Le Petit Cephalophore

dimanche, octobre 12, 2008

Denier de l'Eglise : faire un don en ligne


Comment faire un don en ligne directement sur Internet ?

Rien de plus simple en cliquant sur le lien suivant ==> DONNER AU DENIER
et en sélectionnant votre paroisse (dans le diocèse de Paris les dons effectués sont directement affectés aux paroisses auxquelles les donateurs veulent apporter leur soutien).

Parce que l'église doit couvrir ses dépenses tout au long de l'année nous vous invitons vivement à choisir le prélèvement automatique, c'est vous qui en déterminez le montant et la fréquence, vous pouvez l'interrompre, le suspendre ou en changer le montant à tout moment. Plus d'info et le formulaire nécessaire en cliquant sur le lien ==> CHOISIR LA SIMPLICITE DU PRELEVEMENT

N'oubliez pas en déterminant votre don l'important avantage fiscal dont vous bénéficierez (pour lequel vous recevrez un reçu que vous pourrez utiliser pour votre déclaration annuelle de revenus). Ainsi par exemple, si vous décidez de faire un don de 150 euros, soit 12,50 euros par mois (en optant pour un prélèvement mensuel), vous pouvez, grâce à la déduction fiscale de 66%, faire un don de 440 euros ce qui vous conduirait à un prélèvement de 37 euros par mois.

Merci de votre générosité !

Le Conseil Economique Paroissial.

lundi, octobre 06, 2008

Octobre 2008. L'éditorial du père Quinson.

Une année sur les pas de saint Paul !

Huit ans après l’élan du grand jubilé de l’an 2000 initié par son prédécesseur, Benoît XVI a voulu à la fois s’inscrire dans cette dynamique d’entrée dans le troisième millénaire et la relancer en s’appuyant sur la figure de l’Apôtre Paul. Le prétexte en est la naissance de saint Paul : malgré les incertitudes historiques celle-ci peut être située entre l’an 7 et 10 de notre ère. 2000 ans après la naissance de "l’avorton de Dieu" (1 Co 15, 8) nous sommes donc invités à faire mémoire de cet homme de feu, saisi par le Christ sur le chemin de Damas et qui consacrera presque la moitié des années qui lui restent à vivre, à voyager dans tout le bassin méditerranéen pour annoncer "gratuitement l’Evangile de Dieu". L’enjeu est d’apprendre à connaître saint Paul. Chacun pourra s’y employer selon ses goûts et le temps dont il dispose. Nous pourrons profiter de cette année pour lire, suivre des cours, participer au groupe biblique, voyager sur les pas de saint Paul, venir aux conférences de carême ou encore jouer la vie de l’apôtre au cours d’un spectacle paroissial qui se prépare. A travers ces activités nous allons bien sûr "apprendre". Mais la visée est existentielle : il s’agit de découvrir cet homme, d’entrer en amitié avec lui, d’être touché par son caractère et son engagement passionné. Finalement il s’agit de nous laisser habiter peu à peu par son expérience de foi au Christ. Plus qu’accumuler des connaissances dans une perspective académique, l’enjeu de cette année me semble plus profond : comment cet homme peut-il nous renouveler aujourd’hui dans notre foi et notre amour de Dieu ? Comment peut-il contribuer à notre propre conversion ? Comment peut-il nous communiquer sa force et son audace apostolique ? Comment notre paroisse peut-elle se mettre à l’école de saint Paul pour être saisie comme lui par le désir brûlant qui l’habitait de faire découvrir l’Evangile à ses contemporains ? En quoi ses voyages missionnaires peuvent-ils éclairer notre compréhension de la mission de l’Eglise aujourd’hui ? Tout un programme !
Selon l’explication la plus courante le nom de Paul viendrait du latin paulus (faible, pauvre...). Faibles, petits, maladroits, pauvres... nous le sommes tous. En cela saint Paul peut être considéré comme notre saint patron commun ! Alors en cette année qui lui est consacrée, soyons tous à la fête !
Père Paul Quinson

Le thème paulinien de l'Unité

"Appliquez-vous à conserver l'unité... Un seul Seigneur, un seul baptême, une seule foi."
(Ephésiens, 4, 3-6)


L’unité n’est pas chose facile à vivre ! En soi-même d’abord, tiraillés que nous sommes bien souvent par des aspirations contradictoires, ni dans le couple, la famille, dans nos engagements personnels ou professionnels, et parfois même entre amis… Les différences sont difficiles à concilier, les divisions ont vite fait de l’emporter. Et le Christ, par la voix de saint Paul, nous appelle à l’unité…

A l’exhortation de saint Paul, Julien s’anime : "Il est important de faire vivre sa paroisse par sa présence régulière. Papillonner d’une paroisse à l’autre pour suivre des amis ou préférer une autre liturgie est une atteinte à l’unité paroissiale et à l’unité de l’Église !" Julien est un bon exemple de fidélité paroissiale en effet. Depuis vingt-et-un ans, il est servant de messe à Saint-Denys – "Indéboulonnable" dit-il en riant. Ce jeune paroissien, expert-comptable de profession, est également membre du Conseil économique paroissial et a en charge la comptabilité du séminaire. "J’apporte mes talents pour les faire fructifier au sein de l’Église" déclare ce jeune homme réservé, avec une assurance inattendue. "Ces engagements sont autant d’occasion de nouer des liens d’amitié et d’entraide avec les personnes du quartier. La vie spirituelle, le service et la rencontre avec les autres sont des expériences complémentaires qui nourrissent cette unité et nous font toucher la dimension universelle de l’Église. Ainsi, on ne fait qu’Un alors que nous sommes tous différents. Ce qui nous fédère, c’est le Christ. Il est notre lien, notre liant, le catalyseur, l’amour qui nous unit…"

Cet amour justement, auquel le père Quinson nous appelle avec audace en ces temps de rentrée paroissiale, amour qui doit se vivre, dit-il, dans la paroisse comme dans nos immeubles, avec les commerçants du quartier et nos collègues de travail, cet amour qui doit déborder de nos cœurs et être perçu comme un signe de Dieu, ne l’a-t-on pas touché lors de l’immense célébration autour du pape, aux Invalides… 260 000 chrétiens de tous horizons, des plus conservateurs ("Saint-Stan" était bien représenté dans mon secteur) aux plus populaires, des jeunes de banlieue, priant à genou, reprenant même les chants en latin, des bébés, des mamies, des femmes et des hommes d’État… Tous unis dans la reconnaissance d’un seul Seigneur… "Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps, chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier" chantait la foule, en plein Paris, pendant la communion. Qui d’autre en effet que le Christ peut rassembler autant de différences avec autant de bonheur ! Pour qui d’autre tant de Parisiens, de Banlieusards, de Provinciaux se seraient-ils mis en marche, bien avant le lever du jour, pour célébrer, dans la fraîcheur de l’automne, la présence du Ressuscité ?
Propos recueillis par Cécile L-V.

Illustrations : saint Paul et les apôtres, mosaïque de Ravenne ; Pierre et Paul, sépulture de l'enfant Asellus, pierre gravée après 313 (càd après que le christianisme est devenu religion licite), musée du Vatican.

Micro-parvis :

Ce qui nous permet d'aller vers l'unité, c'est la Parole de Dieu. C'est elle qui nous fait réaliser que nous sommes tous les enfants d'un seul et même Père. Cette Parole, nous l'entendons tous les dimanches à la messe, c'est elle qui soude notre communauté. Nous faisons réellement l'expérience de l'unité dans la vie de notre paroisse. Les liens qui nous unissent sont forts et transcendent tous les clivages car nous nous retrouvons sur l'essentiel : le Christ. De quoi prendre des forces pour être des artisans d'unité partout ailleurs : dans notre famille, à notre travail, avec les passants dans la rue, convaincus que nous sommes que chaque homme que nous croisons est notre frère.

L’unité est à la fois un but et une source de vie au quotidien. Elle nous structure car elle nous fait converger dans la même direction.

J’essaie de vivre l’unité d’abord dans une cohérence intérieure, personnelle. Ensuite, elle se cultive collectivement. Et ça ne va pas de soi !

L’unité, c’est la condition pour avancer ensemble. Cela suppose d’admettre la différence…

L’unité dans le Christ, c’est ce qui nous rassemble au-delà de nos diversités de races, de langues, d’origines… C’est un point commun qui nous permet de vivre la fraternité dans un pèlerinage ou à l’autre bout du monde, ou comme nous l’avons fait récemment autour du pape.

L’appel à l’unité, je le vis en moi-même en tant que baptisé ayant reçu la révélation. Et en tant que membre du corps du Christ. L’Église elle-même est appelée à cette unité. Je la vis à la messe le dimanche, et aussi dans la prière, la méditation.

Ma façon de vivre l’unité, c’est d’essayer d’accepter chacun dans sa différence. Un grand rassemblement comme celui des Invalides autour du pape, est un beau signe d’unité.

Le thème paulinien de la Liberté

« Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté »

(2 Corinthiens, 3,17)



Heureusement qu’il y a les micro-parvis du Petit Céphalophore pour éclairer cette parole de Paul ! Plantant donc, il y a quelques semaines, notre micro au Collège des Bernardins, nous avons recueilli une fort opportune exégèse d’un paroissien de Rome et d’autres contrées, Benoît XVI. Il commence par nous mettre en garde sur le péril des citations tronquées. Car il faut tout d’abord savoir que "cet Esprit libérateur a un nom" : "Le Seigneur, c’est l’Esprit", commence par écrire saint Paul. Dès lors, "l’Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l’idée ou la vision personnelle de celui qui interprète. L’Esprit est Christ, et le Christ est le Seigneur qui nous montre le chemin (…) Une limite claire est mise à l’arbitraire et à la subjectivité", d’une lecture qui nous laisserait seul face à un Esprit invoqué selon nos sentiments ressentis du moment.

C’est une façon de dire toute l’audace de la nouvelle Alliance : la liberté est certes donnée par l’Esprit, et une relation neuve, loin des craintes de la loi-sanction, s’établit avec Dieu. Mais sans oublier que connaître Dieu, c’est rencontrer le Christ et vivre de sa Parole.
Et puisqu’il est question de rendre compte ici du vécu de notre communauté au regard de cette parole paulinienne, Benoît XVI nous propose une seconde piste de méditation : "L’Écriture a besoin de l’interprétation, et elle a besoin de la communauté où elle s’est formée et où elle est vécue. En elle seulement, elle a son unité et, en elle, se révèle le sens qui unifie le tout". Cette communauté, pour nous, c’est déjà celle de Saint-Denys du Saint-Sacrement, où nous venons célébrer ensemble la liturgie de la Parole. Une Parole, insiste le Saint Père, qui "ne conduit pas uniquement sur la voie d’une mystique individuelle, mais nous introduit dans la communauté de tous ceux qui cheminent dans la foi".
Encore faut-il savoir "entendre" cette Parole. En communauté donc. Mais aussi, en nous confiant à l’Esprit pour savoir librement la recevoir. Or, avertissait au IIIe siècle Origène, "si nous écoutons négligemment, si nous n’apportons aucun zèle pour étudier le texte et le comprendre, non seulement l’Écriture de la Loi et des Prophètes, mais aussi celles des Apôtres et des Évangiles sont pour nous recouvertes d’un grand voile (…). Car c’est le Seigneur qui ouvre les Écritures". C’est ce qu’a fait le Christ avec les pèlerins d’Emmaüs, qui témoignaient ensuite : "Notre cœur n’était-il pas ardent au-dedans de nous tandis qu’il nous ouvrait les Écritures ?" (Luc, 24,32).

Enfin, puisque "Le Seigneur, c’est l’Esprit", où, mieux qu’en notre communauté de Saint-Denys, saurions-nous le trouver, vivant au milieu de nous ? Actualisant en somme chaque dimanche sa promesse proclamée en l’Évangile de Matthieu (18, 15-20) il y a quelques semaines : "Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux".
Jean-Louis BB


Illustrations :
1) le Tullianum, prison souterraine romaine creusée au pied du Capitole, où selon la tradition chrétienne, Paul puis Pierre auraient été emprisonnés. Appelée au Moyen-Age prison Mamertine, un autel leur a été dédié dans le cachot.
2) Jésus et les docteurs de la Loi, commentant l'Ecriture.

Micro-parvis :
« La parole de Paul peut être perçue de tranchante exclusion, de règles et recettes. Mais quand on la fait sienne pour la vivre, on découvre que c’est plutôt un chemin, certes balisé, mais pour mieux l’éclairer. Celui d’une Personne qui vous y guide et donc vous libère. » Jacques

« Seuls devant la réalité, on est dépendant des événements. Quand je me soumets aux contingences de la vie, je suis esclave. L’Esprit me permet de m’élever au-dessus de ces contingences, et d’aller vers les autres. » Anne-Marie

« Ma liberté, c’est d’accepter que l’Esprit me guide. Alors, je suis libre du monde. Bien sûr, nous vivons dans le monde. Mais c’est par l’Esprit que le Seigneur va se servir de nous dans le monde. » Alexandra

« Cette liberté, c’est celle de l’Esprit donné à ceux qui ont la grâce d’avoir la foi. Il nous libère du péché, mais aussi d’une Loi qui n’était que sanction. Il nous fait découvrir un Dieu amour, qui nous donne un enthousiasme nouveau. » Laurence

Le thème paulinien de la Foi

"Si le Christ n’est pas ressuscité vaine est votre foi"

(1 Corinthiens, 15, 17)

Marcelle appelle Saint-Denys "la paroisse de son retour à l'Eglise". En son sein, nous percevons la fidèle et sereine présence de Marcelle. Quand elle était jeune, sa foi avait grandi sous le regard vigilant de Marie. "A Oran, on voyait de partout la colline de Santa Cruz avec sa chapelle et alors on priait. On récitait le chapelet à toute occasion. La foi, c’est ma toile de fond et en son centre, il y a le Crucifiement", raconte Marcelle. En effet, dans sa vie, elle ne cesse d'être confrontée à la souffrance : la mort de sa maman à ses deux ans, la guerre, la mort de son père à son adolescence. La fille unique de Marcelle a vécu pendant 46 ans avec les séquelles d'une encéphalite. Puis elle est morte dans un accident de voiture. "La Croix, c’est l'immense souffrance du Christ qui nous apparaît concentrée dans un instant, mais elle peut rejaillir sur toute une vie".

Marcelle sourit pourtant. "Vivre ces départs, ces moments douloureux, et voir en même temps comment la vie s'y adapte, me donnait à comprendre que tout venait de Dieu." Ainsi, elle qualifie la deuxième épouse de son père de "juste et maternelle". La perte des liens forts avec Oran lui ouvre la voie des études à Paris. Marcelle dit avoir été formée par la maladie de sa fille. "Il faut suivre humblement les voies qui s'ouvrent, voir tout comme une porte par laquelle Dieu vient et par laquelle nous pouvons le rejoindre." Quand Marcelle rencontre l'homme de sa vie, il veut tout de suite l'épouser, sans "attendre de la convertir". Il est athée. "Je ne pouvais pas le rejeter parce qu'il était non croyant", commente Marcelle. "Et comment parler à quelqu’un de quelque chose qu'il tourne en dérision ? Il reste à prier, attendre... Dans la foi, on sème et Dieu en fait ce qu'il veut. Avec rien, il fait quelque chose". Dans cette différence, Marcelle trouve même un encouragement. « Mon mari est juste, c'est un chrétien qui s'ignore. Il m'a aidé à vaincre mon sectarisme." Pendant les années où elle ne va plus à l’église, Marcelle souffre. "Peut-on encore dire qu'on aime quelqu'un qu'on ne va plus voir ?", s'interroge-t-elle. En emmenant sa fille malade au centre de la rue Pont-aux-Choux, Marcelle côtoie Saint-Denys. Un jour elle entre. Elle y trouve le père Batut. A partir de ce moment-là, elle va veiller à regagner le terrain de la messe dominicale dès le premier signe d’ouverture de son mari. A 83 ans, Marcelle voit ses forces décliner. Elle opte pour une unique sortie par jour : celle de la messe. Aussi Saint-Denys devient le lieu de ses rendez-vous hors de la maison, souvent providentiels. Marcelle relit sa vie dont le Ressuscité est l'unique réalité: "La résurrection ? Il n'y a qu'elle..." Puis ses pensées reviennent vers son mari: "Aujourd'hui il admire ce que la foi fait en moi." Mais aussitôt elle se reprend: "Je ne sais... je ne demande pas..." Puis, refermant son récit: "La clé universelle, c'est l'humilité. Suivie de la pauvreté. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire. Que notre seule richesse soit la prière... "

Propos recueillis par Katarina K.

Illustration : Tintoret, La conversion de saint Paul, 1544

Le thème paulinien de la Mission

"Malheur à moi, si je n’annonce pas l’Evangile"
(1 Corinthiens, 9, 16)
Saint Paul a franchi la Méditerranée pour semer la Bonne Nouvelle chez les païens ; c'est pourquoi ils ont franchi les océans pour aller à la rencontre des chrétiens du Pacifique.
Jean-Charles, que nous avions rencontré avant son départ (cf. infra), est de retour des JMJ. Comment a-t-il vécu cet "envoi" aux antipodes, de l’Australie au Cambodge ?
"C’est vieux, déjà !" Il faut un peu de temps pour se replonger, d’abord, dans l’ambiance de Sydney, "une ville envahie par les pèlerins, fermée aux voitures. C’était impressionnant." L’organisation est "top", le confort minimal. (Logés dans une école de banlieue, ils couchent à même le sol et prennent leur douche dans la cour... N’oublions pas que c’est l’hiver !) Jean-Charles est frappé par le nombre de groupes venus des îles du Pacifique : "Il y avait plein de Papous !". On croise aussi des Chinois, des Japonais, des Iraniens, des Turcs. S’est-il senti "missionnaire" ? Il serait tenté de répondre spontanément que non, puis se ravise : "Peut-être auprès des Australiens non-catholiques que nous avons croisés, les policiers, les personnels des transports. Ils voyaient les pèlerins joyeux." Et pour mieux montrer que le Christ est la source de sa joie, Jean-Charles porte ostensiblement son sac-à-dos "JMJ". Les contacts, d’ailleurs, sont rares.
A Cambera (à 200 km de Sydney) ils ont pu nouer quelques liens avec les paroissiens qui les ont accueillis chez eux les premiers jours : ils ont partagé l’eucharistie lors de la messe dite "des Parisiens" (un beau moment pour la jeune fille de la maison, séduite par les chants comme par le clergé français…), quelques soirées, des remarques sur le foot australien et un barbecue d’adieu.
De Sydney, Jean-Charles gardera moins le souvenir de la longue soirée pontificale (l’anglais exigeant un effort soutenu pour ces 400 000 jeunes rassemblés pour la célébration eucharistique) que de cette messe presque volée à la nuit de Hyde-Park, et célébrée par les pères Strebler et Ségui dans l’intimité d’une tente oubliée là, après la clôture des JMJ…
Le Cambodge.
Un pays très pauvre. (Du coup, les conditions de voyage sont plus dures, même pour les filles pourtant mieux loties que les garçons puisqu'elles dorment dans un lit, tandis qu'ils n'ont droit qu'à une natte et une moustiquaire !)
Le fardeau du génocide : le mémorial visité en silence, de cellule en cellule, avec le sentiment de compatir à la souffrance des suppliciés dont les photographies hantent les murs, l’envie de pleurer. (Près de deux millions de victimes assassinées par le régime khmer rouge.) Une rencontre aussi surprenante que fugitive : celle du frère de Pol Pot, un octogénaire qui vit près d'un couvent de soeurs et que la Mère Supérieure a tenu à présenter, en précisant qu'il n'avait pas appartenu aux Khmers rouges.
Une Eglise jeune aussi, une "Eglise des origines" qui parfait la traduction khmère de la Bible. Cette traduction pose évidemment le problème du langage, en tant que véhicule d'une pensée inscrite dans une culture : par exemple, comment traduire ou exprimer l'idée de "résurrection" dans un pays imprégné de culture bouddhiste et qui pense en terme de "cycles" ? Les catholiques sont peu nombreux. Il y a en revanche beaucoup d'enfants catéchisés, par un laïc khmer, une soeur canadienne, un jésuite thaï.
Un pays de mission, alors ? Certes, dans les villages, le seul fait d’être Blanc et catholique est déjà rendre témoignage de l’universalité de l’Evangile. Mais les vrais missionnaires ici sont sans doute ces enfants qui les accueillent avec bonheur. "La chaleur de l’hospitalité, le sourire des gens malgré leur pauvreté ont touché le groupe. L’un de nous a dit avoir mieux compris la messe grâce à eux". Un prêtre français expulsé durant la dictature, raconte que certains fidèles marchaient des jours durant pour traverser la frontière clandestinement et recevoir de lui la communion. Jean-Charles aurait voulu approfondir ces rencontres, demeurer plus longtemps auprès des enfants, quitte à renoncer à des visites (et des attitudes) plus "touristiques"… Il est gêné aussi, face à ceux qui ont faim, du gaspillage inévitable (?) généré par les JMJ. Son sac-à-dos, au moins, fera un heureux !
Un bilan "missionnaire" ? Jean-Charles échange aujourd’hui des mails "sur la foi " avec un jeune Australien qui signe "your brother in Christ" et qui affirme que les JMJ ont changé sa vie . Mais il s’interroge : "La mission, c’était peut-être aussi de développer une charité fraternelle au sein même du groupe, en dépit de nos regards prompts à juger, de nos différences…". Une chose est sûre : il demeure "gonflé à bloc ! ".
Propos recueillis par Dominique T.

Un autre regard sur les JMJ : celui de Thibault

Bonjour à tous, Dans un premier temps je tiens à remercier toutes les personnes qui on fait des dons à la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement ou qui ont contribué à l’organisation de ce merveilleux pèlerinage : 2 jours à CAMBERRA autour de Monseigneur André XXIII, 8 jours à Sydney autour du Pape, et 10 jours à la rencontre des communautés chrétiennes du Cambodge. J’ai donc eu le privilège de participer au JMJ 2008 à Sydney. Cela a été pour moi une expérience très bouleversante. Je peux en garder des souvenirs très forts en émotion comme pendant la messe de clôture célébrée par notre Pape Benoit XVI dans l’hippodrome de Sydney. C’est impressionnant quand votre cœur se met à battre d’une vitesse affolante et que vous ressentez une joie intense. Imaginez un demi-million de jeunes de toutes nationalités différentes, rassemblés pour la même cause et qui se met à chanter cet hymne intitulé "Receive the Power" chanté en anglais, espagnol, français et italien. Ce titre fait bien sûr référence au thème des JMJ 2008 : "Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins". (Acte 1 verset 8). J’ai pris conscience pour la première fois à Sydney, que j’appartenais à une communauté dans laquelle j’avais un rôle à jouer : celui de témoigner autour de moi et à tout instant de l’amour que le Christ a pour nous. J’ai pris conscience que je ne devais pas vivre ma Foi seul mais au sein de l’EGLISE toute entière et que cette dernière était bien présente dans le monde entier : foules de jeunes à Sydney, communautés chrétiennes isolées du Cambodge qui toutes, à leur niveau et sous des formes différentes partagent la même foi, qu’ils essaient, selon leurs moyens propres, de faire rayonner autour d’eux. "Vous serez alors mes témoins" : tâche difficile qui nous a été confiée par le Saint Père à Sydney mais tellement plus simple lorsqu’on se sait porté par une communauté toute entière ! Thibault

Micro-parvis :

La mission implique d'être appelé par quelqu'un d'autre que soi. Par exemple pour les chefs scouts, c'est souvent un ancien chef qui appelle à prendre la relève. Comment voir si c'est vraiment Dieu qui est derrière cet appel ? En s'engageant et en transmettant ce qu'on a reçu, on peut sortir d'une espèce de doute solipsiste et goûter vraiment la présence de Dieu dans la mission.
Paul dit qu'il a été mis à part dès le sein de sa mère. C'est impressionnant comme perception du projet divin qui englobe chacun dès avant sa naissance, dès avant le premier acte de sa liberté. Mais alors est-ce que la mission c'est remplir un rôle où tout est programmé à l'avance ? Est-ce qu'on reste libre dans la mission ? Oui, car d'une part Dieu ne nous force pas à accepter les missions qu'il nous donne, et d'autre part quand on accepte une mission toute notre créativité, toute notre liberté est impliquée, comme l'interprète d'une partition de musique ou l'acteur de théâtre qui doit interpréter un rôle.
Paul dit aussi qu'après sa vocation il partit immédiatement en mission en Arabie et à Damas, en rompant brusquement avec la "tradition des pères" où il excellait jusqu'alors. Cela montre que la fidélité à Dieu est aussi une instance critique dans nos vies. Quand on remplit la même mission depuis des années, on est toujours tenté de reproduire chaque année ce que l'on faisait l'année précédente parce que cela marchait bien. Mais est-ce que ce n'est pas se fermer à la nouveauté de Dieu ? Est-ce que nous ne devrions pas parfois avoir la même audace que Paul et rompre avec nos habitudes anciennes ? Non pas de manière anarchique mais en fidélité plus grande avec notre vocation originelle.

Portrait de notre nouveau vicaire : Florent Urfels

Le père Florent Urfels est né voilà 35 ans à Saint-Etienne, benjamin d’une famille de cinq enfants. (Il n'a plus que ses deux soeurs aînées aujourd'hui : l'une est médecin à Bordeaux, l'autre travaille au service de l'aumônerie à Orléans.) Il passe son enfance dans une petite ville de la région stéphanoise, qu'il quitte à 12 ans quand la famille s’installe à Lyon. En 1990, après son bac, il "monte" à Paris et obtient son doctorat en mathématiques. Puis il part pour Bordeaux accomplir un service militaire peu épanouissant au Service de Santé des Armées. Principalement chargé de la maintenance, il lâche quelquefois son balai pour enseigner les statistiques aux officiers de la Marine...
Revenu à la vie civile, il prend une année sabbatique pour réfléchir à la vocation religieuse. Il contacte alors le diocèse de Paris, cette ville où il avait "trouvé une foi adulte" lui qui n’avait vécu qu’une "foi implicite" durant l’adolescence, au temps où il ne fréquentait l’église que pour les grandes fêtes. L’aumônerie étudiante avait été pour lui un lieu de refuge apte à combler la grande solitude du chercheur. La messe hebdomadaire lui était apparue alors comme "un pôle d’équilibre" et il avait découvert, à travers les homélies, "que la foi est intelligente". En effet, la catéchèse qu'il avait reçue enfant, dans les années 70, portait la marque d'une Eglise plus soucieuse de son engagement social que du contenu de la foi. "A 18 ans, je ne savais rien. J'étais très ignorant". Il avait lu alors avec bonheur le Catéchisme de l’Eglise Catholique.
Mais Paris, c’est aussi la figure rayonnante du cardinal Lustiger et un séminaire dynamique. "Les vocations appellent les vocations". Dépourvu de tout ancrage paroissial, le jeune diplômé est envoyé pour un stage de six mois à Saint-Jean-Baptiste de la Salle. Logé au presbytère, il partage la vie des prêtres et occupe les fonctions de secrétaire paroissial, en charge de l’accueil. C’est une nouvelle découverte. Il est frappé par la grande diversité des visiteurs, par cette vocation qu’a l’Eglise à "l’accueil inconditionnel de chacun. Tous les degrés de sainteté sont présents pour former une communauté". Lui qui s’imaginait en penseur jésuite ou dominicain change de cap : il veut "goûter l’identité spirituelle d’une paroisse", devenir prêtre en paroisse. Il entre alors à la Maison Saint-Augustin pour une année dite "propédeutique" de "fondation spirituelle". Il se familiarise alors avec la Bible (qu'il lit entièrement) la liturgie, la prière personnelle avec l'aide d'un père spirituel. Il vit aussi l'expérience d'un mois de service auprès des "pauvres" : malades, sans-abris. Les exercices spirituels d'Ignace de Loyola lui permettent d'affermir sa vocation. La vocation, dit-il, "c'est un mystère pour la personne et pour l'Eglise. L'évêque doit accueillir la vocation et donner les moyens de discerner la réalité de l'appel. Il faut s'en saisir et devant Dieu déchiffrer honnêtement sa volonté pour en faire part. La tradition spirituelle de l'Eglise a bâti des moyens éprouvés pour ce déchiffrement. On apprend alors ce qu'est la liberté chrétienne. Mais l'évêque est dans l'obéissance face à Dieu. On comprend ce qu'est le discernement, pourquoi il faut du temps et des étapes..."
Il part alors pour 5 ans à Bruxelles afin d'approfondir ses connaissances en philosophie et en théologie. Ordonné diacre à Paris en 2006, il rejoint ensuite le Séminaire français de Rome et fréquente assidûment la Grégorienne, la très réputée université pontificale jésuite, pour y préparer sa licence de théologie. En 2007, il est ordonné prêtre à Notre-Dame de Paris, puis retourne à Rome y achever sa licence. Un an plus tard, le voici à Saint-Denys, avec un gros appétit de vie paroissiale. "Je suis très content d'être en paroisse. Dans la pastorale, même très ciblée, le prêtre déploie à chaque fois son ministère. En paroisse, il fait tout : il y a quelque chose de l'essence de l'Eglise donc de l'essence du prêtre qui se donne". L’évêque lui a confié une double mission : être vicaire à temps partiel (il sera notamment en charge du KT des CM1 et des Scouts) et obtenir son Doctorat en Théologie. Il travaille donc à la rédaction d'une thèse sur la question du rapport des deux Testaments, en s'appuyant sur l'Epître aux Hébreux (1).
Père, bienvenue dans votre première paroisse : elle vous est reconnaissante du don que vous faites de votre vie à Dieu et à l'Eglise et vous accueille à bras ouverts ! 
Dominique Th.

Les séminaristes 2008-2009

Ce n'est pas sans un pincement au cœur que nous avons vu quitter le "nid" de Saint-Denys : Robert, pour Marseille, Jérémy et Arnaud, pour la Maison Saint-Bernard, et tous les autres, déjà engagés au-delà de leur troisième année... Par bonheur, la relève est assurée ! Anciens et nouveaux confondus, voici encore portée à sept l'équipe de ces jeunes engagés dans la voie du séminaire et accueillis dans notre communauté paroissiale.
Bienvenue aux nouveaux ! Si la majorité d'entre eux est d'origine parisienne, Mickaël, 30 ans, deux soeurs, un neveu et trois nièces, est né à Cannes où il a vécu jusqu'à son Bac. Il a ensuite fait deux ans de préparation HEC à Paris, puis l'Ecole du Management à Lyon. Effleuré par l'idée du sacerdoce vers l'âge de 14 ans, il voit la question ressurgir au début de sa vie professionnelle. "Ca m'est tombé dessus, j'en ai été le premier surpris ! Puis cela a mûri lentement pendant les trois ans où j'ai travaillé dans une entreprise de jeux video pour téléphones portables." Fou de montagne et d'alpinisme, il pratique aussi le football et un peu de piano, et enseigne le catéchisme aux CM1.
Versaillais, Charles Henri, 24 ans, a deux sœurs et deux frères, dont un qui entre aussi au séminaire dans le diocèse de Versailles. Après Maths Sup, Maths Spé et l'Ecole Spéciale des Travaux Publics, il a un déclic spirituel lors des JMJ 2005. "J'avais l'idée derrière la tête depuis longtemps, les choses ont fait leur chemin pendant les deux dernières années d'études. Et mon expérience de chef de Louveteaux, qui m'a passionnée, m'a certainement propulsé dans ma vocation." Déjà le boute-en-train de l'équipe, il fait le catéchisme aux CE2.
Troisième d'une famille chrétienne de huit enfants, Quentin, 24 ans, a fait la moitié de ses études (hypokhâgne, khâgne, école de commerce) en Allemagne. Après la rencontre d'un prêtre en fin de prépa, une retraite de discernement confirme l'appel ressenti à celui qui avait cessé toute pratique religieuse entre 15 et 19 ans. Il part six mois en Inde avant de rentrer à la Maison Saint-Augustin, passant d'une vocation personnelle à une vocation d'Eglise. "Je compte sur ces années pour me permettre de saisir la cohérence intérieure de ma foi. Et je suis heureux de bénéficier ici, en plus des études, de la perspective quotidienne de notre futur ministère." Aimant la lecture et les voyages, il est en charge du catéchisme des CE2.
C'est aux JMJ de 1997 que Xavier, 31 ans, découvre le Christ. Une violente crise d'adolescence lui ayant fait rejeter sa foi d'enfant, il est torturé par une recherche intense. Des études de philosophie, sans lui apporter toutes les réponses, lui permettent de structurer sa pensée pour revenir à la foi de manière plus intellectuelle. "Et ces JMJ ont été l’évènement extraordinaire où j'ai découvert que j'étais aimé, aimé, aimé. Lumière, espérance, Dieu était père ! J'ai senti clairement dans mon cœur qu'Il m'appelait." Directeur de centre de loisirs d'un patronage dans le VIIème arrondissement, il a la chance d’être très accompagné par le curé de la paroisse et s'émerveille de redécouvrir l'Eglise diocésaine. Passionné de cinéma et de peinture, qu'il exerce et a enseignée, il a deux frères, tous deux mariés, et sera bientôt tonton !
Du côté des anciens : Après avoir appris à les connaître, nous sommes heureux de les retrouver pour une nouvelle année. D'origine polonaise par son père, italienne par sa mère, Frédéric, 34 ans, un frère et deux demi-frères, a passé 12 ans dans le 93 et 8 dans le 78. Et connu une conversion tardive et imprévue après un cheminement éprouvant. Tout ce qui touche à l'image -peinture, cinéma, photo- captive cet architecte passionné de spiritualité orientale, sciences humaines et anthropologie. Après "une année dense, exigeante et belle", il entend "cheminer vers le cap de l'admission, dire oui à une vocation incarnée dans le diocèse et le sacerdoce et progresser dans l'ascèse." Il assure le catéchisme en CM2, en continuité avec son service de l'an passé en CM1.
C'est Philippe, 24 ans, quatrième de cinq enfants, Parisien forgé par 15 ans de scoutisme et titulaire d'une maîtrise en finances, qui a accompagné, auprès du Père Ségui, le groupe d'étudiants des paroisses Saint-Denys et Saint-Antoine des Quinze-Vingt aux JMJ de Sidney. "Saint-Denys est une Maison ET une paroisse où l'on s'accomplit pleinement. Les exigences et les fruits de notre formation spirituelle, de notre vie communautaire et paroissiale s'y complètent parfaitement." Il aime la musique classique, joue du violon. Il s'occupe des servants d'autel.
Enfin Pierre, 24 ans, né au sud d'Hanoï, a grandi au Vietnam dans une famille de 8 enfants très pratiquante. Sa vocation se révèle à 19 ans, lors d'un voyage en France pour un stage de deux mois à Taizé. "L'an dernier, ma formation de philosophie m'a aidé à surmonter le barrage de la langue, de même que la vie paroissiale et communautaire. Je me sens plus à l'aise pour appréhender les cours, et consolider ma vocation qui grandit avec le temps." Fan de foot, il fait le catéchisme aux CE1, exerce un service auprès des SDF avec les Sœurs de Mère Térésa et apporte la communion aux dames de la Maison de retraite. Propos recueillis par Marie-Christine D.

Portrait de notre nouveau prêtre étudiant

Père Grégoire Jean-Pierre
Le père Jean-Pierre (Grégoire de son prénom), 40 ans, est né au Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti. Il a grandi dans une famille de huit enfants. Son père, agriculteur et fonctionnaire (aujourd’hui décédé), et sa mère, commerçante, sont tous deux très engagés dans l’Eglise(1). Une de ses sœurs est d’ailleurs devenue religieuse. A 22 ans, le jeune Grégoire entre dans la congrégation de Sainte-Croix (2) où il a suivi ses études secondaires. Il sera ordonné en 1998, toujours au Cap-Haïtien. Ce projet, il l’a nourri dans son cœur : "Quand on me demandait à l’école quelle profession je voulais exercer, je répondais toujours : le sacerdoce". Devenu prêtre, il va occuper plusieurs fonctions dans les établissements scolaires de sa congrégation : enseignant d’espagnol, de catéchèse et formation humaine, responsable de l’animation culturelle et de la bibliothèque, directeur des études, administrateur puis enfin directeur. Il suit aussi des études de gestion et marketing à Port-au-Prince, tout en assistant le directeur du séminaire. Le voilà à présent en France pour une troisième année de licence à la Catho, en sciences sociales. Son but : enseigner en Haïti ce qu’il aura appris. Sachez aussi que le père a une passion : le foot, auquel il lui arrive de jouer. Il supporte bien sûr l’équipe de son pays et celle de sa ville natale (le Fica) mais aussi… l’équipe d’Argentine et de France. Son autre passe-temps favori : la lecture. « Tout ce qui touche à la spiritualité et à l’épanouissement personnel m’intéresse. » Le 17 septembre dernier, il a quitté Haïti en deuil. L’île, sens dessus dessous, venait d’essuyer trois ouragans successifs : Gustav, Hanna et Ike. « Du jamais vu ! » A son arrivée, c’est le père Abduel, de la même congrégation que lui, qui l’a guidé dans Paris. Il lui a fait une surprise : « ˝Grégoire, m’a-t-il dit tout à coup, ici c’est la place des Invalides où le pape a célébré la messe.˝ « Mon Dieu, qu’est-ce que j’étais content ! » Propos recueillis par Sylvie H.
Photo : vue de la ville de Cap-Haïtien avec sa cathédrale 1- La première messe célébrée dans le Nouveau Monde le fut en Haïti, pour la fête de l'Epiphanie 1494.
2- Basile-Antoine Moreau, prêtre du diocèse du Mans, fonda la Congrégation de Sainte-Croix pendant la Restauration, après les troubles de la Révolution. L’abbé Moreau voulait que les prêtres "auxiliaires" soient aussi des éducateurs. En 1835, à la demande de son évêque, il acceptait la direction des Frères de Saint-Joseph, fondés quinze ans plus tôt par l’abbé Jacques-François Dujarié. Les frères s’adonnaient principalement à l’enseignement primaire dans les villages de la région.
Les premiers membres de cet institut débarquèrent en Haïti en 1944, venant du Canada.
Actuellement, la congrégation compte environ 1 650 pères et frères, répartis dans 15 pays. Ils se préoccupent d'enseignement secondaire, supérieur et universitaire, qu'ils veulent promouvoir notamment auprès des pauvres.


 

Le référenceur des meilleurs sites catholiques francophones
Blogues_Catholiques
Rejoindre la chaîne | Liste | Précédent | Suivant | Hasard | Paroisse francophone St-Blogue
Joindre | Liste | Précédent | Suivant | Au hasard