Le Petit Cephalophore

dimanche, octobre 17, 2021

Installation du père François, nouveau curé de Saint-Denys

Les temps forts de la journée en images :



Les discours de Sylvie H. et Philippe Th., des conseils pastoral et économique de la paroisse :

SYLVIE : 

Monseigneur, chers amis, cher père François,

Avant de vous présenter notre paroisse que vous avez commencé à découvrir, je tiens à vous dire au nom de toute notre communauté et du conseil économique et pastoral que nous représentons Philippe et moi, combien nous sommes heureux de vous accueillir parmi nous.

L’intérêt que vous avez montré depuis votre arrivée pour notre Parcours Alpha traduit votre souci de l’évangélisation que nous partageons à Saint-Denys.

Nous avons aussi été touchés par la veillée de prière que vous avez organisée vendredi soir « pour et avec les victimes des abus sexuels dans l’Eglise ». Elle faisait écho à votre homélie de dimanche dernier sur ce sujet douloureux qui nous blesse mais sur lequel il nous faut nous arrêter et réfléchir pour que l’Eglise soit une maison sûre, comme vous l’écrivez dans l’édito de notre journal paroissial.

Enfin, le pèlerinage de dimanche dernier, à la crypte du martyrium de Saint-Denis, sous un beau soleil, s’est révélé une initiative heureuse pour apprendre à mieux nous connaître et débuter l’année en nous plaçant sous la protection de notre saint patron.

Saint-Denys-du-Saint-Sacrement est « une petite paroisse du centre de Paris chaleureuse et familiale ». C’est ainsi que la définit notre ancien curé, le père Roger Tardy, qui l’a quittée avec un petit pincement au cœur. Petite en nombre de paroissiens, il est vrai, ce qui peut sembler une faiblesse mais chacun d’eux est habité par vrai un désir de s’unir au Christ, ce qui ne manque pas de transparaître dès qu’on connaît un peu mieux l’un ou l’autre. Cette foi sincère nous permet de nous mobiliser dès qu’un projet le requiert. Je pense en particulier aux Journées d’amitié qui auront lieu cette année du 19 au 21 novembre, où toute la communauté sera sur le pont.

Mais il est des manifestations plus modestes de notre attachement au Christ, telle la fraternité qui règne entre les paroissiens qui assistent tous les matins à la messe de 9h et qui récitent quotidiennement le chapelet. 

Il faut dire que notre paroisse jouit d’un grand privilège : celui d’être relié à une maison du séminaire de Paris. La présence chaque année de jeunes hommes qui se destinent à la prêtrise, stimule notre foi et nous remplit de joie. 

Nos activités qui sont très variées, ont deux objectifs : nous ouvrir le plus largement possible vers l’extérieur et prendre soin de notre communauté pour entretenir sa flamme. Mais je laisse Philippe vous en parler… 


PHILIPPE :

Mon inventaire ne sera certainement pas exhaustif, mais il illustrera ces deux dimensions qui donnent sens à notre paroisse :

1- Nous ouvrir vers l’extérieur : avec ce 2ème groupe Alpha dont parlait Sylvie, mais aussi avec le catéchuménat que nous vivons en doyenné, le club Saint-Denys association ouverte à tous, le lien qui s’est encore renforcé ces dernières années avec les écoles catholiques du quartier (l’école Sainte-Geneviève, le groupe scolaire des Francs-Bourgeois et celui de Charles-Péguy), le catéchisme, l’aumônerie du Marais (vécue elle aussi en doyenné), l’important groupe scout, la mission chocolat à Noël pour nous relier aux commerçants, une mission qui nous l’espérons reprendra en cette sortie de pandémie, les maraudes vers les plus vulnérables, les moments de dialogue interreligieux qui se poursuivent (avec nos frères juifs et musulmans) mais aussi des moments œcuméniques (avec des visites chez les catholiques chaldéens, coptes égyptiens, protestants, au séminaire orthodoxe), 

2- Mais pour rayonner au-delà des murs de notre église et porter du fruit il nous faut nourrir la communauté : adoration, messe et chapelet quotidien, groupe des aînés, groupe biblique du dimanche matin, temps festifs comme celui qui va suivre, pèlerinages comme la dernière BST en Israël… Et bien sûr notre journal et blog paroissial Le Petit Céphalophore qui entretient un lien fort entre nous. 

En ces jours d’une vérité douloureuse pour tous les fidèles de l’Eglise de France, mais au moment même où le pape François nous invite à préparer le « synode sur la synodalité »  et appelle les laïcs du monde entier à réfléchir et participer avec les clercs à la construction de « l’Eglise de demain », vous arrivez dans une paroisse vivifiée par les prêtres qui vous ont précédé, tonifiée par les séminaristes qui pendant deux années nous accompagnent, et avec des fidèles confiants et prêts à répondre à l’Appel.

Au nom de tous les paroissiens, cher père François, nous vous souhaitons la bienvenue à Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, bienvenue chez vous !


jeudi, octobre 14, 2021

L'édito du père Lainé, octobre 2021

Chers amis,

Dans quelques jours, je serai installé comme curé de la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement. Depuis début septembre, je découvre avec joie cette paroisse pleine de dynamismes, de générosité et de fraternité. Mon ministère de curé consistera à encourager, faire évoluer, créer afin que la paroisse joue pleinement son rôle de vécu et de transmission de la foi. Pour cela, il sera bon d’élaborer un projet, de se fixer des objectifs. 

C’est pourquoi, j’ai demandé au Petit Céphalophore, dans le cadre de son traditionnel « Micro-parvis » de poser la question : « Comment voudriez-vous voir la paroisse dans 5 ans ? ». Les réponses sont diverses mais donnent déjà des pistes de réflexion.

Pour ma part, je discerne quelques priorités pour les mois à venir :

L’évangélisation : il nous faut résolument aller au-devant de ceux qui ne fréquentent pas l’église. Quelle joie de voir le dynamisme et l’enthousiasme de l’équipe du Parcours Alpha ! Il y a un énorme travail à faire auprès des adultes. Sur notre paroisse le potentiel est grand, notamment auprès des très nombreux parents des établissements catholiques.

L’accueil : vous l’avez sans doute constaté, dès mon arrivée, j’ai pris l’option que l’église soit ouverte toute la journée. Beaucoup de gens y passent. Comment en profiter pour présenter la foi chrétienne et peut-être répondre à une attente spirituelle ? Comment faire pour que les nouveaux se sentent bienvenus, attendus ?

La question des abus sexuels dans l’Eglise catholique : comment contribuer dans notre paroisse à la lutte contre ce fléau et ses conséquences ? Prévenir, libérer la parole, demander pardon, redonner confiance en l’Eglise. Le rapport de la CIASE qui vient de sortir doit être vu comme une grâce : nous allons prendre notre part pour faire de l’Eglise une maison sûre.

Le temps n’est pas de quitter l’Eglise, mais au contraire d’y prendre une part encore plus grande afin que notre quartier reçoive cette promesse du Christ : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10,10).


Portrait de François Lainé, notre nouveau curé

François Lainé, 58 ans, est né à Paris, dans le XVe arrondissement d’un père architecte et d’une mère au foyer. Dernier d’une fratrie de sept enfants, il passe tous ses étés dans une maison de famille en Bretagne, où il aime séjourner encore aujourd’hui. Catholiques engagés à la paroisse Saint-Lambert, ses parents l’inscrivent à l’école primaire Saint-Louis. Il poursuit ses études secondaires dans le public, en jouant au tennis pour se détendre – un sport pratiqué par toute sa famille. Très bon élève, bien que de santé fragile, il excelle en mathématiques. Le bac S en poche, il entre en prépa au lycée Buffon puis intègre de justesse l’École polytechnique. Suit une année de service militaire qui lui laisse un excellent souvenir : il devient chef de section de combat. De retour dans sa prestigieuse école, il s’ennuie. Seul le cours de mécanique quantique le captive. Chef scout, par ailleurs très investi dans la chorale de Saint-François-Xavier qui part en tournée en Europe, sa vie est ailleurs. Il poursuit pourtant ses études à l’ENSTA, une école d’ingénieurs parisienne tournée vers les transports. C’est alors qu’il demande à entrer au séminaire de Paris. 

Quand il pense à l’origine de sa vocation, un souvenir lui revient : « Au cours moyen, la maîtresse nous avait déclaré que son fils voulait devenir jésuite, ce qui s’est produit. De retour à la maison, je l’avais annoncé à ma mère qui m’avait répondu : « Elle doit être très heureuse ta maîtresse. Moi aussi, j’aimerais beaucoup avoir un fils prêtre ». Sa réaction m’avait surpris. Je pensais qu’un prêtre se contentait de dire la messe et cela ne m’attirait pas du tout. » Plus tard, un curé breton lance un appel pour les vocations : François demande au Seigneur dans sa prière de ne jamais devenir prêtre ! Pourtant l’idée fait son chemin grâce à un aumônier formidable avec lequel il part en camps d’été puis en Terre sainte. Son engagement à la chorale de Saint-François-Xavier durant cinq ans et chez les Scouts de France à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle vont aussi peser. 

Au séminaire, il suit le parcours classique : maison Saint-Augustin, Saint-Séverin, Saint-Roch et obtention du baccalauréat canonique. Puis deux ans à Bruxelles où il prépare une licence de théologie sur le thème de la paternité. Ordonné prêtre en 1996, il est nommé vicaire à Saint-François-de-Sales (XVIIè arr.) puis à Saint-Anne-de-la-Butte-aux-Cailles (XIIIe arr.) dont il devient 5 ans plus tard le curé. Parallèlement, le voilà directeur spirituel à la maison Saint-Augustin. Enfin, il est nommé curé à Saint-Antoine des Quinze-Vingts (XIIe arr.). À Saint-Denys, il partagera son temps entre la paroisse et la direction de la maison du séminaire – une nouvelle charge qui lui plaît beaucoup. Amoureux des voyages lointains et adepte du karting, notre curé s’est vu offrir un voyage au Brésil par ses précédents paroissiens. Gageons que le père José saura lui donner quelques conseils pour planifier ses prochaines vacances. 



La rentrée d'Alpha à Saint-Denys

Parmi les 106 paroisses parisiennes, 24 sont engagées actuellement dans un « Parcours Alpha ». C’est à la fois beaucoup, témoignant de la vitalité de cette démarche missionnaire, et peu quand on songe au désert spirituel que nous rappellent régulièrement les enquêtes sociologiques et les bancs trop souvent vides de nos églises. 

Aussi c’est avec une énergie sans faille que le 23 septembre se retrouvaient, autour d’Anne et de Magali, une vingtaine de paroissiens, parmi lesquels plusieurs anciens « invités » du premier cycle Alpha, pour préparer le lancement d’un nouveau cheminement en onze soirées et un week-end. Comme le soulignait Thierry, coordinateur des parcours Alpha pour Paris, la mobilisation qui s’est déployée à Saint-Denys est exceptionnelle avec une quarantaine de bénévoles engagés pour accueillir des « invités » à la table de ces huit dîners, pour écouter, découvrir la Foi, s’interroger et prendre le temps de dialoguer. Il est vrai que les façons de s’engager pour le succès d’Alpha sont diverses : en cuisine pour la préparation des dîners du jeudi, mais aussi par le service, la décoration, l’accueil et bien sûr l’animation des soirées et des débats. Des intervenants présenteront en effet les « topos », deux séminaristes, Guillaume et Joseph, seront présents ainsi que le groupe de prière qui porte toute cette dynamique.   « Un énorme travail, mais le signe du Christ qui transforme nos vies et nous donne l’énergie de Le faire découvrir à d’autres ».
Dans les temps douloureux que traverse notre Eglise, il est plus que jamais nécessaire d’inviter, d’accueillir, de témoigner, de faire découvrir le beau visage du Christ. 

Le jeudi 7 octobre se tenait la première soirée. « Un moment de grâce ! » s’exclame Anne qui a déjà reçu de nombreux retours des 26 invités heureux. Mais il est toujours temps de rejoindre ce chemin à l’invitation du père François qui conclut en nous rappelant « Alpha ça peut changer une vie ! Venez et voyez ».                               




Le père François, qui a soutenu dans sa paroisse des Quinze-Vingt cette même dynamique, découvrait les visages d’Alpha dans sa nouvelle paroisse de Saint-Denys. Il a partagé avec nous son expérience, sa conviction forte de la nécessité d’investir dans l’évangélisation des adultes, les  nécessaires synergies entre Alpha et le catéchuménat, tout en soulignant l’enjeu de mobiliser la jeunesse des écoles de notre quartier.


Alpha, ça peut changer une vie ! Venez et voyez...
PhTh.

La rentrée des Aînés

Quand Alain a pris en main le Groupe des aînés de la paroisse, en 2018, ce dernier était déjà constitué et fidélisé grâce à l'investissement remarquable de France L.. Aujourd'hui, le groupe compte une quinzaine de personnes, dont la majorité sont des femmes. Certaines ont dépassé les 80 ans et il y a même des nonagénaires. Le groupe compte également quelques personnes plus jeunes. La rencontre du groupe se fait autour d'un sujet spirituel ou lié à l'histoire de l’Eglise. Un prêtre ou un séminariste peuvent se joindre à ce partage. « Nos rencontres ont lieu à peu près une fois par mois à la bibliothèque du presbytère à partir de 15h00. Je présente un sujet, préparé par une étude personnelle approfondie, en recherchant l'équilibre entre un exposé érudit et un échange. La rencontre se termine par un goûter. » 

Alain voudrait enrichir le temps de l'exposé par des lectures intercalées faites par les participants. « Quand je relis la liste des thèmes déjà abordés, je suis moi-même surpris de leur richesse. » On y trouve l'exhortation apostolique Soyez dans la joie et l'allégresse, les prières eucharistiques, le souvenir des martyrs d'Algérie, un cycle sur les Pères de l'Eglise. « Nous avons accueilli des témoignages, comme celui du père Jacques, un père blanc, ou de la sœur Moriau, miraculée de Lourdes. Nous avons même parlé du diable et du combat spirituel ! » Pour cette nouvelle année, qui vient d’être inaugurée par les Aînés le 1 octobre, c’est sainte Brigitte de Suède qui a ouvert un cycle dédié aux femmes mystiques.

La prochaine rencontre proposée  à tous ceux  que ce  thème  attire, aura  lieu  vendredi 26 novembre.

Propos recueillis par Katarina K.                                                                                       

La rentrée du Club Saint-Denys


Après plus d’une année d’interruption, le Club Saint-Denys a savouré la joie des retrouvailles ! Odile définit son rôle dans l’équipe comme celui d’un « lanceur d’idées »,  auprès de Claire et des bénévoles engagés avec fidélité dans ce groupe. Le Club, c’est un groupe à la fois très informel (comme toute amitié) et formel (comme doit l’être une association déclarée loi de 1901, ouverte à tous, et qui bénéficie d’une subvention de la Mairie de Paris Centre). « C’est avant tout un endroit où les gens du quartier sont heureux de se retrouver ; le lieu d’une vraie fraternité ». 

Avec deux vendredis par mois, chacun de ces après-midi de retrouvailles est l’occasion de partager de bons moments, autour d’une partie de scrabble, d’une découverte par l’exposé d’un invité ou d’un participant, d’un loto (très populaire !), d’un atelier de composition de bacs à fleurs, ou d’un couscous gourmand dans un restaurant voisin... Et surtout, c’est le moment de « discussions entre bavards » qui ne se privent pas de ce plaisir de la conversation ! 

« La trentaine de participants est très diverse, à l’image de notre quartier, des ‘jeunes’, parfois isolés, et des bien moins jeunes, encore agiles et vifs. Je rêve, conclut Odile, qu’après la réussite de cette réunion de rentrée, nous puissions accueillir de nouveaux membres partageant avec les ‘anciens’ la joie d’être ensemble. »                                                                                                                                    

La rentrée des cours d'hébreu

En cette rentrée 2021, Christian nous propose la 2ème édition du cours d’hébreu en paroisse. Christian s'adonne à l'étude et à la pratique de l'hébreu depuis plusieurs années : « S'initier à l'hébreu est une manière de s’intéresser à l’incarnation du Christ et de goûter les textes bibliques dans leur saveur originelle. Certains mystiques méditent les lettres de la langue hébraïque en lien avec l'œuvre de la Création. Enfin, cet apprentissage nous permet de faire un geste dans la direction de nos voisins juifs. Ce sont également mes raisons d'enseigner. A noter que les verbes "étudier" et "transmettre" ont la même racine hébraïque : « ל (lamed) /
מ (mem) / ד (daleth). » Une dizaine de personnes ont bénéficié de l'enseignement de l'hébreu en 2020-2021, dont Elia : « Mon prénom m'avait toujours interrogé comme un appel. J'ai eu en tête d'apprendre l'hébreu aussi pour mieux saisir le sens de ces mots de Jésus : "ephata", "talitha koum", "Eli, Eli, lama sabachthani ?" Cet apprentissage s'inscrit dans la quête de mes origines : les noms de famille de mes parents sont d’origine juive espagnole. Apprendre l'hébreu, c'est un peu comme apprendre à conduire - on ne comprend pas tout immédiatement, mais après un certain temps cela s'éclaircit. J'aime ces cours et je travaille en parallèle avec la méthode Assimil. Et pour habituer mieux mes oreilles, je regarde la série [israélienne proposée en V.O. sur Netflix] : Les Shtisel, une famille à Jérusalem ! »

La première rencontre de cette année aura lieu à la bibliothèque du presbytère le lundi 18 octobre à 20h30. Les nouveaux sont les bienvenus !

Propos recueillis par Katarina K.        

La rentrée du Groupe biblique

Le 3 octobre dernier, le groupe biblique a repris après une longue interruption due à la pandémie, en présence du père Thibaut et d’un séminariste, Frédéric. Lors d’un tour de table, chacun a pu dire ce que ce partage d’évangile, le dimanche matin avant la messe, lui apporte. Extraits : « On ne se sauve pas tout seul ! Échanger sur les textes est important pour avancer » (France) ; « On goûte mieux la messe après » (Agnès) ; « Nous réalisons que chacun chemine à sa façon et que personne n’est propriétaire du texte » (Jérôme) ; « Le groupe m’a manqué. Je suis comme une éponge qui a besoin de s’imbiber de la parole de Dieu » (Catherine) ; « J’ai besoin de réfléchir avec d’autres sur la façon dont l’évangile résonne aujourd’hui dans nos vies » (Ginou) ; « Il y a toujours quelque chose qui me surprend dans ces lectures partagées » (Marie-Ève) ; « C’est une façon pour moi de me préparer à vivre la messe » (Maylis) ; « J’ai suivi le parcours Alpha l’an dernier. Ce travail m’aide à comprendre l’évangile, parfois difficile, voire paradoxal. » (Alain).

Le groupe est ouvert à tous et ne nécessite aucune connaissance particulière. Venez à la prochaine rencontre pour vous faire une idée. Nous vous accueillerons avec un bon café bien chaud.

Rendez-vous le 24 octobre à 9h 15, dans les salles paroissiales.

Propos recueillis par Sylvie H.
                                                   

La rentrée des JAM

Depuis 74 ans, les JAM ouvrent grand les portes de notre église sur la ville. A la différence des jams du jazz qui inspirent leur nom, les JAM, c’est tout sauf de l’improvisation ! Depuis 1947, environ 70 personnes œuvrent chaque automne à la préparation des trois « Journées  d’Amitié du Marais ». Du 19 au 21 novembre prochains, une vingtaine de comptoirs proposeront les objets collectés toute l’année durant : brocante, marché de Noël, livres, jouets, vêtements, tissus, confitures maison ou encore près de 1000 crêpes seront proposées à la vente pour financer les œuvres de la paroisse. Mais l’âme des JAM, c’est surtout le lien entre paroissiens, motivés par le fait d’ouvrir l’église à des personnes qui n’ont aucune habitude de pousser ses portes.

Parmi les visages souriants qui accueilleront les visiteurs, il y a ceux de Dominique et Philippe, qui œuvrent depuis près de 20 ans en chefs d’orchestre de l’événement. Une vingtaine de paroissiens, aidés à la manutention par plusieurs sizaines de scouts, viendront tout préparer. Jusqu’au moment libératoire du grand festin qui viendra clore les JAM, pour le plus grand bonheur de notre joyeux tandem. Parmi les nombreux souvenirs collectés dans l’aventure, Philippe porte un regard tendre envers une dame qui vient chaque année acheter sur son stand de matériel électronique une ou deux petites radios. Dominique se souvient de l’année sombre du massacre du Bataclan, où les JAM furent reportées pour que l’église accueille les Parisiens qui furent nombreux à ressentir le besoin de venir s’y recueillir, à quelques encablures du drame.  Les JAM témoignent d’une église ouverte sur la ville et la vie, ancrée dans son quartier et dans le cœur des habitants du Marais.

Propos recueillis par Agathe R.
 

La rentrée des séminaristes 2021


Aux anciens : Que dire de cette première année de séminaire ? As-tu changé ?

Guillaume, 35 ans : « L’année dernière à Saint-Denys m’a beaucoup enrichi, par la vie de Maison, le contact avec les paroissiens, les activités dans l’Eglise, notamment l’aumônerie. Mais c’est dommage aussi de n’avoir pas vécu une année « normale ». Je connais moins bien les noms des paroissiens et j’ai du mal à les reconnaître. Qui dit masque, dit demi-visage ! C’est plus difficile ! Il y a aussi tout ce qui n’a pas pu se faire… Les cours ? Pendant les trois quarts de l’année, ils étaient en visio, depuis la bibliothèque du presbytère. Heureusement, car sinon, on se serait tourné les pouces ! Cela n’a pas été dur de reprendre les cours : j’ai tout aimé, la philosophie, l’Ecriture sainte. Pour l’aumônerie des 6ème et 5ème, on était la plupart du temps en présentiel, comme les jeunes au collège. Je leur ai fait une vidéo pendant le second confinement : ils ont trouvé ça super. Une frustration : il n’y a pas eu de Ciné-Pizza en présentiel, hormis les première et dernière séances, avec 13 ou 14 jeunes. Le reste du temps, par Zoom, on était moins nombreux… Au sein de la Maison, on a eu quelques moments difficiles, avec le départ de Jean, le décès de la maman de Daniel cet été, et j’ai été triste pendant deux mois du départ du père Roger ! Mais nous sommes heureux aussi d’accueillir le père Lainé, qui était avait nous « en propé[deutique] » à Saint-Augustin en tant que « père référent », mais il ne vivait pas avec nous. J’ai ainsi fait l’apprentissage de la vie en communauté, avec une petite équipe, d’autant plus resserrée à cause du Covid. Cette année, nous serons huit : c’est mieux que sept pour le service des offices et des repas, qui tourne par équipe de deux ! Ce qui me rend le plus heureux, c’est de vivre avec le Christ, de parler du Christ, d’être un chercheur de Dieu dans ma vie. Depuis que le Seigneur m’est tombé dessus à 32 ans, il y a eu un chemin, ma foi a grandi, j’ai reçu de grandes grâces. Tout devient clair et le Seigneur a changé mon cœur. Une anecdote : à la fin de ma vie d’avocat, quand je plaidais, j’avais presque envie de pleurer lorsque je voyais mon adversaire mentir. Cela me touchait au cœur. Car le Seigneur nous ouvre les yeux sur ce qui est beau et bon. Et tout entre alors dans une formidable résonnance ! »
Guillaume sera impliqué cette année dans l’aumônerie des 4ème-3ème, le parcours Alpha et les « barques ».

Martin, 27 ans : « Si j’ai changé ? Certainement. Le séminaire est une machine à se transformer, il ouvre le chemin de la conversion qui fait de plus en plus notre joie, mais ce n’est pas toujours si simple. D’un autre côté, je suis resté le même ! Le séminaire de Paris, c’est un corps à part entière que je n’ai pas vraiment connu à cause du Covid, car nous étions cloisonnés en Maison. Du coup, c’était l’occasion d’un plus grand partage sur ce qu’on vivait, sur cette période étrange… Pendant les cours en visio, le micro étant sur off, nous pouvions ainsi échanger des remarques, des réflexions : on gagnait en convivialité ! Nous étions tout le temps ensemble : pour prier, pour étudier, pour manger. C’était un plus grand défi encore. Ce sont de belles années, mais nous n’avons pas la vocation de vivre en communauté. Il n’y a pas de Règle, comme pour les moines. C’est nous qui nous fixons des règles et on tâtonne un peu… Mais c’est intéressant, car chacun peut dire de quoi il a besoin, de la nécessité de préserver un temps de calme. Nous en discutions ensemble, nous mettions ainsi les mots sur ce que nous vivions les uns les autres, en écoutant chacun. Et puis, il n’y a pas eu beaucoup de rencontres avec les paroissiens. Ça va être la joie de cette année. J’étais chargé du KT CE2, avec Dominique P., dans les salles de l’école Sainte-Geneviève, les enfants ne pouvant pas venir à la paroisse. Une première joie, c’était de voir les enfants, qu’ils viennent ! Le KT est un lieu essentiel pour eux, car il n’existe pas beaucoup d’endroits où l’on parle du Christ. Or ils sont à l’âge où ils grandissent, physiquement et spirituellement. J’ai aussi accompagné Federico et Arthur vers le baptême : c’était émouvant de voir leur proximité avec le Seigneur, simple et belle. Je faisais aussi le Ciné-Pizza avec Guillaume : pizzas virtuelles ! Mais c’était sympa. On alternait un film objectivement catho puis un autre, neutre. On a eu de très belles discussions, par exemple à propos de « La Folie des grandeurs » : sur le trésor qui est dans le ciel, le rapport à l’argent, à l’autorité (bon maître-bon serviteur).
Cette année, en tant qu’« ancien », notre rôle sera d’accueillir et de présenter la paroisse et les cours aux 4 nouveaux séminaristes (dont 3 anciens de Stanislas, comme moi : c’est drôle !). Je serai aussi chargé des servants d’autel et servantes de l’assemblée. Ça va être très sympa de plonger dans les beautés de la liturgie. Ce n’est pas anodin de servir la messe : il y a un sens théologique et anthropologique à chaque geste. Je ferai aussi le KT CP/CE1 à Sainte-Geneviève, avec l’aide d’Isabelle W. et de la directrice, qui a plein d’idées ! »

Joseph, 33 ans : « Cette année s’est bien passé pour moi parce que je me retrouvais comme au Vietnam, dans une ambiance familiale. Au Vietnam, tous les séminaristes vivent ensemble pendant trois ans, et ils sont plus de 150 ! On travaille, on prie, on joue au foot ensemble. Ici, les séminaristes m’aident beaucoup dans la vie de tous les jours, spécialement pour la langue, car j’ai beaucoup de difficultés. Cette année, après un an de cours de français, je serai en 2ème année avec eux, mais j’aurai moins de cours (4 seulement au lieu de 7 ou 8) car je continue l’étude du français. J’ai eu aussi le Covid : j’étais malade, mais sans trop de symptômes. J’ai perdu le goût et l’odorat, mais c’est fini. En ce moment au Vietnam, il y a beaucoup de morts du Covid, mais je ne suis pas trop inquiet pour mes parents, car ils vivent à la campagne, où il y a moins de malades. Et les habitants commencent à se faire vacciner. Je m’appuie sur ma vie spirituelle. D’après moi, la vie spirituelle, c’est très important, car sans elle je ne pourrais pas rester en France. La culture, la langue, la nourriture, c’est très très différent. La manière de raisonner aussi, de se comporter. Par exemple, au Vietnam, quand on reçoit un compliment ou une bonne parole, on ne dit pas « merci ». On doit refuser ces bonnes paroles. Dire « merci », ce n’est poli. Et puis, on mange du riz tous les jours ! Pour la langue, je ne comprends pas tous les mots de la phrase. Je passe beaucoup de temps à travailler, c’est très fatigant car je dois beaucoup me concentrer. Je demande les notes des séminaristes pour comprendre les cours. Mais ça va ! Avec la grâce de Dieu, je peux le surmonter ! Et j’ai fait la connaissance de familles vietnamiennes, à Lourdes, à Paris. On se rencontre pour la messe et pour partager un repas. J’ai fait aussi le KT CE1 avec Isabelle W. Ca va. Ils sont très mignons. La différence avec le Vietnam, c’est que là-bas les enfants apprennent par cœur. Il y a beaucoup d’avantages à pratiquer ce qui est déjà mémorisé. Mon espérance cette année : je veux améliorer ma langue pour apprendre mieux les cours et mieux comprendre les choses de la Maison ! »
Joseph sera chargé du KT CE1 et du parcours Alpha avec Guillaume. Vous voulez lui faire plaisir ? C’est facile. Cuisinez-lui du riz...

Daniel a choisi de ne pas reprendre le séminaire. Nous compterons donc sept séminaristes cette année.


Aux nouveaux : Que souhaites-tu dire de toi-même et de ta vocation ?

Aurélien de P., 27 ans, parisien (16ème arr.), cadet d’une famille de trois garçons. Ses parents sont redevenus pratiquants grâce aux promesses prononcées lors du baptême de leurs enfants à N-D du Saint-Sacrement. Aurélien fait sa scolarité à Franklin d’abord, chez les Jésuites, puis à Bruxelles, enfin à Stanislas. Après son Bac, en 2012, il obtient son M2 de Littérature générale comparée à la Sorbonne (2015) et sort diplômé de l’ESCP, ce qui lui vaut des séjours d’étude à Berlin et Hong Kong. Dès 2014, alors qu’il est en 1ère année d’ESCP, il a cheminé avec l’Emmanuel, dont il apprécie les charismes : compassion, adoration, évangélisation. Après l’ESCP, il prend néanmoins son temps, travaille deux ans comme consultant interne chez Engie, tout en s’engageant auprès des « jeunes pros » de Saint-Nicolas-des-Champs. « Après un long temps de discernement, j’ai quitté l’Emmanuel et suis entré directement en 1ère année à Saint-Denys. » A propos de son appel, Aurélien confie qu’il a rencontré Jésus lors de sa première confession, vers 6 ans. « Ce fut une grande rencontre avec l’amour infini du Christ. Depuis je n’ai jamais perdu la foi. A Bruxelles, cet appel s’est affermi grâce à de merveilleuses catéchistes, puis s’est confirmé à Stanislas, en Terminale. Mais je sentais le besoin de faire des études, et de travailler : une période d’unification intérieure qui m’était nécessaire. Ma pierre angulaire, c’est cette phrase : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as du prix à mes yeux et je t’aime. » » Aurélien exprime sa joie d’être à Saint-Denys et sa hâte de rencontrer les paroissiens, heureux de l’accueil qu’il a déjà reçu : « On sent vite l’ambiance d’un lieu ! »
Pour la Maison, Aurélien sera cette année chargé de l’intendance des repas.
Pour la paroisse, il fera le Ciné-Pizza avec Timothée et le KT CM1 à Charles-Péguy.

Timothée C., 19 ans, est entré au séminaire de Paris pour le diocèse de Meaux, comme Jason, qu’il connaît bien. Il est le benjamin d’une fratrie de six enfants, filles et garçons. Ses parents, catholiques pratiquants, sont pépiniéristes-agriculteurs près de Melun. Il a donc grandi à la campagne, dans une ferme. C‘est un « accro » du scoutisme, puisqu’il est scout (SUF ou d’Europe) depuis ses 7 ans et qu’il était encore chef cet été ! Timothée a rejoint Stanislas pour les années de lycée (il a eu son Bac en 2019), puis pour une première année de « prépa » en physique-chimie. « Ma vocation est née pendant cette année de « prépa », même si j’ai toujours été très attaché à ma foi. J’ai eu le déclic vocationnel et suis tout de suite entré à Saint-Augustin, sans terminer mes études. Le Seigneur m’a dit : « Faut y aller ! » J’ai obéi. C’est une forme d’abandon. Mes camarades de Stan. étaient tous très heureux : j’y avais noué des amitiés solides qui m’ont porté vers le haut, avec une belle foi. C’est un cadre qui permet vraiment de mûrir, scolairement, mais aussi spirituellement. »
Pour la Maison, Timothée sera chargé de l’entretien de la cour (Fais-nous un très beau « Parvis Vert ! ») et des sorties communautaires (cinéma, théâtre…).
Pour la paroisse, il partagera la charge du Ciné-Pizza avec Aurélien et fera le KT CM2 le jeudi.

Mayeul P., 27 ans, est l’aîné d’une famille pratiquante parisienne (7ème arr.) de quatre enfants. Il fait ses études à La Rochefoucauld, puis à Stanislas (la même année qu’Aurélien !). Après son Bac (en 2012), il obtient en 2016 une licence en Eco-Gestion à l’Université Panthéon-Assas, puis fait l’Ecole de Management de Lyon. « Un an avant de la terminer, la vocation m’est tombée dessus. C’était en été, à Marseille, où j’avais rejoint une association humanitaire auprès des pauvres du quartier Saint-Charles. Pendant ces trois mois d’été, j’ai entendu l’appel de Dieu. J’ai tout de même terminé mon école, et en septembre 2020, je suis entré en « propé » à Saint-Augustin, où j’ai rencontré Timothée ! Et aujourd’hui me voilà à Saint-Denys, dans un quartier que je découvre et trouve très agréable. »
Pour la Maison, Mayeul sera bibliothécaire et chargé du linge de maison.
Pour la paroisse, il fera le KT CM1 et sera animateur spirituel du groupe scout, « sachant que je fais du scoutisme depuis mes 7 ans. Mais c’est quand je suis devenu chef assistant que j’ai vraiment aimé : à Paris, dans le groupe de mon quartier, mais aussi à Toronto, pour l’été, puis à Shanghai, en tant qu’étudiant, auprès des enfants des expat. »

Frédéric L., 25 ans, a grandi avec ses deux frères dans le département de Seine-Saint-Denis (93) avant de partir, l’année de ses 16 ans, pour Grenoble où il entre, en tant que fils de militaire, au Lycée militaire. « J’y suis resté trois ans, tout seul, jusqu’à mon Bac (en 2015). » Il poursuit ses études à Paris, à la Sorbonne, où il obtient sa licence de philosophie en 2019. Il fait ensuite son année de « propé » à Saint-Augustin et le voilà en première année à Saint-Denys. « Mon parcours est un peu étrange, car j’ai été baptisé adulte. Toute ma famille maternelle est bouddhiste (originaire du Laos) et mon père athée. J’ai donc été élevé dans le bouddhisme. Comme les chrétiens que je rencontrais ne répondaient pas à mes questions, du type : « Qu’est-ce qu’un sacrement ? Un tabernacle ? », je me suis mis, sur les conseils d’un prêtre de paroisse, à lire la Bible, tout seul, entièrement, (je ne comprenais pas tout !), puis le Catéchisme de l’Eglise catholique. Ce que j’ai trouvé dans l’Evangile, c’est la Croix assumée par amour. Un Dieu personnel. A moi, en fait ! Qui s’est fait chair. Ce qu’on ne voit dans aucune autre religion. »
Pour la Maison, Frédéric sera chargé du bricolage et de l’intendance des petites choses.
Pour la paroisse, il fera le KT CE2 et participera au Groupe biblique.                                                                      
Propos recueillis par Dominique Th.

dimanche, octobre 10, 2021

Saint-Denys fête saint Denis

Sous un soleil éclatant, un petit (trop petit ?) groupe de paroissiens est parti en pèlerinage sur les traces de notre saint patron (célébré le 9 octobre), du Martyrium à la basilique de Montmartre. Une belle occasion de mieux rencontrer notre nouveau curé et nos séminaristes, anciens ou nouveaux, et de se retrouver tous ensemble. 




 

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