Carême KT : 4ème semaine
 
 L’Eglise antique insiste sur la confession, c’est-à-dire sur l’aveu d'une faute qui ne peut être absoute que par la pénitence publique. Celle-ci est non réitérable : elle ne permet donc qu’une seule fois de réintégrer une communauté dont le baptisé a été exclu du fait de son péché. La faute, publique ou secrète, est celle qui est proscrite par le Décalogue. Elle relève de trois grands domaines : le domaine religieux (apostasie, sacrilège, pratiques superstitieuses), le domaine de la morale sexuelle (adultère, fornication), le non-respect de la vie humaine (homicide, avortement, brigandage).
L’Eglise antique insiste sur la confession, c’est-à-dire sur l’aveu d'une faute qui ne peut être absoute que par la pénitence publique. Celle-ci est non réitérable : elle ne permet donc qu’une seule fois de réintégrer une communauté dont le baptisé a été exclu du fait de son péché. La faute, publique ou secrète, est celle qui est proscrite par le Décalogue. Elle relève de trois grands domaines : le domaine religieux (apostasie, sacrilège, pratiques superstitieuses), le domaine de la morale sexuelle (adultère, fornication), le non-respect de la vie humaine (homicide, avortement, brigandage).
 Cela explique le succès, dès le début du Moyen Age (VIème siècle) de la pénitence dite "tarifée" ou "insulaire" car répandue sur le continent par les moines venus d’Irlande. La pénitence devient privée, non seulement parce que le péché avoué demeure secret, mais aussi parce que l’absolution reste d’ordre privé. Celle-ci n’est plus réservée à l’évêque mais ouverte au prêtre. Elle est réitérable après chaque faute grave. Enfin, elle est tarifée : les Pénitentiels dressent la liste des péchés et du "tarif" du pardon. En voici quelques exemples, extraits du Pénitentiel de Burchard, évêque de Worms (965-1025) et qui connut en son temps un grand succès:
Cela explique le succès, dès le début du Moyen Age (VIème siècle) de la pénitence dite "tarifée" ou "insulaire" car répandue sur le continent par les moines venus d’Irlande. La pénitence devient privée, non seulement parce que le péché avoué demeure secret, mais aussi parce que l’absolution reste d’ordre privé. Celle-ci n’est plus réservée à l’évêque mais ouverte au prêtre. Elle est réitérable après chaque faute grave. Enfin, elle est tarifée : les Pénitentiels dressent la liste des péchés et du "tarif" du pardon. En voici quelques exemples, extraits du Pénitentiel de Burchard, évêque de Worms (965-1025) et qui connut en son temps un grand succès:
 Le concile de Trente (1545-63) consacrera les prescriptions de Latran pour l’essentiel, tout en soulignant que la confession est de droit divin et qu’elle est obligatoire tous les ans en cas de péché grave seulement (ce que retiendra le Code de droit canonique de 1983, canon 989 : "Tout fidèle parvenu à l'âge de discrétion est tenu par l'obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an"). En 1614, le pape Paul V publie le Rituel romain qui précise les formes du sacrement et donne la très longue formule d'absolution que doivent connaître les confesseurs, désormais appelés à se former dans les séminaires qui se multiplient à cette époque. Il restera en usage jusqu'en 1974.
En pratique, la majorité des fidèles se confessera en vue de la communion pascale, ce qui les distinguera des "non-pascalisants", c'est-à-dire des pécheurs publics (concubins par exemple) ou des nomades (vagabonds, soldats) ou... des tenanciers de cabaret impropres à recevoir l'absolution en raison de leur péché ou tout simplement parce qu'on ne les connaît pas et qu'ils sont loin de leurs propres prêtres. Toutefois on observe dès le XVIIIème siècle une désaffection du sacrement, notamment de la part des hommes, peu désireux de confier au prêtre les détails de leur vie amoureuse alors que les idées libertines sont à la mode… Cette désaffection se confirmera après la Révolution française, en raison de la profonde laïcisation de la société.
Le concile de Trente (1545-63) consacrera les prescriptions de Latran pour l’essentiel, tout en soulignant que la confession est de droit divin et qu’elle est obligatoire tous les ans en cas de péché grave seulement (ce que retiendra le Code de droit canonique de 1983, canon 989 : "Tout fidèle parvenu à l'âge de discrétion est tenu par l'obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an"). En 1614, le pape Paul V publie le Rituel romain qui précise les formes du sacrement et donne la très longue formule d'absolution que doivent connaître les confesseurs, désormais appelés à se former dans les séminaires qui se multiplient à cette époque. Il restera en usage jusqu'en 1974.
En pratique, la majorité des fidèles se confessera en vue de la communion pascale, ce qui les distinguera des "non-pascalisants", c'est-à-dire des pécheurs publics (concubins par exemple) ou des nomades (vagabonds, soldats) ou... des tenanciers de cabaret impropres à recevoir l'absolution en raison de leur péché ou tout simplement parce qu'on ne les connaît pas et qu'ils sont loin de leurs propres prêtres. Toutefois on observe dès le XVIIIème siècle une désaffection du sacrement, notamment de la part des hommes, peu désireux de confier au prêtre les détails de leur vie amoureuse alors que les idées libertines sont à la mode… Cette désaffection se confirmera après la Révolution française, en raison de la profonde laïcisation de la société.

Illustration : Raban Maur (à gauche) accompagné par Alcuin (au centre) présente son pénitentiel à Otgar de Mayence - peinture manuscriptum Fuldense vers 830 ; Portrait de Paul V (1605-1621)(Vatican).
Dominique T.
 
 
 
 A Saint-Louis d'Antin, on peut faire une halte, prier, trouver une messe et se confesser à toute heure du jour*. Vingt confesseurs, dont six à sept résidents, administrent le sacrement de réconciliation. Le père Pascal Roux, vicaire depuis huit ans dans cette paroisse, nous fait part de son expérience.
A Saint-Louis d'Antin, on peut faire une halte, prier, trouver une messe et se confesser à toute heure du jour*. Vingt confesseurs, dont six à sept résidents, administrent le sacrement de réconciliation. Le père Pascal Roux, vicaire depuis huit ans dans cette paroisse, nous fait part de son expérience.  En priant le Notre-Père, nous disons "pardonne-nous" et, plus loin, "comme nous pardonnons". Quelle part Dieu nous donne-t-il en nous pardonnant ?
Parce qu’il est Tout Amour, il ne peut faire autrement que de toujours donner la meilleure part : la part qui est le tout, le tout lui-même. Aussi, est-ce nous qui décidons de la part reçue. Cette part, c'est notre tout : l’indispensable Grâce, l'Amour de Dieu qui nous garde en Vie, en Paix. Quand nous nous éloignons de la Source où Dieu se donne à nous, nous le sentons bien. Nous craignons alors que notre part ne nous soit enlevée et nous osons dire: "Pardonne-nous". En tant que chrétiens, nous savons que le pardon de Dieu passe par le don de Vie du Christ lui-même. Il nous lave les pieds. Il s'interpose entre nous et nos frères, épousant tous nos visages. Quand nous faisons mal, c'est à lui que nous le faisons. Avoir blessé l'Agneau suscite notre contrition. Mais nous aurons encore du mal à le voir dans nos frères… Quand on nous fait mal, c'est à lui qu'on le fait. Mais nous avons du mal à pardonner. Peut-être n'est-ce possible qu'en imitant Dieu, c'est-à-dire en nous donnant nous-mêmes jusqu'à "soixante-dix-sept fois sept fois". Nous ouvrir par le don de nous-mêmes en nous oubliant, laisse passer par nous le don de Dieu. Et plus nous saurons nous donner, plus belle sera la part que nous saurons recevoir, jusqu'à la plénitude. Est-ce pour cela que nous disons : "Pardonne-nous comme nous pardonnons...?"
En priant le Notre-Père, nous disons "pardonne-nous" et, plus loin, "comme nous pardonnons". Quelle part Dieu nous donne-t-il en nous pardonnant ?
Parce qu’il est Tout Amour, il ne peut faire autrement que de toujours donner la meilleure part : la part qui est le tout, le tout lui-même. Aussi, est-ce nous qui décidons de la part reçue. Cette part, c'est notre tout : l’indispensable Grâce, l'Amour de Dieu qui nous garde en Vie, en Paix. Quand nous nous éloignons de la Source où Dieu se donne à nous, nous le sentons bien. Nous craignons alors que notre part ne nous soit enlevée et nous osons dire: "Pardonne-nous". En tant que chrétiens, nous savons que le pardon de Dieu passe par le don de Vie du Christ lui-même. Il nous lave les pieds. Il s'interpose entre nous et nos frères, épousant tous nos visages. Quand nous faisons mal, c'est à lui que nous le faisons. Avoir blessé l'Agneau suscite notre contrition. Mais nous aurons encore du mal à le voir dans nos frères… Quand on nous fait mal, c'est à lui qu'on le fait. Mais nous avons du mal à pardonner. Peut-être n'est-ce possible qu'en imitant Dieu, c'est-à-dire en nous donnant nous-mêmes jusqu'à "soixante-dix-sept fois sept fois". Nous ouvrir par le don de nous-mêmes en nous oubliant, laisse passer par nous le don de Dieu. Et plus nous saurons nous donner, plus belle sera la part que nous saurons recevoir, jusqu'à la plénitude. Est-ce pour cela que nous disons : "Pardonne-nous comme nous pardonnons...?"  
 uide, paroissien ou séminariste, sur le thème "Architecture et symbolique chrétienne" ou écouter de manière plus spécifique un commentaire du Delacroix. Il s’agit surtout de susciter des rencontres. Toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues, pour le service des tables comme de l’art !
La soirée du samedi pourrait être consacrée à un "Son et Lumières" dans l’église, dont le spectateur ferait une visite musicale, avec des chants et un texte appropriés pour chaque "station". (Nous recherchons un volontaire éclairagiste !)
uide, paroissien ou séminariste, sur le thème "Architecture et symbolique chrétienne" ou écouter de manière plus spécifique un commentaire du Delacroix. Il s’agit surtout de susciter des rencontres. Toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues, pour le service des tables comme de l’art !
La soirée du samedi pourrait être consacrée à un "Son et Lumières" dans l’église, dont le spectateur ferait une visite musicale, avec des chants et un texte appropriés pour chaque "station". (Nous recherchons un volontaire éclairagiste !)  
Dominique T.
Le Petit Céphalophore : Qui sont les catholiques du XXI° siècle ? Henri Tincq : Sur le plan intellectuel, des catholiques décomplexés, après des années d'enfouissement ("le levain dans la pâte"...). Sur le plan géographique, ils seront de plus en plus métissés. La chrétienté sera moins blanche, le taux de progression démographique en Afrique, en Asie et en Amérique Latine étant plus important que celui enregistré sur des continents comme l'Europe sécularisée. Donc, nous prenons conscience que nous sommes minoritaires. Le catholicisme est en train de basculer d'un hémisphère à l'autre. L.P.C. : Qu'est-ce qui va changer et a déjà changé avec le pontificat de Benoît XVI par rapport à celui de Jean-Paul II ? H.T. : L'attention portée à une plus grande intelligence de la Foi. Le pontificat de Benoît XVI est moins extérieur, moins spectaculaire, théâtral. Il interroge davantage notre Foi en nous mettant face à la principale urgence pour le monde d'aujourd'hui : ne pas céder au relativisme moral, spirituel. Les cardinaux qui ont élu Benoît XVI savaient que le style de son pontificat allait bouleverser le précédent. Benoît XVI a toujours dit qu'il ne ferait pas du Jean-Paul II ! Mais je pense que cette phase de pause -dans les actions, les voyages, les publications de documents, moins nombreux- est utile pour travailler sur le fond de notre Foi. Après Benoît XVI, il faudra quand même songer à un pontificat de réformes. Mais actuellement, il faut faire face à d'autres urgences, notamment une perte d'énergie dans les sociétés sécularisées, qui ne comprennent pas bien la parole de l'Église transmise, et souvent déformée, par les medias. L.P.C. : Auriez-vous un conseil, ou une espérance, à transmettre aux catholiques ? H.T. : Non, pas de conseil. Mon livre ne se situe pas sur le plan d'un conseil ou d'un espoir. Son objectif est de proposer un outil de travail pour une meilleure connaissance des catholiques, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église, avec une recherche personnelle qui n'échappera à personne, moi-même étant catholique. L'espoir ? Le renouvellement, qui peut venir de l'hémisphère Sud et des communautés émergeant dans le monde catholique d'aujourd'hui, qui ne craignent pas l'affichage de la Foi. Il faut aller au-delà des sentiers battus, rencontrer les médiateurs, prêtres, religieux. L'Église a des multitudes de moyens pour approfondir sa Foi dans les monastères, églises, bibliothèques, dans les formules d'intelligence de la Foi proposées dans chaque diocèse. L'appareil est là, il suffit de s'y plonger. Il serait dommage de ne pas en profiter pour échapper à deux menaces qui pèsent sur le catholicisme comme sur toute religion : un certain libéralisme, qui en prend et en laisse dans les contenus de la Foi, et un certain fondamentalisme, qui amène des jugements négatifs et complètement sommaires sur la société actuelle. Propos recueillis par Marie- Christine D.
 Les Franciscains fêtent les 800 ans de la création de l’Ordre. Un anniversaire qui offre l'opportunité de présenter les somptueuses photographies monumentales des fresques de la basilique d’Assise. Peintes par Giotto de 1297 à 1299, elles célèbrent la vie de saint François. Ce peut être l’occasion, pour nos pèlerins revenus d’Assise, de revoir ces chefs-d’œuvre et pour les autres paroissiens, de les découvrir !
L’initiative de cette exposition est due à Élisabeth de Balanda, déléguée générale de l’association Ars Latina. Quant aux photographies, on les doit au florentin Antonio Quattrone, considéré comme le meilleur photographe des fresques italiennes de la Renaissance. La chapelle du Val-de-Grâce accueille l’ensemble des vingt-huit scènes. C’est la première fois de son histoire que l’ancienne abbaye royale ouvre ses portes au grand public pour une manifestation de cette ampleur. Hautes de 2,40 mètres, les photographies ont quasiment la taille réelle des fresques originales de Giotto. Dans le chœur des religieuses de la chapelle, elles sont installées dans de petites alcôves qui ne permettent pas le recul de la basilique d’Assise. Mais on peut voir tous les détails en revanche et l’émotion reste intacte. D’autant qu’une projection d’images, réalisée sur la façade par l’artiste vénitien Gianfranco Iannuzzi et offerte aux passants dès la tombée de la nuit, ajoute sa note à la beauté du spectacle.
Les Franciscains fêtent les 800 ans de la création de l’Ordre. Un anniversaire qui offre l'opportunité de présenter les somptueuses photographies monumentales des fresques de la basilique d’Assise. Peintes par Giotto de 1297 à 1299, elles célèbrent la vie de saint François. Ce peut être l’occasion, pour nos pèlerins revenus d’Assise, de revoir ces chefs-d’œuvre et pour les autres paroissiens, de les découvrir !
L’initiative de cette exposition est due à Élisabeth de Balanda, déléguée générale de l’association Ars Latina. Quant aux photographies, on les doit au florentin Antonio Quattrone, considéré comme le meilleur photographe des fresques italiennes de la Renaissance. La chapelle du Val-de-Grâce accueille l’ensemble des vingt-huit scènes. C’est la première fois de son histoire que l’ancienne abbaye royale ouvre ses portes au grand public pour une manifestation de cette ampleur. Hautes de 2,40 mètres, les photographies ont quasiment la taille réelle des fresques originales de Giotto. Dans le chœur des religieuses de la chapelle, elles sont installées dans de petites alcôves qui ne permettent pas le recul de la basilique d’Assise. Mais on peut voir tous les détails en revanche et l’émotion reste intacte. D’autant qu’une projection d’images, réalisée sur la façade par l’artiste vénitien Gianfranco Iannuzzi et offerte aux passants dès la tombée de la nuit, ajoute sa note à la beauté du spectacle.