Dossier : comment vivez-vous le carême ?
Mais j'essaie, pendant cette période, d'approfondir, d'intensifier ma recherche de Dieu et du Christ, mon désir de foi ; car la foi, en tout cas la mienne, n'est pas donnée et stabilisée une fois pour toutes.
Aujourd'hui – car ça n'a pas toujours été le cas –, mon désir, mon espoir de rencontrer Dieu est, en fait, permanent. Mais son intensité varie et le carême est un moment propice pour mieux prier, mieux comprendre, et si possible mieux recevoir ; pour entretenir une attitude intérieure plus exigeante, une plus grande disponibilité à l'écoute du Seigneur, à la confiance, à l'espérance et, si j'ose dire, à l'acceptation même de la foi et de tout ce qu'elle signifie et comporte pour ma vie personnelle. »
Donc, j'essaie de m'alléger de
certaines habitudes, facilités, contraintes plus ou moins justifiées, bref de
tenter quelques renoncements... Ce n'est pas facile !
On y est aidé, heureusement, non
par l'ensemble de la société dans laquelle on baigne, mais d'abord par
l'Église ; car toute l'Église nous parle du carême : la liturgie, les
textes des offices, les homélies, les nombreuses publications spirituelles,
l'action des paroisses et, par exemple, l'utile livret de carême préparé et
diffusé par notre curé, le P. François Lainé. Je peux citer aussi le “parcours
d'initiation à l'écologie intégrale” à l'aide de la Bible, proposé par le P.
Étienne Grenet. C'est important, stimulant.
Je n'oublie pas que, selon la
tradition, il s'agit d'un temps de pénitence, de méditation sur le péché. Mais
j'avoue être moins sensible, moins docile à cet aspect sacrificiel du carême
qu'à son exhortation à donner plus de temps à l'écoute, au partage et à la
prière.
Et puis le carême m'indique
qu'on se rapproche de la Passion et de la Résurrection du Christ. Cela fait
prendre vivement conscience que, selon la chronologie liturgique, tout le
message chrétien de la Révélation, de l'Incarnation (Noël), jusqu'à la
Résurrection (Pâques), est condensé en à peine plus de trois mois de
l'année : une période très courte, dans laquelle le Carême constitue une
étape significative.
Donc aussi une période où on est
invité à donner une force particulière à la prière. Avec toujours, pour moi,
les deux faces indissociables de ma prière : je prie parce que je crois et
je prie pour croire. »
Propos recueillis par Sylvie H.
Propos recueillis par Dominique Th.
Propos recueillis par Marie-Christine D.
Gustave, 8 ans, louveteau : « C’est une période de quarante jours pour essayer de se rapprocher de Jésus, et de prier un peu plus que d’habitude. Chacun doit choisir un effort à faire tous les jours, comme jeûner, ou une autre privation de quelque chose qui nous fait plaisir en temps normal. On s’inspire de la vie de Jésus dans le désert pour trouver un effort qui nous correspond. Personnellement, je prie tous les jours, comme chaque personne de ma famille. A mon âge, je ne jeûne pas encore, mais je le ferai quand je serai plus grand, je pense quand j’entrerai en sixième.
Au cours du carême, les louveteaux me permettent de mieux écouter et comprendre la messe, le sens de la prière et du service. Le carême nous montre la vie de Jésus dans le désert, et sa force devant les tentations du diable. Comme Lui, le diable parfois vient nous tenter ; à être méchant avec les autres, à nous énerver, ou taper les autres... On doit progresser sur ces tentations. Le carême nous permet aussi d’attendre le jour de Pâques, et donc d’être vraiment joyeux à ce moment. On se sent proches de Jésus, car on a un peu souffert avec Lui. »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
Constance, 18 ans, cheftaine jeannette : « Belle question ! On pourrait y passer des heures… Mais je pense que c’est surtout un temps de restriction, pour se recentrer vers l’essentiel et le spirituel, grâce à un éloignement des artifices du quotidien. Ce sont les jours dans le désert de Jésus, qu’on se réapproprie en essayant de suivre ses pas. L’idée est, selon les capacités de chacun, de mettre de côté dans sa vie tout ce qui pourrait être superficiel, comme la gourmandise par exemple.
C’est également l’occasion de grandir avec le Christ, en se concentrant sur le service et en se tournant d’avantage vers les autres. En tant que scouts, cet engagement est très concret, car nous devons transmettre à nos jeunes cette démarche de foi, tout en se mettant à leur service. C’est le fait de mettre sa personne de côté qui nous remplit de joie ! »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
En 2012, nous sommes arrivés très timidement dans la paroisse. J’avais inscrit les enfants au catéchisme. Ils ont participé aux soirées Ciné-pizza et aux sorties paroissiales. Ils ont été aussi servants de messe. Ma fille a chanté dans la chorale d'Amélie. Petit à petit, j’ai commencé à prendre goût, moi aussi, aux moments conviviaux sur le parvis de l’église ou au « Parvis vert ». J’aimais écouter les homélies du père Tardy et il m’arrivait de plus en plus souvent de passer du temps à l’église devant la statue de la Vierge de Fatima. En 2019, ma vie a pris une nouvelle tournure : après une confession spontanée à l’initiative de l’Esprit Saint, j’ai ressenti un besoin profond de revenir à Dieu. La messe quotidienne précédée d'une adoration eucharistique m’a aidée à surmonter des moments difficiles. Je m’attardais parfois pour réciter le chapelet en compagnie de Blanche, du père Siméon, d’Anne, de Joan… J’ai particulièrement apprécié ces moments de communion fraternelle. Plus tard, j’ai découvert la « prière des mères » qui m’a été un vrai soutien. La « mission Chocolat », le repas des Aînés, les Journées d’Amitié m’ont entraîné au service des autres. Plus récemment, le parcours ALPHA m’a amenée à réfléchir à mon existence, à réaliser la bonté de Dieu. Aujourd’hui j’ai le désir de répondre à son Amour en faisant tout avec amour. Je remercie Dieu chaque jour de m'avoir sauvée et de m’avoir donné une nouvelle chance d’être près de lui. »
Propos recueillis par Katarina K.
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