariste de la MSA et le père Vincent
Thiallier, aujourd’hui au service… des vocations ! Il a été le premier
interlocuteur avec qui j’ai discuté de cette question. Tout cela mature dans
mon cœur. J’ai un stage à valider, c’est fait en décembre et en septembre 2017,
je suis à la MSA, après avoir travaillé quelques mois comme ingénieur à
Issy-les-Moulineaux. »
Antoine sera en charge du KT à Charles-Péguy et du Ciné
Pizza.
Un mot aux paroissiens ? « Content de faire la
connaissance de chacun ! »
Louis-Marie D.,
25 ans, est le dernier d’une famille pratiquante de quatre enfants (un frère et
deux sœurs, tous mariés), et déjà quatre petits-enfants ! Son père est
professeur de droit, sa mère est comptable paroissiale. Il est né et a grandi à
Rennes, fait sa terminale à Paris en 2011, puis part pour Lille où il fait une
école d’ingénieur en banque-finances-assurances, l’HEI, en lien avec
l’Université catholique. « J’ai aimé la ville. En 2016, je suis
parti au Liban pendant mon année de césure, pour réfléchir. Car c’est en vivant
seul à Lille que j’ai commencé à me poser des questions sur ma foi, sur ma
pratique. Après le Liban, je suis revenu avec un début de réponse. »
Diplômé en 2017, après une marche estivale de vingt jours sur les chemins de
Compostelle, à partir du Puy, il entre directement à la MSA.
Louis-Marie sera en charge du KT CE2 et de la Louange du
jeudi soir, tous les quinze jours.
Un mot aux paroissiens ? « Merci de nous accueillir ! »
Un mot aux paroissiens ? « Merci de nous accueillir ! »
Nicolas B., 29
ans, est Parisien d’origine corse. Il est le cousin du père Biaggi, curé de
Sainte-Odile et parrain d’ordination du père Tardy ! « J’avais fait le
Triduum pascal en Saint-Denys en 2016, donc je connaissais déjà la Maison et
l’église. » Ses deux parents sont experts en livres anciens et ont une
librairie rue Saint-Jacques, il a une sœur, Marguerite, qui travaille avec son
père. Nicolas a grandi dans le XIIème à Saint-Michel-de-Picpus, une prépa. à
Ginette, Telecom Paris, puis est parti pour Toulouse pour faire un
doctorat en économie, ce qui l’a conduit à vivre cinq ans aux USA pour ses
recherches. Il est en même temps assistant à l’Université de Duke, en
Caroline du Nord. « C’était super ! » Il avait pourtant « toqué
à la porte du service des vocations avant de partir » et durant six
ans est resté en contact avec un prêtre en vue du discernement, mais son père
spi (un Texan Jésuite) et lui avaient convenu qu’il devait finir sa thèse. « Le
combat de discernement, c’était un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock.
Je n’arrivais pas à m’en défaire, de ce désir, de ce truc qui est là à
l’intérieur. Puis j’ai mis les deux pieds dedans : la MSA et aujourd’hui
Saint-Denys. »
Nicolas
sera en charge du KT CM1 avec Jason.
Un mot
aux paroissiens ? « Content d’être dans cette paroisse. Je découvre
avec plaisir les équipes de KT, les personnes. Ça a l’air très dynamique ! C’est
réjouissant. »
Propos
recueillis par Dominique Th.
Du nouveau à la sacristie
Notre ancien sacristain, Michel Marie, qui nous a ravis pendant dix-sept ans par son large sourire et ses chemises africaines (Michel Marie est toujours habillé le dimanche aux couleurs de la liturgie du jour), nous quitte pour prendre un nouveau chemin et jouir à soixante-sept ans de la retraite. (Relisez l'interview de son arrivée à Saint-Denys). Lui succède Franck, dont nous espérons qu'il se plaira à Saint-Denys et à qui nous souhaitons la bienvenue !
Notre
sacristain Michel-Marie prend bientôt sa retraite, après 16 ans et 9 mois de
service. « Un grand merci d’abord aux curés successifs, le père Michel
Callies qui m’avait engagé, le père Quinson qui m’avait soutenu aux moments
difficiles et le père Roger qui m’a permis de poursuivre cet engagement
jusqu’au bout. Merci à tous les vicaires et séminaristes. Merci à tous. Je
resterai toujours un ami de cette paroisse ! » Michel-Marie
ajoute qu’il voudrait notamment revenir aux JAM qui l’ont tant marqué d’année
en année. « J’aime les gens, j’aime les voir être dans la joie, se
rencontrer, partager, échanger. L’ambiance des JAM , c’est tout
cela ! Les paroissiens de Saint-Denys sont ouverts, aimables, c’est une
famille. Que dire ? Vous allez me manquer. Ma mission parmi vous s’achève,
mais nos missions respectives vont se poursuivre. » Michel-Marie pense
proposer son bénévolat dans sa paroisse à Pontoise, y participer désormais aux
messes du dimanche, aller aux offices du Carmel voisin, mais surtout,
avec son épouse qui prendra, elle aussi, sa retraite d’ici peu, donner un
soutien renforcé à la communauté congolaise présente en France* et ailleurs en
Europe. « Sans oublier nos enfants et nos treize petits
enfants ! », ajoute-il. « Chers paroissiens, quand vous vous
souviendrez de moi, rappelez-vous simplement mon prénom : Michel, qui est
le nom de notre Ange défenseur, puis Marie, le nom de notre maman à tous… Saviez-vous que mon prénom complet est en
fait Michel-Marie de la Croix ?
Un dernier
mot : je suis né un 4 octobre, jour de la Saint-François, aussi puissions-nous tous, vous ici et moi
dans mes nouvelles missions, réaliser pleinement la prière du saint d’Assise… à
la Gloire de Dieu, en union de prières ! »
*Communauté Marie - Mère d’Espérance.
Propos recueillis par Katarina K.
Un nouveau sourire
rejoint Saint-Denys. Celui de Franck qui, en devenant le nouveau sacristain de
notre paroisse à compter de ce mois d’octobre, va réaliser un projet de vie qui
lui tenait à cœur depuis sa jeunesse dans les lointaines îles de Polynésie. « Un
beau cadeau de la Providence quand le 27 août, jour de mon anniversaire (42
ans), j’ai reçu votre coup de fil m’invitant à un entretien à Saint-Denys.
Depuis mes jeunes années, enfant de chœur puis auditeur en propédeutique au
grand séminaire de Tahiti, j’ai formé ce projet de devenir sacristain. » Franck, son épouse Olha (d'origine ukrainienne) rencontrée à l'Arche, et leurs trois filles, vit à Compiègne dans la région de
la famille de son père qui était dans la Marine Nationale. Sa maman est
demeurée avec ses deux frères et sa sœur en Polynésie. Depuis 2000 en
métropole, « j’ai eu la chance de faire de belles rencontres avec Jean
Vannier à l’Arche, ou encore le père Manaranche aux Apprentis d’Auteuil, mais
aussi les patients et les bénévoles de Jeanne Garnier et Broca où j’ai
travaillé après ma formation d’aide soignant ». Les nouveaux
horaires que Franck va prendre en charge nous permettront de maintenir l’église
ouverte au moins un samedi et un dimanche sur deux toute la journée. Souhaitons-lui
la bienvenue. Nous ne doutons pas qu’au terme de ses trois premiers mois
d’essai, Franck ne devienne notre sacristain pour de longues années !
Propos recueillis
par PhTh.
La Bible sur le terrain (BST) 2018
Le film du désert, en attendant les photos des autres pèlerins !
Photos de : Hubert, Isabelle, Valérie et Olivier
Vous pouvez télécharger à votre tour vos photos sur ce fichier, accessible à tous.
Photos des Dauphinois
Photos de : Hubert, Isabelle, Valérie et Olivier
Vous pouvez télécharger à votre tour vos photos sur ce fichier, accessible à tous.
Photos des Dauphinois
Nous étions une vingtaine de paroissiens et autant de
jeunes de l’aumônerie de Dauphine à partir cet été pour un pèlerinage en
Israël, conduits par les pères Michel Guéguen (grand organisateur), Maxime
Deurbergue (son second), par notre curé et le père Siméon. La « Bible Sur
le Terrain » conjugue heureusement le corps, dans ses épousailles avec la
réalité de la terre de Dieu (nous marchions, mangions et dormions dehors), et
l’esprit, grâce aux lectures, commentaires bibliques et célébrations qui
ponctuent la journée. Deux semaines de pur bonheur partagé.
Constance (13 ans, la benjamine du voyage !) : « J’ai adoré ce voyage ! Le
désert est la partie que j’ai préférée : des paysages sublimes, un espace
immense rien que pour nous, un silence qu’on ne trouve pas ailleurs, reposant
pour réfléchir à la Bible. Revenir en ville ensuite était bizarre, mais j’ai
bien aimé les souks ! A Nazareth, j’ai été très touchée de voir la maison
de Marie et de me dire que c’est là que tout a commencé… J’ai contemplé le lac
de Tibériade avec un très beau lever de soleil, et cela m’a secouée d’être si
près des bombardements en Syrie. Je ressens de la compassion pour les peuples en guerre. A Jérusalem, j’ai été un peu déçue
par la visite du Saint Sépulcre avec la foule, les touristes, les selfies : je trouve que cela
"casse" la valeur du lieu, même si je suis contente d’y être passée.
L’ambiance fraternelle de notre groupe avec des générations mélangées était
super, c’était simple ! Voir le père Guéguen et le père Maxime si
impliqués dans la BST, les écouter, être avec eux, c’était formidable. Les
messes en plein air chaque jour m’ont beaucoup plu, j’étais attentive aux
textes et à l’homélie et cela m’a remotivée pour aller à la messe, pour
continuer à prier. Amen Jésus ! »
Annie : « La BST, j’en entendais parler
depuis des années ! Qu’elle soit proposée par la paroisse avec nos prêtres
a été pour moi comme un appel. A l’arrivée, j’ai été très touchée par l’immense
statue de la Vierge et en dormant à ses pieds, je lui ai confié mon pèlerinage
et mon désir d’une vie plus intime avec Jésus. J’ai été comblée par les
paysages magnifiques, les beaux lieux que nous avons découverts en suivant les
pas de Jésus dans le pays où il a voulu s’incarner. Mon service de prendre soin
des petits maux des uns et des autres a fait grandir en
moi une véritable affection qui s’est déployée vers tous dans la vie
communautaire chaleureuse et toute simple, dilatant mon cœur… Chacun m’est
proche par tout ce vécu qui nous a unis ! Parmi les temps forts, je reste
frappée par le témoignage bouleversant des sœurs de Bethléem, signe de paix au
pied du Mur. Émue par la beauté de la liturgie à Abu Gosh. Dans la nuit du tunnel
d’Ézéchias, j’ai pensé aux piscines de Lourdes et j’ai vécu une grâce d’abandon
dans la confiance… Partie fatiguée et abattue par divers soucis, j’ai retrouvé
une paix intérieure et je ressens une alliance renouvelée avec
le Seigneur. »
Christian : « J'ai ressenti une joie extrême en Terre Sainte en mettant
mes pas dans ceux des générations de chrétiens qui nous ont précédés dans des
conditions infiniment périlleuses, pèlerins portés par une aspiration très
forte ! Les traces qu'ils ont laissées m'ont touché, notamment les inscriptions
en grec dans le Néguev, à Nazareth... J'ai éprouvé une proximité, une
solidarité spirituelle, une communion avec ces prédécesseurs anonymes. Pour moi
ce voyage a été à la fois intense et bref, terriblement trop court ! Et je
désire revenir dès que possible pour méditer, creuser ce que j'ai reçu. Ce pèlerinage vécu avec notre corps
"sur-sollicité" est une chance, une grâce, une forme d'ascèse propice
à l'intériorisation : je me suis senti proche du groupe des disciples qui
accompagnaient le Christ, qui comme lui ressentaient la fatigue sous la
chaleur. Dans la joie d'être en présence de nos prêtres durant ce temps
privilégié. Joie également d'une expérience intense vécue avec des paroissiens.
Je reste très ému par cet étonnant voyage qui marque à présent le reste de ma
vie, comme un pivot. Je sais désormais encore mieux qu'il y a autre chose... »
Élisabeth : « Notre voyage m’a remuée en
profondeur, m’offrant une sorte d’assise, une grande joie et une rentrée plus
facile ! Ce qui nous a été donné de vivre ensemble est pour moi
exceptionnel en densité et humanité, les conditions de vie extrêmement simples
nous menant à l’essentiel. J’ai aimé les journées rythmées par la prière
commune, la messe avec nos quatre célébrants, les lectures et les enseignements
si vivants sur place. J’ai vécu une expérience forte et inattendue dans le
désert, le 3ème jour. Mon corps ne suivait plus et c’est grâce à ceux qui m’ont
portée que j’ai pu achever la traversée : j’ai ressenti physiquement la
force de notre groupe, la fraternité de notre communauté de croyants. A
Bethléem, l’accueil chaleureux des sœurs Bénédicte, Marthe et Judith et leur
invitation à déposer à nos pieds les impasses, les murs de nos vies tout en
levant les yeux vers le ciel… puis la cérémonie du lavement des pieds m’ont
intensément bouleversée. Je garde au cœur leur témoignage dans leur chapelle si
belle, tout près du Mur. Venue "par hasard" à cette BST je me suis détendue, reposée ! Je me sens à ma place
dans la paroisse, touchée par la
bienveillance de tous et l’amitié partagée. »
Pauline : « Je suis partie avec le désir de voir les lieux de la Bible
et la terre de l’Incarnation, d’y prier, d’y être enseignée. J’ai découvert une
actualité brûlante qui nous interpelle aujourd’hui en cette Terre Sainte. Au
lac de Tibériade, cette eau sur laquelle Jésus a marché, nous entendions les
bombardements tout proches… Le message du Christ est une urgence, "le
monde est en feu" ! Les sœurs de Bethléem m’ont profondément émue,
priant jour après jour contre le Mur qui traverse leur jardin, intercédant pour
que tombent "les murs de nos cœurs". J’ai été touchée par notre capacité de chrétiens à former un groupe uni par-delà
les âges. Heureuse de l’enseignement de nos prêtres et de prier en marchant, en
endurant les conditions difficiles du désert. Et j’ai vécu un bouleversement
profond lors de la traversée du tunnel d’Ézéchias, éprouvant dans mon corps une
descente dans la mort… puis en sortant à la lumière j’ai ressenti physiquement
l’amour de Dieu, un amour intense à communiquer, une résurrection ! Je
suis vraiment portée par ce qui a été "bougé en moi" par cette BST.
Le dialogue que je vis dans mon travail de mission est apaisé, car je me sens plus enracinée dans ma foi. »
Olivier : « Quand le père Maxime a parlé de ce voyage, j’ai tout de
suite souhaité le faire en famille, avec le désir de mieux connaître les
Écritures. Les textes vécus sur place et resitués dans le contexte de l’époque
ont pris pour moi un autre sens, l’Ancien et le Nouveau Testament s’éclairant
sur les pas même du Christ. Plutôt qu’un pèlerinage, un enseignement sur le
chemin de quelqu’un. Jésus était pour moi abstrait, mystérieux… Je le sens plus
réel, je suis conforté dans le fait de son existence. Je n’étais jamais allé
dans le désert, j’ai aimé ses paysages
incroyables, les messes dites dans des endroits exceptionnels, chacun de nos
prêtres apportant sa diversité. Au lac de Tibériade, j’ai été très touché de
découvrir la petite église de la primauté de Pierre, construite sur un rocher
au bord de l’eau. Le mémorial de Yad Vashem m’a bouleversé. J’ai beaucoup aimé
le monastère du bon Samaritain apparaissant au bout des gorges de Jéricho, je
retiens aussi le souvenir d’Abu Gosh, très beau lieu. Nous avons mené une vie
simple tous ensemble, à la découverte les uns des autres dans une amitié, une
osmose naturelle entre les générations…
et en sommes revenus heureux. »
Propos recueillis par Isabelle M.
dimanche, septembre 16, 2018
"La Quête" : l'application !
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Déjà 34 diocèses et 5000 paroisses
! Depuis plusieurs années nous assistons à la dématérialisation croissante des
moyens de paiement : billets et pièces sont remplacés par les cartes de
paiement sans contact, les applications mobiles, les paiements en ligne… Le
constat est simple : toute une génération utilise de moins en moins
billets et pièces de monnaie. Nombreux sont ceux qui, le dimanche, assistent à
une messe sans avoir, à disposition, quelques pièces pour la quête. Peu
anticipent ce moment et regrettent, au moment voulu, de ne pouvoir participer à
l’offrande. L’Église a décidé de s’adapter à
ces nouvelles technologies et ces nouveaux usages. Il vous est désormais
possible, à Saint-Denys, de donner en ligne lors de la quête, comme n’importe
quand et n’importe où. Il suffit de télécharger l’application, de vous inscrire
très simplement, de choisir votre paroisse et votre don. Une belle innovation
née de trois étudiants français en école de commerce. La dynamique de
l’offrande dans votre téléphone. (Découvrez sur le
blog du Petit Céphalophore la vidéo de KTO qui avait lancé le projet.)
PhTh.
La vidéo de KTO aux origines du soutien au projet des trois étudiants :