Le Petit Cephalophore

vendredi, mars 27, 2009

Carême KT : 4ème semaine

Ton carême pour Bethléem :
donne un euro chaque semaine !

samedi, mars 21, 2009

Carême KT : troisième semaine

Ton carême pour Bethléem :
donne un euro chaque semaine !

vendredi, mars 13, 2009

Carême KT : 2ème semaine

Ton carême pour Bethléem :
donne un euro chaque semaine !

dimanche, mars 08, 2009

Carême KT : 1ère semaine

Ton carême pour Bethléem :

donne un euro chaque semaine !

dimanche, mars 01, 2009

Mars 2009. L'éditorial du père Quinson

« Nous vous en supplions, au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20-21)
Luther ne considérait comme "sacrement" que ceux qui avaient été explicitement institués par le Christ et étaient attestés dans l’Evangile. Ainsi, pour lui, seuls le baptême et l’eucharistie satisfaisaient à ces critères. Concernant les autres sacrements il a donc pris ses distances avec la pratique de l’Eglise qu’il jugeait non fondée.
Pour nous limiter au sacrement auquel est consacré ce numéro du Petit Céphalophore, il est vrai que la pratique de la confession, dans sa forme actuelle, n’est apparue que progressivement et que l’histoire de ce sacrement est longue et complexe. Luther avait raison de vouloir remettre au centre le Christ et l’Evangile. Mais précisément, comment nous mettre à l’écoute de l’Evangile sans y découvrir la question du pardon des péchés ? Comment ne pas être touché par les paraboles de la miséricorde dans l’Evangile de Luc ? Comment ne pas entendre Jésus confier à la communauté des disciples la capacité et la mission de transmettre le pardon de Dieu (Jean 20, 23) ? Ces passages de l’Evangile ne tranchent pas toutes les questions concernant ce sacrement. Mais ils nous orientent vers l’idée, simple et profonde, que les disciples de Jésus ont fait, à son contact, l’expérience du pardon de Dieu et de sa miséricorde et qu’ils ont reçu en retour la responsabilité d’un « ministère de la réconciliation » (2 Co 5,18). Ce « ministère » a progressivement reçu de l’Eglise ses modalités pratiques. Ainsi par le sacrement de la réconciliation nous est donné de pouvoir goûter, comme les disciples du Christ, le pardon et la miséricorde de Dieu.
Bien des questions demeurent au sujet de ce sacrement. Mais finalement la vraie question est ailleurs : percevons-nous suffisamment le dynamisme de l’Esprit-Saint qui nous pousse à aimer, comme le Christ a aimé, en donnant notre vie ? L’Esprit d’Amour auquel il nous arrive de résister et dans le dynamisme duquel le Christ nous remet par la grâce du pardon sacramentel.
Père Paul Quinson

De l'aveu à la réconciliation : vingt siècles de pénitence...

"Recevez l’Esprit Saint.
Ceux à qui vous remettrez leurs péchés,
ils leur seront remis ;
ceux à qui vous les retiendrez,
ils leur seront retenus" (Jean, 20, 23).
Les apôtres et leurs successeurs ont reçu de Jésus par l’Esprit ce pouvoir d’absoudre et de retenir, donc aussi d’imposer des conditions pour obtenir le pardon. Quelles sont ces conditions ? En vingt siècles, le rite pénitentiel a évolué en même temps que l’Eglise a grandi.
L’Eglise antique insiste sur la confession, c’est-à-dire sur l’aveu d'une faute qui ne peut être absoute que par la pénitence publique. Celle-ci est non réitérable : elle ne permet donc qu’une seule fois de réintégrer une communauté dont le baptisé a été exclu du fait de son péché. La faute, publique ou secrète, est celle qui est proscrite par le Décalogue. Elle relève de trois grands domaines : le domaine religieux (apostasie, sacrilège, pratiques superstitieuses), le domaine de la morale sexuelle (adultère, fornication), le non-respect de la vie humaine (homicide, avortement, brigandage).
Le rite pénitentiel se déroule en trois étapes : L’entrée en pénitence d’abord : le fidèle, que sa faute soit connue ou avouée à son évêque, doit manifester son repentir et sa volonté de faire pénitence. L'évêque prononce alors la sentence d'exclusion et l'entrée du fidèle dans l’ordre des pénitents. En Orient, cet ordre est organisé en différentes classes : celle des "pleurants", qui sont totalement exclus de l'église et ne peuvent que se tenir près de la porte en pleurant... ; celle des "auditeurs" (qui est aussi celui des catéchumènes) qui sont seulement admis à écouter la Parole ; celle des pénitents "prosternés" qui assistent à genoux à l'office sans pouvoir communier ; enfin la classe des pénitents debout, interdits de communion. Le temps d’expiation, ensuite : il est plus ou moins long en fonction de la gravité de la faute et variable selon les conciles, donc les provinces où ils sont applicables. Le concile de Nicée prévoit 11 ans pour adultère par exemple, tandis que le concile d'Elvire, en Espagne, ne prescrit que 5 ans. Les crimes d'apostasie volontaire, les pratiques superstitieuses sont aussi très sévèrement sanctionnés. Mais l'évêque est toujours libre de moduler la sentence prévue par les textes. Ce temps d'expiation est assorti d'un certain nombre de contraintes. En Occident, le pénitent ne peut assister à la messe qu’au fond de l’église, il lui est interdit de communier. Il doit mener une vie mortifiée (jeûne, abstinence de viande et de bains, aumône), il doit respecter la continence (en mariage il est privé de relation conjugale ; célibataire, il ne peut se marier), porter la marque de son état (tête rasée en Gaule, barbe et cheveux longs en Espagne, habit noir ou cilice en poil de chèvre), il ne peut ni commercer, ni ester en justice, ni servir dans l’armée, ni entrer dans les ordres. Si le pénitent ne respecte pas ses obligations, il est excommunié à perpétuité. Enfin, après ces longues et difficiles années d’expiation, l’absolution publique : le pénitent est réintégré dans l’Église par le rite solennel de l’imposition des mains de son évêque, généralement le jour du Jeudi saint. (En cas de danger de mort, on pourra néanmoins recourir au service d'un prêtre).
Les lourdes exigences de cette discipline pénitentielle entraînaient la remise de la confession au plus tard possible, si bien qu’elle finit par devenir celle des mourants malgré les exhortations des évêques. Cela explique le succès, dès le début du Moyen Age (VIème siècle) de la pénitence dite "tarifée" ou "insulaire" car répandue sur le continent par les moines venus d’Irlande. La pénitence devient privée, non seulement parce que le péché avoué demeure secret, mais aussi parce que l’absolution reste d’ordre privé. Celle-ci n’est plus réservée à l’évêque mais ouverte au prêtre. Elle est réitérable après chaque faute grave. Enfin, elle est tarifée : les Pénitentiels dressent la liste des péchés et du "tarif" du pardon. En voici quelques exemples, extraits du Pénitentiel de Burchard, évêque de Worms (965-1025) et qui connut en son temps un grand succès:
I.1. "As-tu commis un homicide volontairement et sans nécessité, en dehors de la guerre, par cupidité, pour t'approprier les biens d'autrui ? ""Si oui", le tarif pénitentiel est décliné comme suit : 40 jours de carême au pain et à l'eau et 7 ans de jeûne.
La première année, "sans vin, ni bière, ni lard, ni fromage, ni poisson gras". Le pénitent sera admis dans l'église pour "recevoir le baiser de paix". Les deuxième et troisième années, même tarif, mais le pénitent pourra "racheter le mardi et le vendredi en versant un denier ou en donnant à manger à trois pauvres." Les quatre dernières années, le jeûne est réduit à trois temps de carême, avant Pâques, puis avant la Saint-Jean-Baptiste, enfin avant Noël. Le mardi, jeudi et samedi, le pénitent mangera "ce qui lui plaira", le lundi et mercredi, il pourra racheter le jeûne, le vendredi, jeûne au pain et à l'eau. A l'issue de ces 7 années, le pénitent sera admis à la communion, mais continuera à faire pénitence toute sa vie en jeûnant au pain et à l'eau le vendredi sauf s'il rachète le jeûne.
VIII. 84 "As-tu bu jusqu’à en vomir ? Si oui, 15 jours de jeûne, au pain et à l'eau." XV. 100 "As-tu calomnié ou maudit quelqu'un par envie ? Si oui, 7 jours de jeûne, au pain et à l'eau." XLI. 148 "As-tu fait dire une messe pour toi et offrir le sacrifice alors que toi tu es resté tranquillement à la maison ou ailleurs -sauf à l'église ? Si oui, 10 jours de jeûne, au pain et à l'eau." XVII. 105 "As-tu dormi avec la sœur de ton épouse ? Si oui, il te sera interdit à l'avenir d'avoir des relations conjugales avec l'une ou l'autre. Si ton épouse n'a pas été au courant de ton crime et qu'elle ne veut pas vivre dans la continence, qu'elle se marie en Dieu avec qui elle voudra..." XII. 92 "As-tu confectionné des amulettes diaboliques ou des insignes comme le font certaines à l'instigation du démon ? As-tu fait des mixtures d'herbes ou d'ambre jaune ? As-tu célébré le jeudi en l'honneur de Jupiter ? Si oui, 40 jours de jeûne, au pain et à l'eau." XIII. 93 "As-tu ... ridiculisé ou tourné en dérision l'enseignement ou les ordonnances de ton curé ? Si oui, 40 jours de jeûne, au pain et à l'eau."
Les peines tarifées sont toujours commuables. Dès le VIème siècle est rédigé un "Traité d'équivalences pénitentielles contenus dans les canons d'Irlande". Ainsi, on peut commuer 2 jours de jeûne par le chant de 7 cantiques ajouté à 1500 génuflexions, ou la récitation de 100 psaumes ajoutée à 100 génuflexions. De même, plusieurs commutations sont prévues pour le jeûne d'un an, dont celle-ci : "Commutations pour le jeûne d'un an : passer trois jours dans la tombe (le caveau) d'un (saint) défunt, sans boire ni manger ni dormir, mais sans quitter les vêtements ; pendant ce temps, le pécheur chantera des psaumes, ou récitera l'office des heures, selon le jugement du prêtre." Le succès est tel, malgré les réticences des clercs lettrés attachés à la tradition antique, que durant l’époque carolingienne, la pénitence privée finit par s’imposer face à la pénitence publique. Il faut attendre le 4ème concile de Latran de 1215 pour que s'ouvre enfin la voie du rituel tel que nous le pratiquons aujourd’hui. C'est aussi le début d'une pédagogie centrée sur le péché... La liste des sept sacrements est définitivement établie au XIIIème siècle, parmi lesquels le sacrement de pénitence qui s’articule sur les deux éléments traditionnels : aveu/confession et absolution. La confession annuelle faite à son "propre prêtre" c'est-à-dire au prêtre de sa paroisse (à moins d'une autorisation de ce dernier de se confesser à un autre) est obligatoire, sous peine d’excommunication et de privation de sépulture chrétienne. C'est un minimum. A ceux qui cherchent activement le chemin de sainteté, la conversion fréquente avec direction spirituelle est recommandée. Elle est surtout encouragée par les ordres mendiants, Franciscains et Dominicains, dans un contexte de lutte contre les hérésies. La fréquence de la confession est bien supérieure à celle de la communion. Ainsi saint Louis se confesse une fois par semaine, assiste à la messe deux fois par jour, mais ne communie que six fois l’an ! Le concile de Trente (1545-63) consacrera les prescriptions de Latran pour l’essentiel, tout en soulignant que la confession est de droit divin et qu’elle est obligatoire tous les ans en cas de péché grave seulement (ce que retiendra le Code de droit canonique de 1983, canon 989 : "Tout fidèle parvenu à l'âge de discrétion est tenu par l'obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an"). En 1614, le pape Paul V publie le Rituel romain qui précise les formes du sacrement et donne la très longue formule d'absolution que doivent connaître les confesseurs, désormais appelés à se former dans les séminaires qui se multiplient à cette époque. Il restera en usage jusqu'en 1974. En pratique, la majorité des fidèles se confessera en vue de la communion pascale, ce qui les distinguera des "non-pascalisants", c'est-à-dire des pécheurs publics (concubins par exemple) ou des nomades (vagabonds, soldats) ou... des tenanciers de cabaret impropres à recevoir l'absolution en raison de leur péché ou tout simplement parce qu'on ne les connaît pas et qu'ils sont loin de leurs propres prêtres. Toutefois on observe dès le XVIIIème siècle une désaffection du sacrement, notamment de la part des hommes, peu désireux de confier au prêtre les détails de leur vie amoureuse alors que les idées libertines sont à la mode… Cette désaffection se confirmera après la Révolution française, en raison de la profonde laïcisation de la société.

Avec Vatican II enfin, la pénitence est inscrite parmi les sacrements du salut, elle est clairement mise en relation avec le baptême et l’eucharistie. Parmi les nouveautés remarquables, l'Eglise renoue avec la tradition de pluralisme qu'elle avait connue aux temps carolingiens, en proposant trois types de célébration :
- La confession individuelle - La célébration communautaire avec préparation collective et liturgie de la Parole en église suivie d'une absolution personnelle
- L'absolution collective sans confession individuelle après préparation collective et liturgie de la Parole en église, qui ne suffit pas néanmoins pour les fautes graves. Cette forme d'absolution, en raison de ses dérives possibles, sera abolie par Jean-Paul II.
Le concile souligne également la dimension sociale du péché et la dimension ecclésiale du sacrement : le pécheur est réconcilié avec Dieu et avec l’Eglise que son péché avait blessée. L'Eglise entière joue un rôle dans la conversion et la réconciliation des pécheurs, "par sa charité, son exemple et sa prière". En 1978 paraît en français le "Nouveau rituel : célébrer la pénitence et la réconciliation", qui traduit les nouvelles orientations conciliaires.
Il est remarquable que le terme de "confession" n'apparaisse pas dans les textes du concile. A l'issue de vingt siècles de pénitence, l’accent est mis désormais non plus sur l’aveu mais sur la "réconciliation" du pécheur, un terme ignoré des évangélistes et introduit par Paul (2 C0. 5, 20b) :
"Au nom du Christ,
nous vous en supplions,
laissez-vous réconcilier avec Dieu."

Illustration : Raban Maur (à gauche) accompagné par Alcuin (au centre) présente son pénitentiel à Otgar de Mayence - peinture manuscriptum Fuldense vers 830 ; Portrait de Paul V (1605-1621)(Vatican).

Dominique T.

Témoignages de confession

- Comme vous le savez, le mot péché vient du latin "peccatum" qui a, selon toute vraisemblance, donné peccadille, mot que je préfèrerais utiliser dorénavant.
Sempé, Quelques mystiques, Paris, 1998
Véronique, fidèle paroissienne : « Parler de la confession ? Cela me renvoie à des souvenirs de mon enfance, à mes parents qui m’ont enseigné les premiers gestes du chrétien, la prière, et plus tard à l’enseignement du catéchisme par nos éducateurs. Dans toute notre vie le Père nous appelle à la sanctification. Mais le chemin est difficile. Nous avons pour nous y aider les sacrements à commencer par le baptême. L’Esprit Saint a donné aux Apôtres le pouvoir divin de pardonner nos pêchés pour nous remettre sur la route de cette sanctification. La démarche de l’aveu de nos fautes me semble toujours un acte d’humilité. Et c’est donc un acte difficile pour chacun, quel que soit son âge. Mais saint Jean nous y invite tous : « Si nous disons que nous sommes sans péché la Vérité n’est point en nous » (Jn, 1, 8). Dans ce sacrement Dieu offre à l’homme pécheur son amour qui réconcilie. Nous devons nous laisser réconcilier avec Dieu. Comment refuser une telle offre ? Bien sûr la forme extérieure de la confession a beaucoup évolué depuis mon enfance. Pour autant l’acte de confession n’en est pas plus facile, il n’est jamais facile, avec ou sans confessionnal. Mais toujours, après avoir surmonté la difficulté de s’ouvrir à Dieu avec humilité devant le prêtre, la confession m’a aidée pour continuer à grandir dans la Foi. En conclusion je voudrais vous redire les bienfaits de la confession, combien la joie que nous en retirons est grande. Par ce sacrement, Dieu nous comble de ses grâces et nous éclaire le chemin à suivre. Se savoir réconciliée avec Dieu mais aussi avec l’Eglise apporte la paix de la conscience. »
Guillaume, jeune père de famille : "Il m'est difficile de me confesser. Je ressens un mélange de pudeur, de difficulté de m'ouvrir, de crainte d'être jugé. J'ai du mal à m'abandonner. La confession m'apprend un paradoxe sur moi-même : pour un "homme de communication" j'ai du mal à me communiquer. Préparer une confession est très exigeant. Je l'essaie en priant. A l'âge mur on ne se confesse plus comme un enfant." "La confession, c'est une parole, c'est une rupture de silence. Aussi la vie de couple m'aide-t-elle. Quand on apprend à se parler, on apprend à se pardonner… Ce que j'aime dans la confession, c'est la mobilisation de toute la personne, y compris l'engagement physique : c'est une démarche qui commence par une décision, se poursuit par un recueillement et aboutit à un don de soi… Après on se sent mieux, même physiquement. On comprend que la vie de l'esprit et du cœur sont reliées au corps. On est soulagé. On a franchi un pas. On se sent pur. Avec le temps on arrive à une meilleure connaissance de soi, une foi plus solide. On pourrait être tenté de se confesser dans son cœur. Le cœur est fondamental, sinon la parole serait vide. Mais la parole reste incontournable. Par elle on achève à se donner dans un acte de foi pour recevoir reçoit infiniment plus. La confession est proche du baptême. C'est une renaissance."
Quentin, séminariste : « Le sacrement de réconciliation me semble faire pleinement partie d’une vie de foi. Il est d’ailleurs cohérent, pour qui vient régulièrement communier à l’Eucharistie, c’est-à-dire au “sacrement de l’amour”, de demander pardon à Dieu pour les manquements à cet amour. Autrefois, je recevais le sacrement de réconciliation avec moins de régularité, sans doute parce que j’y voyais plus l’effacement des péchés commis que le réordonnancement de la personne en vue du cheminement spirituel à venir. La grâce sacramentelle liée au pardon des péchés, comme, d’ailleurs, les conseils du confesseur, ne sont pas donnés au pénitent pour revenir sur le passé, mais pour préparer le futur. Celui qui ne vit le pardon de Dieu que dans sa prière personnelle est vulnérable aux aléas de sa conscience : “Ai-je vraiment reçu la miséricorde de Dieu ? N’est-ce pas moi qui m’imagine être pardonné ?”, etc. Recevoir le pardon sacramentellement apporte une certitude intérieure. Je me dis, peut-être avec naïveté, que la bienveillance du confesseur laisse entrevoir quelque chose de la miséricorde divine : “S’il écoute les aveux de tes péchés sans te condamner, ton Père céleste lui non plus ne te condamne pas.” Aller se confesser, c’est rétablir une relation à Dieu coupée par le péché, entend-on parfois. Bien que ce ne soit pas inexact, il faut se rappeler que Dieu n’est pas au terme d’une conversion du cœur, mais qu’il accompagne une telle conversion. Cela, le sacrement de réconciliation le manifeste bien, puisque le prêtre, qui représente le Christ, est présent au pénitent tout au long de la confession, avant l’absolution. Enfin, je suis porté à croire que le sacrement de réconciliation n’est pas seulement fécond dans ma relation à Dieu, mais profite mystérieusement à toute l’Église. »

Le pardon oecuménique

Il apparaît dans toutes les Eglises chrétiennes une réelle volonté de se convertir à la Bonne Nouvelle partagée au baptême. Ainsi la confession des péchés personnels est commune et pratiquée par toutes les traditions. Une déclaration de pardon lui répond : elle est particulière pour une confession privée, et générale pour une démarche communautaire. Les rassemblements liturgiques, spécialement le culte dominical, sont souvent des lieux qui disent la rémission des péchés et la réconciliation. Enfin, la direction spirituelle est offerte comme le chemin privilégié d’une vie authentiquement spirituelle.
Pour l’Eglise orthodoxe, la pénitence permet de retrouver la conversion du baptême. Les confessions répétées ne font qu’actualiser cet acte initial du salut. Dans le Rituel, la confession est située dans son rapport avec la Parole de Dieu : il comporte des psaumes (ps 50 et 64), une lecture de l’Ancien Testament (Ez 21-28) et un choix de textes du Nouveau Testament. Ces passages bibliques sont suivis de la confession, puis de prières diverses, considérées comme absolutoires. La récitation détaillée des fautes n’est pas encouragée, aussi les orthodoxes peuvent-ils se contenter de dire qu’ils ont péché. Tous les prêtres ne sont pas qualifiés pour confesser, la plupart d’entre eux étant des moines. Selon les Eglises locales, il existe une multitude d’approches : de l’absence de la pratique jusqu’à la confession une fois par semaine. Le plus important réside dans la vie de l’Eglise capable de manifester la réconciliation permanente entre Dieu et l’humanité.
Protestants comme anglicans insistent, pour leur part, sur la confession privée (faite à Dieu seul ou à un frère pour les protestants ; à un prêtre pour les anglicans). Ils insistent aussi sur les rites pénitentiels nombreux pendant le culte eucharistique. Ces démarches concernent les péchés individuels. Mais la confession générale est aussi prévue dans la plupart des Eglises protestantes. Elle est suivie le plus souvent d’une déclaration de grâce ou d’une prière d’absolution, collective en quelque sorte. La nouveauté dans ces confessions concerne donc l’accent mis sur la communauté. Il s’agit de considérer la réconciliation du pécheur avec Dieu mais aussi les uns avec les autres. Or, cela ne peut se faire que par l’Eglise. (A partir de : Peut-on se passer du pardon ?, Louis-Michel Renier, Editions Crer, 2008, 179 p.)
Sylvie H.
Illustration : Richard Serrin, Prodigal son, v. 1980.

Les enfants du KT devant la confession

Aux enfants du catéchisme, nous disons que Dieu nous aime trop pour rester indifférent à ce que nous vivons. Il est heureux lorsque nous agissons bien, mais quand nous faisons le contraire de ce qu’Il nous demande, nous nous éloignons de Lui. C’est pourquoi les enfants sont régulièrement appelés au pardon pendant leur parcours. Si ce n’est pas toujours évident pour les adultes, ce n’est pas facile non plus pour les enfants. Plusieurs prêtres sont à leur disposition ce mercredi-là. Ils vont plus naturellement vers celui qu’ils connaissent le mieux et qu’ils apprécient. Laissons-les parler de leur expérience du pardon : « C’est difficile de parler, cela fait peur. »
« Je vais plus tôt vers un prêtre que je connais. »
Qu’est-ce qui les pousse à demander le pardon ?
« Je veux me rapprocher de Jésus. »
« J’ai quelque chose que je n’arrive pas à oublier et après cela me permet d’oublier et je suis soulagé. »
« Lorsque je vais me confesser je me lâche, puis après tout se débloque. »
« Je peux dire tout ce qui me tracasse. »
« C’est triste au début et c’est mieux après. »
«Même si c’est difficile c’est bien car on est seul sans les autres.» Ces enfants sont capables de faire la lumière dans leur cœur avec l’aide de Dieu qui éclaire leur conscience. Une fois le pardon reçu, ils remercient Dieu et repartent fortifiés. Benoît de G.
Margot, huit ans et demi, nous raconte sa première confession :
Avant de faire ma confession, j'étais très stressée, je tremblais, bref je ne n'étais pas très rassurée... J'avais peur d'être confessée devant le père Paul ou le père Urfels, parce que ce sont des amis et j'avais peur qu'ils changent d'idée sur moi si je leur disais mes secrets. J'avais toujours peur même si ma maman m'avait rassurée avant la confession. Après j'ai confessé devant un prêtre venu d'une autre église, ça a été plus facile de m'exprimer. Il m'a demandé si j'avais menti, insulté mes profs, insulté mes parents, si j'avais reçu une fessée, si j'avais désobéi, si j'étais méchante parfois avec mes sœurs, etc. puis il m'a montré une prière sur une feuille que je devais lire en regardant l'autel. Ensuite il m'a donné une bougie que je devais poser devant le sanctuaire et j'ai prié en demandant pardon à Jésus. Ensuite j'étais légère comme une plume et très soulagée.
Margot

Se réconcilier à Saint-Louis d'Antin

A Saint-Louis d'Antin, on peut faire une halte, prier, trouver une messe et se confesser à toute heure du jour*. Vingt confesseurs, dont six à sept résidents, administrent le sacrement de réconciliation. Le père Pascal Roux, vicaire depuis huit ans dans cette paroisse, nous fait part de son expérience.
Le Petit Céphalophore : Qui vient se confesser ici ? Père Pascal Roux : Un public extrêmement varié. Beaucoup viennent de banlieue, petite et moyenne couronne. Pas seulement des personnes qui travaillent, mais selon l'horaire, pas mal de retraités. Eux l'après-midi, le soir, des jeunes, de passage ou sortant du travail. Peu de lycéens ou d'étudiants parce qu'ils ont d'autres lieux. Ce n'est pas l'âge où l'on se confesse beaucoup ! Les jeunes se sentent concernés à partir de la préparation au mariage. C'est normal qu'ils se posent alors la question de l'amour de Dieu et du pardon.
L.P.C. : Que cherchent-ils en priorité ? P.P.R. : Pas forcément à se confesser, mais à être ACCUEILLI par un prêtre. Nous tenons beaucoup à leur donner une écoute, assez brève. Il y a tant de détresse ! Sans être un bureau d'aide sociale, on essaie de les orienter grâce à notre carnet d'adresses, et d'être le signe de l'amour du Seigneur. Il y a une grande solitude, surtout en période de vacances.
L.P.C. : Y a-t-il eu une évolution dans ce que les personnes viennent confier ? P.P.R. : De grands progrès ont été faits sur la nature du péché, fruits d'années de catéchèse post-conciliaire. Un public a retrouvé une vraie confiance envers une Eglise moins sévère, plus miséricordieuse. Certains remercient d'abord le Seigneur de ce qu'ils reçoivent, avant de passer à l'aveu et au repentir de leurs fautes. L'important est de se demander : « Où j'en suis dans ma relation avec Dieu, avec les autres, avec moi-même ». Avec l'influence de la télé, le langage est aussi plus direct, plus décomplexé, notamment par rapport à la sexualité. Parfois les gens viennent demander une guérison. Jésus a guéri les malades, chassé les démons et pardonné les péchés, dans cet ordre. La confession, comme le sacrement des malades, est classé comme sacrement de guérison. Nous sommes là pour faire découvrir le Salut, qui n'est pas une guérison physique.
L.P.C. : Quel est « le bon rythme » ? P.P.R. : On conseille quatre fois par an, pour les grandes fêtes. Mais beaucoup préfèrent la confession mensuelle, qui permet un plus grand progrès spirituel dans le Christ. Et on invite à ne pas faire plus !
L.P.C. : Que ressentez-vous à l'écoute de tous ces péchés ? P.P.R. : Plus de joie que de tristesse, une joie profonde. Celle que Dieu a de voir ses enfants revenir, nous l'éprouvons vraiment, comme la force de l'Esprit-Saint qui nous affermit dans notre ministère et notre joie d'être pasteur. Propos recueillis par Marie-Christine D. *De 7 h 30 à 20 h en semaine, et de 8 h 30 à 13 h et de 17h 30 à 22 h le dimanche.

Comme nous pardonnons...

En priant le Notre-Père, nous disons "pardonne-nous" et, plus loin, "comme nous pardonnons". Quelle part Dieu nous donne-t-il en nous pardonnant ? Parce qu’il est Tout Amour, il ne peut faire autrement que de toujours donner la meilleure part : la part qui est le tout, le tout lui-même. Aussi, est-ce nous qui décidons de la part reçue. Cette part, c'est notre tout : l’indispensable Grâce, l'Amour de Dieu qui nous garde en Vie, en Paix. Quand nous nous éloignons de la Source où Dieu se donne à nous, nous le sentons bien. Nous craignons alors que notre part ne nous soit enlevée et nous osons dire: "Pardonne-nous". En tant que chrétiens, nous savons que le pardon de Dieu passe par le don de Vie du Christ lui-même. Il nous lave les pieds. Il s'interpose entre nous et nos frères, épousant tous nos visages. Quand nous faisons mal, c'est à lui que nous le faisons. Avoir blessé l'Agneau suscite notre contrition. Mais nous aurons encore du mal à le voir dans nos frères… Quand on nous fait mal, c'est à lui qu'on le fait. Mais nous avons du mal à pardonner. Peut-être n'est-ce possible qu'en imitant Dieu, c'est-à-dire en nous donnant nous-mêmes jusqu'à "soixante-dix-sept fois sept fois". Nous ouvrir par le don de nous-mêmes en nous oubliant, laisse passer par nous le don de Dieu. Et plus nous saurons nous donner, plus belle sera la part que nous saurons recevoir, jusqu'à la plénitude. Est-ce pour cela que nous disons : "Pardonne-nous comme nous pardonnons...?"
Katarina K.

Les échos du conseil pastoral paroissial

Deux "échos" en particulier :
D'une part, lors de sa dernière réunion de janvier, le conseil a accueilli avec intérêt cette proposition du père Quinson de faire participer la paroisse à la première édition du "Printemps du 3ème", lancée par la mairie du 14 au 17 mai prochains. L’objet de cette manifestation est de "rapprocher les acteurs culturels du quartier de ses habitants". Une main est tendue par la mairie aux églises ; nous devons la saisir, bien conscients qu’il nous faut agir avec délicatesse, c’est-à-dire "faire du culturel" sans pour autant gommer la foi qui nous anime. Ouvrons grandes nos portes aux amateurs de culture, c’est le Christ qui accueille !
Mais que proposer ? Modestement pour cette "première fois", nous pensons réduire notre participation aux samedi 16 et dimanche 17 mai. Durant ces deux jours, un accueil permanent serait assuré sur le parvis, transformé en terrasse de café avec parasols fleuris et léger fond musical. Ceux qui le désireraient pourraient visiter notre église en compagnie d’un guide, paroissien ou séminariste, sur le thème "Architecture et symbolique chrétienne" ou écouter de manière plus spécifique un commentaire du Delacroix. Il s’agit surtout de susciter des rencontres. Toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues, pour le service des tables comme de l’art ! La soirée du samedi pourrait être consacrée à un "Son et Lumières" dans l’église, dont le spectateur ferait une visite musicale, avec des chants et un texte appropriés pour chaque "station". (Nous recherchons un volontaire éclairagiste !)
Pour le dimanche après-midi, nous projetons plusieurs concerts (orgues, chorale Wells) ainsi qu’une conférence sur la liturgie, pour expliquer la messe aux curieux et les inviter à celle de 18h30... Ce week-end pourrait être aussi l’occasion d’exposer les œuvres que Benn (un peintre juif ami du cardinal Lustiger) a léguées à l’Eglise et dont nous sommes dépositaires.
N'est-ce pas là une belle opportunité de témoignage et de partage en Eglise ?
*****
D'autre part, un projet de marche paroissiale familiale, c'est-à-dire ouverte aux pélerins de tout âge et de tous poils, dans les environs de Vézelay est actuellement à l'étude. Réservez donc dès à présent votre long week-end du 1er mai... Sait-on jamais ?

Dominique T.

Chacun aura reconnu en illustration :
1) Le curé plongé dans ses pensées
2) La pieta d'Eugène Delacroix, à méditer sans modération dans notre église, chapelle Sainte-Geneviève
3) La basilique Sainte-Marie-Madeleine juchée sur la colline de Vézelay

Les échos du conseil économique

Ouf ! Après quelques inquiétudes liées à la baisse constatée dès l’automne du nombre des donateurs au Denier de l’Eglise (une première à Saint-Denys depuis 1997, avec -19 donateurs) le Conseil a, le 18 février, arrêté des comptes 2008 qui, comme les années précédentes, ont permis de dégager un excédent. Alors que les recettes totales sont demeurées quasiment stables à 320 000 euros, c’est la maîtrise des dépenses qui a permis cette fois encore de préserver notre équilibre. Cette situation nous autorise en 2009, après une année 2008 qui a marqué une pause dans les travaux d’entretien des salles paroissiales, à poursuivre les chantiers de rénovation pour améliorer leur mise à disposition aux groupes paroissiaux. Un projet de réaménagement de la salle Saint-Tarcisius est ainsi actuellement à l'étude. Si la situation de Saint-Denys, au regard de nombre de paroisses et diocèses est relativement privilégiée, c’est à votre générosité que nous le devons. Elle se caractérise par le maintien à un niveau élevé de la contribution essentielle au Denier de l’Eglise (don moyen de 331 euros), et l’utilisation du prélèvement automatique par 94 des 357 donateurs qui assurent ainsi une rentrée de fonds régulière pour le fonctionnement de la paroisse (charges d’électricité, chauffage, salaire des laïcs, indemnité des prêtres…). La réussite des Journées d’Amitié en novembre est bien sûr un autre atout à la hauteur de la mobilisation exemplaire des dizaines de bénévoles. La crise économique ayant envahi notre quotidien, nous pouvons prévoir un impact sur les donateurs aux revenus les plus modestes, ainsi qu’une augmentation des besoins d’aide et secours, spirituel comme matériel (banque alimentaire, aides d’urgence). Aussi, n’oublions pas que « même pour l’Eglise, l’argent ne tombe pas du ciel » et qu’un don de 500 euros par an au Denier ne coûte au final, après réduction d’impôt, que moins de 50 centimes par jour... PhTh

Tout lu, tout vu, tout su !

Dédicace des "Catholiques" d'Henri Tincq
Lors de nos Journées d'Amitié de novembre, Henri Tincq est venu en voisin nous faire l’amitié de sa présence sur notre stand librairie, où il a dédicacé son ouvrage Les Catholiques, paru en 2008 chez Grasset.

Le Petit Céphalophore : Qui sont les catholiques du XXI° siècle ? Henri Tincq : Sur le plan intellectuel, des catholiques décomplexés, après des années d'enfouissement ("le levain dans la pâte"...). Sur le plan géographique, ils seront de plus en plus métissés. La chrétienté sera moins blanche, le taux de progression démographique en Afrique, en Asie et en Amérique Latine étant plus important que celui enregistré sur des continents comme l'Europe sécularisée. Donc, nous prenons conscience que nous sommes minoritaires. Le catholicisme est en train de basculer d'un hémisphère à l'autre. L.P.C. : Qu'est-ce qui va changer et a déjà changé avec le pontificat de Benoît XVI par rapport à celui de Jean-Paul II ? H.T. : L'attention portée à une plus grande intelligence de la Foi. Le pontificat de Benoît XVI est moins extérieur, moins spectaculaire, théâtral. Il interroge davantage notre Foi en nous mettant face à la principale urgence pour le monde d'aujourd'hui : ne pas céder au relativisme moral, spirituel. Les cardinaux qui ont élu Benoît XVI savaient que le style de son pontificat allait bouleverser le précédent. Benoît XVI a toujours dit qu'il ne ferait pas du Jean-Paul II ! Mais je pense que cette phase de pause -dans les actions, les voyages, les publications de documents, moins nombreux- est utile pour travailler sur le fond de notre Foi. Après Benoît XVI, il faudra quand même songer à un pontificat de réformes. Mais actuellement, il faut faire face à d'autres urgences, notamment une perte d'énergie dans les sociétés sécularisées, qui ne comprennent pas bien la parole de l'Église transmise, et souvent déformée, par les medias. L.P.C. : Auriez-vous un conseil, ou une espérance, à transmettre aux catholiques ? H.T. : Non, pas de conseil. Mon livre ne se situe pas sur le plan d'un conseil ou d'un espoir. Son objectif est de proposer un outil de travail pour une meilleure connaissance des catholiques, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église, avec une recherche personnelle qui n'échappera à personne, moi-même étant catholique. L'espoir ? Le renouvellement, qui peut venir de l'hémisphère Sud et des communautés émergeant dans le monde catholique d'aujourd'hui, qui ne craignent pas l'affichage de la Foi. Il faut aller au-delà des sentiers battus, rencontrer les médiateurs, prêtres, religieux. L'Église a des multitudes de moyens pour approfondir sa Foi dans les monastères, églises, bibliothèques, dans les formules d'intelligence de la Foi proposées dans chaque diocèse. L'appareil est là, il suffit de s'y plonger. Il serait dommage de ne pas en profiter pour échapper à deux menaces qui pèsent sur le catholicisme comme sur toute religion : un certain libéralisme, qui en prend et en laisse dans les contenus de la Foi, et un certain fondamentalisme, qui amène des jugements négatifs et complètement sommaires sur la société actuelle. Propos recueillis par Marie- Christine D.

Giotto et saint François sont à Paris !

Les Franciscains fêtent les 800 ans de la création de l’Ordre. Un anniversaire qui offre l'opportunité de présenter les somptueuses photographies monumentales des fresques de la basilique d’Assise. Peintes par Giotto de 1297 à 1299, elles célèbrent la vie de saint François. Ce peut être l’occasion, pour nos pèlerins revenus d’Assise, de revoir ces chefs-d’œuvre et pour les autres paroissiens, de les découvrir ! L’initiative de cette exposition est due à Élisabeth de Balanda, déléguée générale de l’association Ars Latina. Quant aux photographies, on les doit au florentin Antonio Quattrone, considéré comme le meilleur photographe des fresques italiennes de la Renaissance. La chapelle du Val-de-Grâce accueille l’ensemble des vingt-huit scènes. C’est la première fois de son histoire que l’ancienne abbaye royale ouvre ses portes au grand public pour une manifestation de cette ampleur. Hautes de 2,40 mètres, les photographies ont quasiment la taille réelle des fresques originales de Giotto. Dans le chœur des religieuses de la chapelle, elles sont installées dans de petites alcôves qui ne permettent pas le recul de la basilique d’Assise. Mais on peut voir tous les détails en revanche et l’émotion reste intacte. D’autant qu’une projection d’images, réalisée sur la façade par l’artiste vénitien Gianfranco Iannuzzi et offerte aux passants dès la tombée de la nuit, ajoute sa note à la beauté du spectacle.
Giotto, L’Humilité radieuse - Jusqu’au 18 mai 2009 – Chapelle du Val-de-Grâce, 277 rue Saint-Jacques, 75005 Paris – De 13 h 30 à 19 heures (18 heures le samedi). http://www.defense.gouv.fr/sante/actualite_et_dossiers/eglise_du_val_de_grace_exposition_giotto_francois_l_humilite_radieuse


 

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