Le Petit Cephalophore

vendredi, février 25, 2022

Nos auteurs aux JAM 2021

 JEAN DE SAINT-CHERON

Beaucoup se souviennent de cet ancien séminariste, qui illuminait de sa culture cinématographique les soirées cinéma de Saint-Denys. Désormais directeur du cabinet du recteur de l’Institut Catholique de Paris, son premier livre « Les bons chrétiens » rencontre auprès des incroyants comme des croyants un succès auquel il ne s’attendait pas ! Au-delà de son titre, « extrêmement sérieux et ironique à la fois », le jeune auteur tente de comprendre ce que pourrait être un bon chrétien. « Le christianisme ne nous dit rien d’autre que de nous exhorter à la sainteté. Un chrétien est toujours un combattant, d’abord contre lui-même, c’est-à-dire son propre péché. » S’il a essayé d’intéresser le public le plus large possible, «de manière compréhensive, amusante parfois, ce n’est pas un livre qui distribue les bons points mais revient au cœur du mystère du christianisme, en deux parties : le retour à la sainteté, et le dialogue avec la pensée de l’athéisme et l’agnosticisme. Des lecteurs m’ont dit être ébranlés, se poser la question de la conversion. Ça m’a touché. »  Entre autres grands auteurs ou figures du christianisme, il se réfère à Jeanne d’Arc quand, lors de son procès, elle n’eut plus rien à dire à ses juges que vouloir être bonne chrétienne. « Dans sa bouche, cela n’avait rien d’ironique ! Être bonne chrétienne, c’était défendre l’amour contre l’anti-amour qui est le péché. Aujourd’hui où les chrétiens pratiquants sont réduits à la portion congrue en Occident, il faut rendre raison de l’espérance qui est en soi, comme le disait saint Pierre. »

JEAN-DAVID MORVAN

Ce célèbre auteur de BD recueille chaque jour les paroles de Madeleine Riffaud, paroissienne de Saint-Denys, et co-signe avec elle le scénario de « Madeleine, résistante », illustré du dessin délicat de Dominique Bertail.

Comment est né ce projet d’une BD (7 tomes prévus !) avec une femme de 97 ans aveugle et immobilisée chez elle ? « J’ai fait une BD sur Irena, une résistante polonaise qui a sauvé 2 500 enfants du ghetto de Varsovie. J’étais frustré de n’avoir pu la rencontrer avant sa mort. J’ai vu Madeleine dans une émission à la télé, son énergie fabuleuse. Je l’ai appelée !» D’abord Madeleine a trouvé qu’une BD, ce n’était pas très sérieux. Mais elle a été d’accord pour rencontrer Jean-David. « Ça fait quatre ans et demi qu’on ne se quitte plus ! Je lui demande plusieurs fois la même chose, comment elle était habillée, maquillée. Ça fait ressurgir des choses, et les petites pièces de la grande histoire s’imbriquent dans la grande. » Incroyable, ce travail sur la mémoire fait ressurgir des choses qu’elle avait oubliées, même des choses terribles dont elle aurait préféré ne pas se souvenir. L’accueil a été formidable, tous les journalistes connaissaient la résistante de 17 ans devenue grand reporter, et ont voulu la rencontrer, tout intimidés ! « Intéressé par le contexte historique des religions, je suis passionné par Madeleine, communiste et catholique. Ce mélange de valeurs humaines, le don de soi, l’aide aux autres. La vraie Madeleine, elle est là. D’ailleurs, elle veut toujours aider. Ça ne s’arrêtera jamais. En tout cas, je préfère le penser. » 

Propos recueillis par Marie-Christine D.


 

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