Résultats des JAM 2024
Baptiste B., paroissien de Saint-Denys, et le père François ont composé cette chanson pleine d'espérance : Carlo, unis-moi à Jésus !, sur les images de l'inauguration de sa statue à Saint-Denys.
Samedi 12 octobre, en mémoire de la mort de Carlo survenue en 2006, alors qu'il avait 15 ans, la statue du jeune bienheureux bientôt canonisé a été dévoilée par Mgr Tois, lors d'une belle célébration paroissiale.
La veille, une émission de Radio Notre-Dame était consacrée à Carlo Acutis, à laquelle participait notre curé : https://www.youtube.com/watch?v=UdrE35Yf_04
Le témoignage du père Lainé
Mon aventure avec Carlo
a commencé à Rome en 2020. En visitant une église, je tombe sur une petite
image avec la photo d’un jeune garçon et au dos, un texte pour prier pour sa
béatification. Je suis marqué par le fait qu’il est mort un 12 octobre, ce qui
est le jour de mon anniversaire. Quelle joie que la perspective d’avoir un
saint plus connu que saint Wilfrid pour ce jour-là ! Je mets donc l’image
dans ma poche. A la rentrée de septembre, avec mon équipe de la Maison
Saint-Augustin, nous réfléchissons à nous mettre sous le patronage d’un saint
et un membre de l’équipe propose justement Carlo Acutis dont la béatification
doit avoir lieu quelques jours plus tard. Ces petits signes me donnent l’envie
de mieux le connaître. La lecture d’un livre sur sa vie me fait découvrir un
personnage édifiant par sa piété, sa simplicité et son amour des autres. Il
devient présent dans ma prière, mais c’est à l’été 2023 que je vais vraiment le
découvrir en lisant le livre écrit par sa mère « Le secret de mon fils,
Carlo Acutis ». Sa lecture m’a profondément bouleversé. Après sa mort, sa
mère a retrouvé dans son ordinateur tout un tas de textes qu’il avait lui-même
écrit comportant des réflexions sur l’Ecriture, la doctrine de l’Eglise et la
spiritualité. J’y ai trouvé une profondeur sidérante pour un garçon de 15 ans
et c’est là que j’ai vraiment découvert sa sainteté. Il est pour moi au rang
des plus grands. Sa capacité d’être en lien permanent avec le Ciel et en même
temps rempli d’amour pour chaque personne qu’il rencontre est fascinante. Il
nous incite à tourner notre regard vers le haut tout en ayant une attention
vive pour nos frères. La clé est pour lui l’Eucharistie et l’union au Christ,
vrai Dieu et vrai homme.
A la rentrée suivante,
je suis bien décidé à donner Carlo en exemple aux enfants qui se préparent à la
première communion. Les enfants ont été eux aussi touchés par ce jeune saint si
amoureux de Jésus. L’idée m’est alors venue de mettre dans l’église une statue
qui soit d’abord pour les enfants. C’est pourquoi j’ai
choisi de faire sculpter une statue réaliste en bois peint en y ajoutant des
éléments parlants : le chien (Carlo avait 4 chiens ; c’était un
amoureux de la création à l’instar de François d’Assise qu’il aimait beaucoup),
le ballon (Carlo était un adolescent comme les autres, aimant jouer et faire du
sport ; il était aussi féru d’informatique), le pied nu (qui rappelle
qu’un jour, Carlo a donné ses chaussures à un pauvre dans la rue), le chapelet
(qu’il récitait tous les jours, tout comme il allait tous les jours à la messe)
et la Bible (qu’il lisait et méditait quotidiennement).
Que Carlo intercède pour tous nos enfants et qu’il les conduise à Jésus qui sera la lumière de leur vie.
Carlo
Acutis en bref :
Né
le 3 mai 1991, il vit à Milan. Il fait sa première communion à 7 ans et décide
ce jour-là d’aller à la messe tous les jours : « Être uni à Jésus,
tel est mon programme de vie ». Il le mettra en pratique notamment par son
amour des pauvres et des petits. Il est connu comme le cyber-apôtre des
miracles eucharistiques et des apparitions mariales. Il meurt à 15 ans d’une
leucémie foudroyante le 12 octobre 2006. Béatifié en 2020, il devrait être
canonisé en 2025.
L'accueil de la statue du futur jeune saint est l'un des éléments fondateurs de notre marche vers notre bicentenaire de 2026.
Témoignage de Violaine M. :
Enseignante en arts plastiques aux Francs-Bourgeois, Violaine M. se rend volontiers disponible pour la pastorale. C’est ainsi qu’elle a rencontré le père Lainé, prêtre référent de ce groupe scolaire. Apprenant qu’il était touché par la figure de Carlo Acutis, elle a relancé avec d'autres professeurs l’idée d’un pèlerinage pour les 4è/3è à Assise où se trouve le corps du bienheureux. Dans sa famille, on connaît bien Carlo : sa sœur et son beau-frère, Marie et Jean-Baptiste Maillard, viennent de publier Le kit de sainteté de Carlo Acutis (éd. Emmanuel). Ils y présentent les sept secrets du jeune Italien pour devenir saint : la messe, l’adoration, le chapelet, la lecture de la Parole, la confession, la charité active, la prière à son ange gardien. Ce qui la touche chez Carlo ? Sa sensibilité aux plus petits, sa maturité spirituelle et ses phrases percutantes comme « L’Eucharistie est mon autoroute vers le ciel ».
Propos recueillis par Sylvie H.
« Mon saint patron, Pascal Baylon, est pour moi un modèle à suivre qui allie la modestie, le dépouillement et une profonde connaissance des mystères de Dieu », partage Pascale B., catéchiste et accompagnatrice de catéchumènes. « Saint Pascal est né dans une famille paysanne le jour de Pâques en 1540 (d’où son nom). Gardien de moutons dès sa prime jeunesse, il vit, pour la gloire de Dieu, dans un grand dénuement. Plus tard, en tant que franciscain mineur, il exécute encore les tâches les plus humbles. Il a notamment été portier d’un monastère à Valence, où la qualité de son accueil a marqué de nombreux fidèles et passants. Il a également été fin théologien, puisant à la source de l’adoration eucharistique. C’est ainsi que Tiepolo (et d’autres) l’ont dépeint. Il est mort à la Pentecôte en 1592. En 1897, Léon XIII l’a proclamé patron des œuvres et congrès eucharistiques fondés en 1881 ». Pascale évoque alors ses années universitaires ponctuées par des nuits d’adoration du Saint Sacrement au Sacré-Cœur de Montmartre, suivant le modèle de son saint patron. « J’ai en fait une grande admiration pour les Franciscains, pour leur simplicité, leur discrétion et pour leur fidèle présence en Terre Sainte. »
Paroissien et père de famille, il témoigne : « Je prie tous les jours plusieurs saints qui occupent une place importante dans ma vie. Il y a tout d'abord saint Abdon et saint Sennen. Lors d'une visite dans les Pyrénées Orientales à Arles-sur-Tech, j'ai découvert l'eau qui jaillit miraculeusement de la sainte tombe de ces deux martyrs chrétiens. Depuis, je confie des personnes malades à leur intercession. Maximilien Kolbe, frère franciscain qui a pris la place d'un père de famille menacé d’exécution dans le camp d'Auschwitz est pour moi un modèle de don de soi, et d'abandon aux mains du Seigneur. Saint Damien de Veuster, prêtre missionnaire, considéré par l'Eglise comme "martyr de la charité" a dédié sa vie aux lépreux. Je l'ai découvert lors de la reprise des messes dans une paroisse, après le premier confinement en 2020. Enfin, je prie avec constance mes saints patrons Guillaume (plusieurs saints portent ce prénom), ainsi que les saints patrons de ma femme et de mes enfants. Les saints sont des figures tutélaires, des hommes et des femmes qui nous montrent un chemin, qui tracent une voie vers le ciel. Leur union au Christ doit nous inspirer et nous rappeler sans cesse que nous tous, chrétiens, sommes appelés devenir saints ! »
Propos recueillis par Katarina K.
Le Togo compte environ 600 séminaristes dont 50 originaires du diocèse de Sokodé (au nord du pays). Dix d’entre eux sont issus de la paroisse Saint-Joseph de Kaboli qui a pour curé le père Alfred Pignan, qui, fidèlement, veille sur notre paroisse en été chaque année et que nombre de paroissiens connaissent bien. Ces jeunes étant issus de familles très modestes, il revient aux paroisses de prendre en charge leur formation qui dure neuf ans : un an de propédeutique, trois ans de philosophie, neuf mois de stage en paroisse et quatre ans de théologie. C’est pourquoi le père Pignan a eu l’idée de demander à notre paroisse de parrainer les dix séminaristes dont il a la charge. Il lui revient de verser 300 € par an pour chacun d’eux (150 € de frais de pension, 70 € de frais de déplacement et 80 € de frais personnels), le diocèse prenant en charge les livres et les frais de santé. Son souhait : que chaque séminariste soit parrainé à hauteur de 150 € par an, par une ou plusieurs personnes, afin de soulager un peu ses paroissiens.
Soyez généreux : parrainez un séminariste togolais ! Il suffit pour cela de remettre un chèque (tous les dons, même les plus modestes, sont les bienvenus) à l’ordre de la paroisse Saint-Denys, à l’accueil ou au secrétariat, dans une enveloppe en précisant « Séminaire de Sokodé ».
Témoignages de deux séminaristes
Patrice A., en 3è année de philo
« Lorsque j’étais en 3è, j’ai été témoin d’un événement qui m’a donné envie de devenir prêtre. Une femme qui avait loué une chambre dans notre cour, était harcelée par un homme. Pour arriver à ses fins, celui-ci avait décidé de l’envoûter et avait déposé devant sa porte un talisman durant la nuit. Au petit matin, cette dernière aperçut le talisman et appela le curé qui vint aussitôt. Je fus ému par sa présence charitable et impressionné par son habillement. Je me suis dit qu’après mon bac, je deviendrai prêtre moi aussi pas seulement pour m’habiller comme lui mais aussi pour être capable de briser les sorts des talismans. Après mon baptême et ma première communion, j’en ai parlé à ma famille qui m’a peu encouragé. J’en ai aussi parlé au curé de ma paroisse qui m’a invité à participer au groupe vocationnel. Mon bac en poche, j’ai enfin été admis au séminaire propédeutique Saint-Paul de Notsé où j’ai débuté ma formation. »
Dieudonné Kokou D., en 3è année de philosophie
« Je suis issu d’une famille monogame. Tout petit déjà, je sentais le désir de me consacrer à la vie sacerdotale. En 2nde, j’ai intégré un groupe vocationnel qui accompagnait les jeunes désireux de s’orienter vers la vie sacerdotale ou matrimoniale. Je suis devenu servant de messe pour être plus proche des prêtres et m’exercer au service. Je ressentais très fort l’envie d’aider les personnes souffrantes dans leur âme et de prier pour leur délivrance. C’est pourquoi je suis entré au séminaire après mon bac avec l’aide de mon curé Alfred. Ma mère a mal accueilli la nouvelle contrairement à mon père qui a accepté ma décision. Sa mort, un an plus tard, a failli tout remettre en cause, ma famille ne pouvant m’aider financièrement. Mais Dieu étant providence, mon curé a pris en charge ce grand fardeau pour me permettre de poursuivre ma formation. »
Propos recueillis par Sylvie H.