Le Petit Cephalophore

dimanche, mars 19, 2017

L'édito du père Tardy, mars 2017

Certaines prières sont-elles plus efficaces que d’autres ? De quoi dépend l’efficacité de la prière ? Autant de questions qui se posent au croyant de toute religion et qui relève d’une sorte de donnant-donnant : « je prie, Dieu m’exauce… ou pas ».
Ceux qui se sentent exaucés persévèrent, les autres abandonnent. En va-t-il de même chez les chrétiens ?

« Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous. » (Ac 1,8)
1/ La réception de cette force n’est pas le résultat de notre prière mais de celle du Christ.
2/ Plus encore, ce n’est pas nous seuls qui agissons mais le Christ avec nous :
« Celui qui croit en moi, nous dit-ilfera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moije le ferai. » (Jn 14,12-14) .
On attribue souvent à saint Ignace cette maxime « Prie comme si tout dépendait de Dieu, agis comme si tout dépendait de toi... ». En fait, elle n’est pas de lui et elle n’est pas totalement juste. Saint Ignace, en bon chrétien, n’agit pas « comme si » Dieu … mais en Jésus. Là est la spécificité chrétienne.

La force de la prière vient en effet de notre union au Christ qui seul est « fort » et qui lui seul est le sujet véritable des actions qui comptent. Si l’on prend l’exemple d’un service rendu : même les païens se rendent mutuellement des services. Ils aident un ami qui le leur rendra. En revanche, si nous sommes deux frères unis au Christ, que j’aide ou que je sois aidé par lui, au fond, cela est indifférent, car c’est surtout Dieu qui agit en nous, pour le bénéfice de tous. En effet, à travers nos gestes banals, se construit une action qui nous dépasse, dont le Fils est le vrai sujet, et la joie du Père l’unique motif. La prière tire sa force de la vie.

Notre cœur priera sans repos tant qu’il ne sera reçu en Dieu.


Portés par la prière paroissiale

Jean L. : « La paroisse c'est avant tout la maison du bon Dieu.
C'est le lieu de prière et de rencontre des paroissiens.
Notre Credo se vit autour des sacrements et des messes qui nous réunissent.
Notre foi favorise les contacts humains où se tissent des liens d'amitié,
Famille spirituelle qui devient famille affective.
Quoi de plus normal, lorsqu'un membre de cette famille est dans la joie, baptême, communion, mariage, que l'on partage ces moments de bonheur ?
Et quand un membre de notre famille est souffrant, quoi de plus normal que l'on souffre avec lui ?
J'ai vécu à plusieurs reprises cette solidarité affective après de nombreuses opérations, les retrouvailles après des semaines d'absence se passent de mots, les mercis sont dans les yeux.
Quelle belle occasion aujourd'hui pour le miraculé que je suis de remercier la communauté paroissiale pour toutes mes guérisons ! »

Claude M. :
« Dans ma vie, j'ai toujours été constant dans la prière, tout en étant conscient qu'elle était bien pauvre. Et je me suis senti aidé et protégé. Mais ces dernières années, à Saint-Denys, j'ai aussi mesuré la force de la prière communautaire. J'ai eu de gros ennuis de santé. La paroisse m'a aidé à traverser ces épreuves. A chaque fois des personnes ont prié pour moi. Et je me suis senti moins seul. Le fait d'être entouré et aimé est important. Cela permet d'aborder les épreuves dans la confiance. Deux événements m'ont particulièrement marqué : le pèlerinage paroissial à Assise qui a eu lieu juste avant que je ne subisse une opération grave et le sacrement des malades qui m'a été d'un grand secours aussi. »



Béatrice J. : « A plusieurs reprises, je me suis trouvée dans l’épreuve de l’inquiétude vitale pour mes proches, en l’occurrence mon mari et ma fille. Presque chaque fois, quand les circonstances l’ont permis, le soutien fraternel et spirituel de notre chère paroisse m’a extraordinairement portée.
Je ne suis certes pas une grande mystique ni une championne de la prière… Pourtant j’ai ressenti physiquement une présence « surnaturelle » de l’Esprit Saint  protecteur et bienveillant qui me soutenait et me portait dès que la tentation du découragement ou du désespoir se présentait.
Notre fille est finalement sortie indemne et sans aucune séquelle d'un accident cardiaque dont l'issue aurait pu être fatale. Je ne doute pas que la chaine de prière qui s'est immédiatement formée au sein de la paroisse  ait joué un rôle dans sa "miraculeuse " guérison.
A mon tour je prie souvent pour les gens que je connais qui traversent des épreuves (et pas seulement les paroissiens bien sûr !). J’ai alors l’espérance que l’Esprit Saint opérera cette mystérieuse transmission qui leur fera éprouver physiquement ce réconfort spirituel qu’il m’a été donné de recevoir .
Pour la piètre « prieuse » que je suis, cette prière pour les autres est le meilleur moyen d’appeler l’Esprit et de me tourner vers Dieu, tantôt le Père, tantôt le Christ, tantôt Marie notre mère à tous et de sentir leur présence agissante. Mieux qu’un « donnant-donnant », je crois que c’est bien l’expérience très particulière de la communion en un seul corps que cette prière me fait vivre. »

Pauline J. : «  Il y a sept ans, je suis ressuscitée grâce à la médecine... et à la prière ! Même si mes parents, déjà assez "expérimentés" en la matière, évoquaient régulièrement combien la prière d'une communauté avait pu les aider lors des épreuves passées, je pense que je n'étais pas vraiment préparée à ressentir aussi fortement le pouvoir de la prière... Tout ça était un peu trop bouleversant quand je suis sortie du coma et chaque évocation de cette fameuse chaîne de prière créée par les paroissiens me remplissait d'une émotion unique. Je ne me sentais pas digne de cette grande chaîne d'amour mais je savais aussi que son intensité était indispensable pour ma guérison. Lors de ces quelques semaines d'épreuve, j'ai découvert en moi une force insoupçonnée et je sais que c'est grâce à toutes vos prières que cette force m'a été révélée. Sept ans après, je peux donc remercier les paroissiens et leurs prières qui m'ont permis d'avoir la chance de rendre grâce quotidiennement pour mon cœur qui bat ! »

Dominique Th. : « Je suis sûre que Philippe et moi avons été sauvés rétroactivement par la prière de Saint-Denys et l’efficacité de son chapelet. C’était en 2004, nous avions résolu de passer les vacances de Noël en Thaïlande. Le jour du tsunami, nous avions initialement prévu d’être  dans le coin de Phuket, et puis, une chose une autre, nous faisions finalement du vélo à Bangkok quand la terre a soudainement tremblé. Nous n’avons rejoint  la côte de la désolation que deux jours plus tard, sur la prière des Thaïs qui avaient plus que jamais besoin de nos devises. Et c’est là qu’enfin, les communications rétablies, nous avons eu Françoise, notre secrétaire paroissiale, au téléphone. Elle nous a dit l’inquiétude et la prière de nos frères en l’Église, ce qui nous a fait étrangement (car nous étions sains et saufs) beaucoup de bien. J’ai su alors que cette prière nous avait sauvés. »


Quelques portraits de nouveaux "responsables"

Amélie et les petits choristes de Saint-Denys

Chaque mardi après l’école, Saint-Denys accueille une nuée d’enfants, du CP au CM2 : ils viennent participer à leur groupe de catéchisme, mais aussi chanter à la chorale du KT ! Depuis trois ans, Amélie D., fondatrice de l’école de musique Passions Leitmotiv, vient animer bénévolement cette chorale. Les enfants les plus jeunes se succèdent de 16h 45 à 17h 30, en alternance avec leur séance de catéchisme. Les CM2, collégiens et lycéens prennent la suite de 18h30 à 19h30. Au programme, la préparation des « messes KT » de l’année : Amélie choisit et prépare les chants religieux avec les enfants, puis les dirige lors des célébrations. Elle leur propose aussi de découvrir des chants variés qu’ils viendront chanter aux côtés des chorales et de l’orchestre de son école de musique, lors d’un concert annuel à Saint-Denys. Chef de chœur professionnel, violoniste, pianiste reconnue, Amélie se réjouit des circonstances qui l’ont conduite à s’engager ainsi auprès des enfants de Saint-Denys : « La musique fait partie de la vie, du plaisir de vivre ! Leur révéler par la pratique qu’elle est un langage universel, un lieu de joie intérieure, est pour moi une vocation. » Certains enfants peuvent être réticents : « Je me souviens du petit Jimmy qui renâclait au départ. Je l’ai apprivoisé progressivement, à présent il court chanter ! »  Amélie ajoute : « Les célébrations comme les concerts donnent l’occasion aux enfants d’offrir leur chant, et chacun est important… ». Comment vit-elle la symbiose avec le catéchisme tous les mardis ? « Je suis très croyante, et pourtant je n’ai pas reçu d’éducation religieuse ! Ce temps est une manière pour moi d’approfondir ma foi, de la vivre de l’intérieur à travers mes dons d’artiste. » Et Amélie confie : « Mon mari, à l’inverse, a été blessé par un parcours religieux très rigide. A travers cet engagement pastoral qui nous implique avec nos quatre enfants à chaque célébration, nous vivons ensemble un aboutissement… Il a retrouvé la joie de croire. »

Propos recueillis par Isabelle M.

Joan et le chapelet de prière

Depuis de nombreuses années, un petit groupe se réunit tous les jours – du lundi au samedi – juste après la messe de 9 h et prie le chapelet devant la Vierge de Fatima, à l’entrée de l’Église. « Nous sommes en moyenne cinq ou six » précise Joan qui participe souvent. « Parfois plus, parfois moins, mais il y a toujours quelqu'un !  Et pour ma part je n’ai jamais été seule. » Au fil de la semaine, les priants méditent jour après jour les Mystères joyeux, lumineux, douloureux, glorieux du Rosaire en puisant dans les petits livrets qu’une fidèle âgée, Marcelle, a transmis un jour à Joan. Ainsi les paroles de François de Sales, Jeanne de Chantal, Thérèse de Lisieux, Marthe Robin, Jean Paul II… et bien d’autres grands saints nourrissent la prière commune. Car c’est bien une petite communauté qui est ainsi constituée, comme en témoigne Joan : « Prier ensemble après l’intimité de la messe du matin en partageant avec simplicité nos intentions de prière crée des liens très forts, très profonds de soutien, d’amitié. Chacun vient comme il est… et nous avons le souci les uns des autres. C’est très mystérieux, petit à petit Marie nous unit profondément, conforte notre foi. On fait appel à elle sans que cela n’enlève rien à Jésus. A travers cette routine, le Seigneur creuse sa place… Démarrer la journée comme ça auprès de Jésus et Marie, c’est une grâce ! On y retourne ! 
Le groupe de prière du chapelet est souvent sollicité pour des intentions de prières particulières. Et des signes nous sont donnés que le Ciel écoute nos prières ! Ainsi, j’ai été particulièrement touchée par le cas de ce bébé, né avec un grave problème au cœur nécessitant une intervention chirurgicale très délicate. En peu de temps, l'enfant s'est remis au grand étonnement des médecins, perplexes face à l'absence de séquelles sur ce petit cœur pourtant gravement endommagé…
Et aussi par la rencontre de cette femme, souffrant d'une maladie grave : se trouvant par hasard sur le chemin de la paroisse, elle s’est jointe au groupe du chapelet.  Dans l'espace d'une année, elle est passée d'un état d'angoisse et de souffrance aiguë à une paix intérieure, avec une volte-face spectaculaire dans la gestion de sa maladie ! »
Propos recueillis par Isabelle M.

Catherine : l’accueil, un service utile

« En septembre dernier, j’ai pris la responsabilité de l’accueil avec mon mari Bernard. Nous avons succédé à Laurence de Montgolfier. Nous avions assuré des permanences par intermittence les années précédentes. Comme tout était déjà bien organisé, nous avons repris le planning existant : un accueil par des paroissiens tous les jours (sauf le lundi et le dimanche, exception de quelques après-midi réservés à une visite historique du lieu) de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30. Entre 12h et 14h, l’église reste ouverte mais c’est Michel-Marie, notre sacristain, qui s’en charge. Et de 16h30 à 19h, les prêtres et le diacre prennent la relève : le père Siméon (mardi), Jean-Marie (mercredi), le père Roger (jeudi) et le père Maxime (vendredi). En outre, une nocturne est désormais organisée le jeudi, de 20h30 à 22h. Mais durant les vacances scolaires, il n’y a d’accueil des bénévoles que le matin, les prêtres assurant une permanence le mardi et le vendredi après 16h30.
Parmi les seize paroissiens qui constituent notre équipe, certains ont des créneaux fixes, d’autres sont « volants ». Ils assurent une présence bienveillante et dévouée, parfois une écoute pour les personnes en mal de confidences. Ils ont à leur disposition un classeur dans lequel ils trouvent toutes les informations qu’on peut leur demander : les activités de la paroisse (dont la banque alimentaire), les heures des offices, la location des salles paroissiales, les démarches à accomplir pour recevoir un sacrement... Sans oublier l’agenda qui permet de réserver une date pour une intention de messe, de vérifier les plages libres pour un sacrement etc.
Servir me semble une belle façon de s’inscrire dans une communauté. C’est un rôle humble car notre paroisse est peu visitée mais bien utile pour que l’église reste ouverte et accueillante. C’est aussi une aide précieuse pour les prêtres, le secrétariat de l’église pour filtrer et traiter les demandes jusqu'à un certain point- Nous répondons à des questions simples. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues car nous avons chaque année besoin de renforts. » 
Propos recueillis par Sylvie H.

Isabelle : dans les coulisses du Petit Céphalophore


La réalisation de votre modeste journal paroissial repose sur une petite équipe motivée, dont les piliers sont Sylvie, journaliste de métier, et Dominique qui entre autres compétences est une championne de la mise en page ! Quelques semaines avant la parution, l’équipe se réunit avec le père Roger chez l’un des contributeurs autour d’un repas simple… et ambiant, conforme à la tonalité particulière que nous avons la grâce de vivre à Saint-Denys. Définition du thème central, partage des événements récents, suggestions diverses : le contenu est arrêté, les tâches sont attribuées à chacun. Dominique confirme ensuite le planning en nous adressant le « chemin de fer » du numéro en préparation. Il nous appartient alors de nous organiser pour contacter et interviewer les personnes que nous avons en charge et rédiger le petit texte prévu, avec photo à l’appui.
Sollicitée l’an dernier pour renforcer l’équipe, j’étais plutôt intimidée au départ… J’éprouve à présent beaucoup de plaisir à contribuer simplement à la préparation de ce trait d’union entre les membres de notre paroisse. Et je suis surprise et impressionnée de découvrir les activités très diverses au service desquelles se donnent tant de personnes à Saint-Denys ! Très touchée aussi de l’occasion qui m’est ainsi offerte d’aller plus loin avec des paroissiens que je connais peu, et émerveillée du partage confiant qui s’établit autour de l’intime de notre foi, du lien profond et vrai qui se révèle… 
Isabelle M.

Nous en profitons pour souhaiter la bienvenue à notre nouveau « confrère », Jérôme, qui entrera en fonction pour le trente-quatrième numéro du Petit Céphalophore.
Quant à vous, lecteur, si vous souhaitez publier un article, si un sujet vous tient à cœur, il suffit de nous le faire savoir ! Nous vous ferons avec joie une petite place...                                                            
                                     

Bienvenue aux nouveaux chefs scouts : Anne-Laure et Vincent

Ils ont dit « oui » à l’engagement, « oui » à l’aventure, « oui » à cette responsabilité de chefs de groupe. Ils ont relevé le défi, répondant à l’appel de Matthieu et de Florence qui, après plus de trois ans de service, ont dû rendre leurs tabliers (leurs foulards !), et qui leur ont proposé de prendre le relais avec un enthousiasme... irrésistible.


Pourquoi ce « oui » ? C’est le mot « aventure » qui revient le plus souvent dans la bouche de Vincent et Anne-Laure : une « aventure de couple », « humaine et spirituelle », une soif de découverte, l’envie de retrouver les joies du scoutisme qu’ils ont vécues enfant. Car ils n’ont pas oublié leur « promesse » : plus qu’à l’école, plus qu’à l’Église même, où l’on reçoit les sacrements pour faire un peu « comme les autres », elle a été le lieu véritable de l’engagement de leur liberté. Vincent a fait tout son parcours aux SUF, de Louveteau à Routier (il n’a jamais été « chef ») ; Anne-Laure a commencé chez les Scouts protestants, en tant que Louvette, puis a intégré les SUF comme Guide puis cheftaine. Ils sont mariés depuis onze ans, sont tous deux architectes, ont eu trois filles, Gabrielle, Fanny et la petite Lucile. Les deux aînées sont Jeannettes. C’est d’ailleurs grâce à Gabrielle qu’ils ont connu Saint-Denys : paroissiens de Notre-Dame-de-la-Croix, à Ménilmontant, ils cherchaient pour elle le groupe SUF le plus proche et ont rencontré Matthieu et Florence : « On a tout de suite accroché avec le groupe, heureux qu’il prenne une place importante dans la paroisse, et pas seulement par le nombre de bancs occupés pendant les messes ! Et puis, à Saint-Denys, un séminariste est toujours chef scout. Nous, on a Jean. Et c’est bien qu’il soit là ! » Quand Matthieu et Florence leur ont ensuite demandé de les remplacer, « on a pris ça comme une chance, un cadeau du Ciel. On ne sent pas vraiment à la hauteur, mais c’est un morceau de vie extraordinaire qui nous est donné. » Et toute la famille participe à l'aventure : enfants, parents et jusqu'aux grands-parents qui ont spontanément proposé de garder la petite Lucile pendant que les autres seront de camp ! La rencontre avec le père Maxime, enfin, a été « décisive », car tous les quatre « parlent le même langage ». « Il a été scout, fait partie à 100% de la haute maîtrise, il connaît bien les chefs et les cheftaines et fait le lien entre nous. Il est notre principal assistant sur le plan humain et spirituel ! » Ils seront enfin secondés par trois autres responsables qui, eux aussi, ont dit « oui » à une certaine répartition des tâches : Blandine R. sera chargée des inscriptions, Olivier D. des comptes et Françoise C. de l’organisation des événements.
Quant à Anne-Laure et Vincent, ils devront surtout être en relation quotidienne avec les « maîtrises », ces vingt jeunes, garçons et filles, qui ont la charge des enfants et l’initiative des thèmes, des lieux de camps, des activités. Ils sont le moteur du mouvement, c’est pourquoi ils ont besoin d’avoir des « référents » adultes, capables de les aider, de les guider, de les rassurer, de les encourager. C’est un rapport de confiance et de complicité qu’il faut établir, ce qui suppose de savoir aussi « recadrer » les choses au besoin ! 
Vincent lance un appel : « On n’a jamais assez de chefs, mais on a surtout besoin de cheftaines de Guides. » Aucune  qualité particulière n’est requise « il suffit d’avoir envie, d’avoir le goût de l’engagement, car les chefs sont complémentaires les uns des autres. »

« L’avenir ? On l’attend avec beaucoup de curiosité et de confiance. Car on sait qu’on est implantés dans une communauté paroissiale… » Anne-Laure et Vincent, vous êtes les (très) bienvenus !
Propos recueillis par Dominique Th.  












              



Nos prêtres étudiants : que sont-ils devenus ?

Le père Abduel : J’ai quitté Saint-Denys l’été 2008 pour être envoyé dans la paroisse de Saint-Just-en-Chaussée (pendant deux ans), tandis que je continuais mes études en théologie morale à l’Institut catholique de Paris. Je suis retourné dans ma chère Haïti le 22 décembre 2010. Avant même mon arrivée, mon supérieur provincial m’avait demandé d’écrire l’histoire de la Congrégation de Sainte-Croix en Haïti. Je m’y mettais joyeusement. Quelques mois plus tard, il me nommait chef d’un établissement scolaire à Port-au-Prince*. J’accomplissais en même temps ces deux ministères. Malheureusement, confronté à de sérieux problèmes qui pouvaient conduire au drame, je n’ai pas pu aller au bout de mes missions. Depuis, je me vois comme Abraham : je suis passé du statut de sédentaire à celui de nomade. En février 2014, grâce à une paroissienne de Saint-Denys (à qui je redis merci), Mgr. Michel Dubost m’a accueilli dans le diocèse d’Évry. J’y suis resté deux ans. De là, j’ai atterri dans le diocèse de Moncton, Canada, où j’ai été nommé prêtre assistant (vicaire).
Quelques minutes avant de partager ces informations, je viens de lire un résultat relatif à ma santé. Ce n’est pas le meilleur. Je me confie à vos prières.
Un prêtre qui arrive à Saint-Denys, surtout s’il arrive d’une autre civilisation, doit y entrer sans préjugé pour se laisser instruire par le réel. En outre, il doit être généreux dans l’exercice de son ministère : prendre le temps de préparer ses célébrations, prendre le temps de parler aux gens, de les écouter ; aussi et surtout avoir l’esprit d’équipe (offrir une véritable collaboration au curé).
- Aux paroissiens, je pourrais dire : soyez toujours respectueux, car c’est votre force. Je vous ai trouvés très respectueux à mon égard, attentifs et fidèles à votre pratique de foi.
- Mon souvenir le plus marquant, c’est la fraternité et la solidarité du père Paul Quinson, qui m’a fait rencontrer tardivement le père Roger Tardy. Celui-ci à son tour m’a montré également ce qu’est la fraternité sacerdotale. Ce sont deux frères d'une grande bonté, de qui j’ai appris à donner sens à ma consécration. Je leur redis merci.

Saint-Denys m’a formé, Saint-Denys c’est ma communauté, même absent, j’y suis très attaché. Quelle belle communauté ! C’est là que je découvre comment des richesses énormes peuvent se déployer dans la simplicité, le désintéressement, la générosité et la prière. J’en veux pour preuve, les Journées d’Amitié. Merci à vous tous, je vous aime ! Je vous souhaite un très bon cheminement vers Pâques.
Père Aduel Joachin
* Ensemble scolaire Père Basile Moreau


Le père Amasio
Nous ne sommes pas parvenus malheureusement à entrer en contact avec le père Amasio, mais grâce à l’intercession de Google nous pouvons vous donner quelques nouvelles depuis les terres lointaines de Wallis et Futuna, en plein cœur du Pacifique. Le père Amasio, que nous avions eu la joie d’accueillir  en 2005, est désormais vicaire-général de ce diocèse de 15 000 âmes.
D’une activité débordante, il est délégué à la communication. Très engagé dans les œuvres pastorales et sociales, il a créé et anime une fondation et une association. C’est ainsi qu’après le passage du cyclone dévastateur Evan en 2012, l’association a reconstruit des dizaines de maisons. Certains Wallisiens le comparent à l’abbé Pierre. L’environnement est aussi au cœur des actions de l’association avec la plantation de 1 200 plants d’igname ; cette plante à tubercule utilisée en cultures vivrières dans les îles du Pacifique.

« Il faut provoquer la charité et fédérer la charité et la solidarité » souligne-t-il.

Retrouvez le père Amasio dans ces deux vidéos :

Philippe Th.

Le père André
Bonjour à tous et grand merci pour le message qui m'était adressé depuis longtemps, mais hélas je ne jouis pas d'une connexion internet à tout moment d'où je ne l'avais pas reçu. Mais par le secrétariat de la conférence épiscopal j'ai eu vent du message et j'ai tenté par une française Monique C. d'envoyer un mot rapide au père curé Roger TARDY.
Aujourd'hui grâce à la connexion de la direction diocésaine de l'enseignement catholique, j'ai réussi à me connecter. Considérant que votre numéro est déjà sorti je n'ai plus besoin de répondre aux questions.
Juste vous dire que je me porte assez bien, que je suis toujours le curé de la paroisse cathédrale Sainte-Anne de Dédougou et aumônier diocésain du renouveau charismatique. Ce qui m'occupe énormément. Mon diocèse est rural et ma paroisse très vaste 35 villages en plus de la ville.
J'adresse mes vœux les meilleurs à l'ensemble de la paroisse que je porte toujours dans mes pensées et mon cœur, en espérant que Dieu me donnera l'occasion d'y revenir faire un tour. Nous sommes en marche vers Pâques avec la préparation intensive des catéchumènes (200). Puisse l'Esprit Saint vous accompagner tous, que le carême se termine bien et que vous soyez tous comblés des fruits de la rédemption.
In Christo !
Père André KIETAGA                      

La crypte de saint Denis, premier évêque de Paris

Si notre église porte le nom de saint Denys (Denis), son emplacement ne correspond à aucun lieu de mémoire lié à ce saint évêque ayant vécu vers 250 ap. J.-C. En revanche, Saint-Denys-de-la-Chapelle, la deuxième église de Paris intra-muros dédiée au premier évangélisateur de la ville, souvent confondu avec Denys l’Aréopagite*, repose, elle, à l’emplacement d’une chapelle du Ve siècle et se trouve sur la ligne de monuments « dionysiens » qui avaient orné jadis l’axe nord-sud de Paris.
Sainte Geneviève aurait particulièrement veillé à préserver les différents lieux qui rappelaient les stations du martyr de Denys à Lutèce et au nord de la cité. Parmi ces derniers, disposés du sud au nord suivant le tracé du cardo romain, on peut nommer les deux églises disparues de l’Île de la Cité (Saint-Denis-de-la-Chartre – lieu où Denys aurait été incarcéré et Saint-Denis-du-Pas, lieu de son premier supplice), puis Saint-Denys-de-la-Chapelle et le Martyrium au pied de Montmartre, tous deux revendiquant la garde de la sépulture du saint et de ses compagnons Rustique et Éleuthère, avant leur translation à la Basilique royale de Saint-Denys.
La rue des Martyrs, en pente, garde le souvenir de la montée des trois martyrs, semblable à un chemin de croix. On pourrait encore évoquer quelques autres lieux au nord de Paris qui possédaient des reliques de notre saint et dont il reste encore quelque vestige, par exemple Saint-Denis-de-l’Estrée.
Mais avant d’être arrêté, saint Denys aurait formé ses disciples dans une carrière au flanc sud de l’actuelle Montagne Sainte-Geneviève. C’est là qu’il aurait été pris, avec ses compagnons, avant de commencer son ascension vers Montmartre.
Avant la parution récente du « Métronome » de L. Deutsch, peu de Parisiens se doutaient de l’existence de ce dernier lieu, aujourd’hui recouvert par des immeubles d’habitation et, en partie, par la rue Pierre Nicole. Si l’aspect actuel de la crypte qui lui correspond date du début du XIXe siècle, il est remarquable que l’endroit ait été précieusement gardé depuis l’époque de saint Denys jusqu’en 1957, surtout par des congrégations religieuses, et notamment les Carmélites. La crypte aurait accueilli les dépouilles des rois de France morts loin de Paris en attendant leur translation à la Basilique.
Cette crypte, nommé Notre-Dame-des-Champs (anciennement Notre-Dame-des-Vignes) est l’unique vestige des vastes bâtiments monastiques disparus. Le seul accès à la crypte, située à environ dix mètres en dessous du niveau de la rue, se fait par l’un des deux immeubles qui la recouvrent. Récemment, une association pour sa sauvegarde a vu le jour : A.S.C.N.D.C**.  Il reste en effet beaucoup à faire pour « sauver » ce lieu historique.

La crypte n’a jamais été désacralisée. Revenue ainsi à notre conscience, elle pourrait un jour reprendre sa place active sur l’axe royal qui la relie avec la Basilique de Saint-Denys. Elle pourrait devenir, par exemple, un lieu privilégié d’adoration du Saint Sacrement et reprendre ainsi le flambeau de la basilique du Christ-Roi, sa voisine pendant une quarantaine d’années au siècle dernier, et disparue elle aussi, dans un élan de démolition pour faire place à des immeubles d’habitation.
Katarina K.


 *Cf. l’opuscule rédigé il y a une quinzaine d'années par des paroissiens de Saint-Denys du Saint-Sacrement : « Denys ou Denis ? »




Projet Carême 2017

PROJET DE CARÊME SAINT-DENYS-DU-SAINT-SACREMENT 2017

Création d’une activité génératrice de revenus pour
les catéchistes bénévoles de la paroisse Saint-Joseph de Kaboli (Togo)

Présentation
La paroisse Saint-Joseph de Kaboli a 54 catéchistes bénévoles dans 27 villages que nous appelons ici « stations secondaires ». Ces communautés chrétiennes sont organisées et dirigées par un catéchiste. En effet, les catéchistes dirigent la prière dans leur communauté quand le prêtre est absent. Ils assurent aussi la catéchèse en vue des sacrements. Ils rendent enfin différents services à leurs communautés. Aussi, la paroisse veut créer une activité génératrice de revenus pour soutenir les catéchistes dans leurs efforts.

Objectif du projet
La paroisse Saint-Joseph de Kaboli veut créer une caisse de solidarité pour aider les catéchistes en cas de maladie car ils n’ont pas toujours les moyens de soigner. Pour mettre de côté de l’argent, nous avons choisi l’élevage de cochons. Pourquoi une porcherie ? Parce que c’est la viande la plus consommée dans la région par les Béninois et nous sommes à la frontière entre le Togo et le Bénin. Par ailleurs, l’élevage est facile et les cochons se reproduisent vite.

Coût du projet
Construction d’une porcherie : 2000 euros.
Stockage de nourriture : 500 euros.
Achat d’un verrat et trois truies : 1000 euros.
Coût total : 3 500 euros.
Participation de la communauté à la construction de la porcherie : 1000 euros (apport en sable, gravier, eau).
Montant sollicité : 2 500 euros.

Résultats attendus
Les catéchistes seront en bonne santé. De ce fait, ils seront plus disponibles pour annoncer l’évangile. L’argent économisé permettra aux familles des catéchistes de vivre plus heureux.

Remerciements
Nous profitons de cette occasion pour vous remercier de ce que vous faites pour la paroisse Saint-Joseph de Kaboli. En soutenant ce projet, vous encouragez ses catéchistes.

Reçus fiscaux
Pour recevoir un reçu fiscal contactez Isabelle DERNY, présidente de l'association "ACPAHU" (Action et Partage Humanitaire), basée en Alsace. Mail : acpahu@yahoo.fr ; téléphone : 06 77 72 48 98. Un virement est aussi possible en précisant "Aide Paris Kaboli ". Le RIB figure sur le site de l’association (www.acpahu.fr), à la rubrique "Comment nous aider".
Adresse postale : ACTION ET PARTAGE HUMANITAIRE – ACPAHU, 3 allée du Rled, 67230 BENFELD, France.

Père Alfred Pignan





 

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