Le Petit Cephalophore

dimanche, mai 28, 2006

Les chrétiens devant l'art

L'été est l'occasion de redécouvrir notre patrimoine chrétien. Au fil de nos voyages en France ou à l'étranger - ou même à Paris - un musée, une église renferment des chefs d'oeuvre que Bernard C. nous invite à contempler.
Les chrétiens ont bien quelques notions de musique, car depuis saint Ambroise, on chante à l'église et l'orgue y tient une place d'honneur (au point que parfois la musique devient pour certains une sorte de religion à part...), mais les arts plastiques naguère encore appelés "Beaux-Arts" semblent loin d'avoir un intérêt comparable dans leur esprit . Bien sûr on admire Michel-Ange, mais le plus souvent l'amour de l'art s'arrête là... alors qu'il suffirait d'ouvrir un peu les yeux et surtout l'esprit ! C'est l'idée qui a poussé Bertrand Dumas à composer son admirable Trésors des églises parisiennes paru en 2005, mais au-delà de cette vision ecclésiale il nous est très facile, à nous Parisiens, de trouver des merveilles d'art chrétien au Musée des Thermes de Cluny et à la section de peinture française au Louvre, qui propose la peinture du Moyen-âge français et - après le XVIème siècle - les grandes et magnifiques peintures du Grand Siècle, saisies dans les églises et couvents à la Révolution. De même trouvera-t-on de merveilleuses sculptures du Moyen-âge dans les salles entourant les vastes cours couvertes. Pour la sculpture aussi, et quelques fresques précieuses de l'époque romane, il y a le Musée (trop oublié) des Monuments Français au Trocadéro. Dans tout cela on pourra admirer la foi et l'habileté de nos aïeux, mais il faudra surtout s'imprégner de la très grande, de l'incommensurable diversité de toutes ces créations qui nous proposent mille et mille aspects différents de la beauté, qui sont autant de reflets de la foi que chacun vit à sa façon mais qui est toujours la même.
Foi invariable, même si à différentes époques on en favorise plutôt certains aspects: le crucifié par exemple n'est pas montré au Haut Moyen-âge comme un "Homme de Douleurs" mais comme "Celui qui a vaincu la mort" et surtout qui a surmonté sereinement toutes les souffrances. Ce n'est qu'au XVème siècle que la mort - du Christ et des hommes en général- est devenu le principal sujet des artistes en Allemagne (la "danse des morts"), en France (les monumentales "Mises au tombeau" sculptées comme à Saint-Etienne-du-Mont) et surtout en Espagne (les effrayantes images de torture des martyrs, le Christ en tête) ... alors que Michel-Ange à Saint-Pierre-de-Rome glorifiait la vie. C'est un grand mystère que les représentations de supplice des martyrs, ou qu'une crucifixion puisse devenir objet de beauté! Beauté s'opposant à la mièvrerie du "joli" que depuis le XVIIIème siècle on prend trop souvent pour une forme d'art et qui, dans le meilleur des cas, n'est que décoration.

Antonio Raggi, Vierge à l'enfant, XVIIème siècle (église Saint-Joseph-des-Carmes).
Après la tempête révolutionnaire, depuis le Concordat, l'Eglise peut de nouveau lever la tête et chercher - à tâtons ! - de nouvelles formes, de nouveaux modes pour exprimer le mystère chrétien. Ingres, Chassériau, Delacroix, Degas parmi les peintres et Préault le sculpteur n'ont pas été les seuls ; Gauguin dans sa lointaine retraite a créé à sa façon de très belles et bien émouvantes peintures à thème chrétien (malgré sa farouche opposition à l'évêque du lieu). Plus près de nous il y a l'oeuvre immense de Chagall qui a établi en peinture le pont (trop oublié depuis Poussin) entre les prophéties judaïques et leur réalisation par le Christ: soit à la cathédrale de Metz ou au Musée biblique de Nice... où l'on aura la surprise de pouvoir contempler aussi quelques sculptures du maître. L'oeuvre sublime de Georges Rouault, tout près de nous, n'est pas encore appréciée, et on ne sait pas assez que Zadkine, le dernier des grands sculpteurs, a fait plusieurs Pietà et Crucifix monumentaux bien émouvants.
Bernard Citroen.
Chagall, Paradis et Zadkine, Pietà.

samedi, mai 27, 2006

Bienvenue au Père Olivier Ségui !

Bonne nouvelle pour Saint-Denys !
L'équipe ecclésiale se renforce avec l'arrivée prochaine du père Olivier Ségui, 33 ans, actuellement vicaire à Saint Jean-Baptiste de Belleville (Paris, XIXème). Il rejoindra cet été Saint-Denys du Saint-Sacrement où il sera vicaire et assistera le Père Quinson dans la direction du séminaire. Nous lui souhaitons chaleureusement la bienvenue.


 

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