La crypte de saint Denis, premier évêque de Paris

Sainte Geneviève aurait particulièrement veillé à préserver les différents
lieux qui rappelaient les stations du martyr de Denys à Lutèce et au nord de la
cité. Parmi ces derniers, disposés du sud au nord suivant le tracé du cardo romain, on peut nommer les deux
églises disparues de l’Île de la Cité (Saint-Denis-de-la-Chartre – lieu où
Denys aurait été incarcéré et Saint-Denis-du-Pas, lieu de son premier
supplice), puis Saint-Denys-de-la-Chapelle et le Martyrium au pied de
Montmartre, tous deux revendiquant la garde de la sépulture du saint et de ses
compagnons Rustique et Éleuthère, avant leur translation à la Basilique royale
de Saint-Denys.

Mais avant d’être arrêté, saint Denys aurait formé ses disciples
dans une carrière au flanc sud de l’actuelle Montagne Sainte-Geneviève. C’est
là qu’il aurait été pris, avec ses compagnons, avant de commencer son ascension
vers Montmartre.
Avant la parution récente du « Métronome » de L. Deutsch, peu de
Parisiens se doutaient de l’existence de ce dernier lieu, aujourd’hui recouvert
par des immeubles d’habitation et, en partie, par la rue Pierre Nicole. Si
l’aspect actuel de la crypte qui lui correspond date du début du XIXe siècle, il est remarquable que
l’endroit ait été précieusement gardé depuis l’époque de saint Denys jusqu’en
1957, surtout par des congrégations religieuses, et notamment les Carmélites.
La crypte aurait accueilli les dépouilles des rois de France morts loin de
Paris en attendant leur translation à la Basilique.
Katarina K.
*Cf. l’opuscule rédigé il y
a une quinzaine d'années par des paroissiens de Saint-Denys du Saint-Sacrement
: « Denys ou Denis ? »
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