Le Petit Cephalophore

mercredi, septembre 30, 2020

Dossier "rentrée"


La messe du matin avec Sylvie

Qui parmi les habitués de nos messes du matin en semaine n’a pas remarqué la lecture percutante et claire de Sylvie, participante occasionnelle à ces messes ? « Il me semble que la neutralité dans la lecture n’existe pas », commente Sylvie. « Il ne s’agit pas non plus d’une manière particulière de lire, mais plutôt de souligner le sens du texte et de permettre aux auditeurs de l’entendre sans être obligés de suivre un support de lecture. » Sylvie est paroissienne engagée de Notre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant depuis presque 40 ans. C’est là qu’un jour on lui a proposé pour la première fois de faire la lecture pendant une messe. « Au début je ressentais un énorme respect et presque une crainte.  Lire des textes sacrés qui ont au moins 2000 ans et dont la compréhension n’est pas toujours évidente, me semblait délicat. J’en ai pris progressivement l’habitude. » L’an dernier, l’église paroissiale de Sylvie n’a plus pu assurer les messes du matin. C’est à ce moment-là que quelques amis de sa paroisse lui ont parlé de notre église, convenablement située sur son trajet du travail. Ils l’ont rejointe pour la messe du lundi matin et pour sa « prolongation au Comptoir de Turenne », selon l’expression amusée de notre curé. C’est là que nous nous retrouvons après la messe. Depuis, l'église paroissiale de Sylvie a rouvert ses portes, mais Sylvie et ses amis continuent de venir chez nous de temps en temps. « J’aimais surtout l’intimité des messes de semaine dans la petite chapelle où on se réunissait avant la crise sanitaire », avoue-t-elle avec nostalgie. Sylvie regrette aussi le départ du père Siméon : « J’étais particulièrement touchée par ses homélies, par sa façon de prendre les paroles à bras-le-corps, par son humanité et sa générosité. »

Propos recueillis par Katarina K.



Agathe, la rentrée d'une maman

La rentrée est un temps fort de l’année pour toutes les familles. Nous avons demandé à Agathe D., maman de 4 enfants, 2 garçons et 2 filles, si la spiritualité avait une place dans toute cette logistique.

« La rentrée est un défi. Chaque matin, je me lève en me disant « Seigneur, donne-moi ta force pour traverser toute cette journée ». Heureusement qu’Il est là pour m’aider ! Dans le mouvement continu de ma vie de maman, il s’agit d’accueillir toutes les petites joies, même ces jours où j’ai l’impression que je vais étouffer : s’arrêter deux minutes pour une prière, dans le métro, au bureau à la photocopieuse, ou encore dans la cuisine, au moment où je dois faire un énième cake pour une sortie des enfants… Il suffit d’un instant pour arrêter le tourbillon et accueillir le Christ pour reprendre son souffle. Avant le travail, lorsque c’est possible, je vais à la messe de 9h00 à Saint- Denys, pour commencer la journée de la meilleure manière. Et le soir, toute la famille se réunit pour la prière commune. Chacun dit, à hauteur de son âge, un « merci », un « pardon » et un « s’il te plaît » à Jésus. Après les attentes multiples qui pèsent sur enfants et parents, cela permet de clore la journée en partageant tous les six l’essentiel. 

Je vois mes enfants heureux de retourner à l’école, avec ce rythme beaucoup plus épanouissant que la contrainte de l’école à la maison. Et puis notre fils Gaspard a retrouvé sa meute de Louveteaux pour la 2e année, avec de nouveaux chefs et un nouveau statut. La mobilisation des chefs scouts pour les plus petits est une grâce. »

Propos recueillis par Agathe R.                                                                                                                                            


La sortie de rentrée de Saint-Denys au Sacré-Cœur

Dimanche 11 octobre, nous allons partir en pèlerinage paroissial au Sacré-Cœur de Paris. Ce pèlerinage

s’inscrit dans une démarche diocésaine inaugurée le 20 octobre 2019 par l’ouverture solennelle du jubilé de la consécration de la basilique en 1919. Depuis, les paroisses, les familles et les pèlerins individuels se rendent au Sacré-Cœur. Le livret du pèlerin, un numéro spécial de Magnificat que l’on trouve à la boutique de la basilique, est un compagnon de route éclairé qui ne néglige aucun aspect de cette démarche. Il nous donne le contexte historique de la construction de l’édifice, nous rend présent le moment de sa consécration, déroule pour nous la trame des trois chemins jubilaires et nous aide à vivre pleinement notre démarche par la proposition de prières et de conseils spirituels. Le Sacré-Cœur a été construit au sommet de Montmartre : « C’est ici que sont les martyrs, c’est ici que le Sacré-Cœur doit attirer tout à lui », disait Mgr Guibert, archevêque de Paris de l'époque. On monte vers le Sacré-Cœur comme on montait jadis vers le Temple de Jérusalem en récitant les Psaumes des gradins. « C’est une montée nécessaire à l’élévation de l’âme », précise le livret. Chacun des chemins jubilaires est conçu pour susciter en nous « un parcours intérieur » et nous aider à « reconnaître où en sont les chemins de nos vies ». Au cœur de la démarche, il y a un temps d’adoration, en ce lieu qui a pour vocation l’adoration perpétuelle du Sacrement du Cœur de Jésus qui est l’Eucharistie. Pour nous y préparer, nous pouvons relire l’histoire des apparitions du Sacré Cœur à Marguerite-Marie et méditer les messages qu’elle avait reçus. Rappelons-nous aussi que notre archevêque vient de consacrer Paris aux Cœurs unis de Jésus et de Marie, devant cette basilique, le 15 août dernier. En l’Église, dont une paroisse est comme un petit reflet, nous sommes les membres du Corps irrigué par ce Cœur qui s’est complètement donné à nous. C’est vers lui que nous allons monter ensemble.

Propos recueillis par Katarina K.

Ill. : médaille gravée par Hippolyte-Jules Lefèbvre (Lille, 1863-1935) 


La « rentrée » de Fanny : Rosh Hashana, « tête de l’année » 5781

Il y a quelques jours, nos frères juifs fêtaient Roch Hachana. Fanny, une maman du quartier, nous explique cette fête de renouveau qu’on appelle communément « le Nouvel an Juif ». 

Roch Hachana marque le début d’une période de 8 jours d’introspection et de repentir, jusqu’au jour Saint de Yom Kippour, le Grand Pardon. Pour s’inscrire dans les Livres de la vie, chacun réfléchit à ses fautes, va demander personnellement pardon à toutes les personnes qu’il a offensées durant l’année, et prie en famille pour que la nouvelle année soit un renouveau qui chasse les mauvaises choses de l’année passée. 

« Je viens d’une famille peu pratiquante, mais les rites restent très importants. Ils sont notamment un lien entre les générations. Chaque année, je vais fêter Roch Hachana chez mes parents. Les prières sont lues sur des « feuilles de miel » que l’on peut trouver dans les magasins de notre communauté. Mes parents ont gardé celles de l’époque où nous étions enfants, celles que nous utilisions avec nos grands-parents qui ne sont plus de ce monde. Je pense beaucoup à eux lorsque je vois ces feuilles, au dos desquelles figurent de vieilles publicités des années 1980. Roch Hachana est ponctué par deux repas de fête. Toute la famille met de beaux habits. On commence par les prières, au terme desquelles chacun goûte un met particulier. On trempe de la pomme dans du miel pour que l’année soit douce, on mange des grenades et du sésame pour qu’elle soit abondante. Chez nous, on ajoute du sucre partout. On fait une prière pour éloigner les ennemis. Ensuite commence le repas. »

Propos recueillis par Agathe R.                                                                                                             


 

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