Le Petit Cephalophore

lundi, septembre 27, 2010

Un nouveau docteur en théologie : le père Abduel Joachin

Institut catholique de Paris, le 27 septembre 2010, 9h :
L'amphithéâtre René Rémond résonne en ce petit matin froid et automnal des encouragements des amis du père Abduel (quelques-uns de ses derniers paroissiens ont pris le train dès l'aube depuis la Picardie !) venus écouter la soutenance de sa thèse intitulée :

ENJEUX ÉTHIQUES ET THÉOLOGIQUES DE LA PAROLE AUTOUR DE LA SOUFFRANCE. L’APPORT DU THÉOLOGIEN FRANÇAIS XAVIER THÉVENOT, SDB (1938-2004)

Assis au premier rang, au pied de la chaire où ont pris place les trois membres du jury, son directeur de thèse le doyen Philippe Bordeyne, le président du jury Denis Villepelet et Catherine Fino, le père Abduel présente en ouverture de séance sa leçon doctorale. Magnifique leçon sur "le sujet souffrant", émouvante leçon quand le père de sa voix grave nous met en communion avec les souffrances de son peuple en Haïti, qui, en dépit de ses 250 000 morts, de ses milliers de handicapés et de sans-abri, continue d'espérer et de louer le Seigneur pour la vie qu'Il donne. Suivent les commentaires critiques des membres du jury, amicaux mais sans indulgence, enfin la sentence après une courte délibération :
le père Abduel obtient le grade de doctorat en théologie, avec la mention Très Bien, maxima cum laude.
Eclatent alors les longs applaudissements d'un auditoire heureux, une joie qui se prolonge bientôt autour d'un verre offert par le tout nouveau docteur.
Bravo père ! Vos paroissiens sont fiers de vous !



Ci-joint le lien vers l'article qui avait été consacré au père Abduel lors de son arrivée à Saint-Denys :
http://lepetitcephalophore.blogspot.com/2007/11/portrait-du-pre-aduel-joachin.html
Dominique T.

jeudi, septembre 09, 2010

Septembre 2010. L'éditorial du père Quinson

"J'étais un étranger et vous m'avez accueilli" 
(Matthieu 25,35)

« N'oubliez pas l'hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. » (Hébreux 13,2).

Il y a quatre ans, deux couples que je préparais au mariage ont découvert par mon intermédiaire qu’ils habitaient au même numéro de la rue des Arquebusiers… Bienvenue à Paris ! Nous sommes loin - géographiquement et culturellement - de la tradition d’hospitalité qui caractérise l’homme biblique. Les grandes villes favorisent la méfiance, l’anonymat, la solitude.

L’appel de l’Évangile à accueillir l’étranger n’en résonne qu’avec davantage de puissance. Mais qu’est-ce qu’un étranger ? Il s’agit de toute personne différente, culturellement, religieusement, socialement, professionnellement, ethniquement… Plus les différences sont grandes et nombreuses, plus la personne nous est « étrangère ». De ce point de vue, celui qui vient d’un autre pays, d’une autre religion, qui parle une autre langue et qui a une autre couleur de peau cristallise « l’étrangeté » au risque de faire croire que sans lui nous serions quitte de l’accueil de l’étranger.
C’est faux ! Comme c’est difficile d’accueillir les gens de sa propre famille ! Rappelons-nous l’épisode de Jésus à Nazareth (Luc 4, 24). Aucune situation ne nous dispense de cet appel de l’Évangile à « accueillir ». L’enjeu est immense : Jésus nous dit que dans cet accueil de l’autre se joue notre capacité à l’accueillir lui, le Christ. Et nous savons que l’accueillir lui, c’est accueillir celui qui l’a envoyé, Dieu, son Père. Profondeur insondable de l’accueil !
L’accueil est un aspect de la mission de l’Église. Ainsi, une équipe paroissiale se relaie pour que soit rendue visible cette possibilité offerte à toute personne entrant dans l’église d’être accueillie... C’est aussi un chantier : restons tous attentifs, chacun selon son talent, à accueillir les nouveaux : jeunes couples arrivants sur le quartier, parents inscrivant pour la première fois un enfant au catéchisme, demande de communion à domicile, têtes nouvelles repérées à l’occasion d’un apéritif…
Nous avons voulu pour ce numéro de septembre donner la parole à ceux qui consacrent du temps et de l’énergie à cet accueil mais aussi à ceux qui se sont sentis accueillis dans notre paroisse. Il faudrait aussi donner la parole à ceux qui ont été blessés par un manque d’accueil. A ceux-là, en mon nom personnel et au nom de tous, je demande pardon.

Puisse l’Esprit, en cette rentrée de septembre, nous rendre hospitaliers les uns aux autres !

Père Paul Quinson

Quel accueil vécu à Saint-Denys ? Témoignages

Faciliter l'accueil via le web
« C’est un homme qui a permis de faire le lien », explique Eléa, 38 ans. Et cet homme, c’est le père Quinson auquel elle s’est adressée quand elle a voulu inscrire son fils au KT. L’accueil a été chaleureux bien que  Solal ne soit pas baptisé. Du coup, Eléa a demandé au curé de la préparer au mariage avec son compagnon... Aujourd’hui Eléa vient en semaine aux vêpres mais ne peut participer à la messe dominicale car elle s’absente les week-ends. Aussi regrette-t-elle de passer à coté des informations transmises lors des messes dominicales. Elle souligne aussi combien cet univers paroissial est opaque pour les non-initiés. Ce qui manque le plus, selon elle, c’est un site internet au rubriquage clair qui permette à une maman bousculée d’avoir les dates de rentrée du KT ou encore la présentation du groupe scout. Son diagnostic sur Saint-Denys : toute la com est à revoir mais l’équipe est formidable.
Propos recueillis par Sylvie H.

Note de l'éditeur : le voeu d'Eléa a été exaucé ! Nous avons désormais un site, qui vient de naître, donc qui peut encore être amélioré. Allez le visiter sur : http://saint-denysdusaint-sacrement.wifeo.com/








Pour être accueilli, il faut aller vers les autres !

Avec huit déménagements depuis son mariage (et même dix-huit depuis sa naissance…) Anne-Sophie peut témoigner de l’importance de l’accueil quand elle arrive de Rennes en famille avec six enfants dans une nouvelle paroisse.
A Saint-Denys le premier pas de l’accueil fut celui du père Quinson dès la première messe de septembre l’an dernier : "Dès la fin de la messe il est venu vers nous et nous a souhaité la bienvenue". Mais au-delà de ce geste bien naturel ce qui a "surpris" Anne-Sophie c’est que "le dimanche suivant il nous saluait en se souvenant de nos prénoms !". Et puis tout à suivi et à été "très très rapide"; l’accueil des paroissiens, les JAM en novembre où Anne-Sophie vole au secours d’Isabelle et Dominique en panne de crêpes et mobilise ses fourneaux pour en apporter une centaine, puis avec son mari Raphaël donner le précieux coup de mains aux équipes des stands pour le grand rangement du dimanche.
"Ici les gens te parlent. A Saint-Denys il y a tous les milieux, des gens très différents et tout le monde va vers tout le monde, s’intéresse vraiment à l’autre. Nous n’avons pas toujours connu cela et même parfois entendu  'vous êtes une famille de militaires, on sait que vous ne resterez pas longtemps alors on n’a pas envie d’investir (!)".  Des conseils pour améliorer l'accueil ? "Je ne vois pas, il y a tellement de choses qui sont faites et d'occasions de se rencontrer", à commencer par les messes qui si souvent se prolongent en discussions sur le parvis autour d'un verre amical. Anne-Sophie est plutôt tentée d'inviter les nouveaux arrivants à se faire connaître. Membre du conseil paroissial depuis quelques mois elle a pris à son tour le relais : "dimanche je vais essayer de repérer les nouveaux paroissiens"...

Propos recueillis par Philippe Th.

Un accueil simple et vrai.



Brigitte et Alain : "Arrivés dans le 3ème après notre mariage, nous nous sommes stabilisés à Saint-Denys à la naissance de Livia, 8 mois aujourd’hui. Nous ne nous attendions pas du tout, en voyant une rue de Turenne si vide le dimanche, à une église si vive et active. Toutes générations mêlées, avec le sentiment que les paroissiens de tous âges se connaissent. Et avec tant de propositions… : une paroisse assurément plus vivante que bien d’autres. C’est presque déstabilisant, nous n’en avions pas l’habitude dans les autres paroisses. Mais on est plus à l’aise maintenant. On s’est surtout sentis accueillis, mais non forcés. Lorsque Brigitte était enceinte, des dames sont venues lui parler, après la naissance de Livia aussi. On a trouvé cela vraiment gentil.
Et puis, c’est une église chaleureuse, à taille humaine, avec des bruits d’enfants : on se sent à notre place avec notre enfant, et la garderie, où nous prendrons bien volontiers notre tour. On sent une communion, une communauté. Une église animée aussi, avec les scouts parfois à l’entrée pour leurs ventes de gâteaux. Aujourd’hui, on découvre tranquillement tout l’éventail des possibles. On sait que les personnes sont là, disponibles..."
Propos recueillis par Jean-Louis B.B.  

Donner pour être accueillie

Comme nous, Branka peine à réaliser qu'elle n'a quitté le XVI°, en quête d'un bail mixte logement-cabinet, que depuis un an, tant elle fait partie du paysage paroissial. « J'ai emménagé juste à côté de l'hôtel où je suis arrivée de Serbie avec mes parents, il y a trente ans ! » Psychanalyste et professeur de philosophie, elle est missionnée, après avoir enseigné à Jussieu, par le service des tutelles dans le traitement des affaires d'éthique et de psychopathologie des majeurs. Confrontée à l'accueil de personnes en difficulté dans sa profession, la nécessité d'établir des passerelles avec la paroisse lui semble une évidence. "En tant qu'immigrée, j'ai compris très vite qu'il ne fallait pas demander, mais se donner pour être accueilli. A Saint-Denys, je suis venue à la messe, et dès le troisième jour, on m'a sollicitée. Et j'étais disponible. Prête à être accueillie!" Également illustratrice pour l'édition et peintre d'icônes pour le plaisir, Branca fourmille d'idées : organiser des défilés de mode pour dynamiser le stand vêtements aux JAM, un séminaire sur l'inconscient et la grâce, etc.
« Saint-Denys, c'est un point d'ancrage. Et mes vacances, c'est la paroisse ! »
Propos recueillis par Marie-Christine D.

Micro-parvis





Comment avez-vous été accueilli à Saint-Denys ?




« J’ai découvert Saint-Denys à travers les JAM l’an dernier, puis je suis revenue lors de concerts. Je suis bien ici. L’accueil est vrai : on s’intéresse sincèrement à vous. » Valérie, du XIIème arrondissement, et paroissienne d’adoption depuis cette rentrée.
L’important pour moi c’est déjà l’espace architectural ouvert et lumineux, comme ce parvis où l’on se retrouve après la messe. C’est ensuite l’accueil que j’ai vécu dès les premières messes, simple, chacun à son rythme. Je me suis retrouvé dans cette messe vraie. Petit à petit on prend ses repères, dans la douceur de l’accueil. Maintenant tout naturellement je compte m’engager dans des activités paroissiales. » Laurent, depuis  un an à Saint-Denys.
«Être accueillis ? C’est ne pas être des anonymes. Découvrir les propositions d’activités de la paroisse. Petit à petit avec la grande chance d’arriver dans le quartier en famille où sont déjà installés nos deux enfants ». Anne-Marie et Renaud, au sortir de leur première messe à Saint-Denys.
« On a été bien accueillis, ça c’est sûr, mais il faut voir dans le long terme ! L’esprit de l’accueil, c’est appartenir à une communauté dans laquelle on se sent bien, pour vivre sa foi avec d’autres. C’est très important pour nous. Notre paroisse du XVème comptait plus de mille paroissiens, alors nous allions au centre Sèvres. » Sandrine, Sylvain et Baptiste (2 mois), arrivés cet été.
« Quand j'ai commencé à ne plus aller à la messe dans ma paroisse, une amie m'a emmenée avec elle à Saint-Denys. Je me sens bien chez vous. Je ressens beaucoup de chaleur humaine. Les prêtres me touchent par leurs paroles. J'ai décidé de revenir. L'église elle-même est claire, oui, très lumineuse... ». Une jeune femme.
Une maman malvoyante : « Je suis une chrétienne moyenne, pas très assidue. Je viens avec mon jeune fils à la messe, je le fais plus pour lui. Après la messe, mon mari vient nous chercher. Cela reste plutôt une "sortie" dans notre vie "habituelle". Mais je dois avouer que Saint-Denys est une église très sympathique. Je sens la force de cette communauté. Les homélies me parlent. Je ne sais pas si cela va changer ma vie de chrétienne, mais je vais continuer à venir... »
Une dame âgée : « J'avais fait ma première communion à Saint-Denys il y a très longtemps. J'habite tout près, rue de Thorigny. J'aime les messes à Saint-Denys. Mais je n'arrive pas à entrer plus dans la vie de l'église. Parfois je me dis que j'aurais beaucoup de joie à inviter les prêtres à un repas chez moi, mais je n'ose pas leur faire la proposition... »
Un couple de paroissiens : « Pour vraiment être accueilli dans une paroisse il faut un fil conducteur, c'est à dire une mission ou un service, quelque chose à apporter. Nous sommes entrés dans la communauté paroissiale avec le groupe scout. Nous aimons beaucoup notre paroisse. Pour sa qualité spirituelle et la cohésion des paroissiens. Une fois entrés, nous avons été toujours bien accueillis et vraiment chez nous. »

Une équipe pour accueillir à Saint-Denys.






L’accueil par les laïcs est assuré du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30, et jusqu’à 19h le lundi et le jeudi.  Rejoignez cette équipe utile et dévouée ! Grâce à elle, l’église peut rester ouverte à quiconque cherche Dieu ou simplement une écoute fraternelle voire une main secourable.


Patricia, responsable de l'accueil
« M'interroger au sujet de l'accueil ? » L'étonnement de Patricia est sincère. Les autres membres de la petite équipe qu'elle coordonne auraient bien plus à dire. Comparée à eux, elle ne passe que peu de temps à l'accueil. « Quand c'est mon tour, je vérifie le calendrier de l'équipe. Si je vois un « trou », je cherche un remplaçant, sinon je m'y porte moi-même. » Patricia consulte aussi les notes laissées par les uns et les autres. « Si possible, nous prenons le nom et la date d’une visite avec ce qui peut être utile de retenir. Les motifs des appels et des passages vont d'une recherche spirituelle aux besoins les plus vitaux des personnes en difficultés. Certains viennent demander un sacrement, d'autres viennent « vider leur sac », d'autres encore voir Delacroix ou, trompés par le vocable de l'église, les tombes des rois de France. » Patricia note que la base de l'accueil est la disponibilité, tout comme dans son enseignement de piano. Deux fois par an elle rassemble son équipe pour un petit déjeuner. C'est l'occasion pour chacun de s'exprimer. Patricia veille à l'équilibre entre tous, à une bonne coordination avec les prêtres, au bien-être de chacun. « Récemment nous avons acquis un nouveau bureau et un fauteuil pour les accueillants », évoque-t-elle. L'accueil n'est pas l'unique engagement de Patricia. Cependant, elle se dit toujours « à la recherche d'une mission. » Elle se forme au Centre pour l'Intelligence de la Foi et, tout récemment, elle a entendu parler des sessions aux Bernardins sur " l'écoute et l’accompagnement des personnes en souffrance psychique ". Qui sait ? Peut-être une ouverture l'attend-t-elle précisément au départ de son humble service.
Propos recueillis par Katarina K.

Accueil et banque alimentaire

Un an d’accueil


Pour Jean-Marie, l’accueil, c’est sacré. Et ces versets de Marc éclairent cet engagement qu’il a pris depuis un an déjà : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille ». Cet homme de 65 ans à la carrure de rugbyman inspire d’emblée confiance aux visiteurs qui entrent dans l'église, parfois sur la pointe des pieds. Serait-ce son large sourire, sa pointe d’accent du sud-ouest ou son sens aigu de l’écoute ? Toujours est-il qu’on se confie facilement à lui en l’appelant parfois « mon père », malentendu qu’il dissipe aussitôt. Face aux visiteurs qui souhaitent s’épancher, « il faut prendre patience, ne pas parler de soi, ne pas conseiller mais faire en sorte que la personne reparte avec plus de confiance », explique-t-il avec délicatesse. « Ce sont pour la plupart des gens qui se sentent seuls et qui se posent des questions », précise-t-il. Peu préparé toutefois à recevoir des personnes en souffrance psychique, il va suivre cette année une formation proposée par le diocèse de Paris pour mieux les accompagner. Vous le trouverez tous les jeudis de 16h30 à 19h dans l’église…
Propos recueillis par Sylvie H. 

SOS Banque alimentaire ! La paroisse dispose d’une banque alimentaire pour remettre un petit colis aux nécessiteux qui s’adressent à l’accueil. Ce sont les paroissiens qui fournissent les denrées nécessaires tout au long de l’année. En cette rentrée, l’église a besoin à nouveau de denrées non périssables : plats préparés, riz, pâtes, chocolat, café, biscuits, lait concentré sucré… Merci de les apporter en semaine aux horaires d’ouverture de l’église ou le dimanche lors des messes.

L'accueil au KT


Un mercredi pluvieux : des affiches multicolores arrimées aux colonnes de l'église invitent les passants à entrer pour inscrire leurs enfants au catéchisme. Quelques-uns sont là, mères, pères ou grands-mères, souvent accompagnés des enfants après la sortie de l’école. Les nouveaux du CP ou du CE1, intimidés mais accueillis gaiement par le père Quinson et les catéchistes, repartent un peu rassurés. Une petite fille est venue avec une camarade, qui découvre un monde inconnu et qui reviendra peut-être... Les « anciens » sont plus à l’aise : ils retrouvent des visages familiers. Une maman, interrogée, raconte combien sa fille « a vécu le KT de manière intense. Elle a accompli une véritable démarche intellectuelle et spirituelle, de l’intérieur. Quant à l’accueil au KT, oui, c’est très bien ! D’ailleurs, même quand elle n’avait pas cours le mercredi en CM2, ça ne lui faisait rien de se lever pour venir à 8h30 : elle était bien, et pourtant au début de l’année, elle ne connaissait qu’une petite fille dans son groupe. Pour moi, en tant que parent, j’apprécie particulièrement les dîners KT, une fois par trimestre, car on échange sur ce que font les enfants. Comme ça, on peut compléter, répondre aux questions... C’est bien aussi pour rencontrer les autres parents : certains sont même devenus des amis ! Il faut continuer, c’est très bien. Et c’est l’occasion de rencontrer les catéchistes, qu’on ne voit pas autrement. C’est suffisant : on leur fait confiance ! » Chaque année, cent vingt enfants environ sont inscrits au KT à Saint-Denys, dont quelques-uns se préparent dans le même temps à recevoir le baptême, gravissant alors les premières « étapes » de cette démarche entourés de leurs camarades.
Dominique T.      

Le KT à Saint-Denys pour les enfants de l'école Sainte-Geneviève


Sainte-Geneviève-du-Marais :
Une école catholique d’Enseignement primaire ouverte à tous

A l’école Sainte-Geneviève-du-Marais, nous avons le plaisir d’être étroitement liés à la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement dans l’annonce explicite de l’Evangile. Cette première annonce qui est au centre de notre mission éducative ne peut se faire sans la confiance entre les divers acteurs.
 Il est en effet essentiel pour nous que notre établissement catholique, fort de son caractère propre et de sa spécificité puisse dire et vivre sa foi dans l’accueil de tous et le respect mutuel des consciences.
Oui, notre école catholique est ouverte à tous :
- A tous ceux qui se sentent en cohérence avec notre projet éducatif qui s’enracine dans notre Evangile tout en respectant les autres confessions.
- A tous ceux qui sont prêts à partager des temps de réflexion, de célébration avec la paroisse Saint-Denys qui nous accompagne dans notre cheminement spirituel, qui ne laisse personne sur le bord de la route.
- A tous ceux qui cherchent, qui tâtonnent.
C’est l’affaire de tous, de toute la communauté éducative et chrétienne de Sainte-Geneviève.
Il nous tient à cœur de poursuivre cette étroite collaboration avec l’équipe paroissiale de Saint-Denys : son curé, ses prêtres, ses catéchistes et ses séminaristes. Tous connaissent bien l’établissement et y sont régulièrement les bienvenus. Il en va de même pour la communauté scolaire lorsqu’elle se rend à l’église pour une célébration !
Notre communauté éducative tient à ce partage, à cette écoute mutuelle, à ce soutien.
Enfants, parents, enseignants et éducateurs doivent se sentir accueillis et respectés.
Nous sommes bien là au cœur de notre mission pastorale.
La directrice, Stéphanie Charles

La rentrée des séminaristes 2010-2011

Nous sommes heureux d'accueillir pour la rentrée en première année deux nouveaux séminaristes, Charles et Bruno, ce qui, après le départ cet été de Michaël (pour Saint-Roch) et de Quentin (qui entre comme novice chez les Jésuites pour y continuer sa formation), porte à 7 le nombre de "nos" séminaristes cette année.


Les anciens :

Paul : le don des langues ! Venu de Chine voilà un an, il a  suffisamment progressé en français (au point qu'il arrête les cours de la Catho) pour rejoindre le cours de philosophie de 1ère année du séminaire et affronter un vocabulaire difficile (vous imaginez lire Kant en chinois ?). Tous l’ont soutenu dans cet apprentissage, en particulier le père de Cagny, son tuteur, pour la langue biblique, et Michaël, le séminariste, pour le vocabulaire délicat de la cuisine ... Il a ainsi acquis l’art de confectionner les tartes, les pâtes, les crêpes (dont Stanislas lui a livré les secrets) et les « salades composées ». Dans la paroisse, il se sent chez lui. (Il est d'ailleurs un des rares, voire le seul, à dire "ma" paroisse). Il aime beaucoup « donner un coup de main » lors des grands évènements festifs, entraîné par les paroissiens, même si cela lui est difficile, comme la distribution de tracts. Grâce aux fréquents "apéros", il a appris à « prendre un verre tout en parlant à tout le monde en même temps », à la française ! "Les Chinois parlent moins", dit-il en riant. Avec les séminaristes, « c’était super ». Car quelle que soit leur culture, (il vient du séminaire de Baoding, au sud de Pékin) ils se ressemblent et sont proches les uns des autres. Peut-être en arrivant craignait-il un peu le côté "parisien" des autres garçons du séminaire, mais il s'est rendu compte que, au fond, les séminaristes, parisiens ou chinois, sont les mêmes ! C'est la même foi, c'est la même confiance les uns envers les autres. Et puis, en tant que benjamin de la Maison, il était particulièrement soigné par ceux qui étaient comme des "grands frères" à son égard. C’est à lui, aujourd'hui, d’accueillir les « nouveaux » et de leur livrer les ficelles... 

Arnaud : il a vécu une année de grands changements, basculant vers "une vie plus austère, en terme d’amitié ("on est moins disponible !"), d’engagement, de travail ("au sens où j'ai arrêté de travailler professionnellement")". Être séminariste, c’est vivre retiré des rythmes habituels de la vie en société. Il faut trouver de nouveaux temps d’équilibre, et la paroisse y contribue beaucoup, de manière singulière, comme un service d'Église dans lequel il s'engage totalement. "Pour nous, c'est un plaisir et une joie d'être adossé à une paroisse". Parce que c’est une communauté avec laquelle on n'a pas a priori d'affinités particulières, non choisie, tout y est donné : "tous les liens sont des cadeaux, toute chose est d’ordre providentiel". Il découvre aussi le célibat comme une "pauvreté intérieurequi lui dévoile une beauté nouvelle de la famille, du couple qui l’accueille en vacances : il se nourrit de cet amour humain vécu par d’autres et participe de manière diffuse à cette intimité. Du coup, les difficultés des couples sont aussi vécues comme une souffrance intérieure. Sa vie a changé également en termes de confort : le monde s'est rétréci, il voyage toujours, mais pour des destinations moins lointaines... D'un autre côté, il mesure le privilège d'être logé au cœur de Paris, nourri, pris en charge. "C'est une simplification dans laquelle on entre, dans le rapport à l'argent. La sobriété et la dépendance financière : ça s'apprend".  Autre changement dans sa vie, bien sûr, le retour aux études, cette fois aux Bernardins, où il côtoie aussi des laïcs qui se "forment" comme lui. "Le fait de ne pas travailler professionnellement me contraint à réussir mes études, puisque c'est l'Église qui les finance !" Il y retrouve des séminaristes plus jeunes que lui, qui est tout juste "quadra", et ressent une différence de maturité. Il salue leur enthousiasme, leur innocence, une candeur qu'il lui faut peut-être retrouver lui-même. Avec le temps, sa vie a pris une "épaisseur" qui l'invite à une certaine "exigence, à creuser les choses". C'est certain, il n'est plus aujourd'hui l'étudiant qu'il avait été ! Mais ces différences s'effacent au séminaire : tous les séminaristes vivent la même chose, ils savent qu'il y a des "cycles", des moments ou ça va bien, d'autres moins. Ils sont "solidaires", ils s'inscrivent tous dans une "fraternité". Du coup, l'accueil ne se fait pas véritablement au séminaire, entre semblables, mais est plutôt le fait des paroissiens. "Saint-Denys, de par son histoire, parce qu'elle reçoit chaque année de nouveaux séminaristes et qu'elle en voit partir d'autres, développe une sensibilité d'accueil". "Accueillir ? C'est communiquer la joie".


Stanislas : une année pour se sentir en confiance à Saint-Denys ! « J’ai découvert cette année la paroisse avec beaucoup de joie. Je n’étais pas très à l’aise au début, n’osais pas trop aller vers les gens, il fallait qu’ils soient accueillants et me mettent en confiance. C’est dur de trouver son équilibre, de concilier vie spirituelle, études, et en plus la paroisse : ça prend du temps. Ça s’est fait au fur et à mesure, il y a eu d’abord le déjeuner chez des paroissiens (un moment important dans la mesure où ça permet de s’asseoir et de mieux connaître les gens), la Mission Chocolat, la semaine de Pâques... ». Ses études l’enthousiasment : il aborde « enfin », avec l’Écriture Sainte, « le sujet que j’ai longtemps cherché et qui me fait vivre ». Quant à partager une vie communautaire au séminaire, cela lui est facile. Et puis il y règne un « esprit sympa familial ». Le meilleur accueil à donner aux nouveaux ? « Celui qu’on a reçu. Les mettre à l’aise, leur montrer le fonctionnement de la Maison, et leur laisser leur liberté. Être là, simplement ». Cette année, il fait sa rentrée avec plus de confiance, heureux de cette nouvelle année qui s'annonce, qui ressemblera à la précédente, mais qu'il abordera avec "plus de clefs en main..." 

Suite

Narsay : il se réjouit pour cette année de travail et pour la formation qu’il a reçue : « un investissement énorme du diocèse ». Rien que pour eux à Saint-Denys, les séminaristes « ont trois prêtres, plus un père spirituel, plus un tuteur, plus des laïcs consacrés, tous attentionnés, présents. Un grand merci aux personnes pour cet effort ! » Dans cet environnement, il a pris « un énorme plaisir à travailler ». Cette attention envers les séminaristes, il la ressent chez les paroissiens. Il les voit aussi « très investis », ce qui est « réconfortant pour quelqu’un qui veut devenir prêtre » et qui se demande nécessairement « comment ça va être avec les paroissiens... ». Et il songe à « faire un effort pour être moins introverti ». Issu d’une famille nombreuse, il partage avec bonheur la vie communautaire du séminaire.  « Je serai à la disposition des nouveaux, j’attends de voir ce dont ils peuvent avoir besoin ». Bref, "une année très très bonne", si bien que malgré les incertitudes sur l'avenir, il "part à l'aventure avec confiance".

Yannick : une « bonne année » dans une paroisse « remarquable, très vivante, chaleureuse. (Quand on voit les JAM, c’est impressionnant ce qui se passe ! L’esprit fraternel. ) et dans la Maison : bons "frères" (c'est ainsi que nous nous nommons entre séminaristes), bons pères. » A Charles Péguy, il a enseigné le KT pour la première fois, au CE2. « Pas toujours facile de trouver la juste manière d’être et de leur parler ». Pas facile non plus de travailler la philo, qui lui est utile pourtant auprès de jeunes chefs de camp qui se posent des questions. « J’ai de quoi leur répondre. C’est gratifiant de voir qu’on peine pendant l’année mais que cela ne sert pas à rien. » « Je ne sais si j’ai changé. Forcément, mais en quoi ? Des choses très bêtes, comme se sentir plus à l'aise dans la paroisse (c'est normal, je connais les gens !) prendre confiance en moi ». Aujourd’hui ? « C’est amusant de se retrouver à la place de Michaël et de Quentin et d’accueillir les 1ère année ! On connaît la Maison ! C'est un bon système. A Saint-Augustin, on est "maisonné", en coton. Puis on arrive ensemble dans une paroisse, une transition douce qui permet par la suite de pouvoir être seul dans une paroisse pour y avoir vraiment sa place. »
                            
LES NOUVEAUX :

Arrivé dimanche matin juste avant la messe de rentrée, Bruno, 24 ans. Cet ingénieur de formation (à l‘École Supérieure de Travaux Publics) n’est jamais entré dans la vie « active », mais a fréquenté le « monde du travail » lors de plusieurs stages, tant comme ouvrier que comme chef de chantier. Né à Narbonne, il est surtout parisien au sens large, parti de Chatou pour Passy. Son père (ingénieur chez OTIS) et sa mère (responsable des classes de 3ème à Sainte-Marie-de-Neuilly) appartiennent à la communauté de l’Emmanuel. Bruno est le quatrième d’une fratrie de cinq enfants. L’aîné, Ludovic, est séminariste en 5ème année à la communauté Saint-Martin près de Blois, Aurélie est novice depuis trois ans chez les Bénédictines de Foix, Thibault, marié, père d’un jeune enfant, est médecin à Angers et Blandine étudie (2ème année) l’art d’être sage-femme. Bruno a entendu l’appel à la vocation sacerdotale à l’âge de 12 ans. Depuis il a cheminé, avec des hauts et des bas, fortifié notamment par le scoutisme.

Charles, 25 ans, qui arbore une belle barbe rousse, « ne se rappelle pas avoir jamais voulu faire autre chose » que prêtre. Il a pourtant choisi de terminer Sup’de Co(mmerce) Reims et un bi-DEUG Eco/Anglais à Nanterre avant d’entrer au séminaire, peu familiarisé avec le monde professionnel sinon par son stage de fin d’études, en tant que chargé des achats d’emballage pour de la pâte à modeler. Sa famille est implantée à Rueil-Malmaison, mais il a été au lycée à Paris. Il est le troisième d’une fratrie de quatre sœurs. Les deux aînées, Sibylle (ancienne paroissienne !, mère de quatre enfants) et Dauphine sont mariées, Axelle est étudiante à Nanterre en bi-master Gestion/Anglais, Flore est à l’ISIT (école d’interprètes) à la Catho. Arrivé la veille du dimanche de rentrée, il a été touché par la spontanéité et la simplicité de l’accueil.
Propos recueillis par Dominique T.

Les échos du conseil pastoral paroissial


Gros renouvellement du Conseil Pastoral en cette rentrée ! Quatre de ses membres ont achevé en juin dernier leur mandat et ont quitté le conseil après 6 ans de bons et loyaux services. Six nouveaux membres leur ont succédé, amenant l’effectif du conseil à un total de 12 membres, sans compter les prêtres et le diacre permanent. Mais pour faire quoi ?
Si la plupart des rencontres sont l’occasion de traiter des échéances concrètes à venir (Journée de rentrée, Avent, Carême, conférences…) des questions de fond alimentent aussi une réflexion plus gratuite. Nous avons notamment profité l’an dernier de l’année sacerdotale initiée par le Pape pour échanger sur la place des prêtres dans l’Eglise et en particulier à Saint-Denys. L’année 2009-2010 a aussi été l’aboutissement d’une réflexion menée depuis 2005 concernant le lancement d’un « week-end missionnaire » avec le fameux week-end NOMADES, qui a permis une mobilisation importante de la paroisse en mai dernier et une bonne collaboration avec la Mairie du 3ème.
Et nous sommes d’attaque pour aborder le thème lancé par Mgr Vingt-Trois pour 2010-2011: « La famille et la jeunesse, une espérance ! »
Père Quinson

Les échos du conseil économique

Sa dernière réunion, le 29 juin, a été l'occasion de dresser le bilan d'un premier semestre équilibré pour Saint-Denys. Cette situation, fruit de la générosité et de la mobilisation des paroissiens, est un atout pour soutenir la vitalité de nos activités paroissiales. Cet équilibre nous permet aussi de lancer plusieurs travaux nécessaires à l’entretien de nos salles et bâtiments qui n’entrent pas dans la prise en charge par la ville. Chacun pourra admirer l’achèvement de la salle Saint-Tarcisius, dotée d’un plancher neuf, et se réjouir de la réfection de l’isolation et des fenêtres du secrétariat. Plusieurs devis ont été retenus pour la révision des installations électriques, la réalisation d’une boucle sonore ou pour l'éventuelle installation d'une nouvelle sono (plus efficace semble-t-il qu'une "boucle sonore" pour personnes équipées d'oreillettes). Pour des raisons de sécurité, un autre gros projet est à l'étude afin de trouver une solution au stockage des planches des stands des Journées d'Amitié, ailleurs que dans le sas de la porte de sortie donnant rue Saint-Claude ! L'idée serait d'installer un treuil motorisé pour accéder aux combles au-dessus de la sacristie...
Enfin, une belle coopération en doyenné avec la paroisse Notre-Dame des Blancs-Manteaux qui dispose d’un matériel adapté, vous permettra  de retrouver « à prix coûtant » votre Petit Céphalophore en couleurs.

Philippe Th.

Tribune libre : le groupe du chapelet

Le Petit Céphalophore vous propose, en ligne et sur papier, cette nouvelle rubrique.
Vous souhaitez  prendre la plume et partager un sujet qui vous tient à cœur ?
La "tribune libre" vous est  offerte :  il suffit de  nous en parler.
N'hésitez pas : à vos plumes, à vos claviers 




Ave, Ave, avec Marie !

J’ai le bonheur depuis douze ans de faire partie du groupe du Chapelet de ma paroisse. Je suis une des grenouilles de bénitier.


Nous prions chaque jour après la messe de 9h heures. Jamais seul, au moins deux, quatre, huit, dix, douze, voire plus au rythme des vacances scolaires.
L’idée est venue de Vérina au retour de son voyage de Medjugorje. J’ai moi-même fait ce pèlerinage en 1999 et j’en suis revenu dans une radieuse exaltation qui m’a portée à un moment où j’ai eu des épreuves très difficiles.
La petite Thérèse avouait sa difficulté à prier le chapelet seule : c’est merveilleux à deux ou en groupe, on est porté ! 
C’est mon luxe de retraité actif de prendre chaque jour le temps de la messe et du chapelet comme principe de vie. Je ne peux pas toujours le réaliser dans ma paroisse, du fait de mes déplacements, mais la plupart du temps j’arrive à dénicher le groupe de chapelet qui s’est fait là où je suis.
Cette piété mariale est un dernier vœu de notre mère, partie trop tôt alors que nous étions jeunes et nombreux.
Pour notre prochain voyage plus lointain puisque nous devons aller à Taïwan, j’ai déjà un contact avec les Ursulines de Kaohsiung, c’est dire la place de Marie dans mon cheminement. J’essaie de démarrer l’année par une marche de la paix vers sainte Anne d’Auray… chapelet en main bien sûr.
J’ai rapporté de Medjugorje des centaines de ces petits chapelets blancs fluorescents, ils ont été bénis sur place ou à Saint-Denys du Saint-Sacrement. Je les remets aux communiants, aux baptisés, aux mariés, à ceux qui sont dans la douleur et rien ne me fait plus plaisir que lorsqu’on me les demande….
Jean L.

Illustrations :  Bartolomé Esteban Murillo, la Vierge au chapelet (détail), XVIIème s.
Chapelet fluorescent.


 

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