Le Petit Cephalophore

samedi, septembre 20, 2025

Ordination diaconale de Guillaume à ND-de-la-Gare

 Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! (Ps. 112)















La rentrée des séminaristes 2025


 

Aux anciens : Que dire de cette première année de séminaire? As-tu changé ?

Etienne R., 23 ans : « Changé ? Je ne sais pas... Je peux dire que c’était très intéressant de nouer des liens au sein de la paroisse pendant un an et de vivre ensemble la liturgie dominicale. C’est une petite paroisse, mais tout le monde se connaît ; il y a une ambiance missionnaire, familiale aussi.   Avec les CM1, c’était très chouette de les préparer à la première communion. Il n’est pas toujours évident de les gérer, ces enfants, mais ils ont une vraie compréhension intérieure du Christ. A la Maison, il y avait une bonne ambiance, fraternelle. En revanche, cela a été assez pénible de reprendre les études ! Pendant l’été, j’étais à l’aumônerie à l’hôpital, aux soins palliatifs. C’était intense. Notre présence était importante pour certains malades et leurs familles. »

Etienne sera chargé cette année du catéchuménat et de la préparation des 40 ans du séminaire.                                                                                                                                          

Jean-Victor J., 27 ans : « Changé ? Oui, je pense que j’ai grandi et j’ai beaucoup appris par mes camarades de Maison, qui sont un élément central de mon épanouissement, à la fois personnel et dans la communauté. Ce fut l’une de mes plus grandes joies : vivre en Maison. La vie paroissiale aussi, que ce soit à travers les rencontres avec les paroissiens ou avec les scouts, dont je vais encore m’occuper cette année ! C’était une demande de ma part. Un engagement de deux ans est nécessaire pour approfondir les liens créés, en particulier avec les Aînés. Aux Bernardins, c’était pour moi un monde assez nouveau, j’avais moins de connaissances que certains de mes camarades. Une grande découverte, pas toujours facile ! (Il faut un certain niveau intellectuel...) Mais il y a une grande entraide entre séminaristes. Un temps fort de cette année ? Les JAM ! C’est fatiguant, mais j’ai été très impressionné de voir toute cette organisation. Et on y rencontre un peu tout le monde ! Il y avait aussi un côté « passation » avec les anciens. Un autre moment fort : la maraude de Noël. L’aspect charitable d’une paroisse me tient beaucoup à cœur. Je suis dans la joie de pouvoir passer une nouvelle année à Saint-Denys. Et puis, Etienne et moi avons une petite responsabilité envers les nouveaux, qui m’ont l’air très débrouillards ! »

Jean-Victor sera chargé cette année du scoutisme et des servants d’autel.


Aux nouveaux : Que souhaites-tu dire de toi-même et de ta vocation ?

Grégoire C., 24 ans : « Troisième d’une famille catholique de 5 enfants (déjà plusieurs fois oncle !), j’ai grandi baigné dans une atmosphère de prière. Mon papa ingénieur ayant été souvent muté entre la Normandie et Pau, où je suis né, j’ai toujours cherché à m’engager dans les paroisses que j’ai connues et j’ai fait mes études dans des écoles dominicaines. A Paris, j’ai achevé mes études de droit, avec un M2 en droit pénal (à l’université Panthéon-Assas). J’ai été tenté ensuite par le concours de la magistrature (ENM), mais pendant ma prépa, l’idée d’une Propédeutique l’a emporté et je suis entré à MSA (Maison Saint-Augustin). Ma vocation ? Cela a été quelque chose de très progressif ; une vocation nourrie par la famille (nous avons toujours prié ensemble pour les vocations), par le scoutisme, le service de l’autel. Le sacerdoce a toujours été pour moi une possibilité. Pendant mes études, la question revenait avec insistance. J’ai commencé à discerner et à réfléchir à l’importance de cette question en tant que chrétien. En Master, j’ai pris conscience de la nécessité de choisir le Christ et de le mettre au centre de ma vie. Il me fallait déterminer mes priorités : les études passaient après... Ma famille me porte dans la prière : j’ai vraiment de la chance. » Un mot pour les paroissiens ? « Je suis très heureux de découvrir Saint-Denys : j’espère m’intégrer dans sa dynamique de prière. »

Grégoire sera chargé cette année du KT CE2 à Charles Péguy et d’un nouveau groupe destiné aux 15-20 ans, « Dîner et s’édifier », créé à l’initiative de trois servants d’autel.


Charles M., 21 ans, Parisien, aîné d’une famille de trois enfants, a fait ses études au lycée jésuite Saint-Louis–de-Gonzague puis une prépa littéraire (khâgne, hypokhâgne) avant d’entrer directement en « Propé ». « Ma vocation religieuse est d’abord héritière d’une vocation militaire. Le Bataclan m’a beaucoup touché. J’avais 11 ans. J’étais assis dans le canapé et je subissais le fait que je ne pouvais rien faire. Dès lors, j’ai voulu servir, m’engager. Je voulais faire Saint-Cyr, d’où la prépa, nécessaire pour y entrer. C’est en Terminale que je suis devenu croyant et pratiquant, mais j’avais déjà en tête une structure de valeurs, quelque chose de construit, pour ma vie. Cela me menait à l’armée, et finalement le Christ est en devenu la clef de voûte. Un de mes amis en prépa m’a confié qu’il voulait être prêtre. Une belle amitié fondée sur le Christ. Le discernement est un chemin de paix et de joie. Je suis donc entré à la MSA, et me voici à Saint-Denys, sur le territoire paroissial du Bataclan : peut-être un clin d’œil... » Un mot pour les paroissiens ? « Une de mes grandes joies de cette année, c’est de découvrir une vie de paroisse. C’est ma première fois. L’accueil a été génial : j’ai déjà été invité chez des paroissiens ! »

Charles sera chargé cette année de l’Aumônerie du Marais.

 

Jean-Paul K., 21 ans, Chaldéen, a grandi dans la banlieue parisienne, au sein d’une famille de 5 enfants, et obtenu un BTS en comptabilité Gestion, ce qui lui a permis de travailler un an en cabinet comptable. « Ces deux dernières années, j’ai donné des cours de KT, j’ai fait l’aumônerie dans ma paroisse de Sarcelles, au sein de l’Eglise chaldéenne, et donné des cours de chaldéen aux enfants et aux adultes. Dans la famille, on est très impliqué dans notre paroisse. Les pères Jérôme et Narsay ? C’est la famille ! C’est des cousins !*  J’ai toujours voulu être le « tournevis de Dieu », Son outil. Dès ma 6ème, j’avais déjà tout planifié : mes études, mon BTS... sauf ma vocation, qui est venue il y a cinq ans. A la suite de témoignages, de rencontres, cette vocation a grandi et voilà ! Après la MSA, Saint-Denys. » Un mot pour les paroissiens ? « Si cela ne vous embête pas, récitez deux ou trois Je vous salue Marie pour les séminaristes ! »

Jean-Paul sera chargé cette année du KT CE2 et du Parcours Alpha avec Valentin.

* On se souvient de nos deux anciens séminaristes chaldéens...


Joseph Duc Nguyen D., 29 ans, Vietnamien, est en France depuis un peu plus d’un an, envoyé par le diocèse de Phan Thiet pour être séminariste pour le diocèse de Reims, où, une fois ordonné, il devra servir comme prêtre entre 5 et 10 ans avant de rentrer au Vietnam. « J’ai appris le français pendant 4 mois au Vietnam, puis je suis venu en France en décembre 2023 pour continuer à l’étudier. Mes parents sont agriculteurs, catholiques. J’ai 2 frères et 1 sœur. Avant le séminaire, j’ai appris le sport, le football, à l’université à Ho Chi Minh. Je voulais devenir professeur de sport. Mais j’ai quitté l’université après 3 ans pour suivre ma vocation, que j’avais depuis mes 18 ans. J’avais alors passé un examen pour entrer au petit séminaire mais j’ai raté ! Après un an d’université, j’ai repassé l’examen et j’ai raté une deuxième fois ! Et en 2017, j’ai réussi. Je suis allé au petit séminaire pendant 3 ans. Après, j’ai été envoyé au séminaire Saint-Joseph de Saïgon pour apprendre la philosophie. Trois ans. Puis j’ai été envoyé à Paris. » Pour voir sa famille, car la séparation est douloureuse, Joseph peut aller au Vietnam tous les deux ans. Entre-temps, il a la possibilité de les contacter par visio, ce qui est une chance ! « Le plus difficile, c’est la langue et la culture, surtout à table. La nourriture. Dans la paroisse, je connais déjà M. et H., qui m’ont invité. Ils sont très gentils. Nous avons prié et dîné ensemble. »

Cette année, Joseph ira à la Sorbonne perfectionner son français... qui est déjà incroyablement bon ! Bravo.

 

Thomas D.-O., 21 ans, est Gapençais (comme notre ancien séminariste Foucauld qu’il a connu enfant !), de père militaire et de mère kiné, benjamin d’une fratrie de trois enfants. Il a déménagé dans sa jeunesse en raison du travail de son père, à Grenoble, à Bordeaux, puis est arrivé l’an dernier à Paris pour entrer en Propédeutique. Il a obtenu un BTS Vin Bière et Spiritueux (!) près de Bordeaux, où il a travaillé en alternance. « Jeune, j’ai eu la chance de côtoyer des prêtres. A Gap, on allait skier ensemble. Je me souviens d’une fiche scolaire, en primaire, où on devait écrire ce que nous aimerions faire plus tard. J’avais répondu : « prêtre ou militaire (dans ma tête d’enfant, chasseur alpin). » Puis au collège, la question de la vocation s’est estompée. Je rêvais d’une belle carrière militaire ; j’avais été élevé dans l’amour de Dieu et de la France. En 3ème, en raison du scoutisme, j’avais dû prendre un « père spi » pour avoir la « progression Raider » (sorte de diplôme). Il m’a posé la question de la vocation et cela m’a redonné du grain à moudre. Cette question de la vocation s’est vraiment construite spirituellement pendant mes années lycée à Bordeaux, chez les Jésuites, alors que je préparais dans le même temps les concours pour l’Ecole Militaire de Haute Montagne. J’ai choisi le séminaire mais j’ai aussi décidé, sur les conseils de mes parents et de mes « pères spi », de faire des études pour ne pas y entrer trop jeune. J’ai donc fait des études courtes, dans un milieu intéressant et original ! Les années BTS ont été des années de discernement dans le dur du sujet, avec des hauts et des bas. Puis je suis entré à la MSA, avec le père Roger, pour le diocèse aux armées. Ma vocation est de servir ceux qui servent. D’apporter le Christ là où il semblerait qu’Il ne serait pas, là où la mort est omniprésente. » Un mot pour les paroissiens ? « J’arrive avec une grande joie dans cette paroisse. J’ai sincèrement hâte d’entrer dans la vie paroissiale et de servir les paroissiens. Je les porte dans mes prières et je me recommande aux leurs. »

Thomas sera chargé cette année du KT à Sainte-Geneviève et du Groupe biblique.

 

Valentin L., 29 ans, Parisien, a grandi dans une famille de tradition catholique non pratiquante, il est l’aîné de trois enfants. Il a fait ses études à l’Ecole Normale Catholique (Blomet), jusqu’à ce qu’en Première, il parte pour New York avec sa famille, où il termine sa scolarité dans une école internationale. Il rejoint ensuite Montréal et fait à Mac Gill un Bachelor Commerce et Informatique, ce qui lui permet de partir une année à Singapour pour des échanges universitaires. De retour en France en 2019, il entre à l’ESSEC où il obtient un Master de Management. Il entre ensuite dans le monde du travail, en tant que conseil en stratégie au BCG à Paris. Après deux ans au sein de ce « milieu ultra capitaliste, une transition était nécessaire » : durant 6 mois, Valentin va œuvrer pour l’ass. Aux captifs la libération avant d’entrer en Propédeutique. « Ma vocation est le fruit d’une longue rencontre avec Dieu. J’ai reçu les sacrements à l’école, mais c’est surtout le scoutisme qui a beaucoup joué dans le développement de ma foi, car j’ai été scout de 8 à 25 ans, sur tous les continents, Europe, Amérique, Asie ! Il y a eu aussi les FRAT en Troisième-Seconde et les JMJ de Cracovie en 2016. Devenu chef scout, s’est posée la question de la transmission. Mais le discernement a vraiment commencé à la fin du scoutisme. Le Seigneur m’a dit : « Tu n’as pas tranché la question de la vocation et je veux que tu te la poses. » Cela m’a conduit à Even, à Saint-Germain-des-Prés, en 2022, où j’ai commencé une réflexion sur la vocation, en faisant le point sur ma vie. Au fur et à mesure que l’année passait, le Seigneur écartait mes doutes, jusqu’à ce que, à Pâques 2023, mon cœur soit enfin disponible pour accueillir la vocation. J’ai vécu à ce moment-là une rencontre très forte avec Jésus, des expériences spirituelles profondes liées à l’Evangile et aux chants de l’Offertoire et de l’Adoration. J’en ai parlé pour la première fois à un prêtre et j’ai rejoint les équipes Saint-Denys du service des vocations, commençant un accompagnement spirituel qui m’a mené à la MSA en 2024. » Un mot pour les paroissiens ? « J’ai hâte de les connaître davantage et de les rencontrer personnellement. »

Valentin sera chargé cette année du KT CM1 et du Parcours Alpha avec Jean-Paul. 

 

Daniel D., 32 ans, Chaldéen, n’est ni tout à fait un « nouveau » ni tout à fait un « ancien » : il était déjà séminariste en 1ère année à Saint-Denys en 2021-22, avec le père Roger. Puis il avait quitté le séminaire : « Je ne sentais plus le feu que j’avais initialement pour la vocation sacerdotale, mais je garde un très bon souvenir de mes années de séminaire. J’ai repris mon boulot de contrôleur de gestion puis, étant en charge de mon père, je me suis rapproché de chez moi et j’ai travaillé comme comptable. Entre 2022 et aujourd’hui, je suis resté au service de ma paroisse, à Sarcelles, en tant qu’animateur d’un groupe de jeunes de 18 à 23 ans appelé Talmida, c’est-à-dire « Disciple ». Il s’agit de les faire passer d’une foi reçue à une foi personnelle, avec beaucoup d’actions de solidarité, de prières, des pèlerinages. La question du sacerdoce continuait de traîner dans un coin de ma tête. Je la rejetais, elle revenait. Après quatre ans, le fruit est peut-être mûr ! Je suis très content d’être à nouveau à Saint-Denys, pour un an seulement, car je suis en 2ème année. Cela me permet de reprendre le rythme assez vite, sans avoir à me réadapter trop longtemps. Et je connaissais déjà le père François qui était à la MSA ! Et le père Thibaut, arrivé en même temps que moi. Je suis donc revenu assez naturellement et je retrouve une chambre quasi identique ! »

« Je suis ravi d’être de retour parmi vous et j’espère vivre encore de très belles choses ici cette année ! »

Daniel sera chargé cette année du KT CM2 et du Ciné Pizza.

Propos recueillis par DTh

jeudi, juillet 03, 2025

Première messe et bénédictions des pères Edouard et Jérôme

 


Joie de retrouver nos anciens séminaristes ordonnés prêtres pour servir Dieu et l'Eglise. Alléluia !

dimanche, juin 22, 2025

Inauguration de la Croix des Pierres vivantes au Parvis vert

 


En ce jour de la fête du Saint Sacrement, jour de fête paroissiale puisque nous portons son Nom, a été inaugurée par notre curé, au Parvis vert, la "Croix des Pierres vivantes". Elle est constituée des pierres sur lesquelles chaque paroissien avait pu écrire son prénom, pour s'offrir ainsi, telle une "pierre vivante", au Christ qui est le socle de notre vie.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de notre marche vers le bicentenaire de notre église.

Nous avons également dit au-revoir à nos séminaristes Gaétan, Patrick, Edouard, Nan, Augustin et Foucauld. Saint-Denys ne vous oubliera pas !

Un lien vers les photos de la fête :

https://photos.app.goo.gl/TyBV9e3umE4qD6Bq9




vendredi, mai 30, 2025

Ordination sacerdotale de Jérôme Zeren

 


En ce jeudi de l'Ascension, Jérôme, ancien séminariste de Saint-Denys, a été ordonné selon le magnifique rite de l'Eglise catholique chaldéenne, à Saint-Thomas de Sarcelles. La foule était immense, les chants en araméen bouleversants... et la réception digne d'un roi !

Etaient présents le recteur du séminaire bien-sûr et le père Tardy qui a courageusement porté la chasuble, l’étole et la ceinture brodées de Jérôme pendant un bon moment...  Nous avons eu la joie de retrouver Philippe, notre dernier séminariste chaldéen, Louis-Marie D., ordonné l’an dernier, et des anciens comme le père Narsaï S. ou Robert S., qui furent eux-aussi séminaristes chez nous pour l’Eglise chaldéenne, sans compter les quelques paroissiens de Saint-Denys venus exprimer leur amitié et leur gratitude à Jérôme...

Dominique Th.

jeudi, mai 01, 2025

Semaine pascale 2025

 


samedi, mars 15, 2025

Pèlerinage paroissial à Notre-Dame

 


Vent glacé pour cette marche vers notre cathédrale, 
mais la foi réchauffe les cœurs !

mardi, mars 11, 2025

L'édito du père François. Mars 2025

Le père Guillaume de Menthière a commencé sa conférence* sur le thème des « Pierres vivantes » en qualifiant cette expression d’« étrange oxymore ». En rhétorique, un oxymore, est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire.

En effet, la pierre fait partie du monde minéral qui, par définition, se distingue du vivant. Comment alors vivre cette contradiction, ou plutôt ce paradoxe ? Si nous y prêtons attention, l’Evangile est bourré de formules paradoxales : « Qui veut sauver sa vie la perdra » ; « Heureux ceux qui pleurent » etc… En fait, le paradoxe est la richesse de la pensée. Il l’oblige à aller plus profond pour voir que ce qui paraît à première vue contradictoire conduit à découvrir une réalité plus ample et plus féconde.

Penchons-nous donc sur ce paradoxe apparent.

L’Eglise est comme un édifice bâti par Dieu. Elle se doit d’être solide. « Pierre, tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon église, et les puissances de la mort ne l’emporteront pas sur elle. » (Mt 16,18) Pour que l’Eglise tienne dans le temps, elle se doit d’être inébranlable. Depuis 2000 ans, elle transmet sans faillir le dépôt de la foi. Le père de Menthière nous expliquait l’interprétation hébraïque du mot « pierre ». Even peut se décomposer en deux mots : ab, qui signifie « père » et ben qui signifie « fils ». En accolant les deux, cela donne aben ou encore even. La pierre symbolise donc la transmission du père au fils que nous appelons aussi tradition. Être une pierre, c’est être un dépositaire de la tradition de l’Eglise, adossé à la Pierre d’angle qu’est le Christ en qui demeure toute la tradition.

Mais cette tradition, elle n’est plus gravée sur des tables de pierre, mais sur nos cœurs de chair, nos cœurs battants, remplis de l’amour que Dieu a répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné (cf. Rom 5,5). La tradition est vivante car elle nous transmet le Dieu vivant. Ce n’est pas seulement par nos paroles que nous témoignons du Christ, mais aussi par nos actes d’amour. « Voyez comme ils s’aiment » disait Tertullien des chrétiens, et on pourrait ajouter : « Voyez comme ils aiment les autres ».

Affrontons donc ce paradoxe.

Ne soyons ni « tradis » sans cœur, ni humanistes « liquides ». Soyons, comme le Christ, des pierres vivantes, inébranlables dans la foi et remplis d’humanité, de vie et d’amour.

* Vous trouverez le lien audio vers cette conférence dans l'article ci-dessous qui lui est consacré.

samedi, mars 08, 2025

DOSSIER : Soyons des "pierres vivantes" !

Pierres vivantes par notre baptême

Mélissandre, 18 ans, en prépa kiné en distanciel, a connu Saint-Denys grâce à Solène, rencontrée aux Chrétiens de Paname. (Ces jeunes chrétiens de rites différents se réunissent toutes les semaines pour des messes, des pèlerinages, des temps de louange, dans des lieux de culte parisiens.) La préparation au baptême que suivait Mélissandre à Montreuil, où elle habite, ne la satisfaisait pas. « Je ne m’y sentais pas bien. Solène m’a alors parlé de Saint-Denys et je suis venue pour la première réunion du catéchuménat en octobre. C’est un groupe d’une dizaine de personnes qui accueille aussi des jeunes fiancés. L’ambiance est très chaleureuse.  Et il y a de super accompagnants : le père Lainé et le séminariste Augustin. Je suis donc venue à Saint-Denys de plus en plus souvent pour la messe. J’ai aussi participé aux JAM, au stand Vêtement Homme. C’était sympa : les clients étaient français, anglais, espagnols... » Pourquoi demander le baptême ? « J’ai grandi dans une famille catholique, avec une maman qui m’emmenait à la messe et m’éduquait à la prière. Mais mes parents ne voulaient pas m’imposer le baptême. Ils voulaient que cela vienne de moi. Que je le vive moi-même. Il y a deux ans, je suis allée à la cathédrale de Chartres avec mes parents et là, j’ai reçu un appel. J’ai ressenti le baptême comme une vraie nécessité. Cette cathédrale a toujours été très puissante pour moi ; c’est un lieu qui me parle. J’ai immédiatement confié cet appel à mes parents. Signe du Ciel : ma maman venait de retrouver un ami, perdu de vue depuis plus de 20 ans, à qui elle avait promis qu’il serait le parrain de son premier enfant ! A Saint-Denys, je me sens, oui, comme une « pierre vivante ». J’y trouve la paix et j’essaie à mon échelle de faire un peu pour la paroisse. » Mélissandre recevra le baptême lors de la vigile pascale. 

Propos recueillis par Dominique Th.


                            

Vanessa, catéchumène à Saint-Denys : l’expression « pierre vivante dans la construction d’un édifice spirituel », (1 P 2,5) lui rappelle ces « brindilles de flammes » évoquées par le père François dans la nuit de Pâques 2024. « Ensemble, les brindilles formeront ce feu puissant jaillissant de la Vie du Christ, pour enflammer le monde » . La Vie dont il est question sera bientôt communiquée à Vanessa lors de son baptême. Au début, elle a été touchée par le renouvellement de la foi chez son conjoint déjà baptisé. Aujourd’hui, c’est elle qui lui rappelle que « la foi doit être vécue tout le temps et partout ». Leur fils Arthur (15 ans) a récemment exprimé, lui aussi, le désir du baptême. « Notre société tend à nous éloigner de notre religion », remarque Vanessa. Ni elle ni son frère n’avaient été baptisés tout petits. Heureusement, leurs mère et grand-mère leur avaient transmis les bases de la foi catholique. Son frère a été baptisé à ses 12 ans. Pour Vanessa, la demande du baptême a mûri petit à petit jusqu'au jour où, après avoir prié longtemps, elle a vécu une irruption du « feu intérieur » d’Amour. Vanessa rend déjà service à la paroisse, en aidant les équipes du cours Alpha, ou encore en proposant de nettoyer l’église. Elle aime relier entre elles les personnes qui l’entourent. L’unité du Corps lui tient à cœur. Elle voudrait aussi plus tard s’inscrire à une formation aux Bernardins. « Nous vivons l’année jubilaire, année de l’espérance et de la joie. Notre monde a besoin de l’amour, de la justice, de la vérité. L’Eglise doit «  revenir au centre du village » », insiste-elle. Elle n'hésite pas à montrer sa petite croix dans la rue. « Un chrétien n’est pas simplement quelqu’un de gentil. Il ne doit pas être faible. N’ayons pas honte de l’amour et de la vérité. Il nous faut sortir à la lumière pour témoigner. »

Propos recueillis par Katarina K.                                                


Marion et  Baptiste : pierres qui chantent... et plus !

Deux parcours de jeunes musiciens, passés par Marseille et réunis à Paris, dans notre paroisse, où depuis trois ans leur engagement joyeux et profond les a menés du Parcours Alpha jusqu’à la soirée du 7 décembre pour nous représenter, émerveillés, lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame. Baptiste, né au cœur d’une famille à la foi catholique solidement ancrée, participait dès l’âge de 9 ans (!), guitare en main, à l’animation des messes avec ses parents. Un zeste de scoutisme, mais surtout beaucoup d’aumônerie avec la « joie de retrouver les copains », puis l’encouragement d’un de nos anciens séminaristes, Aurélien, peu après son arrivée à Saint-Denys, et voici Baptiste ingénieur du son à Paris. Il anime notre Ciné-Pizza. Marion a suivi un chemin bien moins tracé. C’est elle-même, encore enfant, qui demande le baptême et découvre la joie du KT. Aujourd’hui ergothérapeute en structure médico-sociale pour des enfants atteints de handicaps, Marion, avec sa flûte traversière, repense avec émotion à sa confirmation au  milieu de 300 autres confirmants de la Pentecôte 2022. Pour elle, animer le KT CM2 n’est pas une mission toujours facile avec des enfants « compliqués » qui, même s’ils sont parfois méchants entre eux, ont toujours « un bon fond » et sont souvent « super intéressants ». Les « pierres vivantes » pour Marion et Baptiste, c’est la « résonance », l’écho de notre foi qui se propage. Animer les chants lors de nos célébrations c’est, à travers la musique et les chants (Baptiste a composé la chanson de Carlo Acutis, qui parle si bien aux enfants), nous aider à mieux prier en accompagnant l’assemblée, notamment lors des messes des familles. Le 9 août prochain, nous aurons une pensée pour Marion et Baptiste qui se diront « oui » devant Dieu !

Propos recueillis par Philippe Th.

 

Marie-France : « petite » pierre qui communique

Marie-France V., qui tient une mercerie dans le XIIème, était très présente à Saint-Denys du temps des pères Quinson et Tardy (elle faisait le KT CE2). Après quelques années d’absence, consacrées au développement de son commerce, elle nous revient avec une nouvelle appli : OClocher.

« Ce que j’aime bien dans mon quotidien, c’est être active dans les petites choses. Je me considère plutôt comme une petite pierre vivante, ou comme le ciment entre deux pierres. Le liant. Le ciment, on ne le voit pas, mais il est là. J’aime bien l’application OClocher pour ça, parce que c’est un outil qui permet d’annoncer toutes les activités de l’Eglise. C’est donné. C’est comme un crayon qui permet d’écrire, un vélo qui permet d’avancer : un petit outil qui relie à la paroisse, quand par exemple tu as oublié de prendre la feuille jaune à la fin de la messe ou quand tu cherches les horaires des messes de Noël. Cela a un côté très pratique. J’apprécie aussi le fait que cette appli permette de rester en communion avec Saint-Denys où que l’on se trouve, à Paris, en province, à l’étranger. D’ailleurs, j’aimerais beaucoup qu’on puisse y inscrire des intentions de prières... C’est vraiment un outil très humble. »

Marie-France, qui a un fils, Jules, âgé de 15 ans, appartient aussi avec bonheur au groupe de prière des mères : « Nous formons un groupe d’une dizaine de mères. Nous prions ensemble une petite heure à l’oratoire, sous la bibliothèque, tous les lundis, après la messe de 9h. Nous prions pour nos enfants, nous prions pour les séminaristes. C’est un moment très fort. Après, on se prend un café pour prolonger notre prière... » 

Propos recueillis par Dominique Th.             

Micro parvis. Être « pierre vivante » à Saint-Denys : qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Joan : Être une pierre vivante, c’est se laisser guider par le Christ. C’est s’aligner aux pierres de l’édifice qu’est l’Église. C’est s’appuyer sur cette pierre angulaire qu’est le Christ vivant. 

Annie : Pour être une pierre vivante, il faut s’approcher du Christ qui a traversé la mort et est ressuscité. Il s’agit pour moi d’accueillir l’Esprit saint qui souffle où il veut. Il nous fait renaître (rien n’est impossible à Dieu), cheminer ensemble pour que Dieu fasse sa demeure en nous. Mais cette image paradoxale des « pierres vivantes » mérite d’être approfondie en équipe…

Claire : Être Pierre vivante ? Oui, mais comment… en ce temps d’approche de la vieillesse, qui est le mien, laissant à d’autres les engagements, les activités, apprenant à lâcher ce qui me tenait à cœur, dans un monde d’activisme ? C’est vers la prière que je désire me tourner de plus en plus profondément. J’ai besoin de prendre le temps de rendre grâce pour toute ma vie de foi et d’engagement. J’ai besoin de parler au Seigneur, de tout lui présenter, passé et présent, car c’est Lui qui m’a tout donné et m’a transformée. 

Denis : « Pierre vivante » est un oxymore qui exprime bien notre situation et notre conscience de chrétien au croisement de l’éternité et du temps présent. La « pierre » évoque la permanence de quelque chose qui nous dépasse, l’éternité dans le passé et l’avenir. « Vivante » évoque l’impermanence, notre passage temporel sur cette terre, notre présent et notre rôle à notre petite échelle, notre parole et notre chant qui résonnent quelques secondes dans l’église de pierre et dans l’Église de Pierre.

France : Vu mon âge avancé, je ne peux hélas plus être très active au sein de la paroisse. Être une «  pierre vivante » aujourd’hui, c’est pour moi surtout aimer la paroisse, prier pour elle, garder les liens d’amitié. J’aime contribuer aux JAM en préparant les confitures et en tenant le stand, et une fois par trimestre, je me fais la joie de préparer un repas pour les séminaristes. A noter que ma famille est enracinée dans cette paroisse depuis plusieurs générations ! Je suis donc une « vieille pierre » de l'édifice.

 Antoinette : La paroisse, c’est comme une famille dont nous sommes les membres, voici une autre manière d’exprimer ce que sont les « pierres vivantes ». La vie qui y circule, c’est la vie d’une famille enracinée, accompagnée et en croissance grâce aux sacrements reçus, pour certains de ses membres depuis le baptême jusqu’à la mort. Orientés vers le Christ ensemble, les membres de la communauté paroissiale participent à ses activités et contribuent à ses besoins.

 Christian : Être une « pierre vivante », c’est d’abord aimer sa paroisse, comme une grande famille, dans la diversité extrême de ses membres et de sentir le miracle que constitue leur assemblée hétéroclite. C’est de s’y sentir utile, par un simple sourire, par un mot d’accueil, par une conversation, par un café partagé au bistrot le plus proche, par des nouvelles qu’on échange. Le reste, c’est en fonction des disponibilités de chacun, en fonction de la réponse à l’appel. Si on n’est pas appelé, c’est plus difficile, et nous avons tous à appeler. Fût-ce à appeler silencieusement un sourire qui nous fera un bien immense.

 Frank : La notion de « pierres vivantes » me fait d’abord penser à la Pierre d’angle, rejetée par les bâtisseurs et l'unique base de l’Edifice. C’est le Christ, Pierre vivante par excellence, vivant de la Vie divine communiquée par lui à toute la construction. Notre baptême nous a configuré au Christ et c’est par les sacrements, par la prière et par la vie communautaire que nous restons dans son intimité. Ce qui est valable pour l’Eglise universelle, l’est aussi pour une paroisse. Les « pierres vivantes » doivent rayonner la vie qui jaillit du Christ, notre Roc, en communion les uns avec les autres.

Béatrice : Je suis « pierre vivante » en tant que membre de mon Eglise ; j'y suis attachée, je m'engage dans la pastorale du caté, avec fidélité, et je pense que l'on a tous besoin les uns des autres en tant que « pierres vivantes ».

"Pierres vivantes" : la conférence du père Guillaume de Menthière

Une pierre façonnée par l’Esprit

Lors de sa conférence à Saint-Denys sur le thème Pierres vivantes, le 6 mars dernier, le père Guillaume de Menthière nous a entraînés dans une promenade biblique vivifiante qui devrait inspirer nos groupes de Carême. En voici un bref résumé. 



C’est dans la première épitre de saint Pierre (1,4-5) que l’on trouve l’expression « pierres vivantes » : « Approchez-vous de lui : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle. » Comment expliquer cet oxymore, les deux termes semblant se contredire ? Une « pierre vivante » est une pierre façonnée par l’Esprit – ce que zoé (la racine grecque du mot « vivante ») suggère. 

Quant au mot « pierre », il apparaît 277 fois dans l’Ancien Testament et 65 dans le Nouveau, d’où l’intérêt, pour mieux en comprendre la polysémie, de parcourir toute la Bible, a précisé le conférencier. Et d’évoquer la naissance de Jésus dans une grotte (grotte qui peut symboliser l’Église construite sur le roc mais ouverte à tous) ou son enfance à Nazareth dans un habitat troglodytique. Lors de sa vie publique, Jésus est confronté cette fois à des pierres hostiles. Ce sera lors de la troisième tentation par le diable dans le désert (« Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi ordre à ses anges de te garder, et encore : ils te porteront sur leurs mains pour t'éviter de heurter du pied quelque pierre », Luc 4,9-11) ; ou lorsque les pharisiens tentent de lapider (« Ils ramassèrent alors des pierres pour les lui jeter; mais Jésus se déroba et sortit du Temple », Jean 8,58-59), ce qui conduit saint Augustin à s’exclamer : « Malheureux scribes et pharisiens, vos pierres ce sont vos cœurs mais malheur aux cœurs de pierre que Dieu fuit ! ». Ce thème du cœur de pierre que Dieu doit changer en cœur de chair fait écho au livre d’Ézéchiel. Les dix commandements auraient d’ailleurs été gravés sur des tables de pierre à cause de la dureté du cœur d’Israël, selon saint Augustin... 

L’Ancien et le Nouveau ne cessent de se répondre, l’image de Jésus, qui n’a pas une pierre où reposer sa tête (Mt 8,20), renvoyant par exemple à Jacob qui rêve après avoir placé une pierre sous sa tête (Gn 28,11). La pierre du repos, la pierre du soutien, apparaît aussi en Exode 17,2, grand texte dans lequel les Pères ont vu Moïse les bras en croix sur la montagne figurer le Christ au Calvaire… 

Enfin, rappelons que la première fois que le mot pierre est utilisé, c’est dans le jardin d’Éden où se trouvait la pierre d’onyx (Gn 2,12). Et la Bible se clôt par l’évocation de la Jérusalem céleste (Ap 21,19) dont les fondements et les remparts sont ornés de pierres précieuses. « Donc la première et la dernière fois que le mot pierre est employé, c’est pour parler de pierres précieuses. Dieu nous destine à être des pierres précieuses et vivantes », a conclu le père de Menthière. Telle est notre vocation…                        

Sylvie H.

Pour retrouver en audio l'intégralité de la conférence :

https://1drv.ms/u/c/341ac2d9a76207a1/EQ-zj9jK5BFEtl8upBPuk9wBYjB9iRIhu1iuAkABJmma6g?e=yZR668 

Pour retrouver les sources scripturaires citées par le père de Menthière :

https://1drv.ms/b/c/341ac2d9a76207a1/ESPB6w0aWwZIqUyG3EdU1_wBm5nUdjvExsfL_HRkcQpRFA?e=3u9ODT

Sculpter le socle-reliquaire de Carlo Acutis

Les paroissiens de Saint-Denys connaissent bien Jacques Jarrige, à qui ils doivent, entre autres, la Crèche du parvis ou le lustre qui illumina un temps de l'entrée de l'église. Mais savent-ils vraiment (sa modestie et sa discrétion dussent-elles en souffrir !) qu'il est un grand artiste, exposé internationalement de galeries en musées, de Paris à New-York en passant par Hambourg et tout récemment Cologne, où son installation « Passion » a investi toute la cathédrale ? C'est donc bien évidemment à celui qui partage son temps entre son atelier de création à La Queue-en-Brie, et un hôpital psychiatrique à St-Maur-des-Fossés, où il anime un atelier artistique depuis une trentaine d'années, que le père François a commandé un socle pour la statue de Carlos Acutis.

Jacques : Historiquement, je suis le socleur de la paroisse ! J'ai réalisé le socle de la Vierge du chœur, à la demande du père Paul Quinson, puis celui de la statue originale de N.-D. du Marais à celle du père Roger Tardy, qui m'a aussi chargé de créer un présentoir d'informations, que j'ai confectionné avec des chutes de l'ancien parquet !

Le Petit Céphalophore : Au-delà du fait que vous avez réalisé ces socles bénévolement, la question vient de la position d'un artiste, habitué à exposer ses propres œuvres dans le monde entier, confronté à la réalisation d'un « support » destiné à présenter l'œuvre d'un autre...

J. : Quand le Père François m'a demandé : « Es-tu prêt à faire le socle de la statue de Carlo ? Il faut la mettre en valeur », j'ai répondu oui. Un peu précipitamment, ai-je pensé ensuite. Car après avoir dit « me voici », je me suis retrouvé dans la difficulté d'un rapport direct avec l'objet à créer et l'évaluation un peu floue de ce que souhaitait notre curé. Je me souviens qu'il a parlé des phrases de Carlo. Je pense que pour lui, dès le début, il s'agit d'un saint inspirant pour les jeunes, pour le catéchisme... Ce n'est pas pour rien qu'il a été béatifié aussi rapidement ! En réfléchissant à la proposition de phrases gravées, je ne me voyais pas sous-traiter avec un graveur... Et tout à coup, après un cheminement assez étrange comme souvent dans mon travail, je pense à pyrograver les phrases dans le bois ! Soudain, la présence de la parole de Carlo, comme si les mots avaient été tracés par lui-même et en français, comme si lui-même les avait écrits pour les enfants, comme un tag, s'impose comme une évidence. Parole vivante !

L.P. C. : Vous « teniez » votre socle. Restait le choix du bois...

J. : J'ai utilisé du chêne, que j'ai patiné en harmonie avec la boiserie de la paroi. L'enjeu était de faire ressortir les phrases. D'autant que je n'avais pas pensé d'emblée qu'il y aurait un reliquaire. Le Père François me l'a demandé dans un deuxième temps. Là, tout à fait sens pour moi ! L'objectif de placer une relique dans le socle m'a fait toucher du doigt quelque chose qui peut parler aussi à ceux qui sentent qu'ils sont devant une présence. Cette relique, un cheveu, c'est la mère de Carlo qui l'a donnée ! Mon geste du socle s'inscrit dans la mise en valeur d'une part de l'incarnation de Carlo, à la manière de Jésus qui s'est incarné pour nous sauver et nous signifier que notre incarnation est le projet de Dieu. Je comprends que le message de Carlo Acutis passe par son incarnation à la suite du Christ. Et cela doit être une vraie découverte pour les autres, comme pour moi. Moi qui adore les Béatitudes (heureux les innocents, les pauvres de cœur...), je l'ai vu comme une grâce. Je me sens dans cette disposition.

Propos recueillis par Marie-Christine D.

Bientôt l'inauguration de notre nouvel éclairage

Mercredi 9 avril, nous inaugurerons le nouvel éclairage de notre église.


Une belle étape, un coup de jeune qui s’annonce magnifique pour nos vieilles pierres... toujours vivantes !  Ainsi que nous vous l’avions précisé dans le n° 50 du Petit Céphalophore, c’est grâce au généreux legs d’une paroissienne très engagée dans notre paroisse et le monde des arts, Simone B., que ce projet a pu être réalisé. Après une année d’études, de consultations de fournisseurs, de négociations et d’ajustements du projet, en lien avec les affaires culturelles et les monuments historiques, le chantier a démarré le 8 janvier avec un objectif d’achèvement à fin mars. Le planning est tendu mais les professionnels de l’entreprise Connect, retenue pour réaliser l’installation, sont mobilisés. Chaque semaine, une réunion de chantier rassemble autour de notre architecte, Christophe Hebert, le représentant de la paroisse pour le suivi des travaux, Jean-Marie D., les responsables de l’entreprise Connect et, selon les sujets, d’autres intervenants comme le bureau de contrôle, les services chargés des monuments historiques pour la Ville et l’Etat, le service de la maîtrise d’ouvrage du diocèse... Lors d’une récente réunion, nous avons pu nous rendre dans les combles où le chantier permettra de sécuriser l’alimentation et l’accrochage des lustres, en plus des améliorations plus visibles que permettra le projet.

Gageons que toute cette mobilisation offrira bientôt à tous, paroissiens et visiteurs, une église toujours plus accueillante et ouverte, dans laquelle nos chants et prières s’élèveront dans la lumière de l’Espérance !

Philippe Th.


A 20 ans, le Petit Céphalophore entre à la BNF !

Le Petit Céphalophore fête ses 20 ans !

En guise de cadeau d'anniversaire, et quel cadeau !, notre journal paroissial devrait recevoir prochainement son référencement à la BNF, à sa demande (une équipe de la BNF est spécialement vouée à rechercher les publications susceptibles d'intérêt pour les chercheurs). La totalité des numéros (dont le dernier sur Carlo Acutis) a été remise à la BNF le 28 novembre dernier. Patientons.

Le succès du Petit Céphalophore est le fruit d’un engagement sans faille de son équipe de rédaction, bénie par les curés successifs, Paul Quinson, Roger Tardy et François Lainé. Le père Quinson, qui a lancé le journal, le souligne : « Il fallait créer une équipe pour porter cet engagement ». Pour Jean-Louis Berger-Bordes, alors notre diacre, l’idée même d’un journal a été un bonheur, comme ce nom de Petit Céphalophore qui de façon originale désigne saint Denys, saint patron de notre église. « Dès le début, ce journal a eu pour but de stimuler la mission, un axe important pour moi en tant que curé », poursuit le père Quinson. « C’était un journal d’information interne plus qu’un journal de diffusion pour le quartier. Il s’agissait de faire circuler les informations aux paroissiens et aux groupes de la paroisse, et assurer que les différentes réalités de la communauté puissent être connues de tous. » L’équipe de rédaction, composée de Sylvie, notre rédactrice en chef (SH), Dominique, assurant la mise en page (DT), Philippe (PhTh), Marie-Christine (MCD), moi-même (KK), et pendant huit ans Jean-Louis (JLBB), s’est agrandie par périodes avec Cécile, Agathe, Laetitia, Isabelle et d’autres (Une petite vingtaine de paroissiens en tout y a risqué sa plume, sans toujours persévérer...) . Réunie deux à quatre fois par an, l’équipe réfléchit à la conception du numéro à venir. « Il y a eu des fous rires, on était heureux de se retrouver. On cherchait, puis on trouvait les bons sujets autour d’un repas, d’un verre de vin », se rappelle Jean-Louis. « Parfois il y a eu des tiraillements fraternels, vite relayés par l’élan de chacun pour mener à bien ce qui avait été convenu ». Le 1er numéro de couleur orange, sans sous-titre ni illustration en page 1, est sorti en novembre 2005 avec un blog « version enrichie » créé en parallèle. Les numéros 2 à 21 étaient ensuite jaune clair. Enfin, le fond blanc, plus lisible, s’est imposé. Les sous-titres sont apparus dans le n° 4 (2006), le premier Carnet de Saint-Denys dans le n° 6 (2007), le premier Micro-parvis pour les 60 ans des JAM dans le n° 7 (2007), le premier bandeau en page 1, reproduisant la fresque de saint Martin réalisée pour le Festival de la charité par Marie Sallantin, dans le n° 8 (2008). Le n° 17 (2010) à l’occasion des 25 ans du séminaire de Paris et le n° 20 (2012), dédié au sacrement des malades, ont eu beaucoup de succès. Parmi les hors-séries il y a eu les « Nomades » (2010-2013), Le Petit Céfauxlophore (pour un mariage de paroissiens, en 2006), les numéros spéciaux des jubilés des pères Gueguen (2009), puis Quinson (2010), Le Petit Céphalopleure (2012), Le Petit Céphalophore perd une plume (2013) et Le Céphalo de Roger (2021) à l’occasion des départs du père Quinson, de notre diacre Jean-Louis et du père Tardy.  Il  y  a eu aussi  tous  les numéros de la période Covid. « J’étais émue par l’isolement dans lequel nous étions plongés pendant le premier confinement », évoque Agathe qui avait rejoint le comité de rédaction à cette époque. « L’actualité standardisée à grande échelle nous abreuvait tous, mais il manquait un lien de quartier. Avec les hors-séries de cette période, la relation à travers la lecture restait possible, alors que se voir ne l’était plus ». « Le Céphalo confiné, hebdomadaire et en ligne, a permis de garder un lien fort entre les paroissiens », renchérit Sylvie. « Appeler presque quotidiennement l’un ou l’autre pour écrire un article m’a permis personnellement de traverser le confinement dans la foi et l’espérance. »

Lors des différentes JAM, le journal a pu aussi, avec fierté, interviewer de belles plumes : Michael Lonsdale et Guy Baret (2006), Edgar Morin (2007), Henri Tincq (2008), Maylis de Kérangal (2010), Brunor (2017), Jean de Saint-Chéron (2021), Jean-David Morvan, auteur de la BD sur Madeleine Riffaud (2021).

Au cours de ces 20 ans, certaines rubriques sont apparues, puis ont disparu, comme Tout vu, tout lu, tout su ; Tribune libre ; Les Mots croisés du curé ou Le Questionnaire des confinés, à la façon de celui de Proust. D’autres reviennent, très attendues, chaque année : les portraits des nouveaux prêtres, ceux des séminaristes, nouveaux et anciens, ou le zoom sur les conseils paroissiaux.

Ainsi, Le Petit Céphalophore informe, stimule et crée le lien. Et ne laisse pas indifférents ses rédacteurs. « Notre journal nous offre la chance de pouvoir interviewer des paroissiens parfois très discrets, dont la vie est un modèle de sainteté. Au fil des ans, j’ai été édifiée au contact de ces personnes aimantes qui posent sur la vie un regard de sagesse », témoigne Sylvie. Le témoignage de Laetitia, sur la participation des jeunes à l’Eucharistie a marqué Jean-Louis : « Elle m’a confié qu’adolescente, elle n’allait plus à la messe. Puis, elle avait décidé de venir, une fois, et d’écouter vraiment chacune des paroles dites. Cette expérience l’avait fait revenir à une pratique régulière. »

Nous pourrions évoquer ainsi de multiples témoignages qui inspirent et relèvent. Rendons grâce pour notre journal paroissial et souhaitons-lui longue vie encore !

Propos recueillis par Katarina K. 

 

Appel de carême du père Siméon : "le besoin le plus urgent, c'est l'ostensoir".


Bonjour à vous, chers fidèles paroissiens de Saint-Denys-du-Sacrement,

Certains d’entre vous se souviennent [de moi] en tant que prêtre étudiant dans la paroisse pendant cinq bonnes années. [...] Durant mon séjour, plusieurs choses m’ont marqué profondément. Entre autres, l’adoration matinale du Saint Sacrement avant la messe et la catéchèse aux CE et les CP aux côtés de Mme Eléonore, Mme Emmanuelle, Mme Sandrine, Mme Nicole, j’en oublie d’autres. Mais je garde particulièrement en mémoire comment l’exposition du Saint Sacrement pour l’adoration a été initiée. Tout est parti d’une réflexion sur le nom Saint-Denys du Saint-Sacrement, un vendredi, jour où le curé, le père Tardy, le vicaire, le père Maxime, le diacre Jean-Marie et moi-même avions l’habitude de nous rencontrer pour lire, méditer et partager les textes liturgiques du dimanche. Il faut dire que ces rencontres étaient des moments très conviviaux avec des discussions aussi bien sincères que profondes. Parfois, pour ne pas dire souvent, on se laissait, volontairement ou involontairement, aller à des digressions intéressantes. C’est justement d’une de ces digressions, me semble-t-il, qu’a surgi l’idée de la place de l’adoration du Saint Sacrement dans notre paroisse qui en porte le nom. Après une discussion à bâtons rompus, il est ressorti qu’il fallait trouver un temps d’adoration en dehors de celui du jeudi soir. L’emploi du temps étant quasiment saturé, le père Roger a proposé, ad experimentum, une demi-heure d’exposition avant la messe, du lundi au samedi. Cette expérience fut un réel succès. Ce qui n’était que provisoire est devenu progressivement permanent. De passage à Saint-Denys, j’ai remarqué que le nouveau curé, le père François, continuait de la plus belle manière cette pratique. J’en ai été heureux et conquis.

Dès lors, rentré au Togo, mon pays, en 2020, je rêvais de reproduire la même chose sur la paroisse où je serais ; hélas je n’en ai pas eu l’occasion, étant surtout dans l’enseignement. Mon temps d’adoration se passait toujours dans les oratoires et très seul, et souvent il me fallait me battre pour en trouver le temps. Ceci jusqu’en septembre 2024, quand mon évêque m’a confié la responsabilité d’une petite paroisse naissante à côté d’un collège que je dirige. Du haut de ses 13 années, la paroisse Notre-Dame-de-Lorette de Goubi reste, c’est le moins qu’on puisse dire, un énorme chantier. Tout est à faire. Et on ne peut pas tout faire. Il faut néanmoins commencer à faire quelque chose. En ce sens, je pense qu’il faut avant tout construire la communauté paroissiale sur la vie de prière, d’adoration. A ma grande déception, la paroisse n’a pas d’ostensoir, car ce qui tient lieu d’ostensoir ne contient pas de lunule. Imaginez la difficulté pour faire une exposition du Saint Sacrement ! Demander de l’aide, en ces temps de vie chère, n’est pas chose aisée. Mais pour l’adoration, j’ai commencé à en parler aux amis en disant que peut-être je pourrais trouver un ancien ostensoir encore en bon état. Pour moi, c’est le besoin le plus urgent.

Pour l’essentiel, les défis pastoraux de notre paroisse sont multiples et variés. Nous avons entre autres des problèmes de polygamie, d’analphabétisme, de langue, de pauvreté… Tous ces défis caractérisent, d’une manière ou d’une autre, les paroissiens. Par conséquent, il y en a beaucoup qui viennent à l’église et qui sont pourtant en situation irrégulière, ce qui fait qu’il y en a seulement un petit nombre qui communie. Toutefois, on note un engouement pour les pratiques religieuses.  Nous avons au total 113 catéchumènes. La paroisse n’a pas de salle pour la catéchèse et les autres activités. Tout se passe dans l’église et au garage du presbytère. Du coup, c’est difficile d’énumérer tous nos besoins. Merci à vous pour tout ce que vous ferez pour nous aider. Mais sachez que notre besoin le plus urgent, c’est l’ostensoir.

P. Siméon Akao

Pour que les paroissiens du père Siméon puissent connaître à leur tour la joie intime d’adorer le Saint Sacrement, merci de remettre un chèque à l’ordre de « Paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrement » au secrétariat ou à l’accueil dans une enveloppe en indiquant : « Carême 2025 : projet ostensoir. » 

Retrouvez le père Siméon sur le Petit Céphalophore :

https://lepetitcephalophore.blogspot.com/search?q=sim%C3%A9on

dimanche, janvier 12, 2025

Dévoilement du socle-reliquaire de la statue de Carlo Acutis

 Merci à Jacques Jarrige pour ce socle-reliquaire sobre et élégant !




lundi, décembre 09, 2024

Saint-Denys à Notre-Dame

Quelques heureux paroissiens de Saint-Denys ont porté haut les couleurs et les prières de notre paroisse, samedi soir, pour la réouverture de la cathédrale, et dimanche matin, pour la messe solennelle autour de la consécration du nouvel autel.

Notre Dame, protège l'Eglise de Paris !






mardi, novembre 19, 2024

Résultats des JAM 2024

 


mercredi, novembre 06, 2024

La chanson Carlo, unis-moi à Jésus

Baptiste B., paroissien de Saint-Denys, et le père François ont composé cette chanson pleine d'espérance : Carlo, unis-moi à Jésus !, sur les images de l'inauguration de sa statue à Saint-Denys. 




samedi, octobre 12, 2024

Dévoilement de la statue de Carlo Acutis à Saint-Denys

Samedi 12 octobre, en mémoire de la mort de Carlo survenue en 2006, alors qu'il avait 15 ans, la statue du jeune bienheureux bientôt canonisé a été dévoilée par Mgr Tois, lors d'une belle célébration paroissiale.

La veille, une émission de Radio Notre-Dame était consacrée à Carlo Acutis, à laquelle participait notre curé : https://www.youtube.com/watch?v=UdrE35Yf_04




mercredi, octobre 09, 2024

Carlo Acutis à Saint-Denys : témoignages



Le témoignage du père Lainé

Mon aventure avec Carlo a commencé à Rome en 2020. En visitant une église, je tombe sur une petite image avec la photo d’un jeune garçon et au dos, un texte pour prier pour sa béatification. Je suis marqué par le fait qu’il est mort un 12 octobre, ce qui est le jour de mon anniversaire. Quelle joie que la perspective d’avoir un saint plus connu que saint Wilfrid pour ce jour-là ! Je mets donc l’image dans ma poche. A la rentrée de septembre, avec mon équipe de la Maison Saint-Augustin, nous réfléchissons à nous mettre sous le patronage d’un saint et un membre de l’équipe propose justement Carlo Acutis dont la béatification doit avoir lieu quelques jours plus tard. Ces petits signes me donnent l’envie de mieux le connaître. La lecture d’un livre sur sa vie me fait découvrir un personnage édifiant par sa piété, sa simplicité et son amour des autres. Il devient présent dans ma prière, mais c’est à l’été 2023 que je vais vraiment le découvrir en lisant le livre écrit par sa mère « Le secret de mon fils, Carlo Acutis ». Sa lecture m’a profondément bouleversé. Après sa mort, sa mère a retrouvé dans son ordinateur tout un tas de textes qu’il avait lui-même écrit comportant des réflexions sur l’Ecriture, la doctrine de l’Eglise et la spiritualité. J’y ai trouvé une profondeur sidérante pour un garçon de 15 ans et c’est là que j’ai vraiment découvert sa sainteté. Il est pour moi au rang des plus grands. Sa capacité d’être en lien permanent avec le Ciel et en même temps rempli d’amour pour chaque personne qu’il rencontre est fascinante. Il nous incite à tourner notre regard vers le haut tout en ayant une attention vive pour nos frères. La clé est pour lui l’Eucharistie et l’union au Christ, vrai Dieu et vrai homme.

A la rentrée suivante, je suis bien décidé à donner Carlo en exemple aux enfants qui se préparent à la première communion. Les enfants ont été eux aussi touchés par ce jeune saint si amoureux de Jésus. L’idée m’est alors venue de mettre dans l’église une statue qui soit d’abord pour les enfants. C’est pourquoi j’ai choisi de faire sculpter une statue réaliste en bois peint en y ajoutant des éléments parlants : le chien (Carlo avait 4 chiens ; c’était un amoureux de la création à l’instar de François d’Assise qu’il aimait beaucoup), le ballon (Carlo était un adolescent comme les autres, aimant jouer et faire du sport ; il était aussi féru d’informatique), le pied nu (qui rappelle qu’un jour, Carlo a donné ses chaussures à un pauvre dans la rue), le chapelet (qu’il récitait tous les jours, tout comme il allait tous les jours à la messe) et la Bible (qu’il lisait et méditait quotidiennement).

Que Carlo intercède pour tous nos enfants et qu’il les conduise à Jésus qui sera la lumière de leur vie.


Carlo Acutis en bref :

Né le 3 mai 1991, il vit à Milan. Il fait sa première communion à 7 ans et décide ce jour-là d’aller à la messe tous les jours : « Être uni à Jésus, tel est mon programme de vie ». Il le mettra en pratique notamment par son amour des pauvres et des petits. Il est connu comme le cyber-apôtre des miracles eucharistiques et des apparitions mariales. Il meurt à 15 ans d’une leucémie foudroyante le 12 octobre 2006. Béatifié en 2020, il devrait être canonisé en 2025.

L'accueil de la statue du futur jeune saint est l'un des éléments fondateurs de notre marche vers notre bicentenaire de 2026.


Témoignage de Violaine M.

Enseignante en arts plastiques aux Francs-Bourgeois, Violaine M. se rend volontiers disponible pour la pastorale. C’est ainsi qu’elle a rencontré le père Lainé, prêtre référent de ce groupe scolaire. Apprenant qu’il était touché par la figure de Carlo Acutis, elle a relancé avec d'autres professeurs l’idée d’un pèlerinage pour les 4è/3è à Assise où se trouve le corps du bienheureux. Dans sa famille, on connaît bien Carlo : sa sœur et son beau-frère, Marie et Jean-Baptiste Maillard, viennent de publier Le kit de sainteté de Carlo Acutis (éd. Emmanuel). Ils y présentent les sept secrets du jeune Italien pour devenir saint : la messe, l’adoration, le chapelet, la lecture de la Parole, la confession, la charité active, la prière à son ange gardien. Ce qui la touche chez Carlo ? Sa sensibilité aux plus petits, sa maturité spirituelle et ses phrases percutantes comme « L’Eucharistie est mon autoroute vers le ciel ».

Propos recueillis par Sylvie H.                                                   


Les saints et nous, paroissiens de Saint-Denys


 Pascale B. :

« Mon saint patron, Pascal Baylon, est pour moi un modèle à suivre qui allie la modestie, le dépouillement et une profonde connaissance des mystères de Dieu », partage Pascale B., catéchiste et accompagnatrice de catéchumènes. « Saint Pascal est né dans une famille paysanne le jour de Pâques en 1540 (d’où son nom). Gardien de moutons dès sa prime jeunesse, il vit, pour la gloire de Dieu, dans un grand dénuement. Plus tard, en tant que franciscain mineur, il exécute encore les tâches les plus humbles. Il a notamment été portier d’un monastère à Valence, où la qualité de son accueil a marqué de nombreux fidèles et passants. Il a également été fin théologien, puisant à la source de l’adoration eucharistique. C’est ainsi que Tiepolo (et d’autres) l’ont dépeint. Il est mort à la Pentecôte en 1592. En 1897, Léon XIII l’a proclamé patron des œuvres et congrès eucharistiques fondés en 1881 ». Pascale évoque alors ses années universitaires ponctuées par des nuits d’adoration du Saint Sacrement au Sacré-Cœur de Montmartre, suivant le modèle de son saint patron. « J’ai en fait une grande admiration pour les Franciscains, pour leur simplicité, leur discrétion et pour leur fidèle présence en Terre Sainte. »


Williams D. :

Paroissien et père de famille, il témoigne :   « Je prie tous les jours plusieurs saints qui occupent une place importante dans  ma vie. Il y a tout d'abord saint Abdon et saint Sennen. Lors d'une visite dans les Pyrénées Orientales à Arles-sur-Tech, j'ai découvert l'eau qui jaillit miraculeusement de la sainte tombe de ces deux martyrs chrétiens. Depuis, je confie des personnes malades à leur intercession. Maximilien Kolbe, frère franciscain qui a pris la place d'un père de famille menacé d’exécution dans le camp d'Auschwitz est pour moi un modèle de don de soi, et d'abandon aux mains du Seigneur. Saint Damien de Veuster, prêtre missionnaire, considéré par l'Eglise comme "martyr de la charité" a dédié sa vie aux lépreux. Je l'ai découvert lors de la reprise des messes dans une paroisse, après le premier confinement en 2020. Enfin, je prie avec constance mes saints patrons Guillaume (plusieurs saints portent ce prénom), ainsi que les saints patrons de ma femme et de mes enfants. Les saints sont des figures tutélaires, des hommes et des femmes qui nous montrent un chemin, qui tracent une voie vers le ciel. Leur union au Christ doit nous inspirer et nous rappeler sans cesse que nous tous, chrétiens, sommes appelés devenir saints ! » 

Propos recueillis par Katarina K.                                                             


 

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