mercredi, mars 28, 2018
Le
premier avril est le jour des farces et autres devinettes. Savez-vous ce qu’est
un « vicaire forain » ? Je vous donne un indice : chaque
paroisse a son vicaire forain…
Le père Maxime est vicaire mais pas forain. Mgr Beau est
vicaire général certes, mais toujours pas forain… Qui donc est notre vicaire
forain ? Ne vous y trompez pas, ce n’est pas une nouvelle attraction de
fête foraine, c’est le nom canonique pour le « curé Doyen », appelé
aussi « Archiprêtre » ou plus trivialement « prêtre responsable
du secteur pastoral ».
Car si chaque paroisse a son curé,
et éventuellement des vicaires, il existe un prêtre, nommé par l’archevêque
après vote consultatif, qu’on appelle le doyen et qui veille sur un ensemble de
4 à 6 paroisses qu’on appelle un « doyenné ». Le doyen n’est pas le
plus vieux en âge, ni même en fonction, il n’a pas de primauté d’honneur :
il est simplement chargé de veiller, au nom de l’évêque, à la bonne intelligence
des prêtres du doyenné entre eux, à leurs besoins matériels et humains. Il
devient parfois médiateur auprès de l’évêque et organise un certain nombre
d’activités trop importantes pour être portées par une seule paroisse.
A Paris, il y a des doyennés qui fonctionnent au minimum,
d’autres plus dynamiques. Chaque doyenné
le fait à sa manière et les doyens se retrouvent régulièrement autour de
l’archevêque pour assurer un semblant de cohérence dans tout cela.
Ce numéro de votre journal préféré voudrait vous présenter
le doyenné du Marais, ses actions, ses espoirs et ses peines. Vous le
verrez : les activités communes à ce doyenné sont plus nombreuses qu’on le
croirait… Elles manifestent la fraternité et l’entraide dans notre
quartier : les récentes conférences de carême en ont été une expression
concrète...
En fin de compte, le
doyenné ressemble un peu à son doyen qui n’est autre que le père Olivier de
Cagny, par ailleurs curé de Saint-Louis-en-l’Ile. Il est également depuis peu
chanoine de Notre-Dame. Mais des chanoines, nous parlerons une autre fois !
Père Roger Tardy
Les "autres" curés de notre doyenné
Père Olivier de Cagny,
vicaire forain, curé de Saint-Louis-en-l’Ile
Quand on
retrouve le père Olivier de Cagny en son presbytère de Saint-Louis-en-l’Île, on
se souvient avec un brin d’émotion de ses années de jeune vicaire à
Saint-Denys, où sa jovialité faisait merveille auprès des enfants. Le surnom
POC lui est resté, et les trois lettres sont inscrites sur sa boîte aux
lettres. Mais aujourd’hui, c’est avec notre vicaire forain, autrement dit notre
doyen, que nous avons rendez-vous, afin qu’il nous parle de son rôle au sein du
doyenné. « Tel un vice-roi, un vice-amiral, le vicaire est celui qui aide
le chargé de fonctions principales. Comme un curé, un évêque a des vicaires,
d’une part généraux pour nommer les prêtres, d’autre part épiscopaux (agissant
dans un secteur thématique d’activités). »
Le père de
Cagny rappelle l’origine étymologique. « Forain » vient du latin foris, signifiant « l’extérieur ».
Au Ier siècle, chaque évêque avait son église. Avec le développement des
églises de campagne, il a fallu y envoyer des prêtres, tout en gardant le lien,
d’où l’apparition des vicaires de l’évêque. Par la suite ont été fixées les
paroisses (du grec paroikia, par
signifiant « autre » et oikos
« maison »). Aux Vème-VIIème siècles, « le vicaire forain endosse la casquette de délégué de l’évêque sur la
paroisse, et inversement remonte les infos du curé de paroisse à l’évêque.
»
Le doyen
est toujours un prêtre. Choisi sur consultation des autres prêtres et nommé par
l’évêque, il est chargé de veiller au bon exercice du ministère de ces prêtres,
« de promouvoir et coordonner l’action
pastorale commune aux paroisses. De veiller à ce que les clercs se conduisent
en conformité avec leur état et remplissent leur fonction avec soin : la bonne
tenue des fonctions religieuses et des registres, l’entretien des lieux, la
beauté des liturgies... Bien sûr, c’est fraternel ! » nuance-t-il
dans un sourire. « Sans oublier de
veiller à ce que les prêtres soient soutenus spirituellement, de s’enquérir de
ceux qui sont malades. Du coup, pour réfléchir à tout ça, je dois réunir les
prêtres et les diacres une fois par an, et les curés tous les deux mois. Un
travail d’équipe que je répercute trois fois par an à mon évêque, Mgr Jérôme
Beau. L’ordre du jour de ma prochaine réunion ? La première question est
précisément : « qu’attendez-vous de votre doyen ? »
Ensuite, nous traiterons des actions œcuméniques avec les protestants du
quartier. De « l’Église verte » aussi : le diocèse a décidé de
décerner un label écologique. Pour l’instant c’est un peu ludique, on doit
réfléchir à la manière d’être exemplaire. Certains points sont traités par une
paroisse : un week-end d’évangélisation dans la rue avant Noël aux
Blancs-Manteaux, un journal du quartier à Saint-Paul… D’autres sont mutualisés
par 3, 4 paroisses, tels la préparation au mariage, le catéchuménat, comment
mieux travailler avec les jeunes. La charité, c’est un chantier à améliorer,
comme les confessions : j’ai l’idée qu’un jour par mois, de 7h à 23h, un
prêtre soit disponible dans l’une des quatre églises pour donner le sacrement
de réconciliation. »
Propos
recueillis par Marie-Christine D.
Père Benoît-Marie
Roque, curé de Notre-Dame-des Blancs-Manteaux
« Le Marais, c’est nous quatre. Avec les
confrères, nous sommes soudés, car le quartier est difficile : on fait tout ce
qu’on peut faire ensemble. Notre responsabilité commune, face aux passants et
aux touristes des Airb&b, (c’est cela la réalité du Marais : des logements
vides !) c’est de les accueillir, de les faire entrer dans l’église. C’est
aussi la sauvegarde du patrimoine culturel : notre paroisse en particulier est
un lieu de culture, nous abritons beaucoup de concerts (Fauré, Bach, tout le
répertoire !)
Le doyenné, c’est aussi cette année une initiative
œcuménique autour de l’anniversaire de la Réforme (un succès) et les
conférences de carême, qui ont déjà réuni autour de Pierre [Vivarès] à
Saint-Denys et d’Olivier [de Cagny] à Saint-Paul plus de 70 personnes chacune.
Le doyenné, c’est encore le moyen de mutualiser nos
forces, et puis… on se console mutuellement ! La paroisse de N-D-des
Blancs-Manteaux est petite : 5 579 habitants (mais Saint-Louis en a encore
moins : 4 019). Nous avons un vrai problème de ressources humaines : une
poignée de gens dévoués corps et âme, mais qui se font vieux, sur un total de
130 paroissiens aux messes dominicales. Nos églises sont très proches les unes
des autres, voilà pourquoi il y a peu de monde. Nous avons 20 enfants au
catéchisme (en comptant l’Éveil à la foi), qui font leur retraite de première
communion avec leurs camarades de Saint-Louis. Même chose pour la préparation
au mariage : elle est commune à Saint-Paul et nous. Il y a aussi le
catéchuménat qui est décanal. Avez-vous vous lu le dépliant du doyenné ? Il
doit être à Saint-Denys… Tout y est ! »
Père
Pierre Vivarès, curé de Saint-Paul-Saint-Louis
Le doyenné, c’est une structure ecclésiale importante
: il est bon pour un curé de ne pas être seul dans la relecture de son action.
C’est le premier lieu de l’entraide fraternelle entre confrères. Ici, on
s’entend tous très bien, on a plaisir à se retrouver et à déjeuner ensemble.
C’est aussi une aide matérielle : notre travail commun est intéressant pour la
dynamique d’ensemble, et comme on est sur les mêmes réalités sociologiques, on
se comprend, on partage sur cette homogénéité. On peut agir ensemble,
rencontrer ensemble les autorités civiles, par exemple. Cette année, les
conférences de carême en doyenné ont permis de proposer d’autres voix, d’autres
prêtres, une diversité d’écoute et de parole.
L’Amour s’incarne toujours. A partir de la paroisse, à
partir du concret du présent, on tend vers cette Église universelle qui nous
dépasse. »
Propos
recueillis par Dominique Th.
Charité en doyenné : le Comité caritatif de quartier
Le Comité Caritatif du doyenné, dit « de quartier »,
offre aux différents mouvements de solidarité actifs de notre doyenné des temps
de rencontre et d’échange permettant de mieux se connaître, de recenser et
croiser les initiatives. Il réunit ainsi deux fois par an les acteurs de
différentes associations : les Conférences Saint-Vincent-de-Paul des
paroisses, les permanences locales du Secours Catholique et des Petits Frères
des Pauvres, Solidarité Nouvelle face au Chômage
(SNC), Réseau Chrétien Immigrés (RCI), Aux Captifs la Libération et
prochainement l’Association Protestante de l’église des Billettes. Ces
associations agissent grâce à des bénévoles... et en recherchent ! Elles
déploient leurs actions de façon autonome dans des domaines variés :
visites et accompagnement de personnes isolées, repas et activités conviviales
en faveur des seniors, soutien scolaire et ateliers récréatifs pour les enfants
et les adolescents, accompagnement personnalisé
des demandeurs d’emploi, accompagnement aux démarches administratives des
personnes en difficulté, cours d’alphabétisation et aide des personnes
immigrées, maraudes auprès des personnes sans abri du quartier… et bien
d’autres activités.
Jean Marie H., membre de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul de la
paroisse Saint-Paul-Saint-Louis, anime ce Comité Caritatif. Il témoigne :
« Tant de gens sont seuls et ont
besoin d’aide, d’amitié, de rencontres ! Apporter un regard nouveau et
bienveillant transforme la vie de beaucoup de personnes en situation difficile. Créer du lien,
enrichir la vie du quartier est capital… Ces réunions ouvrent nos paroisses,
nous permettent de partager, de communiquer, de savoir et faire savoir ! »
Propos recueillis par Isabelle M.
Pour plus d’info, prenez le dépliant « Les mouvements de
solidarité dans le quartier » disponible à l’accueil des quatre paroisses du
doyenné.
Catéchuménat en doyenné
Le catéchuménat* figure depuis longtemps parmi ces services ecclésiaux diocésains qui bénéficient d’une organisation décanale. L’exemple du Marais, avec trois petites paroisses sur les quatre qui forment le doyenné, prouve l’intérêt d’un tel regroupement. Les demandeurs des sacrements de l’initiation chrétienne se manifestent souvent par « vagues », venant de l’une ou l’autre paroisse, mais le fonctionnement décanal leur permet d’arriver au sein du groupe à peu près stable d’année en année. Mais davantage encore, cette collaboration des paroisses apparaît comme une force et une richesse partagée, avec les apports spécifiques de chacune. C’est la paroisse Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux qui fournit les accompagnateurs les plus nombreux et très fidèles. C’est elle aussi qui, par l'intermédiaire d’Yves C., entretient le lien du groupe avec le diocèse. Notre doyen actuel, le père Olivier de Cagny, curé de Saint-Louis-en-l’Ile, honore le groupe par sa présence régulière aux réunions mensuelles, notamment par sa contribution à la beauté de la prière finale. De temps en temps, un des séminaristes de sa « maison » vient rajeunir l’équipe des accompagnateurs. Quant à notre paroisse, elle offre l’accueil dans ses locaux, mais surtout l’engagement fort du père Roger Tardy dans l’enseignement. C’est lui qui formule la parole de synthèse à la fin d’une rencontre. Il partage avec Hélène R., responsable choisie par ses membres, le souci de l’organisation générale du groupe. Hélène est rattachée à la paroisse Saint-Paul-Saint-Louis, dont vient également Jean-François B., diacre permanent et accompagnateur. Les catéchumènes sont ainsi accueillis dans un groupe fort, à la fois diversifié et uni, qui, par un dépassement de l’esprit de clocher en vue d’une mission unique - les aider à rencontrer Dieu dans la personne du Christ, leur dit quelque chose d’essentiel de l’Église…
Propos recueillis par Katarina K.
*Le catéchuménat est la préparation des adultes aux sacrements de l’initiation chrétienne, c’est-à-dire, au baptême, à la confirmation, à la première communion, ou à ces trois sacrements à la fois.
La marche des "pères" du doyenné
C’est en 2013, sous l’impulsion du père Quinson que s’est constitué le groupe des pères de la paroisse, pour emboîter le pas aux pèlerins de la Marche de Saint-Joseph. Née à l’initiative de laïcs catholiques, sous l’autorité spirituelle du père Jean-Philippe F., cette marche rassemble pour une journée, en temps de Carême, des pères, grands-pères ou pères en devenir… « Il n’y pas que la paternité physique », souligne Christophe P., paroissien de Saint-Denys responsable de ce groupe, dont l’enthousiasme fédère « les pères du Marais ». En effet, depuis 2016, le groupe s’est ouvert aux trois autres paroisses du doyenné. Levés dès l’aube pour ce pèlerinage annuel, les pères du Marais assistent aux laudes, partagent un petit-déjeuner, les oraisons et les méditations, et la visite d‘une église qu’ils découvrent d‘un autre œil. « Marcher de concert libère la parole ; on laisse les routines derrière soi », confie Christophe. Un chemin de paternité qu’ils prolongent au-delà du pèlerinage en communiquant par courriels et par WhatsApp, en se réunissant quatre fois par an, fidèles à l’esprit fondateur d’un groupe « libre, fraternel, engageant ». En l’occurrence l’engagement se traduit par quatre matinées d’échanges, de moments conviviaux et d’enseignement de très haute tenue puisqu’il est conduit par le père Vivarès, l’aumônier du groupe. S’il fallait en retenir un temps fort ? « Celui, confie Christophe P., où nous prions saint Joseph tous ensemble, où chacun exprime une intention de prière. S’en remettre à l’intercession de saint Joseph., c’est la meilleure façon peut-être d’accéder à notre « charpente intérieure » – celle qui fait les pères, qui construit notre humanité. »
Propos recueillis par Jérôme G.
L'aumônerie du Marais
En charge
de l’aumônerie du Marais, l’abbé Mathieu de Warren est aussi prêtre référent du
groupe scolaire catholique Les Francs-Bourgeois et vicaire du curé de la
paroisse Saint-Paul – Saint-Louis. Autant dire qu’il ne chôme pas ! « L’aumônerie accueille les collégiens et lycéens du doyenné –
et même un peu au-delà –, scolarisés dans l’enseignement public, qui souhaitent
approfondir leur foi », explique le
jeune prêtre. Soit les élèves des cinq établissements suivants, situés
dans les IIème, IIIème et IVème arrondissements : César-Franck (hors
doyenné), Victor-Hugo, François-Couperin, Charlemagne, Sophie-Germain. « Mais sur les 4 000 élèves qui fréquentent ces collèges et
lycées, 1% seulement sont inscrits à l’aumônerie », regrette le père de Warren qui souhaite mieux faire
connaître les activités qui y sont proposées.
Les 6ème et 5ème se retrouvent le
vendredi de 17h à 18h30 pour partager un goûter, des jeux, un temps de prière
puis un enseignement.
Même programme pour les 4ème et 3ème, le
jeudi de 18h à 19h.
Une petite équipe, constituée d’un
étudiant pour les 6ème, d’un séminariste de Saint-Louis-en-l’Île pour les 5ème,
d’un assistant salarié pour les 4ème et d’un père de famille pour les 3ème,
prêtent main forte au père de Warren.
Pas de groupe de lycéens cette année en
revanche, faute de combattants ! Ils peuvent toutefois participer à la messe
dominicale "spécial jeunes" qui se tient une fois par mois à
Saint-Paul – Saint-Louis et aux camps proposés hiver comme été, dans un chalet
des Hautes-Alpes, au Chazelet. Le prochain camp aura lieu du 7 au 15 juillet.
Avis aux amateurs !
Propos
recueillis par Sylvie H.
Adresse : 7 (entrée au
5), passage Saint-Paul, 75004 Paris.
Mail : aumoneriedumarais@free.fr
Antoine, notre nouveau séminariste
Antoine Van
Ha Nguyen, 27 ans, est né au Vietnam, au sein d’une famille de cinq enfants
dont il est le benjamin. Heureuse famille, puisque la sœur aînée est déjà
religieuse et qu’Antoine se prépare au sacerdoce. A 20 ans, il entre au
séminaire dans le diocèse Thanh Hoa, au Nord du Vietnam. « En 2016, mon évêque m’a envoyé en France, à Angers d’abord,
pour apprendre le français. Je suis resté 15 mois dans une communauté de
religieux, religieuses et missionnaires venus du monde entier pour étudier le
français, appelée Mission Langue. Et petit à petit, j’ai fait des progrès.
Après Angers, je suis parti pour Paris, en janvier. Je suis resté un mois à la
Maison Picpus, auprès des personnes âgées, pour les aider à prendre leur repas
mais aussi pour converser avec elles. Cela a été pour moi un bon moment.
J’étais heureux de discuter avec elles
de la vie en France. Depuis le 4 février, me
voici à Saint-Denys. J’ai été très bien accueilli dans la Maison du séminaire,
où tout le monde est toujours disponible pour m’aider. » Antoine ne suit pas encore les cours dispensés aux autres
séminaristes. Il doit d’abord perfectionner son français, grâce aux cours de
langue dispensés à la Catho., mais il suit également aux Bernardins un cours
public sur « l’évangile selon saint Matthieu ».
En ce moment, on fête au Vietnam le
Nouvel An (Tet). Antoine pense à sa famille avec un peu de nostalgie. Mais
par téléphone ou par mail, il est heureux de pouvoir lui envoyer des messages
de bons vœux pour cette nouvelle année qui commence là-bas sans lui.
Bienvenue à Saint-Denys, Antoine ! Nous
espérons que tu seras heureux parmi nous.
Propos recueillis par Dominique Th.
vendredi, mars 23, 2018
L'état du denier à Saint-Denys
A Paris, la tendance générale est à la baisse. Le diocèse a enregistré en 2017 une nouvelle diminution du nombre des
donateurs au Denier : moins 428 pour un total de 55 357 foyers. Mais ces donateurs se
sont montrés, une fois encore, un peu plus généreux que les années précédentes,
avec une augmentation des dons de 1,3%
, soit au total 25 400 000 €.
A Saint-Denys, on observe une double diminution : l’année 2017 a
été marquée par une baisse du nombre
des donateurs (de 6%, soit 20 donateurs de moins
sur 320 foyers) mais aussi par une baisse du total
des dons (de 1%, soit 1 652 € de moins sur un total de 155 780 €).
Chez
nous, le don moyen annuel est de 487 € en 2017 (soit, après la réduction d’impôt sur le revenu,
166 € net par an, c’est-à-dire 45 centimes par jour).
Est-il
encore nécessaire de le rappeler ? Votre don au Denier constitue la principale
ressource (48%) du fonctionnement de la paroisse (800 € par jour).
Bien sûr, la situation économique de
notre paroisse demeure saine, grâce à votre générosité, mais aussi grâce à
votre mobilisation, notamment lors des Journées d’Amitié, deuxième ressource de
la paroisse, et vos dons réguliers lors des quêtes dominicales.
Une prière : en 2018, n’attendez pas le mois de
novembre, voire de décembre !, pour renouveler votre soutien au Denier (33% des
dons sont en effet effectués dans ces deux derniers mois), car c’est toute
l’année que notre Église doit faire face aux dépenses inhérentes à sa mission.
Une remarque enfin : l’introduction prochaine du prélèvement à la
source ne changera rien à la déductibilité de vos dons de
2018, qui feront toujours l’objet d’une déclaration entre avril et juin 2019.
Alors, donnez !
PhTh.
Alors, donnez !
PhTh.
mardi, mars 13, 2018
Nos auteurs invités aux JAM 2017
Brunor
Auteur de B.D. religieuses, Brunor avait déjà été, voici
quelques années, l'invité très apprécié des Journées d'Amitié de Saint-Denys.
Les JAM 2017 ont été l'occasion de découvrir ses deux nouveaux ouvrages publiés
à la rentrée. Qu'ils soient jeunes en quête de réponses pour répondre à leurs
questions, parents ou grands-parents trouvant là un formidable outil pour les
aider à transmettre leur foi, qu'ils enseignent le catéchisme ou tout
simplement lui confient, au vu du sérieux et de la profondeur de ses recherches
: « Vous faites ce que nous n'avons pas le temps ou l'envie de
faire », ses lecteurs se sont pressés, nombreux, au stand des Livres neufs
pour lui faire part de leur intérêt et de leur reconnaissance. Dialogue avec ce
père de famille dont le fils David, ordonné en juin dernier, est actuellement
prêtre à Rome.
Le Petit Céphalophore : Comment vous est venu le concept très
original de la collection Indices pensables, dans laquelle vous venez de
publier Qui est Jésus Christ ? La
question interdite. Enquête pour l’unité* ?
Brunor : On cherche toujours à transmettre sa foi. Lors de
mes enquêtes, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'indices. Alors que d'aucuns
pensent que l'évolution des sciences tendrait à ébranler nos convictions
chrétiennes, on s'aperçoit que c'est exactement le contraire ! Lire le livre de
la Création, c'est trouver les réponses qui viennent de Dieu. La confrontation
avec les sciences expérimentales montre que la représentation des Hébreux
bibliques est la seule compatible avec le réel. Par exemple, les
astrophysiciens découvrent aujourd'hui que la lumière existait avant le
soleil... comme il est dit dans la Genèse qui est
compatible avec le réel : ce récit biblique n’est pas un conte de
fées ! La Création en fait n'est pas terminée, comme l'a rappelé
Benoît XVI aux Bernardins en 2008.
LPC. Pourquoi ce titre, La
Question interdite ?
B. : C’est l’empereur byzantin Constant II qui l'a interdite en
648, parce qu'elle divisait l'Empire. Il y a beaucoup de choses à
(ré)apprendre.
LPC. Qu'apportez-vous de neuf avec votre autre B.D. Marie, mère du Christ ?
B. : Une nouvelle façon de raconter Marie entre la Passion
et Pâques. Trois jours pendant lesquels Marie, alors que tout semble échouer,
va se souvenir des évènements et entrer petit à petit dans la
compréhension que son fils ne va pas rester prisonnier de la mort.
LPC. Comment le jeune public perçoit-il vos ouvrages ?
B. : Ils ont déjà permis des conversions ! J'ai reçu de
beaux témoignages, très émouvants, de jeunes de 18 ans qui ont demandé et reçu
le baptême...
(*) Brunor Éd
Marie Sallantin
Artiste peintre bien
connue de Saint-Denys, Marie a surpris les paroissiens en venant dédicacer sur
le stand des Livres neufs son ouvrage, publié quelques jours avant
les JAM.
Le Petit Céphalophore :
Marie, auriez-vous troqué votre pinceau contre un stylo ?
Marie S. : Pas du tout, puisqu'il s'agit de mes carnets d'atelier, de
1993 à 2002. Ils n'étaient vraiment pas destinés à la publication. Quelqu'un
qui subit des émotions très fortes a besoin de prendre des notes pour ne pas
dériver de tous côtés quand il a un peu perdu son chemin. Quand on est peintre,
on sait qu'il y a mille chemins possibles... Pour pouvoir me retrouver, j'ai
consigné dans un carnet, chaque jour ou presque, dix années durant, le point
sur mes émotions, mes connaissances (vais-je suivre les Anciens, que disent les
Modernes, etc.). Faire le point et laisser advenir.
Partir du chaos, de trop d'infos... Je disais ce que j'entendais du monde, de
la situation de l'art. Un atelier, c'est une chambre d'échos. Non pas
imperméable au monde extérieur, mais ouvert sur l'universel comme peut l'être
une cellule de moine.
LPC :
Pourquoi avoir choisi le nom de Vénus* pour les publier ?
MS : Le livre s'appelle Vénus parce que c'est elle qui est venue dans ma peinture. Je ne
m'y attendais pas ! Mais je l'avais attentivement observée, parce que j'avais
beaucoup fréquenté les musées, dessiné d'après la statuaire grecque. J'avais
envie de donner un tour joyeux à ma peinture, qu'elle dise la beauté du monde.
Un chant à la beauté. Vénus a surgi alors que je ne pouvais y arriver par les
biais, les avancées, les reculs...
LPC : Pourquoi avez-vous
attendu dix ans pour nous livrer ces carnets ?
MS : En 2017, quelqu'un qui a eu accès à ces carnets a pensé les
publier et a écrit la postface. Moi je les avais oubliés ! En les relisant, je
les ai trouvés... actuels. Mes enfants aussi ont estimé que c'était vivant. Je
les ai dédiés à mes petits-enfants et à tous les enfants du monde. Car l'idée
de ces carnets, c'est la transmission.
(*) Éd.
Monts-Déserts, coll. Paroles de Peintres, postface de Pierre-Jean Brassac.
Père Olivier Ségui
Les paroissiens ont
retrouvé avec plaisir et émotion leur ancien vicaire, aujourd’hui curé de
Saint-Jean-de-Montmartre, venu présenter lui aussi son tout premier livre : Saint Jean Baptiste, précurseur de la
joie*.
Le Petit Céphalophore :
Comment a eu lieu votre rencontre avec saint Jean Baptiste ?
Père Olivier Ségui : Ce fut une rencontre sculpturale, au porche Nord de la
cathédrale Notre-Dame de Chartres. Une rencontre fulgurante avec cette statue
avec, dans le choix d'adhérer au Christ, le sentiment que Jean est un passage
nécessaire et quasi obligé. Pour témoigner du Christ, on a besoin de témoins
privilégiés et Jean est le témoin privilégié. Dans toute vocation de baptisé et aussi
de prêtre, on a besoin de ceux qui montrent le chemin vers le Christ, l'Agneau.
Quand la désignation a eu lieu, la force de Jean est de s'oublier. Déterminé
dans la volonté d'être l'ultime prophète, et en même temps de se retirer.
LPC : Comment avez-vous
vécu le labeur de l'écriture ?
Père OS. : Cette rencontre a été tellement fondatrice que j'ai eu un
besoin vital de rendre ce que j'ai reçu par Jean Baptiste. Pendant deux ans,
j'ai fait de l'enseignement en m'appuyant sur les textes pour accompagner la
contemplation évangélique. J'ai continué à travailler ce matériau, en me
rendant compte que mes 30 pages initiales étaient devenues 60... C’est alors
qu'un ami prêtre exégète m'a conseillé de présenter à un éditeur ce travail qui me
passionnait d'autant plus que je voulais approfondir mon lien avec le Christ
par le Baptiste. Et il m'a fallu deux années
supplémentaires pour élaguer et préciser ma pensée en vue de l'édition.
LPC : Quel rapport Jean
Baptiste entretient-il avec la joie ?
Père OS. : Dans la fréquentation de Jean se noue de jour en jour une
amitié qui mène à une joie profonde, celle de la reconnaissance du Messie. Car
on a toujours besoin du Baptiste pour parvenir au Christ. Cette joie,
souvenez-vous, c'est exactement celle ressentie par Élisabeth, quand elle sent
tressaillir la vie en elle à la vue de Marie qu'elle perçoit d'emblée comme
« la mère de son Seigneur! ».
(*) Éd. Parole et Silence, coll.
Cahiers de l'École Cathédrale