Le Petit Cephalophore

dimanche, février 27, 2022

Les SUF fêtent leur jubilé !

Hugo, chef assistant à la Troupe, 20 ans.

Dis-moi, Hugo, pourquoi les scouts de Saint-Denys s’appellent-ils le « Groupe Saint-Georges » ? (Question qui taraude tous les paroissiens un peu chauvins.) « C’est, répond Hugo, pour des raisons historiques. Lorsque le groupe Saint-Georges a rejoint les SUF, en 1968, il a souhaité garder son nom. Il a d’ailleurs d’abord été rattaché aux Quinze-Vingt, avant de l’être à Saint-Denys. » Et ton histoire à toi avec le scoutisme, Hugo, quelle est-elle ? « Je n’ai pas été louveteau ! C’est au collège que l’envie de rejoindre les scouts m’est venue, grâce à mes amis, à Ambroise ou à Ariste, qui m’ont raconté ce qu’ils avaient vécu en tant que louveteaux. En 5ème, j’ai donc pu directement entrer chez les « scouts », qui ont entre 12 et 17 ans. Et j’y ai fait mes cinq années. C’est là que j’ai rencontré Jean-Baptiste, mon meilleur ami. Puis j’ai fait mon année de césure. C’est nécessaire avant de devenir chef, pour éviter d’être trop proche de ceux qu’on côtoyait juste avant. Après cela, je suis entré au Clan et suis devenu routier, à 18 ans. C’est un temps où l’on apprend à devenir un adulte, capable de vivre dans la foi. Aujourd’hui, nous sommes sept. Ce sont des années où se combinent la marche et le service. Par exemple, un été, nous sommes allés dans un couvent (en Corse, c’était bien !), pour aider les frères à accueillir les familles l’été : il fallait s’occuper de la logistique, de l’animation, des veillées. L’idée, c’est de parvenir à Dieu de manière différente ; de partir du matériel, du physique, de l’effort, pour trouver Dieu. C’est le chemin inverse du KT. En tous cas, en tant que chefs, c’est ce qu’on a envie de transmettre. L’important, c’est de créer le mouvement, de déclencher une étincelle, de créer les conditions d’un dialogue avec le Christ. » L’absence de mixité est-elle un atout ou une gêne, selon toi ? « A l’adolescence, le rapport aux filles est complexe, avec des jeux de séduction. Il faut toujours être en maîtrise. C’est mieux de laisser de côté ce que l’on peut vivre au collège. On est plus vrai quand on est entre nous. Je pense qu’éviter le problème de la mixité est un avantage. Et puis, on a un week-end de groupe par an qui rassemble tout le monde, entre 120 et 130 filles ou garçons ! Ça se passe en septembre pour relancer la rentrée. On se raconte les camps, c’est très sympa. Et on se retrouve aussi entre chefs. » Le mot de la fin ? « Venez tous aux scouts ! » 

Agathe, maman de Théophile : elle est encore adolescente en Bretagne quand elle rencontre pour la première fois le scoutisme, à travers l’expérience de ses trois petits frères, dont le plus âgé a 7 ou 8 ans. Une première approche qui lui déplaît, car ses frères fréquentent une branche du scoutisme proche d’un catholicisme « traditionnaliste » dont les enseignements ne lui semblent pas correspondre à ce que lui dicte sa foi, «une foi solide, avec des convictions simples : l’accueil de l’autre, l’altérité comprise comme une richesse ». « Mes frères rentraient à la maison avec des chansons patriotiques, des valeurs conservatrices de rejet de la société moderne : ça ne me plaisait pas du tout ». Aujourd’hui, le regard d’Agathe sur le scoutisme a changé, grâce aux SUF (Scouts Unitaires de France) de Saint-Denys : « Quand j’ai commencé à avoir du mal à emmener mon fils aîné, Théophile, à la messe, j’ai ressenti le besoin de trouver d’autres lieux de transmission de la foi. Je trouvais le petit groupe de Saint-Denys bien sympathique et je me suis dit : on va essayer ! » Essai réussi : « Les jeunes filles (elles doivent avoir entre 16 et 18 ans) qui s’occupent des enfants donnent à mon fils une belle image de l’adolescence. L’ado, ce n’est pas quelqu’un qui ne lâche pas son portable et passe son temps à faire des selfies. Ce peut être aussi une personne qui donne de son temps et son énergie pour les plus jeunes. » Un exemple contagieux : « Quand Théophile rentre de ses sorties, qui ont lieu environ une fois par mois, il est vraiment dans le souci de l’autre, attentif à l’aide qu’il peut apporter au sein de la famille. » Théophile est heureux d’être louveteau. Certes, ces sorties mensuelles créent une rupture dans ses habitudes et il n’aime pas porter l’uniforme, mais quand il revient, il est toujours content. Il participera à la Pentecôte au grand rassemblement des SUF à Chambord : « Il prendra conscience du caractère national du mouvement, qui pour lui, se réduit pour l’instant au quartier ! » Le mot de la fin ? « Mes remerciements sincères aux cheftaines, en particulier à Akela* ! »                                                             

* Les chefs prennent un pseudo tiré du Livre de la jungle, de R. Kipling, un livre qui enseigne « les valeurs d’entraide ».
Propos recueillis par Dominique Th.

Christophe est le papa de Louis, 9 ans, louveteau. La famille est à cheval entre deux paroisses, Saint-Denys et Saint-Ambroise, mais les activités de Louis, qu’il s’agisse de la chorale ou du scoutisme, l’amènent souvent à Saint-Denys. Quand ses parents l’ont inscrit aux SUF, Louis ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais il était content d’avoir de nouveaux copains. Deux ans plus tard, il a pris ses marques et ce qu’il aime désormais particulièrement, ce sont les virées en bus pour camper, loin des parents « qui ne sont pas là pour nous diriger » ! Cette autonomie, mais aussi l’entraide, le partage, la responsabilité et l’engagement, telles sont précisément les valeurs que Christophe et son épouse souhaitent transmettre à Louis. « Elles aident nos enfants à se construire. Ils grandissent à Paris dans un milieu protégé. Quand j’étais petit, à la campagne, on savait se débrouiller, on faisait des cabanes. Les parents n’étaient pas tout le temps derrière nous, et au même âge, j’étais 10 fois plus débrouillard. » Chez les louveteaux, Louis fait l’expérience d’être aidé par des aînés, et lui-même aide des plus jeunes, ce qui lui permet de faire l’expérience concrète de ce qu’on lui explique au quotidien à la maison : « Il est fier d’aider le groupe. Ca lui donne une bonne image de lui-même. » Cette année, il participera aux 50 ans des SUF à Chambord. Un grand rassemblement qui peut impressionner, « mais les cheftaines sont maternelles et très responsables », explique Christophe. «J’observe aux sorties scouts que c’est un milieu à la fois bienveillant et dans l’entraide. La logistique sera bien huilée et je pense que tout nous sera expliqué à l’avance, à nous les parents, pour répondre à nos éventuelles inquiétudes ».


Vanessa
est la maman d’Ambroise. Elle explique que le choix des Scouts unitaires de France à Saint Denys était naturel. Il s’agit de la paroisse de la famille, et puis le papa d’Ambroise a été biberonné au scoutisme : il avait beaucoup aimé l’aventure, jusqu’à devenir chef. Entraide, respect, guidance des aînés sur les petits, baignent l’esprit communautaire scout. Toute la famille d’Ambroise en bénéficie, car ses parents et ceux des autres enfants de la meute apprécient eux-aussi de se retrouver dans cette bienveillance. « On retrouve sans doute ces valeurs ailleurs, par exemple dans le sport, ou à l’école, mais elles sont sans doute plus largement appliquées chez les scouts ». Ambroise n’a pas de cousins du même âge, et sa maman explique aussi que c’est une chance pour lui de pouvoir partager avec des enfants de son âge en dehors de l’école. « Il adore dormir sous la tente et manger des pâtes trop cuites » et ça amuse Vanessa de savoir que si elle lui servait les mêmes à la maison, elle serait désapprouvée ! Et la vie spirituelle dans tout ça ? « Ca ne change rien. Les dimanches de rassemblement nous serions allés à la messe de toute façon ». Ambroise participera cette année au grand rassemblement de Chambord, même si l’inquiétude de sa maman à l’idée qu’il rejoigne 30 000 participants est naturelle : « Je vais prendre sur moi car c’est une chance de fêter les 50 ans des SUF » !
Propos recueillis par Agathe R.                       

samedi, février 26, 2022

Une nouvelle baptisée parmi nous !

Après trois ans de parcours en catéchuménat, Myriam se réjouit de la perspective prochaine de son baptême : « J’ai toujours été sensible au message du Christ, mais il m’a fallu du temps pour l’entendre, saisir ce qu’il signifiait pour moi. Quelle Grâce et quelle Gloire que d’avoir pu entr’apercevoir un jour le rayonnement du Christ de la manière la plus inattendue, la plus improbable, et aussi la plus personnelle et la plus sublime qui soit ! » Pendant la messe, au moment du Sanctus, cette expérience fondatrice intime s’actualise pour Myriam : « Ce chant marque une irruption de l’Esprit qui nous ouvre à une observation intense, à l’inventaire de soi, et qui nous pousse à croire que la Trinité toute entière est là, près de nous, pour nous. C’est magnifique ! » La paroisse de Myriam serait plutôt Notre-Dame-des-Champs, mais grâce à un lien d’amitié, elle a suivi sa préparation chez nous. «J’aime les églises avec leurs noms qui nous renvoient aux saints, et qui rassemblent ceux qui sont appelés à le devenir ». Grâce à Jean-Baptiste annonçant Celui qui baptisera «dans le feu et l’Esprit Saint » Myriam a pu entrevoir la signification profonde du baptême. Son nom de baptême sera Céline, le prénom de sa mère. « Mon itinéraire a été à la fois simple et semé d’embûches. A la lecture de la parabole des « vierges sages et des vierges folles », je suis restée comme paralysée à l’idée que ma lampe pourrait s’éteindre pour toujours. Mais grâce à mon accompagnement, j’ai pu discerner l’origine de ce découragement qui tentait de me détourner de mon chemin et j’ai pu repartir du bon pied. » A la veille de son appel décisif (le 5 mars 2022), Myriam nous dit sa gratitude : « Merci pour vos sourires, vos paroles aimables, les repas partagés avec affection. Vous m’entourerez encore pour cet instant unique qui me plongera dans le pardon du Christ et qui m’adjoindra à son Eglise, peuple des rachetés, communauté qui prie et se convertit toujours et dont vous m’avez donné un avant-goût ».

Propos recueillis par Katarina K.                                                                                                           

vendredi, février 25, 2022

Catherine J. déléguée à la protection des enfants de Saint-Denys

Catherine J., une paroissienne fidèle et courageuse (elle prépare toute l’année d’excellentes confitures qu’elle vend durant les JAM) a été choisie par notre curé pour remplir une toute nouvelle mission. Elle nous en parle :  

« Suite à la publication du rapport Sauvé, le père François Lainé m’a demandé d’être déléguée à la protection des enfants pour notre paroisse.

C’est une fonction qui n’existe pas pour le moment dans les paroisses parisiennes. Tout est donc à construire. C’est pourquoi j’ai commencé à me former avec le diocèse. 

Je suis maintenant à la retraite, mais j’ai enseigné pendant de nombreuses années. Je me souviens avoir été appelée à la vigilance dans mon attitude au début de ma carrière de professeur de mathématiques. Il me semble qu’aujourd’hui, chacun doit être non seulement vigilant dans son comportement, mais aussi attentif à celui des autres et au malaise éventuel des jeunes.

Mon rôle sera de veiller à ce que chaque animateur d’un groupe de jeunes se forme à la vigilance et qu’une charte adaptée aux activités soit élaborée. Dans les semaines qui viennent, je vais prendre contact avec les responsables des différents groupes de la paroisse. J’envisage aussi d’être présente aux réunions avec des parents pour leur rappeler que la protection de leurs enfants est un souci constant à Saint-Denys. »

Contact : stopabus@saintdenys.fr

Propos recueillis par Sylvie H.


Carême 2022 à Saint-Denys : une église pour le Togo !

Notre paroisse a décidé cette année de soutenir la proposition du père Alfred Pignan, prêtre au Togo que nous connaissons bien puisqu’il assure une permanence tous les étés à Saint-Denys et ce, depuis plus de 14 ans. (Vous avez pu aussi rencontrer son petit frère Alphonse au stand « crêpes » lors des dernières JAM...) Son projet ? Aménager une église dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Voici ce qu’il nous écrit : 

La communauté catholique de Kaboli, une ville du centre du Togo, augmente d’année en année. Or Kaboli n’a qu’une seule paroisse : Saint-Joseph. Le besoin d’une seconde église dans la ville se fait sentir. Le curé et son conseil, en accord avec l’évêque, ont commencé en 2019, la construction d’un édifice religieux à l’entrée de la ville, à 10 km de la paroisse Saint-Joseph. Ce quartier compte plus de 5 000 habitants, sans compter les villages environnants qui deviendront les stations secondaires de la future paroisse. L’église est déjà construite et couverte (notre photo). Il nous reste à réaliser les travaux suivants : fabrication des portes, pose de l’enduit, cimentage, badigeon et équipement. C’est pourquoi nous continuons à mobiliser des fonds. Vous nous avez déjà aidés par le passé dans plusieurs domaines (forage de puits, construction d’écoles…) et nous vous en remercions vivement. En soutenant ce projet, vous fortifiez notre désir d’avoir une paroisse dans ce milieu où l’évangile doit être proclamé pour tous.

Père Alfred Pignan


Chèque à l’ordre de « Association ACPAHU »* à remettre à l'accueil en indiquant sur l'enveloppe "Carême 2022 : Togo". Votre don étant déductible des impôts, l’association vous enverra un justificatif à l’adresse qui figure sur votre chèque.

*ACPAHU, 3 allée du Ried, 67230 Benfeld. Tél. : 07 62 14 61 89.


D'une secrétaire paroissiale à une autre...

Au revoir Françoise...

« A mon embauche au secrétariat de la paroisse le père Quinson avait attiré mon attention sur le "secret" dans le mot "secrétaire".  Aussi ai-je toujours essayé de garder une distance juste avec ce qui aurait pu interférer avec ma mission. » Françoise se souvient de ses commencements alors qu’elle prend sa retraite après 14 ans de service*. « J’ai dû me former à la comptabilité et m’habituer à la « paperasse », mais le métier m’était familier grâce à une formation que j’avais suivie à mon arrivée en France. » Née à Pondichéry en tant que sixième de 7 filles d’une fratrie de 9 dans une famille catholique fervente, elle avait 9 ans quand la famille a quitté l’Inde pour la Réunion. « Le BAC en poche, je suis partie pour Paris. J’ai travaillé à l’APEC tout en continuant à me former. Puis, je me suis mariée et j’ai eu mes trois enfants ». A la naissance du troisième, la famille est venue habiter à proximité de notre église. Parmi les premiers visages croisés en paroisse, Françoise nomme Geneviève, Viviane, Odile et Akiko. C’est à l’invitation de Viviane qu’elle a rejoint l’équipe de catéchistes à laquelle elle reste  longtemps fidèle. Le pèlerinage jubilaire de l’an 2000 à Rome, avec le père Callies, avait en effet intégré Françoise à un tissu vivant et dense d’amitiés qui se prolongent jusqu’aujourd’hui. D’autres voyages en terres bibliques avec l’enseignement du père Gueguen lui ont donné le goût de se former à l’Ecole Cathédrale. « Après le père Quinson, j’ai travaillé aux côtés du père Tardy pendant 9 ans. Chez les deux prêtres, j’ai apprécié la qualité de l’accueil ».

A présent, Françoise se recentre sur sa famille, notamment son petit-fils Lucien. Elle rêve de pouvoir rendre visite à ses frères et sœurs aux quatre coins du monde. « Mais je pense aussi revenir davantage au contact de la paroisse ». Tout en continuant de porter la communion et d’assister aux messes mensuelles à l’EHPAD voisin, Françoise songe à visiter les paroissiens peu visibles, à aller vers les personnes souffrantes, à répondre à l’appel de la charité par des actes concrets.

* Voir les images de sa fête de départ sur https://youtu.be/-Wcm4orHtlE   (ci-dessous sur le blog.)

Propos recueillis par Katarina K.


Bonjour Karlina !


« Je ne suis pas nouvelle ! » souligne d’emblée Karlina. « Mes enfants, Guillaume et Charles, élèves de l’école de la rue du Foin, ont été baptisés à Saint-Denys ». Ce sont d’ailleurs les « Mamans KT » qui ont permis à Karlina de retrouver le chemin de l’Église, avec le déclic d’une formidable et joyeuse messe de Noël à Saint-Denys au milieu d’une ribambelle d’enfants.

Karlina, en se mettant aujourd’hui au service de notre paroisse, s’inscrit dans les pas de sa grand-mère. Celle-ci, très engagée dans sa paroisse de Sotteville-les-Rouen, dont l’église avait été détruite durant la guerre, s’était mobilisée pour la reconstruction de l’édifice et pour que revive la paroisse, jusqu’à écrire au pape Pie XII ! Son père, à la foi très ancrée, car elle lui avait permis de surmonter ses propres épreuves, avait lui aussi préparé le chemin de Karlina dans la confiance en la Providence. 

Devant quitter le quartier en 2008 après la fin de son bail, elle forme le vœu de se joindre au pèlerinage paroissial d’Assise si elle parvient à trouver un appartement, tâche bien difficile dans un Paris aux loyers déjà astronomiques. Là voilà exaucée : elle s’est installée près de Pernety… et a lié des amitiés à Assise, fidèle à son vœu. 

Karlina est « toujours restée fidèle au Petit Céphalophore auquel j’avais demandé de rester abonnée » et « toujours présente lors des JAM ou de certaines célébrations à l’invitation d’amies ». Après une vie professionnelle bien remplie chez IBM, elle souligne son « besoin viscéral de voir du monde, après avoir toujours travaillé en open space. J’aime que ça bouge ! » Elle se remet donc au travail : cela fait deux mois et demi que Karlina a rejoint Saint-Denys, d’abord avec le soutien de Françoise et maintenant pleinement en charge, retrouvant des situations de coordination et de diversité d’activités qu’elle a d’une certaine manière déjà vécues. « Il y a plein de gens qui m’ont accueillie et reconnue, et ça m’a fait un bien inouï. J’espère aider à mettre de la fluidité et participer à la joie de vivre de cette paroisse, j’y sens ma place ! ». 

Propos recueillis par Philippe Th.                              

                  

Nos auteurs aux JAM 2021

 JEAN DE SAINT-CHERON

Beaucoup se souviennent de cet ancien séminariste, qui illuminait de sa culture cinématographique les soirées cinéma de Saint-Denys. Désormais directeur du cabinet du recteur de l’Institut Catholique de Paris, son premier livre « Les bons chrétiens » rencontre auprès des incroyants comme des croyants un succès auquel il ne s’attendait pas ! Au-delà de son titre, « extrêmement sérieux et ironique à la fois », le jeune auteur tente de comprendre ce que pourrait être un bon chrétien. « Le christianisme ne nous dit rien d’autre que de nous exhorter à la sainteté. Un chrétien est toujours un combattant, d’abord contre lui-même, c’est-à-dire son propre péché. » S’il a essayé d’intéresser le public le plus large possible, «de manière compréhensive, amusante parfois, ce n’est pas un livre qui distribue les bons points mais revient au cœur du mystère du christianisme, en deux parties : le retour à la sainteté, et le dialogue avec la pensée de l’athéisme et l’agnosticisme. Des lecteurs m’ont dit être ébranlés, se poser la question de la conversion. Ça m’a touché. »  Entre autres grands auteurs ou figures du christianisme, il se réfère à Jeanne d’Arc quand, lors de son procès, elle n’eut plus rien à dire à ses juges que vouloir être bonne chrétienne. « Dans sa bouche, cela n’avait rien d’ironique ! Être bonne chrétienne, c’était défendre l’amour contre l’anti-amour qui est le péché. Aujourd’hui où les chrétiens pratiquants sont réduits à la portion congrue en Occident, il faut rendre raison de l’espérance qui est en soi, comme le disait saint Pierre. »

JEAN-DAVID MORVAN

Ce célèbre auteur de BD recueille chaque jour les paroles de Madeleine Riffaud, paroissienne de Saint-Denys, et co-signe avec elle le scénario de « Madeleine, résistante », illustré du dessin délicat de Dominique Bertail.

Comment est né ce projet d’une BD (7 tomes prévus !) avec une femme de 97 ans aveugle et immobilisée chez elle ? « J’ai fait une BD sur Irena, une résistante polonaise qui a sauvé 2 500 enfants du ghetto de Varsovie. J’étais frustré de n’avoir pu la rencontrer avant sa mort. J’ai vu Madeleine dans une émission à la télé, son énergie fabuleuse. Je l’ai appelée !» D’abord Madeleine a trouvé qu’une BD, ce n’était pas très sérieux. Mais elle a été d’accord pour rencontrer Jean-David. « Ça fait quatre ans et demi qu’on ne se quitte plus ! Je lui demande plusieurs fois la même chose, comment elle était habillée, maquillée. Ça fait ressurgir des choses, et les petites pièces de la grande histoire s’imbriquent dans la grande. » Incroyable, ce travail sur la mémoire fait ressurgir des choses qu’elle avait oubliées, même des choses terribles dont elle aurait préféré ne pas se souvenir. L’accueil a été formidable, tous les journalistes connaissaient la résistante de 17 ans devenue grand reporter, et ont voulu la rencontrer, tout intimidés ! « Intéressé par le contexte historique des religions, je suis passionné par Madeleine, communiste et catholique. Ce mélange de valeurs humaines, le don de soi, l’aide aux autres. La vraie Madeleine, elle est là. D’ailleurs, elle veut toujours aider. Ça ne s’arrêtera jamais. En tout cas, je préfère le penser. » 

Propos recueillis par Marie-Christine D.

ALPHA 2021-22 : le bilan de la deuxième édition


D’emblée, Magali et Anne, responsables, cette année encore, de la deuxième édition du groupe Alpha, disent leur joie d’avoir assuré la responsabilité de ce deuxième parcours Alpha à Saint-Denys « en duo, du début à la fin ».

Magali, qui avait suivi le premier parcours en tant qu’invitée, explique : « J’avais beaucoup reçu, je tenais à donner à mon tour. »

Anne confirme : « J’ai eu cette chance qu’elle accepte !» La deuxième édition a été inaugurée le 7 octobre 2021 avec une trentaine d’invités : au programme, pour parler de Dieu et du sens de la vie, une dizaine de soirées avec un repas, un court exposé et un temps d’échange en groupes, plus un week-end à la paroisse, début janvier, autour de l’Esprit Saint. « Un moment fort ! Les rencontres ont eu lieu sans dîner dès décembre, en raison des mesures sanitaires, mais les invités ont tous été au rendez-vous. On a bien cheminé… Une très belle expérience à travers la rencontre, la convivialité. C’est la chaleur qui se dégage qui permet d’ouvrir les cœurs. L’Église ouvre ses portes. Ce sont des laïcs qui organisent, mais à l’Église. Sans juger ni exclure. Pour tous, ceux qui n’ont aucune expérience comme d’autres, qui veulent se nourrir autrement, en toute liberté de parole. Ce n’est pas toujours le cas dans notre monde, ni même dans notre Église ! On partage ce qu’on a vécu -le rôle de l’animateur est important !-, en communion, il se passe des choses très belles. Chaque étape allume une petite flamme. »

Elle danse toujours dans les yeux et le cœur d’Anne et Magali, qui sans attendre le dîner de clôture du 17 mars, souhaitent vivement remercier les séminaristes Joseph et Guillaume, le père François et toute leur équipe. « Car il faut installer et décorer les tables, cuisiner, servir, présenter les topos, animer les groupes… et prier pour les invités. Un groupe de prière, deux à quatre personnes, prient pour eux dans l’église pendant la soirée. C’est le côté caché, mais on se sent porté par eux ! » 

Propos recueillis par Marie-Christine D.                            

vendredi, février 11, 2022

Fête de départ de Françoise, notre secrétaire paroissiale

 Beaux discours, magnifique buffet, rires et émotions retracés en quelques images sur :

https://youtu.be/-Wcm4orHtlE


 

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