Le Petit Cephalophore

lundi, novembre 28, 2022

Les JAM 2022 en images : merci aux photographes !

 


lundi, novembre 21, 2022

Résultats des JAM 2022 en images










32 210 €
Bravo à tous les bénévoles
de 7 à 97 ans !


mercredi, novembre 09, 2022

L'édito du père François Lainé, novembre 2022


Chers amis,

La nouvelle année scolaire est maintenant bien engagée. Nous avons dit au revoir à quatre de nos séminaristes et nous en accueillons trois nouveaux dont vous trouverez l’interview dans ce numéro. Du fait de son élection comme supérieur général de son ordre, le père José Leite n’a pu conserver  sa  charge  de vicaire, à notre plus grand regret ; mais il reste attaché à notre paroisse et continuera de venir régulièrement. Il nous a fait un beau cadeau en nous donnant le père Cristiano de Almeida ; vous pourrez également faire sa connaissance dans ces pages. Il me faut aussi remercier les nouvelles personnes qui ont accepté de s’engager, en particulier Servane C. qui reprend la coordination des Journées d’Amitié du Marais (grand merci à Dominique Th. qui a assumé cette charge durant tant d’années) et Jean-Baptiste et Elodie F. qui reprennent le groupe scout de la paroisse. Cette année voit aussi la naissance d’une nouvelle proposition à l’initiative de Philippe Th. pour rendre notre paroisse plus « verte ». Un nouveau Conseil pastoral est également en cours de constitution. Vous pourrez le découvrir dans le prochain numéro.

La paroisse bouge ! Raison de plus pour continuer à résister à ce projet insensé de la Mairie de faire de notre cour un passage public ! L’opération « cartes postales » a été un grand succès (plus de 100 cartes envoyées), montrant au maire la détermination des paroissiens et des familles. La vidéo atteint les 5000 vues, attirant l’attention des médias : Le Parisien, Le Figaro, ainsi qu’un article du père Vivarès sur le site Aleteia. La réunion avec le 1er adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, accompagné de notre maire Ariel Weil, qui montrait enfin le bout de son nez, a été virile. Nous nous dirigeons sans doute vers une procédure au tribunal administratif. La présence de Bernard Aldigé, ancien magistrat à la cour de cassation, comme président de l’association de défense du Parvis vert (dont vous lirez l’interview dans ces colonnes) nous sera bien utile.

Tenons bon et allons de l’avant !

 

Servane, appelée au service des JAM

 

Servane, 39 ans, est architecte. Venue de Bretagne, où elle a grandi et fait ses études, elle est arrivée à Paris il y a 15 ans, et habite notre quartier depuis 3 ans. C’est donc une jeune paroissienne qui se lance dans l’aventure des JAM, acceptant une responsabilité qui fut la mienne depuis mes… 39 ans ! (C’était hier…) Vainement le père Tardy avait cherché un ou plusieurs candidats à ma succession, on n’y croyait plus.

« Ma maman était très pieuse, elle a connu une forte conversion à l’âge de 33 ans et a vécu les dernières années de sa vie, en toute discrétion, comme oblate de la communauté de Sainte-Anne de Kergonan. Papa, lui, était plutôt éloigné de l’Eglise, mais il a laissé Maman nous élever, mes deux frères, ma sœur et moi, la benjamine, dans la foi. J’ai accepté cette responsabilité des JAM parce que cela faisait longtemps que je voulais m’engager au sein de ma paroisse, et aussi afin de donner un peu plus de sens dans ma vie. Le premier a m’accueillir, c’était avant l’été, fut Martin, le séminariste. Ce fut un très bon contact. Il faut dire qu’avant, j’allais à la messe à la Sainte-Trinité, où j’avais proposé mon aide : aucune réponse ! Martin m’a donné l’envie d’aller plus loin. J’ai donc écrit un mail au père François et nous nous sommes rencontrés : « Vous tombez du Ciel ! » m’a-t-il dit. Depuis, Servane a rencontré toute l’équipe des responsables de stand : « Cela fait beaucoup de monde !  Ils sont tous très souriants, très positifs, accueillants. Et ils m’ont tous souhaité « Bon courage !  »». Servane songe à la manière dont « tout s’est enchaîné rapidement. Je ne crois pas au hasard et je suis ravie de faire partie de ce beau projet ! »

Dominique Th.

Elodie et Jean-Baptiste, nouveaux chefs scouts

 


Jean-Baptiste et Elodie, mariés depuis 23 ans, parents d’Ambroise (22 ans), Carmelle (19 ans), Colombe (17 ans) et  Constance (14 ans), prennent le relais d'Isabelle et d’Olivier F. pour 3 ans en tant que chefs scouts. Quoique paroissiens de Saint-Séverin, ils avaient noué un lien avec notre paroisse à travers l’engagement scout de leurs enfants. « Cela fait 14 ans maintenant qu’Ambroise est entré chez les louveteaux à Saint-Denys. Nous habitions dans le 10e arrondissement et le groupe SUF de Saint-Denys répondait à nos attentes pour développer chez nos enfants le sens de Dieu et des autres, le sens du concret, leur caractère, une attention à leur santé, et ce dans un environnement bienveillant et joyeux au cœur de la nature. »  Le scoutisme tient depuis longtemps une part importante dans la vie du couple : Jean-Baptiste a été chef de troupe et chef de clan, Elodie guide aînée et assistante à la ronde en Seine-et-Marne. Ils se sont rencontrés sur le chemin de Compostelle, au Puy-en-Velay, lors d'un rassemblement scout. Le scoutisme a permis à Elodie de nourrir sa foi et vivre le don et le dépassement de soi. Pour Jean-Baptiste, il a été synonyme d'aventure et le creuset d'engagements importants dans sa vie. « Notre nouvelle mission nous demande d'être à l'écoute des chefs mais aussi de veiller à ce que le cadre permette à chaque jeune de grandir à son rythme selon la pédagogie des SUF. Grâce au soutien efficace de quelques parents, Christelle et Damien R. et Samantha M., les tâches liées à l'organisation sont devenues plus légères. Le père Thibaut et le séminariste Mayeul participent à la vie des unités tout au long de l’année et pendant les camps d'été, en accompagnant les aînés et les unités dans leur croissance spirituelle. Nous réunissons la communauté des aînés une fois par mois pour un temps de prière, de convivialité, et de formation. En février 2023 nous les emmènerons passer un week-end à Vézelay. » Elodie et Jean-Baptiste se sont préparés à leur mission en suivant cet été une formation organisée par les SUF, le "Tripode", qui a rassemblé à Nevers 120 chefs de groupes de toute la France.

Propos recueillis par Katarina K.                                          


Bem-vido, père Cristiano !


Le père Cristiano de Almeida, 30 ans, est arrivé début septembre dans notre paroisse. Religieux de Notre-Dame-de-Sion et brésilien comme le père José Leïté, il est notre nouveau vicaire. Une grande joie pour notre communauté !


Cristiano est né le 26 août 1992 au sud du Brésil, à Joinville (en référence à la ville française du même nom). Il a grandi dans l’état de Santa-Catarina, une région qui fut colonisée par les Allemands et les Italiens. Son enfance a été difficile, ses parents ayant divorcé avant sa naissance. Il a vécu successivement avec sa mère puis avec son père. Cristiano a un frère et une sœur plus âgés et quatre demi-sœurs. À 16 ans, il part rejoindre sa grand-mère, travaille dans une pizzeria et loue un petit studio. Son oncle maternel qui est religieux l’invite au séminaire Notre-Dame-de-Sion de Sāo Paulo où il vit. Dans ce lieu, Cristiano se sent appelé à devenir prêtre à 17 ans : il ne repartira jamais chez lui. Son oncle, lui, rompt ses vœux un an plus tard et se marie. Commencent pour Cristiano des années de formation : trois ans de philosophie à Mogi das Cruzes (dans l’état de Sāo Paulo) puis l’entrée au noviciat. Le 21 janvier 2016, il prononce ses vœux religieux et est envoyé un an à Paris pour étudier le français à l’Alliance française mais aussi l’histoire de cette congrégation française qui a essaimé au Brésil. Suivent quatre ans de théologie à l’université pontificale de Sāo Paulo avant d’être envoyé à Castro (dans l’état de Paraná) pour être diacre et formateur au séminaire. Il est ordonné diacre puis prêtre le 10 avril 2021, le dimanche de la Miséricorde, en présence de toute sa famille. Il devient vicaire de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire à Castro avant qu’il ne retourne, en mars dernier, à nouveau en France. 

Depuis septembre dernier, il est aumônier des communautés portugaises de St-Joseph-des-Nations et de St-Antoine-des-Quinze-Vingts (XIè arr.)… et vicaire à St-Denys. Dans notre paroisse, il préside la messe de 9 heure le lundi, assure le KT le mardi après-midi, est présent toute la journée de mercredi (messe, réunion des prêtres, KT, permanence), célèbre une des messes du week-end. En parallèle, il suit des cours de français et d’anglais. Enfin, il est responsable de la maison Notre-Dame-de-Sion (VIè arr.) où il habite en communauté. Ce passionné d’histoire qui est en France pour cinq ans, envisage de faire une maîtrise sur sa congrégation dont il parcourt avec intérêt les archives. Autre objectif de ce séjour bien rempli : découvrir la pastorale française. « Ici tout est différent, s’exclame-t-il. Je dois m’adapter au style français ». Son obstacle principal : la langue française qu’il aimerait mieux maîtriser. Aussi invite-t-il les paroissiens à venir parler avec lui pour l’aider à progresser et nouer des liens amicaux.

Propos recueillis par Sylvie H. 

Echos du Conseil économique

Le Petit Céphalophore : Quels sont les membres du conseil économique de Saint-Denys ?

Philippe Thirion, vice-président du conseil économique : En plus du père François qui le préside, nous sommes sept : Jean-Marie D., Marc P., Jean-Luc Q., Denis T., Frédéric M. et la déléguée diocésaine Jacqueline Lallement. Notre première réunion de l’année a eu lieu le 27 septembre dernier…

Où en sont les travaux en cours ?

P.T. : Des travaux de maintenance ont été menés l’an dernier, telle la mise en place de serrures à code à l’entrée de la sacristie, de la rue Saint-Claude et de la rue de Turenne pour renforcer la sécurité. La sacristie a été embellie avec l’installation d’une reproduction d’un tableau du Caravage (offerte par la paroisse Saint-Paul-Saint-Louis) et d’un grand meuble où ranger les chasubles. Cette année, nous envisageons d’équiper les salles paroissiales de cloisons mobiles, d’améliorer l’éclairage intérieur de l’église et d’installer une boucle son si des paroissiens en font la demande.

Le denier de l’Église est-il stable ?

P.T. : Comme les autres paroisses, nous enregistrons une baisse du nombre de donateurs. En deux ans, nous sommes passés de 120 à 99 donateurs ayant choisi le prélèvement. Le confinement et le fait que l’image de l’Église de France a été ternie (rapport Sauvé, départ de Mgr Aupetit et à présent l’affaire Santier) a joué. On note aussi qu’il y a moins de primo-donateurs, d’où l’importance de sensibiliser les plus jeunes. Pour le moment, notre paroisse équilibre ses comptes grâce aux JAM et elle arrive même à aider une paroisse pauvre dans le cadre du réseau Barnabé, mais il faut rester vigilants.

Propos recueillis par Sylvie H. 

Saint-Denys, église verte !


Le « label Eglise Verte »  : de quoi s’agit-il ? Non, rien à voir avec notre « Parvis Vert » qui, depuis une année, nous mobilise pour éviter une atteinte grave à notre vie paroissiale… encore que ce Parvis Vert qui nous est cher trouve évidemment sa place dans cette démarche Eglise Verte ! Il s’agit d’une initiative œcuménique, associant protestants, orthodoxes et catholiques. Pour les catholiques elle se place dans l’esprit de l’encyclique Laudato si, parue en 2015. Il s’agit, au-delà de l’ardente invitation qui nous est adressée par le Pape François, de « passer à l’acte » et d’opérer en nous dans tous les aspects de notre vie spirituelle et matérielle, cette transformation profonde dont nous observons chaque jour un peu plus, combien elle est nécessaire.

La démarche est lancée en France en 2018. Saint-Denys, dès 2019, avait, à l’initiative du père Roger et de quelques paroissiens, voulu tenter cette aventure. Certains d’entre vous se rappellent peut-être de l’enquête réalisée cette année-là au sein de la Paroisse. Mais le COVID et ses enfermements ont stoppé net la tentative.

 A la suite d’un été et d’un automne qui ne font que confirmer le dérèglement climatique, et en relation avec la Lettre Pastorale que nous a adressée début octobre le père François, nous avons relancé la démarche. Un petit groupe de pilotage s’est constitué (Sylvie H., Jean-Marie D., Emmanuel D., Hugo L. et moi-même) accompagné par le père François.

S’appuyant sur le référentiel de diagnostic conçu par l’équipe d’animation nationale du Label Eglise Verte, nous nous sommes mis en chemin. Nous avons déjà reçu le label du tout premier niveau, celui de la « graine de sénevé »… une référence prometteuse à la parabole de Jésus (Mt. 13.21, Mc 4.30 et Lc 13.18).

Le groupe de pilotage s’appuie sur deux autres « cercles » destinés à jouer le rôle de relais et de force de propositions dans tous les domaines de la transformation à laquelle nous sommes appelés, le troisième cercle étant constitué des responsables des groupes paroissiaux. Mais de cela,  nous reparlerons bientôt ! 

Philippe Thirion



Hugo L., étudiant en M2 Droit.

 Le Petit Céphalophore : Hugo, c’est avec enthousiasme que tu as accepté d’être membre du comité de pilotage de la démarche « Eglise Verte de Saint-Denys ». Pourquoi ?

 Je me suis engagé parce qu’il s’agit de quelque chose d’essentiel. A la rentrée, on est sensible aux sollicitations nouvelles d’autant plus sur des sujets comme celui-ci où il y a tant à créer. Il est facile de se mettre en marche. Et puis mon engagement depuis longtemps dans le mouvement scout est particulièrement cohérent avec ce sujet. C’est « spontanément enthousiasmant » !

LPC :  Plaçons-nous maintenant dans un an, à la rentrée de septembre 2023, qu’est-ce qui te fera dire qu’en t’engageant dans Eglise Verte tu n’auras pas perdu ton temps ?

Une année, ça passe vite. En une année, on n’aura pas révolutionné la paroisse. Mais si nous avons suscité des idées qui viennent de partout, fait émerger une émulation générale et que tous les paroissiens savent que ça existe, que c’est concret, qu’il y a du mouvement, alors nous aurons commencé à réussir...

LPC :  Quelle va être ta contribution concrète ?

 Je vais intervenir à un double niveau : en tant que membre du comité de pilotage pour les actions que je prends en charge, et en tant qu’un des responsables du groupe scout. Avec la centaine de jeunes scouts, nous démontrerons que c’est possible d’avancer en chemin en mobilisant notre énergie.

 

 

Le point sur la défense de notre « Parvis vert »

Le Petit Céphalophore interroge Bernard Aldigé, paroissien de Saint-Denys depuis 22 ans, et président de l’Association de défense du Parvis vert.

 

LPC : Qu’est-ce que ce « Parvis vert » que la Mairie de Paris envisage de récupérer ?

Bernard : On appelle « Parvis vert » l’espace situé entre l’arrière de l’église de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement et le presbytère ; il s’agit d’un espace  intérieur donnant sur la rue Saint-Claude. La Mairie de Paris, qui a acheté une parcelle adjacente pour y créer une vingtaine de logements sociaux ainsi qu’un espace culturel ou associatif, projette de percer une voie de passage à travers cet espace, pourtant clos depuis l’origine au XVIIème siècle, qui déboucherait sur la rue Saint-Claude.

 

LPC : Que pouvez-vous dire de votre engagement pour « le Parvis vert » de la paroisse ? Pourquoi le défendre ?

Bernard : J’ai été informé, il y a quelques mois, par un ami paroissien de Saint-Denys, puis par notre curé le père François Lainé, du problème concernant le Parvis vert et je n’ai pas hésité à m’engager et à prendre mes responsabilités en tant que président d’une association de défense, aidé avec une remarquable efficacité par notre secrétaire Dominique Rouger-Thirion et notre trésorier Jean-Marc Pelton. L’adoption du projet de la Mairie de Paris serait catastrophique pour notre paroisse, sa vie cultuelle (processions, bénédictions...) et paroissiale (enfants du catéchisme, scouts, choristes…). Comment ne pas prendre la défense du «  Parvis vert », dès lors que la cause à défendre est celle de la liberté du culte et, j’ajouterai, celle de la protection des personnes et des biens dans un quartier et une époque où ont été attaqués églises et ministres du culte ?

 

LPC : Quelles ont été jusqu’à présent les étapes importantes et quelles sont les actions futures que vous pouvez partager avec nous ?

Bernard : Le premier pas a été évidemment la création le 18 avril 2022 de notre association qui, dès le premier jour comptait 317 membres et qui n’a cessé de croître pour en compter à ce jour 1287 ; notre stratégie est de développer des actions de mobilisation et de communication. Ainsi nous avons fourni un dossier argumentaire aux adhérents qui le souhaitent et nous avons constitué un groupe de réflexion composé de juristes afin d’apporter notre contribution, s’il l’estime utile, au juriste du diocèse.

 

LPC : Que peuvent faire les paroissiens pour vous soutenir ?

Bernard : Les paroissiens peuvent continuer à susciter des adhésions, car nous souhaitons dépasser le seul cadre paroissial ou du voisinage proche ; ils peuvent aussi participer à des actions symboliques comme ils l’ont fait cet été en envoyant, de leur lieu de vacances, dans un esprit fraternel et sans propos agressifs, des cartes postales au Maire de Paris Centre ; ils peuvent surtout, et je les y incite fortement, adresser à  parvisvert@yahoo.com leur témoignage par imprimé Cerfa* afin qu’il soit produit éventuellement en cas de contentieux judiciaire. Ces témoignages indispensables consistent à attester d’une participation au Parvis vert à des processions, bénédictions, prières ou même à une participation festive (repas, apéritif…) à la suite d’une messe ou cérémonie religieuse célébrée à l’église.

 

LPC : Autre chose que vous aimeriez dire ?

Bernard: "J’aimerais dire à chacun de nos adhérents que la cause qu’il défend est non seulement juste au regard du droit qui consacre le caractère perpétuel de l’affectation cultuelle des édifices du culte, mais aussi justifié au regard du caractère absurde du projet de la Ville de Paris qui bénéficie déjà, pour les logements sociaux et l’espace culturel ou associatif qu’elle projette de créer, d’un accès ouvert aux piétons et aux véhicules y compris utilitaires et de secours, par la rue de Turenne.

 

LPC : Qu’appréciez-vous dans notre paroisse ?

Bernard : « J’apprécie la qualité des célébrations des messes dominicales rehaussées par la présence stimulante des séminaristes et l’ambiance décontractée des groupes auxquels j’ai participé (chorale, catéchuménat).

 

LPC : Quelques mots sur votre profession ?

Bernard : Magistrat honoraire, j’ai eu la chance d’exercer un métier choisi par passion pour la justice ; un métier qui conduit à être au cœur de la cité et des enjeux sociétaux ; un métier qui nous incite au dépassement de nous-mêmes afin de nous rendre dignes de juger ou de requérir au nom de l’intérêt général et donner du sens à nos actions au service de la justice et des justiciables.

* L'imprimé Cerfa est à votre disposition au fond de l'église, ou sur demande par mail.

Propos recueillis par Katarina K.


                    

La rentrée des séminaristes

Mayeul, Timothée, Arthur, François, Wandrille et Philippe


Aux anciens : Que dire de cette 1ère année de séminaire ? As-tu changé ?

Mayeul : « Tout a changé et rien n’a changé ! »  Ce qui a changé, c’est ce nouveau rythme de vie, très structuré, auquel il lui a fallu s’adapter, lui qui reconnaît n’être « pas très organisé ». « Au début, j’ai un peu pédalé dans la semoule. Les études, c’est passionnant, mais j’ai eu du mal à me faire au rythme du séminaire. C’est difficile d’être à 100 % donné au séminaire et en même temps aux Bernardins et en même temps à la paroisse. On a envie de souffler un peu. Les vacances m’ont fait du bien. J’étais en camp scout chez mes grands-parents dans les Ardennes, en pleine nature. On a vu des sangliers, des renards, des chevreuils dans la forêt à la lisière des champs. » Une pause hors du temps salutaire pour Mayeul qui avait pourtant hâte de revenir au séminaire. « Aujourd’hui, les batteries sont rechargées et c’est reparti ! Pendant ces vacances, à la fin de l’été, j’ai également fait une retraite à Septfonds, chez les moines trappistes. Cela m’a permis de discerner les bonnes ou les mauvaises habitudes que j’avais prises pendant un an. J’ai pu synthétiser toutes ces réflexions, et mettre un peu d’ordre dans mes idées, en distinguant ce qui relève de mon propre ressort, comme le rythme mon problème de désorganisation !, et ce qui n’est pas de mon ressort. Il est certain que trouver un nouveau rythme de vie, plus exigeant, est difficile. On reste au séminaire avec l’aide de Dieu. On progresse... Je ne suis pas prêt à être prêtre demain matin ! » 

Ce qui n’a pas changé, c’est l’enthousiasme de Mayeul pour le scoutisme : « J’ai été heureux d’être  choisi comme animateur spirituel chez les scouts, et je le suis encore cette année ! En plus, je m’occuperai du KT au CP. »

Il s’agit aussi d’accueillir les nouveaux : « C’est sympa. J’aime bien le changement : c’est une richesse en plus, et les anciens, on ne les perd pas vraiment ! Cela nous offre une occasion d’aller à Ars pour rendre visite à Joseph ! »


Timothée : « J’ai été très heureux de cette année. La communauté paroissiale offre un cadre assez familial : on se connaît, il y a une bonne ambiance, le contact est facile : j’ai pris ma place aisément, que ce soit lors des messes, de la louange ou des JAM.

J’ai été très heureux aussi de commencer ma formation intellectuelle : j’ai découvert la philosophie. Dieu nous demande « d’aimer de toute son intelligence » : apprendre nous fait grandir dans la foi. Par exemple, j’ai fait un devoir sur l’agonie du Christ à Gethsémani dans les évangiles synoptiques qui m’a beaucoup porté pendant le carême. C’est l’aspect vivant des études.

La vie au séminaire est très sympa, nos grands frères vont nous manquer. Ils nous ont délégué ce rôle ! J’ai grandi intérieurement dans ma relation avec le Seigneur, grâce à la prière quotidienne et communautaire.

L’été aussi a été très riche. J’ai commencé par faire une retraite à la Pierre-qui-vive dans le Morvan. C’est paumé. Il n’y a rien. Ça m’a boosté pour mon été ! J’ai découvert Lourdes avec les personnes malades, puis j’ai fait deux camps de jeunes au mont Blanc avec les lycéens pour vivre « la sainteté par les sommets ». C’est un temps de contemplation, à la fois physique, fraternel et spirituel. J’ai également fait un pèlerinage VTT avec mon diocèse (Meaux) et des collégiens. Enfin, à la fin de l’été, j’étais à Rome avec les servants d’autel et les servantes de l’assemblée. On a rencontré le Saint Père. Un moment très fort. Je repars donc à l’attaque en pleine forme ! »

Cette année, Timothée sera chargé des servants d’autel et servantes de l’assemblée ainsi que du KT des CP/CE1 à Sainte-Geneviève.


Aux nouveaux : Que souhaites-tu dire de toi-même et de ta vocation ?

Wandrille F. : 20 ans, est né au sein d’une famille catholique de six enfants, père ingénieur aux Apprentis d’Auteuil, mère institutrice. Wandrille est le filleul et neveu d’Anne Dupire, une ancienne paroissienne bien connue de tous. Il est à Saint-Denys pour le diocèse de Châlons-en-Champagne.

« J’ai grandi à Épernay. Après mon bac scientifique, je suis entré en année propédeutique à Paray-le-Monial, puis j’ai fait une première année à Saint Séverin... qui ferme un an pour cause de travaux. Me voici donc en deuxième année à Saint-Denys ! Je connaissais donc déjà très bien Mayeul, Timothée et Aurélien avant d’arriver. Le quartier de Saint-Denys est très différent de celui de Saint-Séverin où l’ambiance est plus touristique, si bien que la vie de quartier est moins sensible qu’ici.

J’ai été longtemps scout ! De 7 à 19 ans, j’ai été louveteau, scout, routier, entre Épernay et Reims. J’ai été aussi servant d’autel dans l’enfance et l’adolescence, puis proche de la communauté du Verbe de vie qui est une communauté charismatique à laquelle je me suis rendu souvent, notamment lors des festivals de jeunes. C’est ainsi que j’ai entendu l’appel : enfant, déjà, mais aussi au cours de mon adolescence. Les témoignages des prêtres que j’ai pu rencontrer ont aussi joué leur part... » 

Cette année, Wandrille sera en charge du Ciné-pizza, avec Philippe.


Philippe Y. :  25 ans, est né au sein d’une famille chaldéenne de sept enfants. Philippe est le cinquième. Il a quatre frères aînés et deux sœurs cadettes. « J’ai grandi à Sarcelles, dans le Val-d’Oise. Mes parents sont arrivés en France dans les années 80, fuyant les persécutions turques. Ils sont arrivés sans rien. Sans même connaître le français. Ma mère élève ses enfants ; mon père, qui était tailleur en Turquie, a ouvert un bar à Parmain. » Philippe connaît bien un autre Chaldéen passé récemment par Saint-Denys, Jérôme Z., avec qui il a fait les JMJ à Cracovie en 2016 ! 

« Après mon bac ES, j’ai suivi des études de Langues Etrangères Appliquées (anglais et espagnol), et j’ai fait un semestre Erasmus à Cadix où j’ai validé ma licence. J’ai ensuite continué en Master 1 et 2 en assurance, avec un mémoire en espagnol soutenu en français, et j’ai commencé à travailler chez Allianz à La Défense en CDI. Mon avenir était assuré ! Mais au bout de 3 à 4 mois, en décembre, j’ai décidé de quitter mes fonctions pour avoir du temps afin de discerner ma vocation. Ainsi, j’ai été entièrement disponible pour ma paroisse pendant sept à huit mois, une paroisse où j’avais déjà fait sept ans de catéchisme et où j’avais été servant de messe. Au terme de cette période, j’ai décidé d’entrer en année propédeutique à Paris. Ma famille m’a tout de suite soutenu et au-delà toute la communauté chaldéenne… qui compte 12 000 personnes ! Je suis donc envoyé à Paris pour l’Eglise catholique orientale chaldéenne (dont la liturgie est chantée en araméen), dont le responsable est l’archevêque de Paris. En effet, nous n’avons pas encore d’évêques chaldéens en Europe... »

Ma première impression ? J’ai été agréablement surpris par l’état d’esprit des paroissiens : très familial, comme dans ma paroisse d’origine. »

Cette année, Philippe sera chargé du Ciné-pizza, avec Wandrille, ainsi que du KT des CE2.


Arthur H., 21 ans, est né au sein d’une famille catholique de deux garçons. Il passe sa petite enfance à Wassy, en Haute-Marne, et arrive à Paris en 2007, dans la paroisse Saint-Léon, très fréquentée (5 messes dominicales, plus de 1 500 paroissiens !), en particulier par les militaires (son père est officier dans l’armée de l’Air, sa mère fait du commerce avec les entreprises). Après son bac littéraire, Arthur fait trois ans de prépa à l’Ecole des Chartes. « J’ai eu le concours, mais j’ai préféré entrer en Propédeutique à Saint-Augustin. Enfant déjà, en tant que servant de messe, j’étais proche de l’autel. Et il y a eu deux figures de prêtre qui ont été importantes pour moi, dont mon curé de Saint-Léon ! Tous deux m’ont montré la beauté du sacerdoce. J’étais en 4ème ou 3ème quand la vocation m’est tombée dessus, un Vendredi Saint. Nous avions porté des croix au Champ-de-Mars en vue du Chemin de croix, et je me suis posé un peu devant le tabernacle, pour prier tout seul, comme ça, ce que je ne faisais jamais. J’ai entendu une Voix qui disait : « Viens ! Suis-moi. » et j’ai dit : « D’accord. » A partir de cet instant, cette possibilité de suivre le Christ était présente, très présente dans ma vie. J’ai grandi. C’était toujours là. En Terminale, on nous a interrogé sur le métier que l’on voulait faire plus tard. J’ai répondu « prêtre » ou « agriculteur ». Puis en octobre de la deuxième année de prépa, ça m’est retombé dessus, lors d’un topo à l’aumônerie sur le devoir d’état. J’ai interrogé mon aumônier : « Mais si on sait que le but du devoir d’état n’est pas ce qu’on veut ? ». Il est devenu mon « père spi »… J’ai prononcé mon « oui » décisif après la messe de départ du curé de ma grand-mère, à 80 km de Bourges… et me voici à Saint-Denys, pour le diocèse de Bourges, auquel je suis très attaché. »

Arthur sera chargé cette année du Groupe biblique et du KT des CM2. « Ça fait du bien de revenir en paroisse, et de découvrir une communauté plus petite que Saint-Léon, qui ressemble à celles que je serai appelé à servir, si je deviens prêtre pour le diocèse de Bourges. »  

Propos recueillis par Dominique Th.                                                                                            


 

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