Le Petit Cephalophore

vendredi, février 27, 2015

Un club plein d’énergie et d’amitié !

Fleuron du « plan anti-solitude » dans notre paroisse, le Club Saint-Denys – créé en 1991* connaît une nouvelle jeunesse. Un questionnaire largement diffusé auprès des paroissiens a permis à chacun d’exprimer ses attentes et ses propositions pour un élargissement des activités jusqu’ici proposées. D’ores et déjà, la trentaine de participants qui se retrouve tous les quinze jours le vendredi après-midi dans les salles paroissiales, peut participer à de nouvelles activités : cours de chant sous la conduite d’Odile Wells ; projection de films (grâce à un magnifique grand écran récemment installé) ; participation au projet du livre de recettes de cuisine de notre paroisse… Au-delà du groupe de retraités qui partage ces bons moments d’amitié, Claire est particulièrement soucieuse de rappeler que ces rencontres sont ouvertes à toute personne, quel que soit son âge.
Alors, ne laissons pas passer ces moments précieux de bienveillance et de gentillesse qu’offre le « club » et n’hésitez pas à passer une tête l’un de ces vendredis, vous serez toujours les bienvenus ! PhTh


mercredi, février 18, 2015

Des paroissiens de Saint-Denys en mission fraternelle à Madagascar. Témoignage.

Six paroissiens sont partis cet hiver dans le cadre de l'association Esperanza Joie des enfants.
Témoignage pour encourager les bonnes volontés à nous rejoindre
- pour nourrir les enfants
- pour aider au financement de leur scolarité

Les enfants de l’Espérance

« Et Abraham partit sans savoir où il allait ».
Débarqués de Paris, nous étions arrivés la veille, dans la nuit, à Imito, une petite ville perdue au milieu des Hauts Plateaux, entre rizières et pinèdes. Ce dimanche-là, nous étions réunis dans la modeste chapelle des Filles du Cœur de Marie et j’étais chargée de la deuxième lecture.
« Et Abraham partit sans savoir où il allait ».
Cette parole cent fois entendue, cent fois répétée, m’a soudain saisie à l’âme et j’ai regardé mes amies qui étaient là. Abraham, c’était elles. Elles qui avaient accepté de partir pour les campagnes perdues de Madagascar, elles qui ne savaient pas bien où elles allaient (les noms malgaches sont si longs et si compliqués !), mais qui savaient pourquoi. Pour aimer les enfants pauvres des Hauts Plateaux. Et j’ai su que l’Esprit qui poussait Abraham était exactement le même que Celui qui les avait poussées, elles ; le même Souffle, la même Puissance discrète, peu importent la grandeur ou la petitesse de la tâche. En cet instant précis je les ai aimées intensément. Pour leur confiance. Pour leur abandon. Parce qu’elles étaient Abraham et qu’elles ne le savaient pas.

Notre tâche à nous, membres d’Esperanza, est à la fois modeste et immense : il s’agit de nourrir les enfants. Les enfants d’Imito, mais aussi d’Imady, d’Ambinanindrano, d’Ambohipeno ou de Tsiroanomandidy. Mille trois cents enfants au total. Les enfants d’Imito (comme tous les autres) vont au collège (qui accueille les élèves de la Maternelle à la 3ème) pour étudier, mais aussi pour manger. Beaucoup reçoivent à la cantine scolaire leur riz quotidien, leur seul repas du jour. C’est pour cela que les parents envoient leurs enfants à l’école plutôt qu’aux champs, c’est parce qu’ils y mangent.
« Et Procurez du riz, à ceux qui n’en ont pas ! Ainsi soit-il. » chante-t-on au bénédicité.

Quand ils ont mangé, ils travaillent mieux. Ils peuvent alors se concentrer, ces enfants dont certains sont venus de loin, au petit matin, jusqu’à l’école, parfois pieds nus. Et ils sont joyeux, souriants et pleins de vitalité, dans leurs vieux habits dépareillés. D’où leur vient cette joie ?
Nous les interrogeons (ils se mettent debout lorsque nous entrons dans les classes) : « Que voulez-vous faire plus tard ? Quel métier ? » « Taxi brousse ! » (Les taxis brousse ont la cote...) « Pilote ! »  « Sœur ! » « Médecin ! » « Instituteur ! » « Infirmière ! » « Je voudrais être prêtre », dit un garçon timide. « Et moi Vahsa  (c’est dire « Blanc ! ») », s’exclame un enfant malicieux. Ils rigolent, mais n’osent guère, dans l’ensemble, s’exprimer longuement en français, même s’ils l’apprennent à l’école.


Les salles de classe ont besoin d’un sérieux coup de neuf. Certaines manquent de lumière : il n’y a pas d’électricité. Pas de chauffage non plus, bien sûr, alors qu’il fait froid, l’hiver, sur les Hauts Plateaux... Les murs de brique de terre cuite, ça et là, ont été attaqués par la pluie tropicale, et les planchers sont trop minces pour permettre une bonne isolation. Les vieux, très vieux pupitres de bois sont parfaitement alignés. Le maître écrit à la craie sur le tableau. (Son pauvre bureau est recouvert avec soin d’une nappe brodée immaculée). Problème : «  Un alternateur de bicyclette porte sur sa culasse l’indication 12 V. Que se passe-t-il si l’on introduit dans le globe de cette bicyclette une lampe 6 V ? ». Ma foi, je n’en sais trop rien... Les autres tableaux noirs sont illustrés de mots écrits en malagasy. Un texte en français pourtant retient mon attention. Il est intitulé « Le mariage de mon frère » et calligraphié en belles carolines. « Mon frère a épousé la fille de Rainitsara. Nous avons fait un bon repas de noces. — Qui est-ce qui a prononcé le discours ? —  C’est mon oncle, Ralay. Un vieux parent de la mariée a répondu à ce discours. — Qu’est-ce que ton frère a apporté comme cadeau ? — Une grosse somme, le vodiondry et des vêtements élégants. — Qu’est-ce que la mariée a apporté ? Un matelas, deux oreillers et une malle ».  Malgré cette familiarité évidente que nous entretenons avec les Malgaches, due à la langue française et à l’environnement chrétien, nous sommes bel et bien plongés dans une autre culture.

Le droit à l’école se nomme là-bas « écolage ». L’écolage est dû par chaque enfant scolarisé afin de financer le salaire de ses maîtres. Son montant est de deux à six euros par mois (des milliers d’ariarys), selon que l’enfant a un ou plusieurs professeurs, en plus d’un droit à la scolarité payé à la rentrée de septembre, de 10 euros environ. Somme dérisoire pour nous, l’écolage est parfois trop élevé pour les familles. Pour compenser, les professeurs (avec notre accord) mangent à la cantine scolaire en compagnie des enfants, si bien que nous nourrissons le corps collégial tout entier ! C’est peu de chose, mais cela suffit à attirer les enseignants dans ces bourgades isolées. « Ce qui les intéresse, c’est l’argent, s’insurge sœur Nory (quand un Malgache est très en colère, il hausse légèrement le ton), alors que l’enseignement, ce devrait être une vocation spéciale ! C’est un problème de mentalité. L’argent d’abord. » Pour embaucher les meilleurs professeurs, il faut beaucoup d’argent. Or, l’écolage à Imito est bas, parce que les gens sont de petits paysans et que la terre est aride. La plupart des hommes partent travailler ailleurs, laissant là femmes et enfants. Il n’est pas rare qu’ils ne reviennent jamais, parce qu’avec le temps ils ont fondé au loin une nouvelle famille. Bigamie, voire polygamie de fait. Epouses désemparées. Enfants abandonnés. « Et s’ils reviennent, c’est pour le retournement des morts ! ». La colère de Nory grandit. Le retournement des morts est une cérémonie qui coûte cher, très cher. C’est une grande fête familiale qui a lieu au mois d’août, lors de laquelle il convient d’inviter tous les parents, des plus proches aux plus éloignés, tous les amis et tous les voisins. On dépense beaucoup d’argent pour satisfaire les invités, car c’est le moyen de s’assurer de leur fidélité et de leur secours en cas de coup dur. Don, contre-don. L’alcool (de contrebande) coule à flots, durant des jours et des nuits. « Tout l’argent est dépensé : il n’y a plus aucun sou pour l’écolage en septembre. » Mais c’est une coutume incontournable. Tous les sept ans, les restes des ancêtres sont sortis des hauts tombeaux qui ornent régulièrement le paysage, enveloppés dans un linceul neuf et coûteux, et rendus à la terre après des danses rituelles. Nory en parle avec le dédain du croyant envers des pratiques jugées superstitieuses. Mais d’autres sœurs l’évoquent comme une obligation familiale banale. Peu importe. Ce qui compte, c’est de permettre aux enfants d’avoir accès à l’éducation en aidant les familles à régler l’écolage. L’idée d’un parrainage par nos enfants de Paris s’impose à nous. Sans doute aime-t-on mieux l’école quand on sait que tout le monde n’y a pas accès. Sans doute l’aime-t-on encore davantage quand on songe, en se levant douloureusement le matin, que là-bas, au bout du monde, un autre enfant prend grâce à soi le chemin de l’école... Le savoir devient précieux. Et la fraternité. « Seigneur, quand donc t’ai-je donné ton écolage ? »

Une question, toutefois, me tourmente. Parmi ce peuple de pauvres, il y a des riches. De très riches, même. De grands propriétaires fonciers qui ont fait fortune dans l’élevage de zébus, de gros commerçants comme ceux d’Imady, qui constituent une véritable diaspora dans tout le pays, sans compter ceux qui s’enrichissent par la corruption ou les trafics illicites. « Mais les riches Malgaches ne vous aident-ils pas ? ». La question est posée à Marie-Louise, du Sacré Cœur de Raguse, à Imady. Elle est un peu gênée : « Les riches Malgaches n’ont pas l’habitude de donner aux pauvres », répond-elle. Je pose à nouveau ma question à une sœur Trinitaire d’Antsirabé, l’une des plus grandes villes du pays. «  Ici, dit-elle, les riches pensent que les prières sont pour les pauvres. Les pauvres s’aident entre eux, les riches s’aident entre eux. » Mais pour le Nouvel An, il est d’usage de leur offrir un cadeau : « un petit sachet avec du savon, et des bougies. »

Il n’y a pas de longue tradition chrétienne à Madagascar. La première église de l’île date de la fin du XIXème siècle. Chez nous, la charité est à retrouver ; ici, elle est à découvrir. Une terre nouvelle est à ensemencer.

Dominique Th, paroissienne de Saint-Denys
 et membre de l’association Esperanza. Joie des Enfants.

Comme chaque année, grâce au père Tardy, Saint-Denys soutient Esperanza comme l'un des projets de Carême proposés aux paroissiens. 
Le père Tardy a également accepté d'encourager une opération d'écolage en faveur des enfants d'Imito, jumelés avec les enfants du KT de Saint-Denys. 
Pour toute question, consultez Aurélia, laissez un mot à l'accueil ou contactez-nous par mail :

mardi, février 17, 2015

Les auteurs des JAM 2014

Lors des dernières JAM  à Saint-Denys, le stand livres neufs a accueilli deux auteurs,
qui nous ont entrouvert leur univers.


Jean-Guilhem Xerri. Biologiste des Hôpitaux, ancien interne et diplômé de l’Institut Pasteur, il a rejoint en 1995 l’association Aux captifs la libération, dont il assurera la présidence en 2005, à la demande du cardinal Lustiger.

Le Petit Céphalophore : la première question de cette interview, c’est vous qui la posez – et elle est vaste et ambitieuse ! - avec votre ouvrage :  « A quoi sert un chrétien* ? »
Jean-Guilhem Xerri : Les Chrétiens se sont retirés de la culture populaire. On s’est mis à préférer les grands débats théologiques, et notre Foi a été perçue à tort comme une Foi intellectuelle. C’est pourquoi on s’est tourné vers l’ésotérisme, les cultures orientales… Aujourd’hui, il faut certes prier pour les vocations sacerdotales, mais aussi pour ceux qui transmettent la culture populaire. Des réalisateurs de films, de séries… Le but, c’est de montrer des hommes et des femmes, chrétiens, dans la vie de tous les jours. Le lieu de la mission chrétienne, c’est aussi la culture populaire. A titre personnel, je suis très piété populaire : le chapelet, les pèlerinages, toucher des statues… on a bien tort de regarder cela de haut ! Le peuple, c’est vous, c’est moi. On a besoin de choses simples. La Foi est devenue trop compliquée, trop cérébrale. Comment expliquer le succès des charismatiques ? Parce qu’ils sont revenus à un vécu simple, exprimé. Il faut cesser de se faire des nœuds, notre cœur a besoin de simplicité. Jésus était simple ! Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’attacher à la réflexion.

L. P. C. : votre livre donne-t-il des recettes de lisibilité ?
Je l’ai conçu en trois parties : la première en réaction devant le pessimisme qui traverse les communautés chrétiennes. Qu’est-ce qui se joue ? Non pas la fin du christianisme, mais d’un christianisme, d’enseignement, de transmission verticale (avant Vatican II). Et un nouveau christianisme qui émerge, celui du compagnonnage, sollicitant liberté et expérience, de vie, d’amour, en phase avec le monde actuel. Au Moyen-Age, déjà, face aux hérésies, il y eu tant de figures évangéliques qui ont rappelé à leurs contemporains l’urgence de se remettre dans l’Evangile, ce n’est  pas nouveau ! Et sous la III° République, les Chrétiens étaient plus persécutés qu’aujourd’hui.

L. P. C. : quel est le plan d’action à  mener ?
J.- G. X. : c’est l’objet de la deuxième partie de mon livre. On a l’opportunité de se situer face à des terres vierges, il y a une telle méconnaissance de notre religion ! Le discours dominant étant : on peut s’en passer, on  suscite surtout l’indifférence. Il faut donc 1) affirmer un humanisme au service de la vie ; 2) promouvoir une anthropologie épanouissante ; 3) proclamer la résurrection de la chair. Je préfère, en tant que chrétien, susciter l’incrédulité que l’indifférence, et j’aborde toutes les questions de bio-éthique ! Dans le Christ, on a la préfiguration de ce à quoi nous sommes appelés. Dans ma troisième partie, consacrée à la posture intérieure, j’essaie de « déminer » la mission d’évangélisation, parce que des mots font peur à beaucoup de chrétiens et de non chrétiens : peur de l’endoctrinement, du non respect de la liberté des uns et des autres. L’objectif de la mission, ce n’est pas de vouloir convertir l’autre et d’en faire un bon catholique, mais de favoriser la rencontre entre une personne et le Christ ! Du coup, ça met beaucoup moins la pression. Et c’est tout le mystère des conditions d’une rencontre entre le Christ et une âme…
Propos recueillis par M.-C. D.
*Ed. du Cerf.


Française d'origine argentine, elle a fui la dictature militaire durant son enfance. Paroissienne de Saint-Denys et maman de trois enfants -Augustin, 22 ans, Emilien, 13 ans, et Hélène, 11 ans-, Laura Alcoba a dédicacé sur notre stand librairie son quatrième roman, « Le Bleu des abeilles »**.

Le Petit Céphalophore : s’agit-il d’un roman autobiographique ?
Laura Alcoba : j’ai repris la voix de l’enfant de « Manèges », mon premier roman. Le propos est de relater l’expérience de l’exil et de l’entrée dans la langue française par les mots de la correspondance qu’établit une petite fille de dix ans avec son père, prisonnier politique en Argentine. Avec toutes les contraintes d’une relation épistolaire père-fille, d’où le titre, qui peut paraître énigmatique. Il est en fait inspiré d’une phrase de « La Vie des abeilles » par Maurice Maeterlinck : « Le bleu est la couleur préférée des abeilles ». L’idée de mon  père, c’était de lire le même livre, lui et moi, au même moment d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Lui en espagnol, moi, la petite fille, en français. Le premier livre de cette expérience commune fut « La Vie des abeilles » de Maeterlinck. Et ce bleu des abeilles, c’est le lieu où se retrouvaient spirituellement le père et la fille, un espace mental créé par la lecture et rempli de jeux entre les deux langues.

L. P. C. : vous défendez donc l’idée que la conquête de la liberté se fait par l’apprentissage de la langue ?
L. A. : Oui, il s’agit véritablement d’une quête. La fillette découvre les sonorités nasales, qu’elle décrit de l’extérieur. Elle essaie de les apprivoiser. Ce roman vient d’ailleurs de paraître en espagnol, qui va dans le sens de la perception exprimée là. Je voyage beaucoup, et mes trois précédents romans ont été traduits en de nombreuses langues. Mais plus que la langue, mon vrai sujet, c’est la mémoire. « Le Bleu des abeilles » est le terme d’une trilogie, après « Manèges » et « Les Passagers de l’Anna C. », autour de la mémoire.
Propos recueillis par M.-C. D.
**Edition Gallimard.

lundi, février 09, 2015

Des nouvelles du père André

Merci à tous pour la carte de vœux remplis de belles pensées que j'ai reçue le 28 janvier. C'est dire combien le courrier est lent. Oui, je compatis à cette dure épreuve des attentats, l'Eglise du Burkina a organisé une neuvaine de prières puisque le danger frappe aussi à nos portes. En effet, après les événements de Paris, les Islamistes ont brûlé des églises au Niger et des religieuses ont dû fuir pour venir au Burkina. C'est ainsi que nous avons accueilli à Dédougou 6 sœurs de la Charité de Mère Teresa. Actuellement nous sommes en pleine préparation du carême avec les tournées pour prêcher les retraites et célébrer les scrutins. Je fais souvent prier pour vous, pour toute la paroisse.
Je ne sais pas si l'Evêque acceptera de m'accorder un congé cet été surtout que deux de mon équipe désirent voyager. Pourtant c'est l'année de mon jubilé de 25 ans d'ordination (11 août 1990 - 11 août 2015), j'aurais bien voulu faire un tour dans un sanctuaire avant d'organiser la fête. Bref, tout est grâce, que la volonté de Dieu se fasse !
Salut à tous et union de prières.
Père André K.

dimanche, février 01, 2015

Premières communions

En ce petit matin gris d'hiver, la lumière était intérieure...
Paul, Stella, Loanne, Arthur, Maeline, Sany, Juliette, Nans, Vanessa, Juliette, Loïc, Oscar, Raphaël, Victoire, Jeanne, Loris, Simon, Filipe, Mathias, Etienne, Roman, Marie, Adèle, Chiara, Prunelle et Cannelle ont communié au corps du Christ pour la première fois.
Dimanche prochain, ils communieront pour la deuxième fois, et ainsi de suite jusqu'à la fin de leur vie. Nous le leur souhaitons de tout cœur, pour leur plus grand bonheur, car ils auront la Vie en eux !



 

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