Le Petit Cephalophore

mardi, mars 13, 2018

Nos auteurs invités aux JAM 2017




Brunor

Auteur de B.D. religieuses, Brunor avait déjà été, voici quelques années, l'invité très apprécié des Journées d'Amitié de Saint-Denys. Les JAM 2017 ont été l'occasion de découvrir ses deux nouveaux ouvrages publiés à la rentrée. Qu'ils soient jeunes en quête de réponses pour répondre à leurs questions, parents ou grands-parents trouvant là un formidable outil pour les aider à transmettre leur foi, qu'ils enseignent le catéchisme ou tout simplement lui confient, au vu du sérieux et de la profondeur de ses recherches : « Vous faites ce que nous n'avons pas le temps ou l'envie de faire », ses lecteurs se sont pressés, nombreux, au stand des Livres neufs pour lui faire part de leur intérêt et de leur reconnaissance. Dialogue avec ce père de famille dont le fils David, ordonné en juin dernier, est actuellement prêtre à Rome.

Le Petit Céphalophore : Comment vous est venu le concept très original de la collection Indices pensables, dans laquelle vous venez de publier Qui est Jésus Christ ? La question interdite. Enquête pour l’unité* ?

Brunor : On cherche toujours à transmettre sa foi. Lors de mes enquêtes, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'indices. Alors que d'aucuns pensent que l'évolution des sciences tendrait à ébranler nos convictions chrétiennes, on s'aperçoit que c'est exactement le contraire ! Lire le livre de la Création, c'est trouver les réponses qui viennent de Dieu. La confrontation avec les sciences expérimentales montre que la représentation des Hébreux bibliques est la seule compatible avec le réel. Par exemple, les astrophysiciens découvrent aujourd'hui que la lumière existait avant le soleil... comme il est dit dans la Genèse qui est compatible avec le réel : ce récit biblique n’est pas un conte de fées ! La Création en fait n'est pas terminée, comme l'a rappelé Benoît XVI aux Bernardins en 2008.

LPC. Pourquoi ce titre, La Question interdite ?
B. : C’est l’empereur byzantin Constant II qui l'a interdite en 648, parce qu'elle divisait l'Empire. Il y a beaucoup de choses à (ré)apprendre.

LPC. Qu'apportez-vous de neuf avec votre autre B.D. Marie, mère du Christ ?
B. : Une nouvelle façon de raconter Marie entre la Passion et Pâques. Trois jours pendant lesquels Marie, alors que tout semble échouer,
va se souvenir des évènements et entrer petit à petit dans la compréhension que son fils ne va pas rester prisonnier de la mort.

LPC. Comment le jeune public perçoit-il vos ouvrages ?
B. : Ils ont déjà permis des conversions ! J'ai reçu de beaux témoignages, très émouvants, de jeunes de 18 ans qui ont demandé et reçu le baptême...


(*) Brunor Éd


Marie Sallantin

Artiste peintre bien connue de Saint-Denys, Marie a surpris les paroissiens en venant dédicacer sur le stand des Livres neufs son ouvrage, publié quelques jours avant les JAM.

Le Petit Céphalophore : Marie, auriez-vous troqué votre pinceau contre un stylo ?
Marie S. : Pas du tout, puisqu'il s'agit de mes carnets d'atelier, de 1993 à 2002. Ils n'étaient vraiment pas destinés à la publication. Quelqu'un qui subit des émotions très fortes a besoin de prendre des notes pour ne pas dériver de tous côtés quand il a un peu perdu son chemin. Quand on est peintre, on sait qu'il y a mille chemins possibles... Pour pouvoir me retrouver, j'ai consigné dans un carnet, chaque jour ou presque, dix années durant, le point sur mes émotions, mes connaissances (vais-je suivre les Anciens, que disent les Modernes, etc.). Faire le point et laisser advenir. Partir du chaos, de trop d'infos... Je disais ce que j'entendais du monde, de la situation de l'art. Un atelier, c'est une chambre d'échos. Non pas imperméable au monde extérieur, mais ouvert sur l'universel comme peut l'être une cellule de moine.

LPC : Pourquoi avoir choisi le nom de Vénus* pour les publier ?
MS : Le livre s'appelle Vénus parce que c'est elle qui est venue dans ma peinture. Je ne m'y attendais pas ! Mais je l'avais attentivement observée, parce que j'avais beaucoup fréquenté les musées, dessiné d'après la statuaire grecque. J'avais envie de donner un tour joyeux à ma peinture, qu'elle dise la beauté du monde. Un chant à la beauté. Vénus a surgi alors que je ne pouvais y arriver par les biais, les avancées, les reculs...

LPC : Pourquoi avez-vous attendu dix ans pour nous livrer ces carnets ?
MS : En 2017, quelqu'un qui a eu accès à ces carnets a pensé les publier et a écrit la postface. Moi je les avais oubliés ! En les relisant, je les ai trouvés... actuels. Mes enfants aussi ont estimé que c'était vivant. Je les ai dédiés à mes petits-enfants et à tous les enfants du monde. Car l'idée de ces carnets, c'est la transmission.
(*) Éd. Monts-Déserts, coll. Paroles de Peintres, postface de Pierre-Jean Brassac.


Père Olivier Ségui

Les paroissiens ont retrouvé avec plaisir et émotion leur ancien vicaire, aujourd’hui curé de Saint-Jean-de-Montmartre, venu présenter lui aussi son tout premier livre : Saint Jean Baptiste, précurseur de la joie*.

Le Petit Céphalophore : Comment a eu lieu votre rencontre avec saint Jean Baptiste ?
Père Olivier Ségui : Ce fut une rencontre sculpturale, au porche Nord de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Une rencontre fulgurante avec cette statue avec, dans le choix d'adhérer au Christ, le sentiment que Jean est un passage nécessaire et quasi obligé. Pour témoigner du Christ, on a besoin de témoins privilégiés et Jean est le témoin privilégié. Dans toute vocation de baptisé et aussi de prêtre, on a besoin de ceux qui montrent le chemin vers le Christ, l'Agneau. Quand la désignation a eu lieu, la force de Jean est de s'oublier. Déterminé dans la volonté d'être l'ultime prophète, et en même temps de se retirer.

LPC : Comment avez-vous vécu le labeur de l'écriture ?
Père OS. : Cette rencontre a été tellement fondatrice que j'ai eu un besoin vital de rendre ce que j'ai reçu par Jean Baptiste. Pendant deux ans, j'ai fait de l'enseignement en m'appuyant sur les textes pour accompagner la contemplation évangélique. J'ai continué à travailler ce matériau, en me rendant compte que mes 30 pages initiales étaient devenues 60... C’est alors qu'un ami prêtre exégète m'a conseillé de présenter à un éditeur ce travail qui me passionnait d'autant plus que je voulais approfondir mon lien avec le Christ par le Baptiste. Et il m'a fallu deux années supplémentaires pour élaguer et préciser ma pensée en vue de l'édition.

LPC : Quel rapport Jean Baptiste entretient-il avec la joie ?
Père OS. : Dans la fréquentation de Jean se noue de jour en jour une amitié qui mène à une joie profonde, celle de la reconnaissance du Messie. Car on a toujours besoin du Baptiste pour parvenir au Christ. Cette joie, souvenez-vous, c'est exactement celle ressentie par Élisabeth, quand elle sent tressaillir la vie en elle à la vue de Marie qu'elle perçoit d'emblée comme « la mère de son Seigneur! ».
(*) Éd. Parole et Silence, coll. Cahiers de l'École Cathédrale                                                                                                            




 

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