Le Petit Cephalophore

vendredi, mars 31, 2023

Obsèques de Marie-Hélène Pawlik célébrées par le père Roger





jeudi, mars 30, 2023

Dernières photos de Marie-Hélène P., à l'EHPAD



dimanche, mars 19, 2023

Premières communions 2023

 


jeudi, mars 16, 2023

L'édito du père Lainé

Le carême en couleurs

La couleur du carême est le violet. Mais, cette année, deux autres couleurs s’ajouteront pour notre paroisse : le vert et le rose.

Les équipes de carême ont commencé à se réunir sur le thème du Christ vert : comment la méditation des Ecritures peut-elle nous amener à avoir une vie plus respectueuse de la Création que Dieu nous a confiée? La conférence du père Etienne Grenet, auteur du livre Le Christ vert fut un moment important pour nous faire saisir que la conversion écologique est non seulement nécessaire, mais aussi possible, et encore profitable pour notre vie spirituelle et notre équilibre humain : être vertueux libère de la joie et nous humanise ! N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Vous êtes nombreux à vous être lancés dans l’aventure et c’est tant mieux ! J’espère que ces groupes de Carême feront tache d’huile.

Parallèlement le groupe « Église verte » travaille à rendre la vie de notre paroisse plus respectueuse de l’environnement. Bravo à ceux qui portent ce projet s’inspirant de l’encyclique Laudato Si’ du pape François.

La paroisse se met aussi au rose. La Providence a voulu qu’en ce 4ème dimanche de carême, dit Laetare (Réjouissez-vous), et dont la couleur liturgique est le rose, démarre une initiative originale avec l’artiste Quentin Derouet : une œuvre collective sera réalisée en peignant directement avec des pétales de roses sur le thème du Partage. Les enfants du catéchisme y auront mis la première main, puis les adultes pourront s’y essayer. Une œuvre de l’artiste est également exposée dans l’église : « Les larmes d’Eros », mais je lui préfèrerais le titre : « Les larmes des roses » ! Que ces larmes deviennent de joie pour que, au milieu de la morosité ambiante, notre paroisse nous fasse voir la vie en rose !

« Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. » (He 5,7-9)

Que les larmes du Christ nous conduisent à la joie de la résurrection !


Dossier : comment vivez-vous le carême ?

Alain : « J'essaie de vivre le carême comme une période vraiment particulière, un temps différent du “temps ordinaire”. Pas complètement différent, bien sûr, car même si j'entends l'appel à la “conversion”, je ne vais pas changer radicalement de vie, je n'en suis pas capable.

Mais j'essaie, pendant cette période, d'approfondir, d'intensifier ma recherche de Dieu et du Christ, mon désir de foi ; car la foi, en tout cas la mienne, n'est pas donnée et stabilisée une fois pour toutes.

Aujourd'hui – car ça n'a pas toujours été le cas –, mon désir, mon espoir de rencontrer Dieu est, en fait, permanent. Mais son intensité varie et le carême est un moment propice pour mieux prier, mieux comprendre, et si possible mieux recevoir ; pour entretenir une attitude intérieure plus exigeante, une plus grande disponibilité à l'écoute du Seigneur, à la confiance, à l'espérance et, si j'ose dire, à l'acceptation même de la foi et de tout ce qu'elle signifie et comporte pour ma vie personnelle. »

Donc, j'essaie de m'alléger de certaines habitudes, facilités, contraintes plus ou moins justifiées, bref de tenter quelques renoncements... Ce n'est pas facile !

On y est aidé, heureusement, non par l'ensemble de la société dans laquelle on baigne, mais d'abord par l'Église ; car toute l'Église nous parle du carême : la liturgie, les textes des offices, les homélies, les nombreuses publications spirituelles, l'action des paroisses et, par exemple, l'utile livret de carême préparé et diffusé par notre curé, le P. François Lainé. Je peux citer aussi le “parcours d'initiation à l'écologie intégrale” à l'aide de la Bible, proposé par le P. Étienne Grenet. C'est important, stimulant.

Je n'oublie pas que, selon la tradition, il s'agit d'un temps de pénitence, de méditation sur le péché. Mais j'avoue être moins sensible, moins docile à cet aspect sacrificiel du carême qu'à son exhortation à donner plus de temps à l'écoute, au partage et à la prière.

Et puis le carême m'indique qu'on se rapproche de la Passion et de la Résurrection du Christ. Cela fait prendre vivement conscience que, selon la chronologie liturgique, tout le message chrétien de la Révélation, de l'Incarnation (Noël), jusqu'à la Résurrection (Pâques), est condensé en à peine plus de trois mois de l'année : une période très courte, dans laquelle le Carême constitue une étape significative.

Donc aussi une période où on est invité à donner une force particulière à la prière. Avec toujours, pour moi, les deux faces indissociables de ma prière : je prie parce que je crois et je prie pour croire. »

Propos recueillis par Sylvie H.


Marta, 12 ans, en 5ème, servante de l’assemblée, nous confie que pour elle, le carême est une « période normale ». Pas tout à fait pourtant. Marta a quelques petites attentions délicates particulières, comme décider de porter son tee-shirt violet, notre couleur liturgique pendant ces quarante jours, une fois par semaine. Elle a pris aussi la résolution de passer moins de temps sur les écrans, de regarder moins de films et de n’utiliser son ordinateur que pour se brancher sur son travail scolaire, via l’ENT ou Pronote. « D’habitude, quand je fais mes devoirs, je mets mes écouteurs pour écouter de la musique. En ce moment, je ne le fais pas. Et puis, j’essaie aussi de faire plus ma prière le soir... » Merci Marta pour ce bel exemple d’ascèse ! 

Propos recueillis par Dominique Th.


Dominique : « Le carême, c’est le temps de préparation à Pâques. C’est un moment pour prendre le temps de changer mes habitudes, pour laisser plus de place à la prière et au partage. C’est ce que nous devrions faire en permanence, mais il faut des occasions pour nous le rappeler ! 


Pour vivre ce temps de carême, cette année, il y a vraiment de bonnes propositions dans la brochure de la paroisse. J’ai choisi de faire tous les chemins de Croix, ainsi que la récollection. Le hors-série proposé, « Carême pour tous », est aussi très bien fait, avec des paroles d’évangiles, des citations du Pape, plus une lecture et une méditation. Je le suis avec intérêt, car le thème me plaît. Une page par jour, qui oriente la journée. On pose ce que l’on fait différemment. Celle du 2ème jour mentionnait : « Si j’invoquais l’Esprit à chaque fois que je commence quelque chose ? ». Cela m’a rappelé ma grand-mère, qui me disait toujours, quand j’étais petite, avant un examen ou autre : « Invoque l’Esprit Saint ! ». Elle me parlait beaucoup de l’Esprit Saint, et aussi de la communion des saints. » 

Propos recueillis par Marie-Christine D.

Gustave, 8 ans, louveteau : « C’est une période de quarante jours pour essayer de se rapprocher de Jésus, et de prier un peu plus que d’habitude. Chacun doit choisir un effort à faire tous les jours, comme jeûner, ou une autre privation de quelque chose qui nous fait plaisir en temps normal. On s’inspire de la vie de Jésus dans le désert pour trouver un effort qui nous correspond. Personnellement, je prie tous les jours, comme chaque personne de ma famille. A mon âge, je ne jeûne pas encore, mais je le ferai quand je serai plus grand, je pense quand j’entrerai en sixième.

Au cours du carême, les louveteaux me permettent de mieux écouter et comprendre la messe, le sens de la prière et du service. Le carême nous montre la vie de Jésus dans le désert, et sa force devant les tentations du diable. Comme Lui, le diable parfois vient nous tenter ; à être méchant avec les autres, à nous énerver, ou taper les autres... On doit progresser sur ces tentations. Le carême nous permet aussi d’attendre le jour de Pâques, et donc d’être vraiment joyeux à ce moment. On se sent proches de Jésus, car on a un peu souffert avec Lui. »

Propos recueillis par Jean-Baptiste F.

 

Constance, 18 ans, cheftaine jeannette : « Belle question ! On pourrait y passer des heures… Mais je pense que c’est surtout un temps de restriction, pour se recentrer vers l’essentiel et le spirituel, grâce à un éloignement des artifices du quotidien. Ce sont les jours dans le désert de Jésus, qu’on se réapproprie en essayant de suivre ses pas. L’idée est, selon les capacités de chacun, de mettre de côté dans sa vie tout ce qui pourrait être superficiel, comme la gourmandise par exemple.

C’est également l’occasion de grandir avec le Christ, en se concentrant sur le service et en se tournant d’avantage vers les autres. En tant que scouts, cet engagement est très concret, car nous devons transmettre à nos jeunes cette démarche de foi, tout en se mettant à leur service. C’est le fait de mettre sa personne de côté qui nous remplit de joie ! »

Propos recueillis par Jean-Baptiste F.

Monika : « Le carême est toujours un appel à la conversion, un temps propice pour faire le point sur soi. Le jeûne et la prière m’apaisent, aussi je peux dire avec abandon « Jésus, occupe-toi de moi et moi, je m’occuperai de toi par la prière ». J’essaie d’être plus attentive aux autres et de répondre à leurs besoins. En Pologne, pendant le carême, les croyants participent à des retraites ou des exercices spirituels. Il y a même des retraites scolaires. Je voudrais dire aux paroissiens de profiter de ce temps favorable pour s’approcher davantage de Dieu et pour demander sa miséricorde, en attendant la venue du Christ vainqueur. « Jésus, j’ai confiance en toi ». 

J’ai grandi en Pologne pendant les années difficiles pour le pays et pour l'Eglise. Je suis née dans une famille pauvre en tant que neuvième et dernier enfant.  Petite, je me redisais souvent la parole de Jésus que « les derniers seront les premiers ». Mais dans ma jeunesse, le désir me portait plutôt vers une image de prospérité et de fausse liberté. Je ne me rendais pas compte que c’était un piège, une publicité diabolique. J’ai quitté la Pologne pour la France il y a 25 ans. Ma vie à cette époque s'éloignait de plus en plus du Christ. Cependant, plus tard, j’ai tenu à éduquer mes deux enfants dans la foi chrétienne.

En 2012, nous sommes arrivés très timidement dans la paroisse. J’avais inscrit les enfants au catéchisme. Ils ont participé aux soirées Ciné-pizza et aux sorties paroissiales. Ils ont été aussi servants de messe. Ma fille a chanté dans la chorale d'Amélie. Petit à petit, j’ai commencé à prendre goût, moi aussi, aux moments conviviaux sur le parvis de l’église ou au « Parvis vert ». J’aimais écouter les homélies du père Tardy et il m’arrivait de plus en plus souvent de passer du temps à l’église devant la statue de la Vierge de Fatima. En 2019, ma vie a pris une nouvelle tournure : après une confession spontanée à l’initiative de l’Esprit Saint, j’ai ressenti un besoin profond de revenir à Dieu. La messe quotidienne précédée d'une adoration eucharistique m’a aidée à surmonter des moments difficiles. Je m’attardais parfois pour réciter le chapelet en compagnie de Blanche, du père Siméon, d’Anne, de Joan… J’ai particulièrement apprécié ces moments de communion fraternelle. Plus tard, j’ai découvert la « prière des mères » qui m’a été un vrai soutien. La « mission Chocolat », le repas des Aînés, les Journées d’Amitié m’ont entraîné au service des autres. Plus récemment, le parcours ALPHA m’a amenée à réfléchir à mon existence, à réaliser la bonté de Dieu. Aujourd’hui j’ai le désir de répondre à son Amour en faisant tout avec amour. Je remercie Dieu chaque jour de m'avoir sauvée et de m’avoir donné une nouvelle chance d’être près de lui. » 

Propos recueillis par Katarina K.

              

                                                                      

Carême... vert à Saint-Denys !

Prêts pour une conversion écologique intégrale ?

Auteur du livre Le Christ vert qui propose des "itinéraires pour une conversion écologique intégrale", Étienne Grenet, prêtre du diocèse de Paris et ancien séminariste de Saint-Denys, est venu dans notre paroisse, le 19 janvier dernier, donner une conférence sur ce thème. Devant une assemblée d’une trentaine de paroissiens, ce fils de pépiniériste, passionné par les oiseaux, a pris conscience au fil des ans que notre « jardin » était menacé. Mais c’est l’encyclique du pape François Laudato si’, lue avec un groupe de jeunes lors d’une marche dans les Alpes, qui lui a donné envie d’agir. « Biberonné au credo de la théorie néo-libérale » quand il était étudiant dans une école de commerce, il veut aujourd’hui semer quelque chose de nouveau. « À vue humaine, cela va être difficile », avoue Étienne Grenet qui pointe la dégradation de notre planète, mais comme chrétien, nous nous devons de rester dans l’espérance. « Avoir un discours uniquement alarmiste risque de bloquer les gens », met en garde le conférencier. Et inciter à faire son bilan carbone ne suffira pas à donner envie d’agir autrement. « Ce qui va nous motiver, c’est le sentiment de faire une action juste qui libère en nous de la joie », notre pensée technique et matérialiste souffrant de l’absence d’une dimension spirituelle. Il y a un enjeu à retrouver des équilibres plus humains et « la parole de Dieu peut nous éclairer sur la situation dans laquelle nous sommes », souligne le prêtre. D’où le parcours proposé dans Le Christ vert qui aide chacun à se mettre en marche.

Sylvie H.

Le Christ vert, Artège – Le Sénevé, 335 p., 2021, 18,90 €. Site : lechristvert.fr 


Le parcours d’initiation « Écologie intégrale »

Cette année, le père François a proposé aux paroissiens, durant le carême, de suivre le parcours d’initiation « Écologie intégrale » proposé par le père Étienne Grenet dans son livre Le Christ vert et sur son site éponyme. Trois groupes se sont ainsi constitués pour participer à trois séances d’une heure trente qui alternent temps d’apports (à travers des vidéos pédagogiques réalisées par le père Grenet), temps d’échanges entre les participants puis d’écriture, témoignage d’une personne engagée dans un chemin de conversion écologique, choix de résolutions à prendre et pour finir, temps de prière. Ce parcours, qui a pour objectif « une mise en mouvement autour de la question écologique », est structuré en deux étapes : poser un diagnostic intégral (séance 1) puis contempler la vie de Jésus et s’en inspirer (séances 2 et 3). Il a suscité une vraie adhésion chez les membres du Groupe biblique qui ont déjà vécu les deux premières rencontres du dimanche matin, ainsi que dans les deux autres groupes de carême labellisés « Église verte ». En effet, l’intérêt spécifique de cette démarche est de développer notre réflexion à partir des textes bibliques et de penser l’écologie « intégrale » sur un fondement anthropologique répondant au dessein de Dieu pour l’humanité et le cosmos. Il s’agit de faire un bilan sur la façon dont nous vivons Laudato si’ et de proposer, pour notre paroisse, quelques idées en ce sens. Tous les voyants sont au vert !

Sylvie H.

https://www.egliseverte.org


Saint-Denys, "lys des champs"
 

Le précédent numéro du Petit Céphalophore vous annonçait et présentait notre démarche « label Église Verte ». Nous avons depuis poursuivi notre chemin avec notre petit groupe de réflexion paroissial. C’est ainsi que vous pouvez, depuis le début du carême, découvrir l’exposition affichée sur les grilles de l’église, comme un « appel missionnaire » destiné aussi aux nombreux passants, que l’on voit souvent s’arrêter un instant pour découvrir les dessins et les textes tirés des Écritures... et pour les photographier !

C’est ainsi aussi, qu’après le partage d’un diagnostic et la définition d’un plan d’actions, l’équipe nationale Église Verte nous a accordé le label « Lys des Champs », affiché à Saint-Denys pour nous rappeler notre engagement. Certes, il y a encore bien du chemin à parcourir pour devenir « Cèdre du Liban », mais nous avançons confiants et décidés ! Cette démarche « verte » n’est pas pour autant nouvelle. Dès 2014 nous agissions à Saint-Denys pour réduire la consommation en électricité de nos... 260 points lumineux ! Une belle réussite puisque nous avons réduit notre consommation de 35% en moins de dix ans, alors que depuis l’automne 2021, l’église reste ouverte, et évidemment éclairée, durant la journée. Continuons !

Philippe Th.


              

 


Recollection de carême


« Il a réveillé mon âme endormie, il a vivifié, attendri et excité mon cœur, ... aplani les endroits rugueux de mon âme. »*  Ces quelques séances de recollection de carême, autour du thème de la prière, m’ont aidée à retrouver mon âme, bousculée et affaiblie, je le confesse, par ces mouvements intérieurs qui peu à peu cèdent la première place à la volonté, à l’intellectualisation de toute chose, y compris Dieu. « Tu étais au-dedans de moi et je te cherchais au-dehors ! »** Et je me demandais d’où venait cette sécheresse en moi, pourquoi ma prière devenait de plus en plus rabougrie. Oui, prier c’est rencontrer son âme, la laisser faire, car elle sait bien, elle, qu’elle est le Temple de mon Seigneur, qui est là, intimement en moi-même. Prier, c’est retrouver le lieu intérieur de sa soif, espérer qu’elle ne s’apaise jamais : de l’eau, de l’eau, de l’eau ! Donne-moi de cette Eau vive, Seigneur, comme t’en priait la Samaritaine.

C’est ainsi que nous avons pu méditer sur la prière, à partir des très beaux textes de théologie proposés par le père François. Prier, à l’image de Jésus, pour oser obéir, pour oser s’abandonner à la Volonté d’un Tout Autre, avec la confiance d’un enfant envers son Père.

Dominique Th.

* Saint Bernard, Sermon 74 sur le Cantique, 4-6.

** D’après Aug., Conf., 10, 27. 


Installation de la boucle sonore à Saint-Denys

La clarté de la compréhension ne tient parfois qu’à un fil. Les malentendants de Saint-Denys peuvent lui dire merci. Merci à lui, ce câble électrique qui fait le tour de l’église sous la baguette cache-fils préexistante, et offre une vraie compatibilité des aides auditives avec les haut-parleurs. Et à notre curé, qui a fortement soutenu le projet. Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait plus tôt, ces problèmes d’acoustique ne datant pas d’hier ? Du temps du père Tardy, Jean-Marie D. avait déjà visité plusieurs églises ainsi équipées, qui avaient rencontré plus de critiques que de réussites. « Pourtant, dit-il, demeurait l’exigence de satisfaire les malentendants dans la zone de la boucle, à l’intérieur des piliers. Beaucoup ne venaient plus à Saint-Denys, car ils n’y trouvaient plus ce confort auditif. Or, la Parole étant au centre du message chrétien, la paroisse c’est de l’écoute ! ». L’électricien et le sonorisateur se sont coordonnés avec un ingénieur bénévole, paroissien, qui avait déjà remis l’installation électrique aux normes. Rien de perceptible à l’œil, mais, pour un coût relativement modique (4782 € en tout, dont 1400 de pure sono), des résultats testés et approuvés depuis ces dernières semaines ! Equipée de prothèses auditives depuis 2016, Marie se souvient : « Quand la paroisse avait investi, il y a des années, dans un nouvel équipement onéreux, je n’osais pas dire que je n’entendais pas mieux qu’avant… Aujourd’hui, c’est parfait ! Incroyable. » Odile, pour sa part, affirme entendre "comme une jeune fille". « Avant, on avait tendance à se mettre sous les haut-parleurs.  Là, j’ai été surprise par la netteté. J’ai entendu l’homélie ! On entend distinctement au lieu d’entendre fort dans un brouhaha. Ça change tout ! ».

Propos recueillis par Marie-Christine D.          

Paroissiens… de province

Paroissiens de Saint-Denys depuis 1967, connus et appréciés de tous, Frank et Viviane ont décidé en mars 2020, après une période de fréquents va-et-vient entre Paris et Sainte-Marine, au Pays Bigouden, de s’installer définitivement dans leur maison bretonne.

Depuis, ils ne reviennent à Paris qu’occasionnellement. "Ici, les contraintes sont moins pesantes", remarque Frank. "Nous vivons dans un cadre agréable avec la mer à nos pieds, au contact de la nature, au rythme des saisons et loin du bruit et de l’agitation de la ville. Pendant les vacances scolaires nous accueillons nos enfants et nos petits-enfants, parfois tous en même temps. Hors vacances scolaires nous profitons du temps libre pour entretenir le jardin et la maison. Sainte-Marine est un petit village. Nous dépendons de la paroisse de Pont-l’Abbé dont le curé est en charge de 14 clochers. Ceci nous conduit chaque dimanche à choisir l’une des chapelles dans laquelle la messe sera célébrée. En plus de la messe dominicale, nous avons la chance depuis plus de deux ans d’assister à une messe de semaine tous les mercredis dans la chapelle du village. Nous avons avec d’autres paroissiens accepté de préparer à tour de rôle l’autel et d’organiser les lectures." Frank et Viviane n’oublient pas la vie paroissiale de Saint-Denys à laquelle ils avaient largement contribué. Pour Viviane, c’était plus de 40 années de dévouement au catéchisme des enfants, pour Frank une dizaine d’années au conseil pastoral. Ensemble, ils avaient accompagné des catéchumènes et des confirmands adultes vers les sacrements. "Grâce au père Ponsard, nous avons pu suivre la formation des responsables comme préparation à nos engagements. La vie paroissiale à Saint-Denys nous a portés pendant des années tant par la qualité de nos pasteurs et la beauté des célébrations que par l’amitié entre les paroissiens." Les souvenirs "phares" ? "C’était surtout l’installation à Saint-Denys de la première maison du séminaire de Paris en 1985, puis nos pèlerinages : la Terre Sainte (deux fois), l’Italie, la Turquie ; et aussi les JAM et les baptêmes d’adultes lors des veillées pascales. Nous nous sentons toujours proches de Saint-Denys. Nous avons très régulièrement des nouvelles des uns et des autres. Et nous nous préparons à fêter Pâques... en communion de prière avec vous."

Propos recueillis par Katarina K.         

mercredi, mars 15, 2023

L’église en rose : Quentin Dérouet à Saint-Denys

A partir du 19 mars 2023, l’église accueillera une œuvre de Quentin Derouet dans le cadre du Marais Chrétien.

Quentin Derouet est un artiste protéiforme, qui travaille entre Paris et le sud de l’Aveyron. Il est diplômé de l’école de la Villa Arson à Nice. En 2015, Quentin Derouet a créé, avec l’aide de scientifiques, une nouvelle variété de rose, avec une idée précise en vue : donner la plus belle trace lorsque les pétales de cette fleur seront écrasés ou marqués sur un support (toile ou papier). Aujourd’hui, il cultive cette rose dans le sud de la France et produit des tableaux uniquement en fonction des floraisons. Il explore toutes les possibilités créatives, et les nuances de cette nouvelle « couleur-matière ». La fleur peut être écrasée, brûlée, détrempée, donnant sans cesse de nouvelles nuances. « À travers l’espace et le temps, l’artiste explore des données immédiates : l’intensité, la couleur, le rythme ; l’apparition, la suspension, la rupture. »

L’œuvre qui est présentée à Saint-Denys est une œuvre participative qui invite les visiteurs et paroissiens à écraser des fleurs sur une grande toile monumentale de 8 mètres de long. Pour l’artiste, l’idée est de permettre aux gens d’expérimenter la façon dont cette fleur laisse une trace, dans un grand moment festif et participatif. La dimension de création maîtrisée frôle l’inattendu de l’aléa. Mais le maniement de la fleur doit aussi permettre à chacun de prendre pleinement conscience des traces que nous laissons sur la terre que nous partageons. On peut imaginer que l’œuvre sera comprise donc non seulement un éloge de la liberté, mais aussi de la nécessaire responsabilisation écologique.

La dimension de jeu apparaît également très importante, dans la création collaborative de cette œuvre. La consigne ? « Faisons la fête. C’est-à-dire : jouons et transgressons. Laissons le jeu, et son lot de hasards, nous conduire – peut-être – sur les traces et les balbutiements de la création. La règle est simple. Un jeu d’enfant. Chacune et chacun sont invités à choisir un pétale ou une fleur, à s’en emparer et à l’écraser sur la toile. Colorer, écrire, dessiner : chacun est libre de ses gestes ; libre de participer ou non, car un jeu commandé n’est plus un jeu. Le jeu est superflu. Il ne répond à aucune nécessité impérieuse, aucun devoir moral. Il est gratuit, improductif et son issue est incertaine. En fin de partie, que nous donnera à voir cet immense graffiti ? De quelles couleurs apparaîtront les traces dans quelques heures ? Et quelle odeur se dégagera de la pièce ? »

Les enfants du KT, déguisés pour la fête de Mardi-Gras(!), ont été les premiers à s’y essayer… Aux adultes d'en faire autant !

Jean-Baptiste


  


 

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