mardi, décembre 05, 2023
lundi, novembre 20, 2023
JAM 2023 : le chiffre !
L'absence regrettée des stands de gastronomie portugaise, vins et restauration de Jacqueline (stand remplacé au pied levé par Solange et Dominique, qu'elles en soient vivement remerciées) ont entraîné cette année une baisse du chiffre du week-end... heureusement compensée par une excellente vente à Drouot (13 700 €) d'un tableau donné par un couple de paroissiens au profit des JAM.
De sorte que le résultat final pour cette année est de :
41 400 euros
Bravo à toute l'équipe ! Merci aux serviteurs fidèles et à tous ceux qui nous ont rejoints cette année pour prendre leur bonne part à ce succès. Nos visiteurs reviennent, conquis par l'ambiance particulièrement chaleureuse qu'ils trouvent à Saint-Denys. L'Esprit Saint : ça se voit !, comme l'enseigne une leçon de KT CE1...
mardi, novembre 07, 2023
L'édito du père François : novembre 2023
Ce
qui fait une paroisse, ce sont les personnes, plus encore que les activités.
Vous pourrez le constater dans ce numéro du Petit Céphalophore.
Vous
y trouverez la présentation des membres laïcs du Conseil pastoral. Celui-ci
avait été entièrement renouvelé il y a un an avec un accent mis sur
l’évangélisation. Comment annoncer l’évangile à notre quartier ? Comment
rendre encore plus vivante et active notre paroisse ?
Suite
à la Lettre pastorale que j’avais rédigée il y a un an, le Conseil a réfléchi
sur le thème de la transformation pastorale : comment transformer notre
manière d’envisager la transmission de la foi ? Comment imaginons-nous ce
que pourrait être la paroisse dans 5 ans si nous y travaillons tous avec
enthousiasme ? Le travail du Conseil a abouti à la rédaction d’une
« Vision », un court texte qui exprime ce que nous voudrions qu’on
voie d’ici quelques années. Ce texte vous sera partagé prochainement ; il
a pour but de nous faire bouger, de nous mettre en mouvement pour que nous
soyons tous les « ouvriers de la Vigne du Seigneur », comme le disait
le pape Benoît XVI.
Vous
y trouverez aussi la présentation des séminaristes. Ils sont un souffle pour
notre paroisse : hommes de foi, prêts à s’engager radicalement à la suite
du Christ pour le faire connaître. Quelle grâce de les avoir !
Vous
y trouverez également notre cher diacre, Jean-Marie W., qui vient de
fêter ses 10 ans d'ordination diaconale. C’est une joie de l’avoir au sein de notre
équipe sacerdotale. L’autre jour, nous avons fait ensemble une sortie, d’abord
sous le parvis de Notre-Dame pour vivre l’expérience en 3D « Eternelle
Notre-Dame », puis à la caserne de pompiers du boulevard Magenta qu’il
nous a fait visiter. Avec les pères Thibaut et Cristiano, nous partageons une
belle fraternité.
Le
mot « synodalité », cher au pape François, signifie « faire
route ensemble ». C’est bien ce que veut faire notre paroisse, et qu’elle
fait déjà !
François
Lainé +
Les nouveaux membres du Conseil pastoral
Appelées comme chacun d’entre nous à aimer et à servir, les 7 membres du conseil pastoral (aux côtés des 4 clercs membres de droit) ont accepté de se livrer aux questions du Petit Céphalophore.
Sylvie
H.
Mariée,
paroissienne depuis 23 ans, rédactrice en chef du magazine de l’enseignement
catholique, Sylvie s’est engagée dans de nombreuses missions (le KT pendant de
nombreuses années, l’accompagnement des catéchumènes, l’équipe de rédaction du
Petit Céphalophore, les JAM, et elle anime le groupe biblique depuis 7 ans). Appelée
fin 2019 par le père Roger Tardy à rejoindre le conseil pastoral
comme vice-présidente de ce conseil, c’est tout naturellement qu’elle a accepté
d’assister le père François en poursuivant cette mission.
« C’est
une suite logique par rapport à mes engagements précédents. C’est bien normal
d’aider un curé qui vient d’arriver et qui a donc besoin de relais pour mieux
connaître les paroissiens. Le défi de Saint-Denys ? Rester
une paroisse vivante. Rien de moins, dans ce contexte de déchristianisation
générale de notre société, accru par l’effet post-Covid. Nous formons
maintenant une bonne équipe consciente des enjeux et rassemblée autour du
projet d’un idéal pour Saint-Denys. Nous voici maintenant à un moment
charnière, pour partager ce projet et écouter les apports des
paroissiens. Maintenant que
nous entrons dans une phase opérationnelle la présence d’un représentant du
Conseil Economique à nos réunions nous permettra de mobiliser plus facilement
les moyens qui pourront être nécessaires. » Sa formation : « Par mon métier j’ai la
chance de pouvoir participer à de nombreuses conférences de théologiens et
philosophes, après m’être nourrie par un cycle de théologie à la Catho et les
cours des Bernardins, mais aussi par des retraites prêchées ou silencieuses ou
encore les retraites ignaciennes. Mon modèle ? ce serait
François d’Assise, par son dépouillement, sa fraternité avec la nature et son
émerveillement devant la création, mais aussi son rôle d’artisan de paix dont
nous avons tant besoin ».
Dominique
P.
Dans
le quartier depuis 25 ans, mère de famille de 3 enfants, catéchiste depuis 3
ans et responsable de la coordination du KT depuis cette année, Dominique après
une vie en entreprise se consacre à sa famille et à sa passion pour le
bénévolat d’accompagnement d’enfants confrontés à des troubles du
neurodéveloppement.
« Je
n’avais aucune motivation particulière pour rejoindre le conseil pastoral, j’ai
juste répondu oui à l’appel du père François qui a su me mettre en
confiance ! »
Le
Conseil Pastoral ? « Je sens que la ‘mayonnaise’ prend. Nous voulions
tous être d’emblée dans l’action. Nous avons beaucoup clopiné mais peu à peu
nous avons compris l’intérêt de la démarche de construction du projet pastoral,
une projection vers un Saint-Denys idéal. C’est à partir de ce projet partagé
qui donne le sens que nous allons pouvoir passer du ressenti à
l’action. » « Je suis
persuadée qu’il y a beaucoup de familles qui sont sur le seuil. » « J’ai besoin d’être ‘nourrie’ pour ma
mission : je lis les psaumes, des passages de l’Ecriture que me conseille
un ami paroissien. Je suis aussi un
MOOC du diocèse sur le KT. Les MOOC
des Bernardins sont passionnants. » « Nous arrivons
maintenant à une période charnière : passer à l’action pour notre
renouveau, remplir l’église avec des gens jeunes ».
Anne
de B.
Mère
de deux filles et grand-mère depuis à peine un mois, Anne vit avec bonheur ses
racines franco-norvégiennes, mais aussi catholiques et protestantes qui lui ont
laissé beaucoup de liberté dans sa découverte de la foi. C’est ainsi qu’elle
parle d’un « retour à mon chemin de Foi » lorsque vers 25, ans après
ses études en école de commerce et une expatriation aux Pays-Bas elle
s’installe à Paris.
« C’est
à travers mes enfants scolarisés à Charles Péguy et grâce à des rencontres de
paroissiennes exceptionnelles que j’ai redécouvert la foi. » « A travers ce que j’ai vécu, appelée
dans l’équipe KT il y a 20 ans déjà, j’ai compris qu’il faut ne pas avoir peur
des néophytes : ils ont soif d’apprendre, d’aimer et d’être aimés. En
nous s’opère alors une transformation lente, profonde et joyeuse. Le
Christ m’a vraiment transformée, il m’a donné envie d’oser. »
« J’avais déjà eu une première expérience de conseil pastoral avec le père
Roger. Mais c’est le Parcours Alpha dans lequel je me suis engagée en
rejoignant l’équipe d’organisation qui m’a amenée à redire ‘oui’ pour un nouvel
engagement, d’autant plus enthousiaste avec ce conseil pastoral
d’évangélisation. » Eloignée de la paroisse pendant le premier semestre,
Anne n’a pas pu participer comme elle l’aurait voulu aux travaux d’élaboration
du projet pastoral. Mais de retour en pleine forme elle se réjouit de « pouvoir
maintenant contribuer à construire l’étape suivante ». « Pour cela il
nous faudra surmonter bien des résistances naturelles pour mieux nous ouvrir,
pour accueillir l’autre, tel qu’il est : accueillir, aller vers et ne pas
juger ». Au-delà de la messe, de ses lectures, de formations aux
Bernardins, c’est le modèle de « mère Térésa de Calcutta qui m’inspire,
parce que j’aime les petits et que je suis toute petite ».
Après une enfance au cœur
de la Bretagne, Annie s’est engagée dans l’exigeant métier d’infirmière. Elle a
gardé de ses études aujourd’hui encore des amitiés profondes et fidèles. Après
avoir pendant 12 ans fait vitre son cabinet d’infirmières dans le quartier,
elle est la tête d’une équipe de 70 personnes dans un grand service de
neurologie parisien. Elle a réussi à y développer un esprit d’équipe et
d’accueil reconnu. A partir de la fin de cette année elle savourera une
retraite qui s’annonce toute aussi active.
« Je suis paroissienne de
Saint-Denys depuis 1993, mais avec un bon nombre d’interruptions, qui m’ont
amenée à m’engager aussi à Saint-Paul ou au centre des jésuites rue de
Sèvres. » « J’ai répondu à l’appel du père François pour rejoindre le
conseil pastoral afin de me mettre au service de la paroisse et construire
notre unité. » « Célibataire, je ne me suis jamais engagée dans le KT
auprès des enfants mais il y a quatre ans déjà avec Alpha j’ai pu animer une
des tables d’invités et plus tard dans la très dure période du COVID en binôme,
puis enfin dans le groupe de prière qui accompagne et soutient ces soirées. Je
coordonnerai à partir de janvier le nouveau Parcours Alpha » « Avec cinq
autres paroissiens j’ai pendant deux ans été formée par le père Tardy à l’accompagnement spirituel. Avec une expérience de foi comme la
‘BST’, la Bible sur le Terrain, ou encore à travers ma
participation aux rencontres ‘CVX’ la communauté de vie chrétienne, et avec l’association
œcuménique Bethasda,
je me ressource régulièrement. » « La fraternité c’est mon moteur. Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus me touche par sa proximité, par ce qu’elle a dit sur
la mission, la voie de la simplicité et de la confiance à laquelle elle nous
invite. Pour y parvenir nous devons cultiver notre pratique de l’écoute de
l’autre et de ses différences. » « Ma parole biblique préférée ?
Je la trouve dans le psaume 34 : ‘Amour et Vérité se rencontrent. Justice
et Paix s’embrassent’ ».
Catherine
J.
Prof
de maths retraitée de l’enseignement public, mère de 5 grands enfants et
grand-mère de 7 petits-enfants, Catherine est paroissienne depuis 1998 tout en
partageant son temps entre Paris et la Normandie. Déjà membre du Conseil
Pastoral à l’époque du père Paul Quinson, il y a un an elle répond à nouveau à
l’appel cette fois du père François.
« Depuis
décembre 2021 j’assure la mission de ‘déléguée à la sécurité des enfants’ (voir
la
présentation dans un précédent numéro du Petit Céphalophore) ».
« Un Conseil Pastoral d’évangélisation, car c’est bien ce dont il s’agit,
me parait une nécessité aujourd’hui partout en France ». « Le passage par la construction du
projet pastoral, qui n’était pas une évidence pour moi, avec une méthode qui a
pu nous déstabiliser par la recherche du consensus, s’est révélé un formidable
moment de construction en commun qui va nous permettre de partager le sens avec
tous les paroissiens ».
Agnès
B.
Géologue
de formation, Agnès n’était pas vraiment destinée au parcours professionnel qui
l’a menée en France et en Angleterre en salle des marchés, puis
dans l’informatique. Elle est aujourd’hui directrice commerciale passionnée de
nouvelles technologies. Agnès, c’est aussi un tempérament que ses racines dans
une Auvergne dans laquelle la religion était un « non-sujet » ne
prédestinaient pas vraiment à rejoindre un jour un conseil pastoral.
« Je
suis une ‘recommençante’ ». C’est évidemment cette foi retrouvée qui l’a amenée
à s’engager dans l’évangélisation avec l’organisation des premiers ParcoursAlpha à Saint-Denys. « Et puis quand le père Roger m’a appelée à rejoindre
le conseil pastoral j’ai tout naturellement répondu ‘oui’, tout comme un peu
plus tard lorsque le père François m’a sollicitée de nouveau ». « En
une année de travail au sein du conseil nous avons vécu une évolution
extraordinaire. Nous avons appris à dépasser nos réactions épidermiques et à
nous écouter. Nous avons appris à partager avec lucidité en libérant la
parole. » « J’ai la conviction que notre paroisse porte un charisme
spécifique, ne serait-ce que par notre situation géographique entre Marais et
République, ou encore avec notre sociologie particulière. Il y a certainement
un gisement à faire fructifier autour du débat, des réflexions partagées, de la
rencontre avec nos frères juifs ». Agnès est aussi sensible « aux
personnes seules et âgées, nombreuses dans notre quartier et vers qui peud’organisations, en dehors du Club Saint-Denys, font le pas permettant de
rompre la solitude. » Agnès nourri sa foi et se forme pour sa mission par
le partage de l’eucharistie, la prière, la lecture mais aussi dans des
retraites « comme à l’abbaye de Lérins en retraite silencieuse tout
récemment ». Son modèle de sainte qui l’inspire ?
« Marie-Madeleine, à la fois dans sa grotte de la Sainte-Baume et au
Ciel ».
Magali
D.
Maman
de 3 enfants tous les trois scouts à Saint-Denys. Après une vingtaine d’années
dans le commercial et le marketing, Magali a décidé, il y a deux ans, de
se consacrer à sa famille et de s’investir dans la paroisse (... mais sans
négliger Loupiac et le Cantal sa « région de cœur » !). C’est
ainsi qu’elle s’est engagée depuis deux ans dans l’animation
du Parcours Alpha dont on sait la magnifique dynamique qui
s’est développée à Saint-Denys et qui se poursuivra cette année à partir de la
mi-novembre. Engagée aussi depuis cette année dans le KT auprès des enfants du
CP... une mission pas si facile qu’on pourrait le penser..., Magali a répondu à
l’appel du père François pour rejoindre tout récemment (septembre) le Conseil
Pastoral.
« Je
reçois beaucoup de cette paroisse. Je voulais à mon tour donner ce que je
pouvais, en étant à l’écoute des paroissiens et de tous ceux qui sont encore
aux portes de l’église. Je veux porter leur voix au sein du Conseil et
contribuer aux projets d’évangélisation pour soutenir notre façon de nous
tourner vers les autres et les accueillir ». « J’ai particulièrement
apprécié durant mes deux premiers conseils en septembre et octobre le grand
respect de la parole de chacun, la qualité d’écoute, la même pour tous, prêtres
ou laïcs, et ceci malgré la diversité de nos tempéraments. On s’écoute vraiment
dans une ambiance détendue dans laquelle chacun dit ce qu’il a à dire. »
« Je réfléchis beaucoup à comment faire passer ma foi, comment transmettre,
dans notre société où l’on est tous très pris, ou l’on ne trouve plus le temps.
Je rêve comme l’écrivais une amie ‘que tout le monde courre à l’église’. Je me
confie souvent à la Vierge Marie à qui je peux tout confier (notamment mes
joies et mes inquiétudes de mère) et qui nous montre le chemin vers Dieu. »
Propos recueillis par Philippe Th.
Prépa... mariage !
« De la première page à la dernière, la Bible est une histoire centrée sur le mariage et l’amour. Elle commence dans le livre de la Genèse avec la relation nuptiale d’Adam et d’Eve et se termine dans le livre de l’Apocalypse avec les noces de l’Agneau, le mariage du Christ et de l’Église. Le mariage chrétien est une réponse à vivre l’amour conjugal comme signe de l’amour du Christ et de l’Église. Il reflète l’amour qui unit le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Parce que Dieu en lui-même est une communion de personnes qui s’aiment, notre être créé à son image et à sa ressemblance nous révèle que nous sommes appelés à aimer comme Dieu aime, dans une communion de personnes libres de se donner totalement et sans retour. Aimer, ce n’est pas d’abord se faire du bien avec l’autre mais faire du bien à l’autre », rappelle le père Thibaut, en citant 1 Co 13, 4-7. « Le mariage chrétien est un Sacrement, le signe et le moyen, par lequel Dieu donne à l’homme et à la femme, au-delà de l’égoïsme engendré par le péché, de vivre cette vocation jusqu’au bout, avec le Christ, et de devenir pour le monde icône de l’amour de Dieu ».
Quant
aux fruits déjà perçus de leur investissement, Arnaud et Anezka mentionnent quelques
couples qui se sont laissés inviter à un temps de louange par le père Thibaut.
« Le reste, nous le saurons au ciel ! », sourient-ils. Le jeune couple vit
cette mission surtout comme un témoignage : « C’est une immense joie pour
nous de partager à d’autres couples combien le mariage est beau si l’on invite
le Christ à le vivre avec nous ! Nous ressentons que ce que nous disons parle
aux cœurs des fiancés, et cela rend notre joie de témoigner encore plus grande
! »
Propos recueillis par Katarina K.
La rentrée des séminaristes
Philippe : « J’ai mûri. Je me sens plus responsable de moi-même, prêt à apporter des nouveautés. J’ai par exemple plein d’idées pour les servants de messe concernant le geste de paix ou l’approfondissement du sens de chaque geste liturgique. Je me sens aussi plus attaché à l’Eucharistie, que ce soit à la messe ou à l’adoration. Cette année m’a fait prendre conscience de cet attachement, que j’avais déjà, mais que je peux maintenant déployer dans ma vie spirituelle. Les études aident aussi dans ce sens, comme les cours de liturgie. Il y a aussi le côté fraternel, au séminaire et en paroisse qui montre que nous faisons partie d’un même corps. Lustiger (La messe) reprend d’ailleurs cette image dès la procession d’entrée : il s’agit de faire corps avec les fidèles et d’instaurer la communion. Côté études, il a fallu s’adapter triplement au rythme la Maison, du séminaire et des Bernardins. Je n’avais jamais fait de philosophie de ma vie, par exemple ! Il faut rester confiant et tout finit par s’unifier, la formation intellectuelle, spirituelle et humaine. »
Un mot aux paroissiens ? « J’avais déjà été frappé l’an dernier par le côté familial de la paroisse. Merci de nous avoir accueillis et d’être à notre écoute. De vrais liens de fraternité se sont créés en peu de temps. Donc merci pour l’année passée... et celle qui vient ! »
Philippe est chargé du KT CP-CE1 à Sainte-Geneviève et des servants de messe.
Arthur : « Forcément, j’ai évolué en un an. Ce qui a été compliqué, ç’a été de mettre en cohérence les quatre emplois du temps : Maison/Bernardins/Paroisse/Séminaire. L’ordre exprime vraiment ce que je ressens, dans la mesure où nous étions l’an dernier une promotion peu nombreuse, ce qui fait que les charges communautaires étaient lourdes. Mais on était comme une famille, de deux parents et de six enfants ! C’est une joie d’être huit séminaristes cette année. La famille est plus grande : nous mangeons désormais autour de deux tables et non plus une ! Aux Bernardins, je me suis senti comme un poisson dans l’eau. C’est mieux encore cette année, car le rythme est pris. En paroisse, c’est génial d’être en permanence au contact de ce qui se passe. Le KT, en revanche, ç’a été compliqué. Je n’ai sans doute pas été assez ferme au départ... Cette année, je serai moins visible à la paroisse, car je ferai le KT à Charles-Péguy pour les CE2. J’ai aussi la joie d’assister le père Lainé au catéchuménat. Il y a un bon groupe, donc beaucoup d’espoir. On peut prier pour eux. Je suis heureux de faire un apostolat avec les adultes, parce que la jeunesse, c’est le futur, mais ce n’est pas le tout de l’Eglise. On doit se former aussi pour les adultes ! »
Les nouveaux : portraits
Édouard : 28 ans, 5ème d’une famille de 6 enfants, a grandi à Châlons-en-Champagne, est entré au séminaire pour le diocèse de Châlons. Il a fait ses études à Paris, a obtenu un M2 à l’Ecole d’assurances des Arts et Métiers, en alternance, puis a travaillé un an comme assureur. « J’étais très content de mon boulot, je n’avais pas prévu de le quitter ! J’avais évacué la question de la prêtrise. Adolescent, en paroisse, j’avais eu trois pères spi et tous les trois avaient quitté le sacerdoce ! C’était sûr, je ne serai pas prêtre. Je me disais que c’était trop dur et réservé à des gens particuliers... Puis, en M1, j’ai redécouvert le sacrement de la confession. J’ai compris que le Christ est réellement présent, que la foi est incarnée. Ce n’était plus quelque chose de théorique, ce n’était plus seulement le prêtre qui me parlait. Ma vie de foi a alors changé ; j’allais à la messe plusieurs fois par semaine. J’étais heureux. L’idée de donner plus au Christ est réapparue, mais le sacerdoce n’était pas dans mes plans. Ni professionnels, ni personnels. Je songeais au mariage. Malgré tout, ça revenait sans cesse, cette idée de quitter le travail. J’ai alors accepté de réfléchir à la vocation monastique, durant une année sabbatique. J’ai fait plusieurs retraites, j’ai marché seul sur le chemin de Compostelle, j’ai vécu six mois dans une abbaye. Je voyais deux options : soit rester au monastère, tout en sachant que ça ne durerait pas, soit partir, mais sans savoir exactement quoi faire après. Le père abbé m’avait conseillé de « bien réfléchir au sacerdoce ». Je suis donc allé à Bayonne pour faire ma Propédeutique. Et cela m’a permis de dire : « OK ! Je me lance. Pour mon diocèse de naissance. » Un mot aux paroissiens ? « Merci pour votre accueil et le côté très familial de la paroisse. Je suis ravi d’être ici, dans ce quartier que je connaissais peu ! »
Édouard est chargé du KT CE2 et assistera le père Thibaut auprès des chefs scouts.
Paul : 27 ans, est né en Chine, dans la région d’Hangzhou, 2ème d’une famille de trois enfants, catholique du côté paternel et bouddhiste du côté maternel. « Tous très pratiquants. » Il fait ses études à Hangzhou : « une ville très importante dans ma vie, où j’ai trouvé ma vocation. » Il y fait sa licence de Marketing culturel. « Ma vocation : la paix et la joie. » Un missionnaire français a calligraphié pour lui ces deux mots qu’il garde avec lui.
Il nous raconte les « trois parties » de sa vie : « Enfant, je connaissais un peu l’Eglise : pour moi, c’était un lieu où il y avait des bonbons, où l’on mangeait, où l’on s’amusait avec les copains. Puis, à 10-11 ans, je suis entré à l’Internat, où je suis resté 7 ans, jusqu’à la fin du lycée. Là, il n’y avait rien de catholique. Je ne connaissais pas Dieu. Ni Jésus. Ni le Notre Père, ni le Je vous salue Marie. J’étais surtout très stressé par les examens. J’avais 18 ans quand un ami protestant m’a invité pour partager le repas de Pâques. J’y suis allé. Et, comme les autres, lors du bénédicité, j’ai fait, en vérité, le signe de croix. A cet instant, la foi s’est réveillée dans mon cœur. Puis je suis allé à l’Université, où beaucoup d’étudiants et de professeurs sont communistes. Je voulais moi-même devenir communiste, pour être Président des étudiants en Marketing. Mais il fallait prêter serment pour entrer dans le Parti. Alors j’ai dit non. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’ai dit non. Mon professeur était très en colère, mais moi, je sentais dans mon cœur... la Paix. A partir de ce moment, j’ai commencé à chercher le Christ, car je voulais savoir d’où venait cette paix. Un ami d’enfance m’a alors invité à un camp de jeunes catholiques. Là, j’ai trouvé la Joie. Nous étions ensemble, sans concurrence entre nous. Le sourire toujours au visage. Tout était calme et joyeux. De retour à Hangzhou, où je devais finir mes études, je suis entré dans une communauté catholique clandestine pour les jeunes. J’ai reçu plein d’amour dans cette Église. C’est l’amour de Jésus qui m’a guéri. J’ai commencé à prier et à lire la Bible. « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ. N'éteignez pas l'Esprit (1Thes. 5, 16-19). » : ça, c’est ma vocation. La joie, c’est le signe des chrétiens. Après quoi, j’ai dû aller en France, où les MEP m’ont accueilli. Comme Abraham, j’ai quitté ma famille, mes amis, la nourriture chinoise. Pour nous, la nourriture, c’est le goût de Maman, parce que ce sont les mamans qui cuisinent. Entre le moment où l’évêque m’a envoyé et le moment de prendre l’avion, je ne voulais pas partir. J’ai dit non. Je voulais être séminariste en Chine ! Mais je devais obéir. Et apprendre le français. On lit chez Luc (9, 58) : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. » Alors j’ai dit oui. Chez nous, le prêtre conserve l’Eucharistie dans un tabernacle itinérant et caché. Quand j’ai vu Jésus, dans cette pauvre boite en carton, j’ai dit oui. Pendant deux ans, je suis resté aux MEP, en continuant à dire oui, parce que la paix et la joie m’habitent. Et cette année, à Saint-Denys, j’approfondis mon français tout en suivant cinq cours aux Bernardins, avec les séminaristes. » Un mot aux paroissiens ? « N’ayez pas peur de partager votre joie et votre paix avec moi ! Moi, je veux aussi vous transmettre la joie et la paix du Seigneur. »
Paul est chargé du KT CE1.
Gaëtan : 26 ans, 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants, parisien quoiqu’ayant vécu à l’étranger entre 2 et 14 ans, à Londres surtout, puis un an à Hong Kong en 2012. Il a fait des études de gestion (un DUT GEA) et une Ecole de Management à Grenoble, en alternance chez URW, et obtient son M2, en 2020. L’année suivante, il traverse l’Atlantique sur un voilier monocoque de 9m60, en tant que marin, pour rejoindre les Caraïbes. C’est au retour, en 2022, qu’il entre en Propédeutique, chez le père Roger : « Une très belle année où j’ai pu affiner mes désirs. » La question de la vocation a surgi pour lui en 2017, alors qu’il a 20 ans : « C’était un mardi soir, je rentrais de cours en vélo. Soudain, un choix venant de l’extérieur m’est proposé, tout en me laissant une très grande liberté de répondre « oui » ou « non ». C’est comme si j’avais reçu un SMS de quelqu’un qui me proposait de le suivre. J’ai d’abord eu très peur. Et quelques secondes plus tard, j’ai compris que j’étais en train de vivre un appel... Pendant deux ans, je réponds non à la question du sacerdoce qui me revient régulièrement, à travers différentes personnes. A cause des difficultés que cela représente : le célibat, l’engagement, c’est trop dur ! C’est encore à vélo, en 2019, lors d’un voyage de Turin à Florence, que la question me revient avec une très grande intensité et une grande récurrence. C’était du harcèlement ! Chaque fois que je répondais « non », la question me revenait : « Veux-tu me suivre ? ». A 200 km de Florence, je réponds « oui » : j’entrevois que là est mon bonheur. Et depuis ce jour, le « oui » est resté un « oui ». Pendant deux ans, je garde ça pour moi, sans le dire à mon entourage. Un père spi m’accompagne néanmoins, que je vois peu. Et après un an de Propédeutique, me voilà à Saint-Denys ! » Un mot aux paroissiens ? « Je suis content de pouvoir enfin m’investir et vivre au rythme d’une paroisse, ce que je n’ai jamais fait. »
Gaëtan est en charge de l’aumônerie des 4éme-3ème à Saint-Paul et du Groupe Biblique... et responsable pour la Maison de l’approvisionnement en fruits et légumes !
Foucauld : 21 ans, il est le benjamin du séminaire de Paris ! Foucauld est le 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants. Il a grandi à Gap, à Saumur, dans les Yvelines, au gré des affectations de son papa militaire, et depuis sa Seconde, en 2017, il est devenu parisien. Il a fait un BTS de Travaux Publics : « Je suis quelqu’un de très concret. J’aime la construction, le bricolage », puis est entré directement en Propédeutique chez le père Roger, l’an dernier en 2022. « Je suis envoyé pour le Diocèse aux Armées, ce à quoi j’aspirai depuis toujours ! Devenir aumônier militaire m’a toujours habité. Vivre auprès de soldats pour les accompagner au quotidien et dans leurs missions a toujours compté pour moi. C’est servir ceux qui servent ! Cela est dû sans doute à ma famille et au fait que j’ai grandi dans un environnement militaire. Quand j’étais enfant, le régiment organisait le « Noël du régiment » (le père Noël arrivait en hélicoptère !) et la chasse aux œufs pour Pâques. J’ai aussi fait du ski et de l’escalade avec les autres enfants du régiment. C’est là que j’ai eu la vocation, tout petit, avant même d’avoir atteint l’âge de raison. C’est ce que m’ont dit mes parents, mais moi, je me souviens que déjà en Primaire, j’étais très conscient de ma vocation de prêtre. Si j’ai fait des études, c’est sur le conseil du Service des vocations et de mes parents, qui souhaitaient que je prenne un peu de temps pour grandir et m’épanouir. En 1ère année de BTS, j’ai poursuivi le scoutisme et fait du secourisme. Les choses sont assez claires pour moi, même si le Seigneur travaille et que tous les jours se pose la question : « Mais où m’attends-tu ? » Comme le disait Jean-Paul II, aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie parce que le Seigneur m’attend... » Un mot aux paroissiens ? « C’est une très belle paroisse, très accueillante. Je suis très heureux d’être à Saint-Denys. Tout est grâce ! »
Foucauld est chargé du KT CM1 et d’accompagner le Parcours Alpha.
Augustin : 24 ans, il est le 2ème d’une famille nombreuse de 6 enfants (avec un gros écart d’âge avec la petite dernière qui n’a que 9 ans) ; son père est un ancien militaire. Il a vécu à Castelnaudary (à 7-8 ans puis derechef à 13-14 ans), à Cayenne (entre 8 et 9 ans) et à Paris, ce qui fait qu’il se sent plutôt parisien. Après le lycée Stanislas, il fait 2 ans de prépa à Lyon, puis intègre l’ESCP, ce qui lui permet de rester un an à Turin et un an à Rome, où il fait son stage dans une agence de presse accréditée auprès du Vatican. C’est depuis l’Italie qu’il suit à distance des cours de philo à Paris X Nanterre et obtient son M1. L’année suivante, en 2021, il entre en Propédeutique chez le père Roger, puis achève son ESCP, tout en logeant à Saint-Ambroise et en vivant déjà une vie paroissiale, et le voilà à Saint-Denys. Il discerne trois temps dans sa vocation, très précoce, qu’il explique notamment par la foi fervente de ses parents. L’enfance d’abord. « Dès mes 3-4 ans, de retour de l’église, je mimais dans ma chambre la messe dominicale. J’étais ébloui par la beauté de la liturgie, sa sacralité, l’enseignement du prêtre. A 8-9 ans, j’ai écrit mes premières homélies ! Je me déguisais en prêtre, mes frères et sœurs assistaient à mes messes et j’ai même célébré le mariage de mon frère ! Les choses devenaient de plus en plus sérieuses. Un oncle prêtre m'accompagnait et m’aidait. A 13-14 ans, pourtant, lors de mon adolescence à Castelnaudary, je n’y pensais plus du tout. C’est le temps où je découvre les amitiés, le sport. Je suis scout, je vais à la messe, mais c’est tout. Le questionnement revient à la fin du lycée et en Prépa : une seconde grâce que je ressens comme un désir de vérité, d’interroger ce Dieu auquel je crois. Commence alors un cheminement un peu douloureux mais nécessaire jusqu’à l’année romaine ; un temps de réflexion et de travail sur moi, qui suis passionné par le beau (je suis pianiste-organiste) et par le vrai (la philosophie). En Italie, je vivais chez des religieuses. Ce furent des années déterminantes où j’ai pris le temps pour penser à Dieu, ouvrir la Bible, approfondir la théologie et la philosophie. Enfin, troisième grâce : c’est le retour un peu mûri de ma vocation. En lisant saint Jean et saint Paul, j’ai senti très profondément la nécessité du Christ dans ma vie. « Je viens à toi puisque tu ne parviens pas à monter jusqu’à Moi » lit-on chez saint Augustin. J’ai compris, à l’instar des disciples d’Emmaüs, que Jésus était là dès le début avec moi. Et là, tout s’est simplifié et apaisé. Ma vocation est de transmettre la connaissance et l’amour de Dieu, « afin qu’ils aient en eux l’amour dont Tu m’as aimé. » (Jn. 17) Un mot aux paroissiens ? « N’hésitez pas à nous inviter chez vous le dimanche ! »
Augustin est chargé du KT CM2 et du Ciné-Pizza, secondé par Patrick.
Patrick, à la fois « ancien » et « nouveau », est arrivé à Saint-Denys en février. Il a 23 ans, il vient de la Chine du Nord, d’une famille catholique, il est le 5ème de 6 enfants. Il choisit de faire ses années de collège et de lycée en Internat, au Petit Séminaire. « Ma mère voulait que je devienne prêtre. Quand j’étais enfant, à 6 ans, j’ai eu un accident et Maman a fait un vœu : « Si tu guéris, je te consacre à Dieu ! » Les religieuses de la paroisse m’ont aussi encouragé à entrer au Petit Séminaire parce que j’étais un « bon enfant ». J’y ai suivi des cours bibliques et de spiritualité, appris les différentes méthodes de prière, j’allais à la messe tous les jours. C’est là que j’ai développé ma foi. Pourtant, au début, j’étais déçu. Les enfants n’étaient pas tous sages, beaucoup faisaient des bêtises, alors que moi, je cherchais un lieu de sainteté. Mais le prêtre m’a dit que c’était normal, qu’on se développe petit à petit, comme une pierre qui, avec le temps, devient lisse. En 2018, à 18 ans, je suis entré au séminaire. J’ai fait une année de Propédeutique et 6 mois de philosophie. Et voilà que fin 2019, est arrivé le Covid puis le confinement. J’ai dû arrêter mes études, mais dès décembre 2020, j’ai suivi en ligne des cours de français pour aller en France, parce que j’étais envoyé par mon diocèse. A la fin du confinement, en février 2021, j’ai pu continuer mon apprentissage du français dans une école. J’avais besoin d’un visa, mais il était impossible de l’obtenir, à cause du Covid. Enfin, à Noël 2022, il est arrivé : un cadeau de Dieu ! Après deux semaines aux MEP, je suis entré à la Maison Saint-Denys. Au début, j’étais inquiet. J’étais stressé, je ne comprenais pas la langue, je ne pouvais pas manger le fromage très fort, la viande saignante, la baguette très dure. Je n’aimais pas l’odeur du beurre ; les plats n’étaient pas très salés, pas très pimentés. Maintenant, je suis habitué. Mais ça a été très dur ! Aujourd’hui, je me sens vraiment chez moi à Saint-Denys. Quand j’ai chanté les Psaumes, un dimanche, les paroissiens sont venus me féliciter. J’étais très content, c’était très gentil. Et puis, quand je les croise dans la rue, ils me saluent. Cela me touche. »
Patrick est chargé du Ciné-Pizza aux côtés d’Augustin.
Propos recueillis par Dominique Th.
Déjà dix ans de diaconat !
Jean-Marie W. a été ordonné diacre le 5 octobre 2003. Il revient sur ces dix premières années qui ont passé très vite :
« À la demande du cardinal André Vingt-Trois, j’ai été ordonné diacre pour le diocèse aux Armées et pour la paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, ce qui est atypique. Le cardinal m’avait prévenu : « Tu auras devant toi deux populations : l’une militaire, l’autre civile. Ce n’est pas du tout la même chose ! » Ainsi, j’ai été nommé à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, une unité du génie de l'Armée de terre française, mise à disposition du préfet de police de Paris, où j’étais déjà responsable de certaines activités sportives. Leur aumônier cherchait un adjoint pour s’occuper des 8 500 pompiers. J’y suis officier et diacre à la fois : les deux fonctions se mélangent naturellement. Toutes les occasions sont bonnes (les déplacements, les interventions, les repas, la salle de musculation) pour accompagner ces hommes d’environ 30-35 ans et répondre à leurs questions. Les plus jeunes sont souvent ébranlés par les suicides dans le métro, les accidents mortels... Je suis là, à leur écoute. À la Brigade, je prépare aussi au baptême (une douzaine par an) et au mariage (environ huit par an). Si 60 % des pompiers sont baptisés, seuls 5 % sont pratiquants, mais ils sont très ouverts. Quand je leur explique que le Christ s’est donné pour les autres, ils comprennent très bien ce que cela signifie et ils me répondent : « C’est comme nous, les pompiers ! ». À Saint-Denys, la réalité est tout autre parce qu’il y a trois autres clercs, prêtres présents. Les jeunes qui se préparent au mariage intellectualisent davantage. Un diacre doit trouver sa place : ce n’est ni un sous-curé ni un super laïc. Pour moi, il représente la charité en marche vers le Christ. Je suis configuré au Christ serviteur. Et comme aimait à répéter Mgr Vingt-Trois, il ne faut pas s’inquiéter car « Dieu ne choisit pas des hommes capables, il rend capables ceux qu’il choisit ».
Et sa femme Isabelle d’ajouter : « Je suis heureuse et fière que Jean-Marie soit diacre. Il a déployé sa vraie nature. Bien sûr, cela demande beaucoup d’acceptation. À l’armée, il peut être appelé jour et nuit, y compris pendant nos vacances. J’ai suivi toute la formation avec lui et j’ai dû donner mon accord par écrit. J’ai moi-même des engagements : je fais l’éveil religieux à l’école Sainte-Geneviève, le catéchisme à l’école Saint-Jean-Gabriel, je suis bénévole au vicariat des personnes handicapées… Il faut s’abandonner à la Providence et faire confiance. C’est une aventure qui se vit à deux. »
Propos recueillis par Sylvie H.
dimanche, octobre 08, 2023
vendredi, juin 30, 2023
mardi, juin 27, 2023
Messe d'action de grâce pour les 27 ans de sacerdoce du père Lainé en intégralité
Merci à Monique pour ces images.
dimanche, juin 25, 2023
dimanche, juin 11, 2023
dimanche, juin 04, 2023
mardi, mai 02, 2023
mercredi, avril 19, 2023
vendredi, avril 07, 2023
dimanche, avril 02, 2023
Fête des Rameaux 2023
vendredi, mars 31, 2023
jeudi, mars 30, 2023
dimanche, mars 19, 2023
jeudi, mars 16, 2023
L'édito du père Lainé
La couleur du carême est le violet. Mais, cette année, deux autres couleurs s’ajouteront pour notre paroisse : le vert et le rose.
Les équipes de carême ont commencé à se réunir sur le thème du Christ vert : comment la méditation des Ecritures peut-elle nous amener à avoir une vie plus respectueuse de la Création que Dieu nous a confiée? La conférence du père Etienne Grenet, auteur du livre Le Christ vert fut un moment important pour nous faire saisir que la conversion écologique est non seulement nécessaire, mais aussi possible, et encore profitable pour notre vie spirituelle et notre équilibre humain : être vertueux libère de la joie et nous humanise ! N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Vous êtes nombreux à vous être lancés dans l’aventure et c’est tant mieux ! J’espère que ces groupes de Carême feront tache d’huile.
Parallèlement le groupe « Église verte » travaille à rendre la vie de notre paroisse plus respectueuse de l’environnement. Bravo à ceux qui portent ce projet s’inspirant de l’encyclique Laudato Si’ du pape François.
La paroisse se met aussi au rose. La Providence a voulu qu’en ce 4ème dimanche de carême, dit Laetare (Réjouissez-vous), et dont la couleur liturgique est le rose, démarre une initiative originale avec l’artiste Quentin Derouet : une œuvre collective sera réalisée en peignant directement avec des pétales de roses sur le thème du Partage. Les enfants du catéchisme y auront mis la première main, puis les adultes pourront s’y essayer. Une œuvre de l’artiste est également exposée dans l’église : « Les larmes d’Eros », mais je lui préfèrerais le titre : « Les larmes des roses » ! Que ces larmes deviennent de joie pour que, au milieu de la morosité ambiante, notre paroisse nous fasse voir la vie en rose !
« Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. » (He 5,7-9)
Que les larmes du Christ nous conduisent à la joie de la résurrection !
Dossier : comment vivez-vous le carême ?
Mais j'essaie, pendant cette période, d'approfondir, d'intensifier ma recherche de Dieu et du Christ, mon désir de foi ; car la foi, en tout cas la mienne, n'est pas donnée et stabilisée une fois pour toutes.
Aujourd'hui – car ça n'a pas toujours été le cas –, mon désir, mon espoir de rencontrer Dieu est, en fait, permanent. Mais son intensité varie et le carême est un moment propice pour mieux prier, mieux comprendre, et si possible mieux recevoir ; pour entretenir une attitude intérieure plus exigeante, une plus grande disponibilité à l'écoute du Seigneur, à la confiance, à l'espérance et, si j'ose dire, à l'acceptation même de la foi et de tout ce qu'elle signifie et comporte pour ma vie personnelle. »
Donc, j'essaie de m'alléger de
certaines habitudes, facilités, contraintes plus ou moins justifiées, bref de
tenter quelques renoncements... Ce n'est pas facile !
On y est aidé, heureusement, non
par l'ensemble de la société dans laquelle on baigne, mais d'abord par
l'Église ; car toute l'Église nous parle du carême : la liturgie, les
textes des offices, les homélies, les nombreuses publications spirituelles,
l'action des paroisses et, par exemple, l'utile livret de carême préparé et
diffusé par notre curé, le P. François Lainé. Je peux citer aussi le “parcours
d'initiation à l'écologie intégrale” à l'aide de la Bible, proposé par le P.
Étienne Grenet. C'est important, stimulant.
Je n'oublie pas que, selon la
tradition, il s'agit d'un temps de pénitence, de méditation sur le péché. Mais
j'avoue être moins sensible, moins docile à cet aspect sacrificiel du carême
qu'à son exhortation à donner plus de temps à l'écoute, au partage et à la
prière.
Et puis le carême m'indique
qu'on se rapproche de la Passion et de la Résurrection du Christ. Cela fait
prendre vivement conscience que, selon la chronologie liturgique, tout le
message chrétien de la Révélation, de l'Incarnation (Noël), jusqu'à la
Résurrection (Pâques), est condensé en à peine plus de trois mois de
l'année : une période très courte, dans laquelle le Carême constitue une
étape significative.
Donc aussi une période où on est
invité à donner une force particulière à la prière. Avec toujours, pour moi,
les deux faces indissociables de ma prière : je prie parce que je crois et
je prie pour croire. »
Propos recueillis par Sylvie H.
Propos recueillis par Dominique Th.
Propos recueillis par Marie-Christine D.
Gustave, 8 ans, louveteau : « C’est une période de quarante jours pour essayer de se rapprocher de Jésus, et de prier un peu plus que d’habitude. Chacun doit choisir un effort à faire tous les jours, comme jeûner, ou une autre privation de quelque chose qui nous fait plaisir en temps normal. On s’inspire de la vie de Jésus dans le désert pour trouver un effort qui nous correspond. Personnellement, je prie tous les jours, comme chaque personne de ma famille. A mon âge, je ne jeûne pas encore, mais je le ferai quand je serai plus grand, je pense quand j’entrerai en sixième.
Au cours du carême, les louveteaux me permettent de mieux écouter et comprendre la messe, le sens de la prière et du service. Le carême nous montre la vie de Jésus dans le désert, et sa force devant les tentations du diable. Comme Lui, le diable parfois vient nous tenter ; à être méchant avec les autres, à nous énerver, ou taper les autres... On doit progresser sur ces tentations. Le carême nous permet aussi d’attendre le jour de Pâques, et donc d’être vraiment joyeux à ce moment. On se sent proches de Jésus, car on a un peu souffert avec Lui. »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
Constance, 18 ans, cheftaine jeannette : « Belle question ! On pourrait y passer des heures… Mais je pense que c’est surtout un temps de restriction, pour se recentrer vers l’essentiel et le spirituel, grâce à un éloignement des artifices du quotidien. Ce sont les jours dans le désert de Jésus, qu’on se réapproprie en essayant de suivre ses pas. L’idée est, selon les capacités de chacun, de mettre de côté dans sa vie tout ce qui pourrait être superficiel, comme la gourmandise par exemple.
C’est également l’occasion de grandir avec le Christ, en se concentrant sur le service et en se tournant d’avantage vers les autres. En tant que scouts, cet engagement est très concret, car nous devons transmettre à nos jeunes cette démarche de foi, tout en se mettant à leur service. C’est le fait de mettre sa personne de côté qui nous remplit de joie ! »
Propos recueillis par Jean-Baptiste F.
En 2012, nous sommes arrivés très timidement dans la paroisse. J’avais inscrit les enfants au catéchisme. Ils ont participé aux soirées Ciné-pizza et aux sorties paroissiales. Ils ont été aussi servants de messe. Ma fille a chanté dans la chorale d'Amélie. Petit à petit, j’ai commencé à prendre goût, moi aussi, aux moments conviviaux sur le parvis de l’église ou au « Parvis vert ». J’aimais écouter les homélies du père Tardy et il m’arrivait de plus en plus souvent de passer du temps à l’église devant la statue de la Vierge de Fatima. En 2019, ma vie a pris une nouvelle tournure : après une confession spontanée à l’initiative de l’Esprit Saint, j’ai ressenti un besoin profond de revenir à Dieu. La messe quotidienne précédée d'une adoration eucharistique m’a aidée à surmonter des moments difficiles. Je m’attardais parfois pour réciter le chapelet en compagnie de Blanche, du père Siméon, d’Anne, de Joan… J’ai particulièrement apprécié ces moments de communion fraternelle. Plus tard, j’ai découvert la « prière des mères » qui m’a été un vrai soutien. La « mission Chocolat », le repas des Aînés, les Journées d’Amitié m’ont entraîné au service des autres. Plus récemment, le parcours ALPHA m’a amenée à réfléchir à mon existence, à réaliser la bonté de Dieu. Aujourd’hui j’ai le désir de répondre à son Amour en faisant tout avec amour. Je remercie Dieu chaque jour de m'avoir sauvée et de m’avoir donné une nouvelle chance d’être près de lui. »
Propos recueillis par Katarina K.
Carême... vert à Saint-Denys !
Prêts pour une conversion écologique intégrale ?
Sylvie H.
Le Christ vert, Artège – Le Sénevé, 335 p., 2021, 18,90 €. Site : lechristvert.fr
Le parcours d’initiation « Écologie intégrale »
Cette année, le père François a proposé aux paroissiens, durant le carême, de suivre le parcours d’initiation « Écologie intégrale » proposé par le père Étienne Grenet dans son livre Le Christ vert et sur son site éponyme. Trois groupes se sont ainsi constitués pour participer à trois séances d’une heure trente qui alternent temps d’apports (à travers des vidéos pédagogiques réalisées par le père Grenet), temps d’échanges entre les participants puis d’écriture, témoignage d’une personne engagée dans un chemin de conversion écologique, choix de résolutions à prendre et pour finir, temps de prière. Ce parcours, qui a pour objectif « une mise en mouvement autour de la question écologique », est structuré en deux étapes : poser un diagnostic intégral (séance 1) puis contempler la vie de Jésus et s’en inspirer (séances 2 et 3). Il a suscité une vraie adhésion chez les membres du Groupe biblique qui ont déjà vécu les deux premières rencontres du dimanche matin, ainsi que dans les deux autres groupes de carême labellisés « Église verte ». En effet, l’intérêt spécifique de cette démarche est de développer notre réflexion à partir des textes bibliques et de penser l’écologie « intégrale » sur un fondement anthropologique répondant au dessein de Dieu pour l’humanité et le cosmos. Il s’agit de faire un bilan sur la façon dont nous vivons Laudato si’ et de proposer, pour notre paroisse, quelques idées en ce sens. Tous les voyants sont au vert !
Sylvie H.
https://www.egliseverte.org
Saint-Denys, "lys des champs"
Le précédent numéro du Petit Céphalophore vous annonçait et présentait notre démarche « label Église Verte ». Nous avons depuis poursuivi notre chemin avec notre petit groupe de réflexion paroissial. C’est ainsi que vous pouvez, depuis le début du carême, découvrir l’exposition affichée sur les grilles de l’église, comme un « appel missionnaire » destiné aussi aux nombreux passants, que l’on voit souvent s’arrêter un instant pour découvrir les dessins et les textes tirés des Écritures... et pour les photographier !
C’est ainsi aussi, qu’après le partage d’un diagnostic et la définition d’un plan d’actions, l’équipe nationale Église Verte nous a accordé le label « Lys des Champs », affiché à Saint-Denys pour nous rappeler notre engagement. Certes, il y a encore bien du chemin à parcourir pour devenir « Cèdre du Liban », mais nous avançons confiants et décidés ! Cette démarche « verte » n’est pas pour autant nouvelle. Dès 2014 nous agissions à Saint-Denys pour réduire la consommation en électricité de nos... 260 points lumineux ! Une belle réussite puisque nous avons réduit notre consommation de 35% en moins de dix ans, alors que depuis l’automne 2021, l’église reste ouverte, et évidemment éclairée, durant la journée. Continuons !
Philippe Th.