vendredi, mars 31, 2023
jeudi, mars 30, 2023
dimanche, mars 19, 2023
jeudi, mars 16, 2023
L'édito du père Lainé
La couleur du carême est le violet. Mais, cette année, deux autres couleurs s’ajouteront pour notre paroisse : le vert et le rose.
Les équipes de carême ont commencé à se réunir sur le thème du Christ vert : comment la méditation des Ecritures peut-elle nous amener à avoir une vie plus respectueuse de la Création que Dieu nous a confiée? La conférence du père Etienne Grenet, auteur du livre Le Christ vert fut un moment important pour nous faire saisir que la conversion écologique est non seulement nécessaire, mais aussi possible, et encore profitable pour notre vie spirituelle et notre équilibre humain : être vertueux libère de la joie et nous humanise ! N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Vous êtes nombreux à vous être lancés dans l’aventure et c’est tant mieux ! J’espère que ces groupes de Carême feront tache d’huile.
Parallèlement le groupe « Église verte » travaille à rendre la vie de notre paroisse plus respectueuse de l’environnement. Bravo à ceux qui portent ce projet s’inspirant de l’encyclique Laudato Si’ du pape François.
La paroisse se met aussi au rose. La Providence a voulu qu’en ce 4ème dimanche de carême, dit Laetare (Réjouissez-vous), et dont la couleur liturgique est le rose, démarre une initiative originale avec l’artiste Quentin Derouet : une œuvre collective sera réalisée en peignant directement avec des pétales de roses sur le thème du Partage. Les enfants du catéchisme y auront mis la première main, puis les adultes pourront s’y essayer. Une œuvre de l’artiste est également exposée dans l’église : « Les larmes d’Eros », mais je lui préfèrerais le titre : « Les larmes des roses » ! Que ces larmes deviennent de joie pour que, au milieu de la morosité ambiante, notre paroisse nous fasse voir la vie en rose !
« Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. » (He 5,7-9)
Que les larmes du Christ nous conduisent à la joie de la résurrection !
Dossier : comment vivez-vous le carême ?
Mais j'essaie, pendant cette période, d'approfondir, d'intensifier ma recherche de Dieu et du Christ, mon désir de foi ; car la foi, en tout cas la mienne, n'est pas donnée et stabilisée une fois pour toutes.
Aujourd'hui – car ça n'a pas toujours été le cas –, mon désir, mon espoir de rencontrer Dieu est, en fait, permanent. Mais son intensité varie et le carême est un moment propice pour mieux prier, mieux comprendre, et si possible mieux recevoir ; pour entretenir une attitude intérieure plus exigeante, une plus grande disponibilité à l'écoute du Seigneur, à la confiance, à l'espérance et, si j'ose dire, à l'acceptation même de la foi et de tout ce qu'elle signifie et comporte pour ma vie personnelle. »
Donc, j'essaie de m'alléger de
certaines habitudes, facilités, contraintes plus ou moins justifiées, bref de
tenter quelques renoncements... Ce n'est pas facile !
On y est aidé, heureusement, non
par l'ensemble de la société dans laquelle on baigne, mais d'abord par
l'Église ; car toute l'Église nous parle du carême : la liturgie, les
textes des offices, les homélies, les nombreuses publications spirituelles,
l'action des paroisses et, par exemple, l'utile livret de carême préparé et
diffusé par notre curé, le P. François Lainé. Je peux citer aussi le “parcours
d'initiation à l'écologie intégrale” à l'aide de la Bible, proposé par le P.
Étienne Grenet. C'est important, stimulant.
Je n'oublie pas que, selon la
tradition, il s'agit d'un temps de pénitence, de méditation sur le péché. Mais
j'avoue être moins sensible, moins docile à cet aspect sacrificiel du carême
qu'à son exhortation à donner plus de temps à l'écoute, au partage et à la
prière.
Et puis le carême m'indique
qu'on se rapproche de la Passion et de la Résurrection du Christ. Cela fait
prendre vivement conscience que, selon la chronologie liturgique, tout le
message chrétien de la Révélation, de l'Incarnation (Noël), jusqu'à la
Résurrection (Pâques), est condensé en à peine plus de trois mois de
l'année : une période très courte, dans laquelle le Carême constitue une
étape significative.
Donc aussi une période où on est
invité à donner une force particulière à la prière. Avec toujours, pour moi,
les deux faces indissociables de ma prière : je prie parce que je crois et
je prie pour croire. »
Propos recueillis par Sylvie H.
Propos recueillis par Dominique Th.
Propos recueillis par Marie-Christine D.
Gustave, 8 ans, louveteau : « C’est une période de quarante jours pour essayer de se rapprocher de Jésus, et de prier un peu plus que d’habitude. Chacun doit choisir un effort à faire tous les jours, comme jeûner, ou une autre privation de quelque chose qui nous fait plaisir en temps normal. On s’inspire de la vie de Jésus dans le désert pour trouver un effort qui nous correspond. Personnellement, je prie tous les jours, comme chaque personne de ma famille. A mon âge, je ne jeûne pas encore, mais je le ferai quand je serai plus grand, je pense quand j’entrerai en sixième.
Au cours du carême, les louveteaux me permettent de mieux écouter et comprendre la messe, le sens de la prière et du service. Le carême nous montre la vie de Jésus dans le désert, et sa force devant les tentations du diable. Comme Lui, le diable parfois vient nous tenter ; à être méchant avec les autres, à nous énerver, ou taper les autres... On doit progresser sur ces tentations. Le carême nous permet aussi d’attendre le jour de Pâques, et donc d’être vraiment joyeux à ce moment. On se sent proches de Jésus, car on a un peu souffert avec Lui. »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
Constance, 18 ans, cheftaine jeannette : « Belle question ! On pourrait y passer des heures… Mais je pense que c’est surtout un temps de restriction, pour se recentrer vers l’essentiel et le spirituel, grâce à un éloignement des artifices du quotidien. Ce sont les jours dans le désert de Jésus, qu’on se réapproprie en essayant de suivre ses pas. L’idée est, selon les capacités de chacun, de mettre de côté dans sa vie tout ce qui pourrait être superficiel, comme la gourmandise par exemple.
C’est également l’occasion de grandir avec le Christ, en se concentrant sur le service et en se tournant d’avantage vers les autres. En tant que scouts, cet engagement est très concret, car nous devons transmettre à nos jeunes cette démarche de foi, tout en se mettant à leur service. C’est le fait de mettre sa personne de côté qui nous remplit de joie ! »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
En 2012, nous sommes arrivés très timidement dans la paroisse. J’avais inscrit les enfants au catéchisme. Ils ont participé aux soirées Ciné-pizza et aux sorties paroissiales. Ils ont été aussi servants de messe. Ma fille a chanté dans la chorale d'Amélie. Petit à petit, j’ai commencé à prendre goût, moi aussi, aux moments conviviaux sur le parvis de l’église ou au « Parvis vert ». J’aimais écouter les homélies du père Tardy et il m’arrivait de plus en plus souvent de passer du temps à l’église devant la statue de la Vierge de Fatima. En 2019, ma vie a pris une nouvelle tournure : après une confession spontanée à l’initiative de l’Esprit Saint, j’ai ressenti un besoin profond de revenir à Dieu. La messe quotidienne précédée d'une adoration eucharistique m’a aidée à surmonter des moments difficiles. Je m’attardais parfois pour réciter le chapelet en compagnie de Blanche, du père Siméon, d’Anne, de Joan… J’ai particulièrement apprécié ces moments de communion fraternelle. Plus tard, j’ai découvert la « prière des mères » qui m’a été un vrai soutien. La « mission Chocolat », le repas des Aînés, les Journées d’Amitié m’ont entraîné au service des autres. Plus récemment, le parcours ALPHA m’a amenée à réfléchir à mon existence, à réaliser la bonté de Dieu. Aujourd’hui j’ai le désir de répondre à son Amour en faisant tout avec amour. Je remercie Dieu chaque jour de m'avoir sauvée et de m’avoir donné une nouvelle chance d’être près de lui. »
Propos recueillis par Katarina K.
Carême... vert à Saint-Denys !
Prêts pour une conversion écologique intégrale ?
Sylvie H.
Le Christ vert, Artège – Le Sénevé, 335 p., 2021, 18,90 €. Site : lechristvert.fr
Le parcours d’initiation « Écologie intégrale »
Cette année, le père François a proposé aux paroissiens, durant le carême, de suivre le parcours d’initiation « Écologie intégrale » proposé par le père Étienne Grenet dans son livre Le Christ vert et sur son site éponyme. Trois groupes se sont ainsi constitués pour participer à trois séances d’une heure trente qui alternent temps d’apports (à travers des vidéos pédagogiques réalisées par le père Grenet), temps d’échanges entre les participants puis d’écriture, témoignage d’une personne engagée dans un chemin de conversion écologique, choix de résolutions à prendre et pour finir, temps de prière. Ce parcours, qui a pour objectif « une mise en mouvement autour de la question écologique », est structuré en deux étapes : poser un diagnostic intégral (séance 1) puis contempler la vie de Jésus et s’en inspirer (séances 2 et 3). Il a suscité une vraie adhésion chez les membres du Groupe biblique qui ont déjà vécu les deux premières rencontres du dimanche matin, ainsi que dans les deux autres groupes de carême labellisés « Église verte ». En effet, l’intérêt spécifique de cette démarche est de développer notre réflexion à partir des textes bibliques et de penser l’écologie « intégrale » sur un fondement anthropologique répondant au dessein de Dieu pour l’humanité et le cosmos. Il s’agit de faire un bilan sur la façon dont nous vivons Laudato si’ et de proposer, pour notre paroisse, quelques idées en ce sens. Tous les voyants sont au vert !
Sylvie H.
https://www.egliseverte.org
Saint-Denys, "lys des champs"
Le précédent numéro du Petit Céphalophore vous annonçait et présentait notre démarche « label Église Verte ». Nous avons depuis poursuivi notre chemin avec notre petit groupe de réflexion paroissial. C’est ainsi que vous pouvez, depuis le début du carême, découvrir l’exposition affichée sur les grilles de l’église, comme un « appel missionnaire » destiné aussi aux nombreux passants, que l’on voit souvent s’arrêter un instant pour découvrir les dessins et les textes tirés des Écritures... et pour les photographier !
C’est ainsi aussi, qu’après le partage d’un diagnostic et la définition d’un plan d’actions, l’équipe nationale Église Verte nous a accordé le label « Lys des Champs », affiché à Saint-Denys pour nous rappeler notre engagement. Certes, il y a encore bien du chemin à parcourir pour devenir « Cèdre du Liban », mais nous avançons confiants et décidés ! Cette démarche « verte » n’est pas pour autant nouvelle. Dès 2014 nous agissions à Saint-Denys pour réduire la consommation en électricité de nos... 260 points lumineux ! Une belle réussite puisque nous avons réduit notre consommation de 35% en moins de dix ans, alors que depuis l’automne 2021, l’église reste ouverte, et évidemment éclairée, durant la journée. Continuons !
Philippe Th.
Recollection de carême
C’est ainsi que nous avons pu méditer sur la prière, à partir des très beaux textes de théologie proposés par le père François. Prier, à l’image de Jésus, pour oser obéir, pour oser s’abandonner à la Volonté d’un Tout Autre, avec la confiance d’un enfant envers son Père.
Dominique Th.
* Saint Bernard, Sermon 74 sur le Cantique, 4-6.
** D’après Aug., Conf., 10, 27.
Installation de la boucle sonore à Saint-Denys
Propos recueillis par Marie-Christine D.
Paroissiens… de province
Depuis, ils ne reviennent à Paris qu’occasionnellement. "Ici, les contraintes sont moins pesantes", remarque Frank. "Nous vivons dans un cadre agréable avec la mer à nos pieds, au contact de la nature, au rythme des saisons et loin du bruit et de l’agitation de la ville. Pendant les vacances scolaires nous accueillons nos enfants et nos petits-enfants, parfois tous en même temps. Hors vacances scolaires nous profitons du temps libre pour entretenir le jardin et la maison. Sainte-Marine est un petit village. Nous dépendons de la paroisse de Pont-l’Abbé dont le curé est en charge de 14 clochers. Ceci nous conduit chaque dimanche à choisir l’une des chapelles dans laquelle la messe sera célébrée. En plus de la messe dominicale, nous avons la chance depuis plus de deux ans d’assister à une messe de semaine tous les mercredis dans la chapelle du village. Nous avons avec d’autres paroissiens accepté de préparer à tour de rôle l’autel et d’organiser les lectures." Frank et Viviane n’oublient pas la vie paroissiale de Saint-Denys à laquelle ils avaient largement contribué. Pour Viviane, c’était plus de 40 années de dévouement au catéchisme des enfants, pour Frank une dizaine d’années au conseil pastoral. Ensemble, ils avaient accompagné des catéchumènes et des confirmands adultes vers les sacrements. "Grâce au père Ponsard, nous avons pu suivre la formation des responsables comme préparation à nos engagements. La vie paroissiale à Saint-Denys nous a portés pendant des années tant par la qualité de nos pasteurs et la beauté des célébrations que par l’amitié entre les paroissiens." Les souvenirs "phares" ? "C’était surtout l’installation à Saint-Denys de la première maison du séminaire de Paris en 1985, puis nos pèlerinages : la Terre Sainte (deux fois), l’Italie, la Turquie ; et aussi les JAM et les baptêmes d’adultes lors des veillées pascales. Nous nous sentons toujours proches de Saint-Denys. Nous avons très régulièrement des nouvelles des uns et des autres. Et nous nous préparons à fêter Pâques... en communion de prière avec vous."
Propos recueillis par Katarina K.
mercredi, mars 15, 2023
L’église en rose : Quentin Dérouet à Saint-Denys
A partir du 19 mars 2023, l’église accueillera une œuvre de Quentin Derouet dans le cadre du Marais Chrétien.
Quentin Derouet est un artiste protéiforme, qui travaille entre Paris et le sud de l’Aveyron. Il est diplômé de l’école de la Villa Arson à Nice. En 2015, Quentin Derouet a créé, avec l’aide de scientifiques, une nouvelle variété de rose, avec une idée précise en vue : donner la plus belle trace lorsque les pétales de cette fleur seront écrasés ou marqués sur un support (toile ou papier). Aujourd’hui, il cultive cette rose dans le sud de la France et produit des tableaux uniquement en fonction des floraisons. Il explore toutes les possibilités créatives, et les nuances de cette nouvelle « couleur-matière ». La fleur peut être écrasée, brûlée, détrempée, donnant sans cesse de nouvelles nuances. « À travers l’espace et le temps, l’artiste explore des données immédiates : l’intensité, la couleur, le rythme ; l’apparition, la suspension, la rupture. »
L’œuvre qui est présentée à Saint-Denys est une œuvre participative qui invite les visiteurs et paroissiens à écraser des fleurs sur une grande toile monumentale de 8 mètres de long. Pour l’artiste, l’idée est de permettre aux gens d’expérimenter la façon dont cette fleur laisse une trace, dans un grand moment festif et participatif. La dimension de création maîtrisée frôle l’inattendu de l’aléa. Mais le maniement de la fleur doit aussi permettre à chacun de prendre pleinement conscience des traces que nous laissons sur la terre que nous partageons. On peut imaginer que l’œuvre sera comprise donc non seulement un éloge de la liberté, mais aussi de la nécessaire responsabilisation écologique.
La dimension de jeu apparaît également très importante, dans la création collaborative de cette œuvre. La consigne ? « Faisons la fête. C’est-à-dire : jouons et transgressons. Laissons le jeu, et son lot de hasards, nous conduire – peut-être – sur les traces et les balbutiements de la création. La règle est simple. Un jeu d’enfant. Chacune et chacun sont invités à choisir un pétale ou une fleur, à s’en emparer et à l’écraser sur la toile. Colorer, écrire, dessiner : chacun est libre de ses gestes ; libre de participer ou non, car un jeu commandé n’est plus un jeu. Le jeu est superflu. Il ne répond à aucune nécessité impérieuse, aucun devoir moral. Il est gratuit, improductif et son issue est incertaine. En fin de partie, que nous donnera à voir cet immense graffiti ? De quelles couleurs apparaîtront les traces dans quelques heures ? Et quelle odeur se dégagera de la pièce ? »
Les enfants du KT, déguisés pour la fête de Mardi-Gras(!), ont été les premiers à s’y essayer… Aux adultes d'en faire autant !
Jean-Baptiste