Le Petit Cephalophore

mercredi, mai 29, 2013

L'éditorial du père Tardy : juin 2013

Vous avez dit : « magique » ? C’est le terme que j’ai entendu plusieurs fois après le concert de grégorien samedi dernier exécuté superbement par les vaillants paroissiens de l’itinéraire grégorien. Le soleil, lui-même ébloui par la prestation des jazzmen, accordéonistes et autres orchestres d’enfants aux chapeaux de lumière, est sorti de sa réserve en dardant ses rayons satisfaits.

Les journées Nomades passées, nous voici à pied d’œuvre pour finir l’année en beauté. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13). Voici un numéro spécial sur la jeunesse qui se donne aux autres, cheftaines scout, service des pauvres, formation des enfants… De quoi respirer l’espérance à pleins poumons avant les vacances.

On dit souvent que les jeunes sont généreux, je ne crois pas que ce ne soit que de la générosité. La générosité humaine s’use, l’amour chrétien se revitalise sans cesse. Un jour, la jeunesse éclot en maturité. Mais la jeunesse ne disparaît pas pour autant, elle demeure sous la forme de l’humilité radieuse.

Puisqu’il est question de jeunesse, nous aborderons également les changements des horaires du catéchisme pour la rentrée prochaine ! Ce sont des changements qui vont bousculer un peu nos habitudes. Nous entrerons dans une année de test qui nécessitera de nous tous un certain punch !

Je conclus avec un appel solennel aux parents : entrez dans la belle aventure du KT, source de jouvence pour la foi de tous.

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

mardi, mai 28, 2013

L'engagement chrétien des jeunes : un exemple à suivre !


Toujours prêts pour l’aventure : les scouts

Le 6 juillet prochain, à 8h30, les quelques 120 scouts de notre paroisse partiront en camp. Il ne faut pas s’y tromper, le camp est d’abord une véritable aventure pour chacun.
Dans notre paroisse, on compte des Jeannettes, des Louveteaux, Guides et Éclaireurs. Ils ont de 8 à 17 ans.
Les enfants de 8 à 12 ans forment la Ronde et la Meute. Les adolescents de 12 à 17 ans forment la Compagnie et la Troupe.

Ils partent une ou deux semaines, selon leurs âges. Ils sont Chefs de patrouille, Seconds, Sizeniers ou Culs de Pat, mais en pleine nature, dans un environnement stimulant et exigeant, ils devront tous s’affirmer autonomes, responsables et pleins de ressource pour trouver leur place au sein de leur unité.
Le camp, c’est en effet le point culminant d’une année passée ensemble dans le cadre de la pédagogie des Scout Unitaires de France : santé, caractère, sens de l’autre, de la nature et du concret, sens de Dieu enfin, en sont les maîtres mots.
Pour préparer ces camps et accompagner nos enfants dans ce projet riche et généreux, les chefs suivent des formations complètes et construisent, sur mesure, un projet adapté aux besoins de leurs unités. Il existe plusieurs dimensions pour tout camp :

· le jeu bien sûr ! Autour d’imaginaires porteurs comme ‘les Indiens’, ‘le voyage dans le temps’, ‘les guerres médiques’ ou encore ‘Robin des Bois’ ;

· la progression pédagogique, car à chaque âge correspond une méthode adaptée et différenciée pour garçons et filles ;

· une vraie démarche spirituelle avec des méditations sur les thèmes : « qu’est-ce que c’est que d’être saint aujourd’hui ? » ou « quel est le sens profond des sacrements de l’Eglise ? » ;

· enfin, une préparation complète pour assurer la sécurité de tous dans le cadre légal.

Le groupe scout existe donc d’abord par la volonté d’une quinzaine de jeunes adultes. Ils sont 3 à 5 par unité, ils ont de 18 à 25 ans. Avec leur aumônier, le père Florent Urfels et leurs chefs de groupe, Matthieu et Florence Le Taillandier, ils forment une communauté des aînés ouverte, active et responsable, pleine d’initiative et de d’énergie.



Cet été, nos chefs et cheftaines seront en Aveyron, dans les Yvelines, en Picardie et en Bourgogne.

Aujourd’hui, notre groupe ne demande qu’à croître, mais pour cela, il a besoin de bonnes volontés!

Martin D., séminariste

 


Tiphaine,
cheftaine de compagnie

On reçoit beaucoup à travers l’école de vie qu’est le scoutisme : on apprend à vivre en communauté, à s’entraider, rendre service, être capable de vivre dans la nature, se débrouiller en toute circonstance. C’est un lieu de transmission de la foi, un lieu de partage, de prière, de loisirs ; on peut aussi échanger librement avec ceux de notre âge. » Tiphaine sourit en se rappelant une question que les plus jeunes échangent parfois discrètement : « Et toi, tu crois vraiment en Dieu ? ». « La prise en charge des plus jeunes par les plus grands est typique de notre mouvement SUF, caractérisé par un écart d’âge plus large comparé aux autres mouvements. » Consciente de tout ce qu’elle a reçu au cours de ses années de scoutisme, Tiphaine désirait transmettre à son tour. Le groupe qu’elle encadre avec ses quatre assistantes, comprend une trentaine de guides entre 12 et 17 ans. « Nous organisons des sorties et préparons le camp d’été. Pour ce dernier, le dossier doit être bien ficelé et déposé en avance aux équipes nationales des SUF. » Tiphaine regrette ne pas pouvoir renouveler sa mission au-delà de cette année. « Idéalement il faudrait qu’un chef reste de 2 à 3 ans. Cela demande de concilier les exigences de ses études avec son engagement. Le mouvement continue de croître avec de plus en plus d’unités de guides, qui demandent de nouveaux chefs... » Tiphaine espère que ce témoignage incitera d’autres à s’engager comme elle. « Le travail de cheftaine demande un sens d’organisation, une forte motivation, une sympathie pour les jeunes. Il faut suivre une formation d’une semaine pour être assistante et de deux semaines pour être cheftaine. Enfin un chef doit être "exemplaire" vis-à-vis de ses guides. Exemplaire ne veut pas dire "parfait", mais donnant un exemple de conduite, et un témoignage par sa vie personnelle... ».
Tiphaine (22 ans) est étudiante en 4e année à l’Ecole de Commerce à Lille. Elle est aussi cheftaine de compagnie du groupe des Scoutes Unitaires de France (SUF) dans notre paroisse.
Katarina K.    
                                                                                          
Simon, 21 ans, chef de troupe scout

Le scoutisme, Simon est tombé dedans tout petit. Grand-père, père, oncle scouts… Il rejoint à neuf ans la meute des Scouts unitaires de France (SUF). Suivent les patrouilles jusqu’à 17 ans et… pause pour le bac et intégrer Centrale. « Cette année, on m’a proposé de reprendre la troupe, 24 jeunes, de 12 à 17 ans. Cela m’est apparu bien normal, après avoir profité de l’engagement de tant d’autres, de donner à mon tour. J’avais un peu de temps… » Même si Simon prépare en parallèle un Master de mathématiques fondamentales à Orsay ! « Mais c’est un problème d’organisation, en décidant aussi que les week-ends scouts passeront avant toute autre proposition. » Et puis, être scout, « c’est un engagement où on apprend, déjà en patrouilles de six, à compter sur chacun, pas question de laisser tomber les copains qui se retrouveraient à deux-trois le week-end. Comme pour nous, les trois chefs, on doit pouvoir compter les uns sur les autres ». 

Les joies ? La réponse fuse : « Perpétuer un héritage, consolider la troupe, étoffée d’une quatrième patrouille, donner le meilleur de soi pour que tout se passe bien, être garant d’un bon esprit… et que les jeunes aient toujours envie de continuer et de transmettre le goût de la troupe à des plus jeunes. » 

Et puis, on apprend tant… « J’ai découvert un autre niveau de responsabilité, en sachant avoir confiance sans être trop exigeant et s’adresser à la fois à des plus jeunes et des grands adolescents. Cela m’a aidé aussi, j’ai appris à m'organiser, à me projeter, et à me fixer des priorités. » Avec le plaisir de voir « que les graines qu’on a plantées en début d’année ont poussé, que les jeunes sont vraiment en dynamique de patrouille ». L’an prochain ? « Cela dépendra de mes études, je vais faire une année de stage, et selon où je serai… »

JLBB                                                                                                                                               

Ariste, bientôt 13 ans, 
servant d'autel

Tous les paroissiens connaissent Ariste, parce qu’il est servant d'autel à Saint-Denys depuis sept ans et qu’il porte haut la croix du Christ, ce qui lui vaut des « échanges de sourires ou de bonjour » avec les uns et les autres aux sorties de messe. D’où lui vient cette vocation ? « Le père Quinson recrutait et je suis venu. Pour tester d’abord, et après ça m’a plu. On s’ennuie moins à la messe, on fait des choses, on comprend le sens de la messe. Par exemple, comment prier, ce que la prière apporte. C’est un soutien de Dieu. » Lorsqu’Ariste s’est engagé, ils n’étaient que trois ou quatre. Aujourd’hui, le nombre d’enfants de chœur a doublé, mais Ariste estime que ce n’est pas encore assez. « Il ne faut pas hésiter à tester pour être enfant de chœur, c’est plus joli d’avoir un groupe important et ça aide aussi l’assemblée à mieux prier : rien que le fait de se mettre à genoux. » Ariste vit son engagement comme exemplaire, encore que le terme lui paraisse manquer de modestie. Sa relation à Dieu a aussi changé, gagné en intimité : « Dieu peut nous conseiller, nous aider ». Il a en même temps développé « une bonne entente avec l’Eglise : les séminaristes, les paroissiens, les prêtres » et le « goût des autres, de se rapprocher des autres. » Entre enfants de chœur, les liens sont d’amitié : « On est ensemble pendant la messe, on a des sorties tous les deux mois environ, un camp d’enfants de chœur, un week-end à Rome à la rentrée, un séjour dans un monastère à la fin de l’année. On est amis, on s’entend bien ». Que pense-t-il de la présence des servantes de l’assemblée ? « C’est bien parce que les filles, ça leur plaît. Et c’est normal de faire participer des filles. Mais ce serait mieux qu’elles soient dispersées dans l’église, comme ça, les paroissiens pourraient avoir une servante à côté d’eux pour les aider à prier et à comprendre la messe, pour savoir quoi faire. » Son ambition ? « Je continuerai jusqu’à ce que je devienne trop grand. Alors je ferai autre chose pour aider la paroisse ». Beauté d’une jeune foi agissante !
Dominique Th.                                      

Pauline, membre du Conseil pastoral

Depuis trois ans, Pauline participe aux travaux du Conseil Pastoral. A 23 ans, elle en est la benjamine, « mais je ne suis pas là pour ‘représenter les jeunes’ » tient-elle à préciser. D’une part, parce que malheureusement « les jeunes d’une vingtaine d’année ne sont guère nombreux dans notre paroisse », et d’autre part, parce que « participer au Conseil ne doit pas faire de chacun d’entre nous le porte-parole de telle ou telle catégorie de paroissiens». La diversité des paroissiens de Saint-Denys s’exprime cependant parfaitement dans ce Conseil, sans juxtaposition d’avis catégoriels «ce qui ne serait pas très intéressant ni fructueux ». Les débats du Conseil sont pour Pauline une occasion d’apprentissage : « nous apprenons à mieux comprendre les autres, même si c’est parfois difficile ou exigeant quand il est nécessaire de recentrer les débats, lorsqu’ils se perdent un peu trop dans les chemins de traverses... ». 
Depuis trois ans le Conseil a évolué : nouveau curé, nouveau style ! « Le père Roger ouvre désormais nos séances par une lecture d’un passage de l’Evangile ; une façon de nous ouvrir l’esprit… et de nous faire mesurer aussi que nous ne sommes ni un conseil d’administration ni un comité de direction ». Avec le père curé et ses deux vicaires, c’est plus d’une douzaine de personnes qui se retrouvent en général lors des conseils. Avec ce nombre de participants, les débats sont parfois un exercice délicat « qui m’apprend la patience, ce qui n’est pas ma vertu première…», avoue dans un sourire Pauline. 

A la faveur du renouvellement partiel des membres qui est en cours (le mandat est de trois ans renouvelable une fois), et de l’impulsion donnée par le père Roger, « nous progressons dans notre compréhension du rôle du Conseil pastoral. Nous ne sommes pas des ‘boîtes à idées’ qui se succèdent : nous nous recentrons vers notre rôle qui est d’aider notre curé, l’aider par les avis que nous pouvons émettre, l’aider aussi dans l’organisation de la vie paroissiale. De quoi déjà bien remplir l’ordre du jour de nos rencontres ! ».
PhTh              

Chloé et Thomas,
lycéens, catéchistes

Chloé et Thomas sont élèves au lycée privé de Charles Péguy. Leur maturité et leur sens de la responsabilité pourraient surprendre, au vu de leur jeune âge. L’amitié qui les unit se trouve renforcée par de multiples points communs. Tous deux ont grandi dans des familles catholiques pratiquantes et ont été catéchisés petits. Les « grands lycéens » qui avaient « fait le caté » à Chloé, l’ont fait rêver de s’engager un jour comme eux. Thomas de son côté a été touché par la passion de transmettre chez ses enseignants. Aussi sont-ils devenus eux-mêmes quelques années plus tard lycéens - catéchistes dans le cadre d’un engagement religieux, exigé par leur école. « Nous sommes en charge chacun d’un groupe de 5 enfants à l’école primaire de Charles Péguy. Il s’agit pour nous de préparer trois-quatre rencontres par an, articulées autour d’un axe, tel le Credo, convenu avec un responsable et un prêtre. Parler aux enfants de la vie de Jésus va de soi, tandis que d’autres sujets comme la vie des saints, nous demandent plus de préparation. Un pèlerinage annuel est également au programme. » L’assurance des deux lycéens rappelle celle des Apôtres. « La tâche de transmettre notre foi ne nous impressionne pas, nous nous exprimons librement et en toute confiance », témoignent-ils. Quelle surprise d’apprendre qu’il ne s’agit pas de leur unique engagement ! Ils aident également à encadrer la chorale des enfants. Thomas participe encore aux échanges interreligieux : « Il s’agit de rencontres entre représentants des jeunes des trois religions monothéistes, autour de thèmes de la société d’aujourd’hui, comme « le sens de la famille » ou « le sens du sacré ». Nous les abordons en exposant nos points de vue respectifs et en posant des questions les uns aux autres. Nous nous attachons à mettre en avant nos points communs. C’est l’occasion de nous ouvrir, de mieux nous écouter mutuellement pour pouvoir vraiment nous entendre. » Merci, Chloé et Thomas pour votre exemple et pour le signe d’espérance que vous portez !
Katarina K.                                                         

LE KT à Saint-Denys : nouveaux horaires

L’école publique obligatoire du mercredi matin pose aux responsables du KT ce problème délicat : comment annoncer le Christ aux enfants sans perturber l’emploi du temps des parents ? car alors, par nécessité, les parents risqueraient de renoncer au KT…

Il fallait d’abord opérer des choix de principe :
  1) soit on séparait le public du privé, en organisant un KT pour Sainte-Geneviève, un KT pour les autres, soit on préservait le corps ecclésial et l’esprit familial de la paroisse en rassemblant tous les enfants. L’enjeu était ici d’ordre théologique.
  2) soit on estimait que le KT pourrait remplacer avantageusement les « activités périscolaires » voulues par la Mairie, soit on cherchait les moyens de préserver les deux, dans l’intérêt de l’éducation de l’enfant.
A ces choix de principe s’ajoutent encore divers paramètres : trouver un horaire qui permette aux enfants d’aller au KT sans surcroît de fatigue, tenir compte de la disponibilité des (trop rares) catéchistes et des séminaristes (qui ont encore cours le mercredi après-midi aux Bernardins !!!), considérer enfin le nombre limité de nos salles paroissiales.

La meilleure solution possible était donc d’offrir à tous le choix, large et ecclésial, du mardi après-midi ou du mercredi midi. Si chacun y met du sien, nous assurerons ensemble, avec l’aide de l’Esprit Saint,  l’épanouissement de nos enfants dans la foi, l'espérance et la charité.


HORAIRES 2013-2014

L’an prochain, les parents auront le choix d’inscrire leur enfant au KT, du CE2 au CM2 :

●   Le mardi de 15h30 à 16h30
C’est le créneau horaire attribué aux activités obligatoires dites « périscolaires », à l’école publique comme à l’école privée. Il s’inscrit donc dans le cadre de l’école. Les enfants inscrits à l’école Sainte-Geneviève seront accompagnés à Saint-Denys par une personne désignée par l’établissement. En revanche, les enfants inscrits à l’école publique devront venir à Saint-Denys par leurs propres moyens. C’est l’occasion de renforcer une solidarité qui existe déjà entre parents, afin d’organiser un roulement entre accompagnateurs ou un « partage » de nounous, mamans, papas ou autres grands-mères…. Du « co-KTage » en quelque sorte… A la sortie du catéchisme, chacun rentre chez soi.

●    Le mercredi à 12h30
C’est la fin des cours du mercredi matin. Les enfants viendront, après la sortie de l’école, donc dans le cadre privé (ce qui n’exclut pas le co-KTage !), à Saint-Denys, munis de leur déjeuner, pour manger rapidement puis assister au KT. Ils seront libres dès 13h30.

●    Le mercredi à 13h30
C’est l’heure de la sortie de la cantine. Les enfants ont donc déjeuné à l’école. Ils viendront ensuite directement à Saint-Denys, dans le même cadre privé. Ils seront libres à 14h30.

Pour les CP, CE1, rien n’a changé : pré-KT mensuel ou bi-mensuel
le mardi de 16h50 à 17h30.

Pour faciliter l’organisation des salles et la répartition des classes, qui seront bien-sûr liées aux effectifs, Monsieur le Curé vous invite vivement à faire une PRE-INSCRIPTION en ligne sur le site paroissial :
http://www.saintdenysdusaintsacrement.com/insriptions-horaires.php

Groupe biblique "nouvelle formule"


Le concile Vatican II rappelle que, dans la liturgie de la messe, l’Église « ne cesse pas de prendre le Pain de Vie sur la table de la Parole de Dieu et sur celle du Corps du Christ » (Dei Verbum 21). Les chrétiens sont donc invités à fréquenter assidûment les Saintes Écritures, à les méditer, bref, à y reconnaître le Verbe de Dieu qui nous prépare à Le recevoir dans le sacrement de l’autel. Tel est l’objectif du groupe biblique qui, depuis septembre dernier, a scandé nos dimanches au rythme d’une rencontre tous les quinze jours.
Après un temps de convivialité (café et croissants dès 9h15 pour partir du bon pied !), Sylvie Horguelin et moi-même présentons succinctement les lectures du jour dans leur contexte biblique et liturgique. Puis nous nous répartissons en petits groupes pour relire l’évangile et nous enrichir mutuellement de nos remarques, de nos questions ou de nos lumières spirituelles. Enfin, nous nous retrouvons tous ensemble et chaque groupe synthétise l’essentiel de ses échanges pour les autres. Fin de la rencontre à 10h55, juste à temps pour la célébration de la messe où nous écouterons d’une oreille neuve – parce qu’exercée ! – la Parole de Dieu.

Ma conviction de prêtre est que le Seigneur nous a gratifiés d’un beau cadeau avec ce groupe biblique « nouvelle formule », moins académique que le précédent, en prise avec notre vie chrétienne. J’en veux pour preuve l’assistance nombreuse (en moyenne une vingtaine de personnes, ce qui n’est pas rien pour une petite paroisse comme la nôtre), la qualité de nos échanges et surtout la communion spirituelle que nous pouvons y vivre. Communion veut dire à la fois distinction et unité : que de fois j’ai été émerveillé par l’interprétation originale que tel ou tel donnait d’un verset de l’Écriture, originalité qui faisait son chemin dans le cœur de tel autre pour qu’il y reconnaisse, lui aussi, une Parole de Dieu pour aujourd’hui.

Qu’il me soit permis d’inviter encore plus largement à nous rejoindre en citant l’homélie d’un Père de l’Église, grand parmi les grands (1) : « Vous savez avec quelle précaution respectueuse vous gardez le corps du Seigneur, lorsqu’il vous est remis, de peur qu’il n’en tombe quelque miette et qu’une part du trésor consacré ne soit perdue. Que si, lorsqu’il s’agit de son Corps, vous apportez à juste titre tant de précautions, pourquoi voudriez-vous que la négligence de la Parole de Dieu mérite un moindre châtiment que celle de son Corps? »
Père Florent Urfels

1. Origène, Homélie sur l’Exode.   

Témoignages :

 "C'est un enrichissement de notre foi par l'étude des textes. On n'a jamais fini d'étudier la Bible !" Marie-France

"C'est une occasion unique de lire les textes du dimanche avant la liturgie. On s'en imprègne avant de les recevoir en Eglise." Frank

"J'ai été touchée par la richesse des propos tenus par des personnes qui n'osaient pas parler. L'Esprit Saint était à l'œuvre ! Et j'ai été étonnée d'entendre des choses encore nouvelles pendant l'homélie. Ces textes sont inépuisables. Et le lecteur croît avec l'Ecriture". Marie-Christine

"J'ai beaucoup de mal à lire, le groupe m'aide à prendre connaissance des textes. L'échange de tous me permet aussi de comprendre l'évangile autrement". Jean-Louis

"Avoir d'autres regards sur les textes du jour est enrichissant. Et les petits topos introductifs m'apportent la culture biblique qui me manque. C'est très stimulant". Franck.
                                                                                                                                                      

La plume est à vous : avec Pierre Teilhard de Chardin

Avec Pierre Teilhard de Chardin : une dynamique pour notre spiritualité et notre action.

Comment en quelques lignes faire ressentir la fécondité de la pensée et l'extrême richesse de la spiritualité de Teilhard pour nous donner envie de mieux le connaître ?  C'est une gageure à laquelle, dans la mesure de mes faibles moyens, je vais essayer de répondre. Et je demande aux lecteurs de la bienveillance pour ne pas s'arrêter à la faiblesse de cet article et aller au-delà.
D'abord, pour les amis de Teilhard, le fait que Benoît XVI ait salué sur la place Saint-Pierre lors de l'angélus du 13 novembre 2012 les participants au congrès de Rome sur Teilhard, a été la confirmation de la reconnaissance par le pape de cette pensée.
Benoît XVI dans une homélie à Varsovie a déclaré "Seule la Vérité toute entière peut nous faire adhérer au Christ", Vérité qui se construit par l'harmonie entre notre raison en lien avec le matériel et notre foi en lien avec le spirituel.
Tout l'œuvre de Teilhard est orientée autour de la symbiose dynamique qui existe entre le matériel que la science nous dévoile avec le travail des humains sous l'influence de l'Esprit, et le spirituel qui nous conduit vers Dieu. Teilhard nous présente la création telle que la science la connaît aujourd'hui, depuis le début du cosmos, la formation des galaxies et des planètes,  la terre avec son atmosphères, la prévie et la biosphère et la vie avec la montée de l'Esprit, jusqu'à la merveille qui est l'avènement de la pensée réfléchie avec l'émergence des humains qui petit à petit se sont interconnectés pour former autour de la terre une couche nouvelle qui se dégage du matériel et devient une sphère de la pensée (internet étant un des supports matériels de cette couche) Teilhard l'appelle la noosphère . Benoit XVI nous parle qu'au delà  de la biosphère et de la noosphère se crée une nouvelle sphère spirituelle dans laquelle l'humain et le monde ne font qu'un avec Dieu : une Christo-sphère (selon Teilhard) en gestation depuis le début des temps et nous participons à sa construction pendant notre vie. 
Cette vision de la création telle qu'elle se révèle à nous aujourd'hui par le travail de tous les chercheurs (inspirés par l'Esprit), nous permet de connaître de mieux en mieux les origines du monde et de comprendre globalement le processus de cette création, les modalités en restent un mystère. C'est en regardant le processus que Teilhard concrétise la vision de saint Paul et de saint Jean en mettant le Christ  au centre de tout, faisant que les choses se fassent depuis le début et jusqu'à la fin des temps. Il va jusqu'à s'incarner en Jésus, seul moyen pour que nous le découvrions. La Bible, les Évangiles sont le fondement de cette révélation qui depuis le début de l'Eglise continue sa maturation au sein de l'humanité.
Et maintenant : nous savons que le Christ est présent depuis toujours au sein de l'humanité et qu'il conduit cette évolution du Cosmos et de la pensée humaine.
Par l'Esprit Saint, Il nous met et relation avec Dieu qui est "Amour".
Le grand Mystère auquel il nous faut participer en travaillant pour continuer la création et le mettre en pratique est : "Comment Aimer pour faire advenir l'"Amour" ?"


Teilhard ouvre des pistes.
Anne-Marie B.


PS. Nous formerons à la rentrée un groupe d'étude spirituelle autour de la pensée de Teilhard de Chardin.
L'objectif étant de donner :  
une dynamique supplémentaire pour notre spiritualité et notre action,
en nous situant dans le monde en évolution attiré par le Christ,
pour grandir dans la compréhension de ce qui nous entoure, agir et être plus dans le bonheur et dans l'amour.

Si vous êtes intéressés de vous joindre à nous, faites vous connaître auprès de Anne-Marie B., Claire L. ou du père Roger qui transmettra.

EXPO : Missions du toit du monde

L’histoire est à peine croyable. C’est celle d’une poignée d’hommes résolue à entrer dans le « Royaume interdit », ce Tibet mystérieux coupé du monde. Ces aventuriers sont des prêtres français envoyés au XIXème siècle par les Missions étrangères de Paris (MEP) pour évangéliser le Toit du monde. Endurant maintes épreuves, ils tenteront des années durant d’entrer dans ce Tibet inexpugnable, sans jamais parvenir à atteindre Lhassa. Les missionnaires resteront à la périphérie, le long d’un arc nord-est/sud-ouest. Après un siècle d’efforts opiniâtres, il leur faudra renoncer : le « royaume des neiges » reste hermétique à toute pénétration chrétienne. Tout s’arrête définitivement en 1952, avec leur expulsion par la République populaire de Chine. « La fermeture de la « mission impossible » fut considérée à l’époque comme un échec, jugement prématuré des hommes ! », écrit le père Georges Colomb, supérieur général des MEP, dans le catalogue de l’exposition. C’était sans compter l’héroïque fidélité des chrétiens des régions limitrophes convertis par les missionnaires ! Quand le pays s’ouvre à nouveau, au début des années 1980, on y découvre des communautés catholiques ferventes. « Les petites chrétientés isolées, affrontées aux épreuves de la Révolution chinoise, ont résisté à la confiscation de leur locaux, à l’interdiction de culte et à l’absence de prêtres!» s’émerveille Françoise Fauconnet-Buzelin, commissaire de l’exposition. C’est au siège des MEP, rue du Bac à Paris, qu’est racontée cette aventure méconnue sur des panneaux colorés et dans des vitrines qui réunissent des objets tibétains d’hier et d’aujourd’hui. On y découvre que les missionnaires furent aussi de grands scientifiques qui répertorièrent la faune et la flore locale pour le Muséum d’histoire naturelle ou créèrent le premier dictionnaire français/latin/tibétain.
Sylvie H

Exposition « Missions du Toit du Monde », jusque fin décembre 2013. Missions étrangères de France, 128 rue du Bac, 75007 Paris. Entrée libre. En vente : le catalogue de l’exposition (20 euros) et un DVD avec des images d’archives (5 euros).



 

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