Le Petit Cephalophore

mardi, mai 13, 2008

Mai 2008. L'éditorial du père Quinson.

Vous avez dit "Sainteté" ?
Dans le film d’Eric Rohmer Ma nuit chez Maud (1969), Jean-Louis Trintignant incarne Jean-Louis, un ingénieur tiraillé par les exigences de la vie chrétienne. Dans son dialogue avec Maud, il dit ceci : "Il y a les saints, et les autres". Pourtant, « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume » dit Jésus. Ou encore, s’adressant au bon larron : « Je te le dis, aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le Paradis ». En pensant avec Jean-Louis qu’il y a « les saints et les autres » nous considérons de manière trop statique la vie chrétienne. L’Evangile nous invite à porter un autre regard sur la sainteté. « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait » (Mat 5, 47) nous dit Jésus. En quoi consiste cette perfection ? Le même évangile le précise un peu plus loin : « si tu veux être parfait (...) viens et suis-moi » (Mat 19, 21). Pour Jésus la perfection n’est pas une perfection morale à atteindre par nous-mêmes, comme un idéal abstrait dont nous risquerions finalement d’être nous-mêmes la source. La perfection dont parle Jésus consiste à le suivre. C’est une rencontre et une marche. Donc une progression et un rythme. Alors il n’y a plus « les saints, et les autres ». Tous, nous sommes en marche, à la suite du Christ. Et invités à aller aussi loin que possible sur ce chemin. Tant mieux si certains nous paraissent très loin devant : ils ne sont pas là pour nous décourager mais pour nous dire que c’est possible ! Le concile Vatican II (Lumen Gentium, V) ne dit rien d’autre lorsqu’il parle de l’appel universel à la sainteté. Il s’agit de croire que la sainteté de Dieu nous est réellement donnée par le Christ et que la persévérance sur ce chemin crée en nous une capacité toujours plus grande d’accueillir cette sainteté et d’en être transformé. Le secret en définitive réside dans la persévérance et dans l’espérance. C’est de cela dont témoignent les saints. Revenant d’Assise – où, avec une vingtaine de paroissiens, nous avons mis nos pas dans ceux de saint François – je reste frappé du caractère tâtonnant du cheminement spirituel du petit pauvre d’Assise. Jusqu’au bout finalement il aura cherché, de toutes ses forces, comment rester fidèle à l’appel de Dieu. Et s’il est parvenu au sommet de la sainteté, que de crises traversées ! Puisse son témoignage de joie, de vie et de profonde liberté rayonner au travers des articles qui suivent. Bonne fête paroissiale !
Père Paul Quinson

Pèlerinage à Assise : journal de bord


Vingt-et-un paroissiens de Saint-Denys sont partis en Ombrie sur les pas de saint François. Sept d’entre eux ont tenu un journal de bord. Le voici.

Lundi 28 avril 2008 : Paris-Assise
Nous avons quitté Paris à 6 heures du matin, sous une petite pluie fine. Nous nous étions répartis dans des voitures pour nous rendre à Beauvais. Au moment de l’enregistrement des bagages, catastrophe ! Jean-Abel ne peut prendre l’avion car sa carte d’identité est périmée depuis un mois. Il repart à Paris et nous rejoindra par le train. Nous arrivons à Rome sans encombre grâce à Ryanair. Le soleil nous y attend avec Luciano, notre chauffeur très souriant, et un car flambant neuf. Nous déjeunons près de l’aéroport dans un restaurant sans charme où nous dégustons nos premières pâtes: des lasagnes "al pesto" fort bonnes, arrosées d’un petit blanc "frizzante". Dans le bus, nous sommes invités par le père Quinson à prendre le micro pour dire ce que nous attendons de ce voyage. Je suis partie, quant à moi, pour découvrir une personne, François d’Assise, qui me touche pour trois raisons : la radicalité de son choix de vie (la pauvreté), sa joie, son amour pour la nature. Nous arrivons à Assise et c’est l’émerveillement. De la ville, on surplombe toute la vallée, à perte de vue. Dans la ville, un écrin préservé enserré par des remparts, la lumière est très douce sur la pierre aux teintes claires. Nous découvrons, lors d’un premier repérage, un oratoire qui serait l’endroit où François est né (à cet endroit son père avait un entrepôt). Puis nous célébrons la messe à Santa Maria Maggiore, l’ancienne cathédrale. Après le dîner, grande promenade jusqu’à la citadelle, la Rocca, qui fut détruite quand François avait 15 ans (et reconstruite quelques siècles plus tard). Les habitants construisirent avec ses pierres les remparts et proclamèrent la ville libre. Au retour, nous découvrons dans la pénombre des jeunes filles qui répètent une danse traditionnelle avec des drapeaux. Elles évoluent sur une musique médiévale devant l’église Saint-Rufin. Une vision très poétique pour enchanter notre première nuit en Ombrie...
Sylvie

Mardi 29 avril : basilique Saint-François et la Porziuncola
Avec la visite de la basilique, nous voilà plongés dans le monde des grands peintres, des grands saints et des grands constructeurs. L’ensemble est si riche qu’il est impossible à résumer. Le franciscain qui nous accueille (en robe noire et chemise rose !) y parvient toutefois de façon magistrale, avec une simplicité toute franciscaine. Il nous explique ainsi que de 1295 à 1300, Giotto a partagé avec Lorenzetti di Pietro et Cimabue, la réalisation des fresques de la basilique. Le récit illustré de la vie du Christ nous introduit naturellement à la vie de saint François puisqu’il était “la photocopie du Christ“, précise le franciscain.
Le tombeau du saint se trouve dans la crypte, derrière l’autel, et le père Quinson aurait pu pendant la célébration le toucher en allongeant le bras.

Saint François est mort en 1226, dans la vallée, à la Porziuncola, une chapelle reconstruite par ses soins. De retour à l’hôtel pour le déjeuner, nous retrouvons Jean-Abel qui nous a enfin rejoints. Visite de la Porziuncola l’après midi qui a été recouverte par une basilique : Sainte-Marie-des-Anges, construite après sa mort. (ci-contre)
Marie

Mercredi 30 avril : ermitage des Carceri et église de Saint-Damien
8h15 : nous partons d’un pas allègre pour l’ascension du mont Subasio, quelques uns nous rejoindront en taxi. Dès la sortie d’Assise, la route monte et serpente avec un fort dénivelé. Nous formons trois groupes : les marcheurs impatients, les sérieux conscients de l’effort à fournir et viennent ensuite les plus bavards mais aussi les plus fragiles et courageux. Après une heure et demie d’efforts mais aussi de conversations qui renforcent les liens de notre communauté, nous découvrons enfin l’ermitage des Carceri, blotti dans la forêt. Saint François y vivait séparé du monde. Nous célébrons une messe en pleine nature et sommes visités par des geais.


Puis il nous faut redescendre dans la vallée par un chemin de randonnée pentu, avec le risque de nous rompre le cou en glissant sur les cailloux qui glissent sous nos pieds. Le soleil nous réchauffe quand apparaît la porte de la ville.
Carlina

14h45 : deuxième marche de la journée, après un déjeuner à l’hôtel Roma. Nous parcourons 1,5 km vers Saint-Damien, situé en contrebas d’Assise. Il nous faut prendre d’abord un escalier, puis un chemin qui traverse un champ d’oliviers. Vision furtive d’un berger et de ses moutons, à gauche du chemin. Chemin bordé de menthe, de fraisiers en fleurs, de lavande… Arrivée sur la terrasse de Saint-Damien, où le père Quinson nous parle de la vie de François. Le saint a restauré de ses mains cette petite église du VIIè siècle, à la demande du Christ. C’est ici que les premières clarisses se sont installées. Dans l’église, longues minutes de recueillement pour chacun puis visite silencieuse des pièces attenantes. Sainte Claire est morte ici. A l’extérieur on profite du soleil et l’on croise un groupe bruyant de jeunes italiens avec caquettes, tennis dorés et pantalons taille basse. La remontée vers Assise se fait au rythme de chacun. Quartier libre jusqu’au dîner : boutiques de souvenirs, glaces italiennes ou vêpres, au choix. On dormira bien ce soir, après cette journée de marche !
Marie-Blanche

Jeudi 1er mai : l'Ascension. Sanctuaires franciscains de la vallée de Rieti
Saint François est universellement associé à Assise et c’est bien en ce lieu que les pèlerins affluent en grand nombre pour admirer les fruits les plus visibles et les plus éclatants de sa spiritualité : nombre d’églises de toutes tailles, de riches architectures, des fresque raffinées…
Mais pour approcher et goûter la spiritualité vivante de saint François, il faut quitter Assise et visiter les sanctuaires encore aujourd’hui de dimensions et de décoration modestes, et insérés dans la nature. Vers la fin de sa vie, François passait de plus en plus de temps dans ces lieux sauvages où il trouvait un support à la prière. En se replaçant au milieu de la Création, il trouvait une réelle fraternité avec les éléments et créatures naturels et une plus grande proximité avec le Créateur. Là, François a approfondi et structuré durablement la spiritualité qu’il a transmise à ses frères.
Rieti est une petite ville à mi-distance (environ 120 km) d’Assise et de Rome. Ce centre géographique de l’Italie occupe le sud d’une petite plaine (environ 10 x 20 km) bordée de monts culminant à 2 200 m au N-E. Sur les hauteurs autour de la vallée quatre sanctuaires actuels attestent de lieux où François est venu prier avec ses frères.
Greccio (17 km de Rieti) est connu comme la "Bethléem franciscaine". Au cours de l’hiver 1223, à l’occasion de Noël, François voulut représenter l’avènement de l’enfant divin d’une manière vivante et réaliste en convoquant un âne et un bœuf autour de leur mangeoire, berceau de l’enfant. Ainsi naquit la tradition de la crèche. C’est dans l’église la plus récente et sans aucun charme du lieu que nous avons célébré la messe du jour. Cette église est ouverte aux visiteurs car elle présente une collection de crèches populaires.
(Illustration : Nativité célébrée au monastère de Greccio, par Benozzo Gozzoli, 1452.)
Fonte Colombo (à 550 m d’alt. et 5 km de Rieti) : en 1217 François fait construire une chapelle dédiée à la Madone qui domine une grotte naturelle au milieu des bois. Il aimait s’y retirer pour prier. Fonte Colombo est aussi appelée le "Sinaï franciscain". C’est là qu’en 1223, le Christ aurait dicté à saint François la règle définitive de l’ordre.
La Foresta (4 km de Rieti) ou le "Cana franciscain" pour rappeler le miracle de la vigne dévastée par la foule accourue pour voir le saint en 1225, qui n’en donna pas moins, cette année là, une récolte abondante et un très bon vin. Nous n’y avons pas fait halte.
Poggio Bustone (à 790 m d’alt et 17 km de Rieti). Dans une partie des plus sauvages de la montagne, François trouva deux grottes et se retira pour prier. Regrettant ses égarements de jeunesse, il y eut la révélation que ses péchés étaient pardonnés et que les héritiers de sa spiritualité se multiplieraient jusqu’à la fin des temps.
Dans le bus qui nous ramène à Assise, nous décidons collégialement et fraternellement, et commençons sur-le-champ une neuvaine pour présenter les 130 intentions de prière que nous avons emportées dans notre voyage pour nos frères paroissiens. Nous ajoutons une mention affective particulière pour que Raphaël et Aurélie trouvent un nouveau départ dans leur vie.
Après la fin du voyage, chacun continuera chez soi ces trois prières ("Viens esprit Saint", "Notre Père" et "Je vous salue Marie") jusqu’à la veille de Pentecôte : période faste s’il en est pour appeler l’Esprit Saint dans nos vies.
Jean-Abel

Vendredì 2 mai : Mont de l’Alverne et ville de Lucca
Pour la dernière fois, à nos yeux, le soleil caresse la façade virginale de l’église Santa-Chiara, devant notre hôtel. Et pour la dernière fois, nos yeux caressent la plaine de l’Ombrie. Nous quittons Assise mais pas encore François : nous nous rendons à l’Alverne où il a reçu les stigmates. En laissant la cité derrière nous, nous chantons dans le car les louanges du Seigneur : "Joie au ciel ! Exulte la terre ! (…) la campagne tout entière est en fête" (Ps 95). Une longue route vers ce mystère étonnant de la vie du poverello : hier la crèche, aujourd’hui le crucifiement, la Passion. Le père Quinson nous fait remarquer cette intuition qui sera la même chez une Thérèse de Lisieux et de la Sainte Face : la crèche et la croix disent le mystère total du Christ.
La montagne de l’Alverne (La Verna) culmine à 1128 m. Le domaine fut offert à François en 1213 et le saint y séjourna plusieurs fois. En 1224, comme le raconte Celano, François "fit un carême sur le mont en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie, mère du Seigneur et bienheureux Michel archange, depuis la fête de l’Assomption de la Vierge Marie jusqu’à la fête de saint Michel en septembre". Il eut alors la vision d’un séraphin et reçut les stigmates du Christ dans sa propre chair.
Dès notre arrivée, après la traversée d’une pinède ombragée, nous célébrons la messe des stigmates dans la chapelle Santa-Maria-degli-Angeli. "Je suis crucifié avec le Christ : et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi." (Ga 2, 19-20a) Un jeune frère égyptien nous guide ensuite dans le sanctuaire : le lieu où François reçut les stigmates, ses lieux de prière et de recueillement. (Illustration de Giotto, v. 1295)
Le déjeuner convivial nous revigore, et puis temps libre : certains retournent à la chapelle des stigmates prier, d’autres visites la basilique avec de splendides bas reliefs de Della Robbia, d’autres encore se réjouissent dans le musée ou chinent dans une brocante improbable, et assez surréaliste au milieu du sanctuaire !
Retour en car, direction Lucca, en Toscane, où nous arrivons un peu moins de trois heures plus tard. Un hôtel confortable nous attend et nous visitons la ville. La cathédrale monumentale nous a fermé ses portes mais la cité nous ouvre les siennes avec générosité. Ocre, safran, turquoise, marbres blancs et émeraude : nous avons quitté Assise mais c’est le même soleil qui anime les rues et les places. Après le dîner, nous nous retrouvons en ce dernier soir, pour partager nos actions de grâce, nos joies et les fruits déjà cueillis de ce pèlerinage.
Deo gratias et… bonne nuit !
Jérémy

Samedi 3 mai 2008 : Lucca-Pise-Beauvais
Après la dernière nuit à Lucca, nous célébrons la messe dans la chapelle de l'église Saint-Bartholomée, tout près. Le père Paul nous invite, à l'occasion de la fête des apôtres Philippe et Jacques, à méditer notre propre envoi en mission à l’issue de ce pèlerinage… L'Evangile, si nous savons "le garder tel que nous l'avons reçu", sera pour nous aussi ce "jaillissement éternel de nouveauté" à déployer là où nous sommes. Nous nous confions à l'intercession de François et c'est avec son beau Cantique que s'achève notre prière. Les paroles dites pendant cette messe nous renvoient à des thèmes partagés au cours du pèlerinage, comme les manifestations du Christ ressuscité dans l'épître aux Corinthiens, le "Nul ne vient au Père sinon par moi" de l'Evangile de saint Jean, les quatre éléments, Vent, Eau, Feu et Terre du Cantique de saint François, qui nous propose la reconnaissance de notre source commune dans le Créateur, qu’il est bon de louer… La distance de Lucca à Pise est courte. Nous trouvons belle la Place des Miracles, avec son baptistère, son dôme, et la Torre Pendente, bien penchée, en effet… Un délicieux jambon de Parme à l'ananas frais constitue ensuite le meilleur des repas du voyage. La grâce ne nous quittera pas puisque l’inévitable trajet vers l'aéroport sera marqué d'un jaillissement joyeux de louanges fraternelles, formulées au nom de tous par Hubert et Jean. Leurs paroles sont justes et parfumées de poésie toute franciscaine. Par leur intermédiaire notre action de grâces va au Seigneur pour nous avoir donné notre grand frère François, notre cher frère et bon berger Paul, son aide, frère Jérémy, doux et efficace pour rassembler le troupeau, et notre sœur Sylvie, l’interprète qui nous a "fait goûter jusqu'aux miettes la douce langue maternelle du frère François", sans oublier notre chauffeur Luciano… et nous tous, donnés fraternellement les uns aux autres…
Katarina
Le Cantique des créatures :
Très haut, tout puissant et bon Seigneur, à toi louange, gloire, honneur et toute bénédiction ;
à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut, et nul homme n'est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil par qui tu nous donnes le jour, la lumière : il est beau, rayonnant d'une grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles : dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l'air et pour les nuages, pour l'azur calme et tous les temps : grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau qui est très utile et très humble, précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu, par qui tu éclaires la nuit, il est beau et joyeux, indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits, avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ; qui supportent épreuves et maladies : heureux s'ils conservent la paix car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ; heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté, car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité !

Micro-parvis : invoquez-vous un saint ?

Oui ! Sainte Véronique, parce que c'est ma sainte patronne. Elle me rappelle la Passion du Christ. Ma prière, c'est le Notre-Père. Les saints ne me parlent pas. Le Notre-Père, je ne m'en lasse pas. C'est une prière qui me dit tellement... C'est la source. C'est la prière de tous les saints. La rencontre avec saint François m’a conduite jusqu’à Assise. Sa vie est pour moi une sorte d’idéal secret. Non, je n'invoque pas particulièrement les saints. Je prie Marie. J'ai une grande admiration pour saint Joseph, il a fait un sacré boulot, en toute discrétion. Ca me touche. Il ne demande rien, il est simplement là. J'en invoque plein : saint Antoine de Padoue, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, sainte Rita, sainte Bernadette, sainte Elisabeth de Hongrie, le curé d'Ars, les archanges saint Georges, saint Michel, Raphaël, Gabriel... Tout cela, c'est mon héritage culturel, ma grand-mère, ma tradition familiale, Toulouse et la Corse. Padre Pio. Je l'admire en pensant à tout ce qu'il supporté. Je me sens près de lui. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Je peux la voir sur des photos. On m'a dit que mon sourire ressemblait au sien. Elle est très grande, car tellement petite. Saint Quentin. C'est mon saint patron. Il a été décapité à cause de sa foi. C'est marquant. Saint Philippe Néri. Il mettait la joie partout où il passait. on l'appelait le semeur de joie. Il travaillait pour le renouveau de l'Eglise. Puissions-nous, comme lui, mettre l'Eglise là où nous sommes et la voir là où elle est. Mon saint préféré est saint François d'Assise, mon saint patron. J'admire sa simplicité. C'était un prophète. Notre monde a besoin de saints comme lui. J'invoque régulièrement Marie-Madeleine, parce que j'aime la manière dont elle a "beaucoup aimé". Je n’ai pas de saint attitré. J’aime bien saint François d’Assise et sa foi émerveillée devant la nature. J’aime sa prière "Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix… Que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler… " Je l’ai chez moi, sur une carte postale. J’aime bien aussi lire la méditation du jour proposée dans le Magnificat auquel ma grand-mère m’a abonné. Et certaines paroles du curé d’Ars, qui me reviennent régulièrement en mémoire. J’aime sainte Thérèse de Lisieux et son " je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la Terre". Je l’invoque volontiers dans des situations spécifiques qui rejoignent des difficultés qu’elle a connues. Si je prie un saint ? Non, pas du tout ! Mais j’ai beaucoup de respect pour saint Joseph, pour sa relation au travail. Et pour la même raison saint Josemaría Escrivá de Balaguer !

N'hésitez-pas à donner votre témoignage en cliquant ci-dessous sur le mot "comments". Il sera ensuite publié par nos soins...

Saints de pierre et de prières

Ils sont multitude, ils sont vivants, dans la gloire du Père, déjà. Dans le quotidien de notre terre, aussi, pour peu que nous sachions les reconnaître, ici et maintenant, en quelques-uns de nos frères et sœurs. Les saints. Invisibles, visibles, mais présents toujours, auprès de nous.

À Saint-Denys, ils sont quatre, particulièrement, qui ont statue - avec porte cierges et veilleuses - en notre église : Marie, première de tous, Mère du Sauveur, éclatante en sa majesté d’argent, gardant le chœur ; et puis, nous accueillant au fond de la nef, Notre Dame de Fatima, si chère au cœur de nos frères portugais, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, et saint Antoine de Padoue.
Ils (eh oui, terrible grammaire française, où le seul masculin l’emporte sur la multitude féminine… des saints) sont ici priés, invoqués, implorés, illuminés de nos offrandes.

Sans oublier, plus discrets en leur pâle obscurité, sans cierges ni veilleuses, Marie en la chapelle du Saint-Sacrement, Geneviève qui lui fait face, et Jean-Baptiste, en la chapelle… baptismale. Quant à saint Denis, auquel l’église est consacrée, il attend, hiératique le doigt levé, patient, que soient chantées en sa chapelle laudes et vêpres.

Nos offrandes donc les illuminent, les quatre du moins qui nous y invitent. Des offrandes qui participent aussi à l’entretien de notre église où nous aimons nous recueillir, reprendre souffle et courage, confier joies et peines.


Saint Antoine qui, sûrement, sait entendre et… lire, reçoit même sous son socle de ces petits billets d’imploration que, tout aussi sûrement, il glisse à l’oreille du Très-Haut. Christian, lui, brûle volontiers devant lui une veilleuse : « La lumière est tellement symbolique dans notre religion. Et puis, cette vénération en un simple geste, paisible, de reconnaissance, est comme un lien amical avec la communion des saints. Je m’adresse à lui comme à un ange gardien, lui qui, après tant de risques pris pour la mission, au Maroc - après que des Franciscains y aient été tués, comme le furent, il n’y a guère, en Algérie, les martyrs de Tibhirine - rencontra François d’Assise, et réévangélisa l’Occitanie aux temps cathares. Et puis, s’il est certes populaire comme « saint retrouve-tout », ce fut aussi un vrai intellectuel - il n’est que de lire ses sermons ».

Tous ne « brûlent » pourtant pas de la même passion pour ces saints de pierre et de plâtre."Une statue m'est indifférente et ferait plutôt écran, confie Denise. Surtout à Saint-Denys, où je les trouve "moches", sauf peut-être saint Denis ! Cela ne signifie pas que je n'invoque pas les Saints. Mais j'utilise plutôt une image, et je les prie en fonction de ce qui me les rend plus ou moins proches".

Qu’importe en fait nos goûts sculptés ou polychromes, nos prières nous mettent à nu quand nous déclarons notre flamme au Créateur, et les saints sont nos porte-voix lorsque, comme dans la prière à Notre Dame de Fatima, nous implorons, confiants : "Sois mon avocate, demande, supplie".
Propos recueillis par Jean-Louis B.B.

La sainteté mode d’emploi



Françoise, mère de famille et paroissienne engagée, a bien voulu nous dire comment elle reçoit l’invitation à la sainteté dans sa vie de tous les jours.

On n’est saint qu’au Ciel car Dieu seul est saint ! « La sainteté n’est pas de ce monde » aime rappeler Mgr d’Ornellas. Mais ce monde est un chemin vers la sainteté ! Quand on est croyant, la sainteté coule de source ! C’est un don de Dieu ; c’est le but de toute vie chrétienne ! On devient saint quand on prend conscience de ce don et qu’on choisit de se conformer à ce que Dieu veut pour nous : « Aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même… ».


En tant que mère de famille, je désire la sainteté aussi pour mes enfants. Croyant ou non, on veut toujours le meilleur pour ceux qu’on aime… Si on se laisse travailler par la prière, les sacrements, par l’Esprit Saint, comme la glaise dans la main du potier, alors, par rayonnement, et à notre insu, l’autre se trouve attiré à son tour par la grâce qui m’habite. Benoît XVI le dit bien : « Seul celui qui vit dans l’expérience personnelle de l’amour du Seigneur est en mesure de guider les autres à lui suite du Christ ».


Cette réalité nous donne une grande responsabilité vis à vis de nos proches ! Ce qui est d’autant plus motivant pour continuer d’avancer ! Car bien sûr, ce chemin est difficile. C’est un combat de tous les jours. Mais attention, sainteté ne veut pas dire perfection ou actions héroïques ! La sainteté est accessible à tous… Y compris pour nous qui vivons « dans le monde ». Dieu trouve sa place et nous conduit à travers nos faiblesses. Avec sa « petite voie », sainte Thérèse l’avait bien compris. Il s’agit simplement de garder le cap dans les épreuves ; de s’abandonner dans la confiance. Sans nier les difficultés.
Je suis émerveillée par l’éclat de sainteté que chacun porte en soi et révèle dans sa vie quotidienne. Imagine-t-on la confiance et l’abandon nécessaire pour traverser la solitude, consentir au dépouillement du grand âge ou de la maladie… Ou la foi d’un enfant, d’un couple en difficulté, l’humilité d’un prêtre en paroisse, qui garde confiance, malgré toutes les tentations de découragement…
Ce chemin est possible à condition d’entretenir le contact avec l’Essentiel par la prière. Et d’éviter quelques pièges ! On ne devient pas saint tout seul. La sainteté se construit au contact des autres, en communauté. La famille, la vie paroissiale sont de bons chemins d’humilité (rires) ! Les compromissions sont également des pièges. Il faut avoir le courage de dire ce qu’on pense, même si c’est très différent de ce qui est attendu. Les jeunes, par exemple, veulent tout dans l’instant ; ils sont prêts à tenter n’importe quoi. C’est à nous de leur donner le goût de l’espérance. Nous sommes « des sentinelles de l’invisible » disait Jean-Paul II.
Il faut assumer d’être parfois à contre-courant, même au sein de sa famille, de son couple, de sa communauté… tout en restant soi-même. Mère Teresa est reconnue comme une sainte même par les hindouistes, alors qu’en vivant avec des Intouchables, elle transgressait les tabous. De même le père Ceyrac, ou le père Pedro, à Madagascar, qui redonne la dignité aux plus pauvres, ou Soeur Emmanuelle, ou Soeur Elvira, avec les drogués en Bosnie, ou le docteur Xavier Emmanuelli qui a fondé le Samu social… La sainteté ne peut ignorer la misère. Et elle est contagieuse !

Quand nous disons à la messe : « Que l'Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire », cela résume notre vie d’ici bas et celle dans l’éternité. Le saint est celui qui travaille avec amour pour la gloire de Dieu et de son Royaume, en y engageant tout son être.
Propos recueillis par C. L.V.

Sainte Julienne, initiatrice de la fête du Saint-Sacrement


De l'adorable Soleil et de la Lune parfaite.

L’an 1200 ouvre un siècle riche de grands saints. La Présence réelle dans l'Eucharistie est affirmée. On commence, d’ailleurs, à élever l’Hostie pour la consécration. En ce temps, Julienne, une orpheline de sept ans, partage la vie des Augustines de Cornillon, à Liège. C’est une vie donnée à la prière, à l’étude et aux soins des lépreux. Les années passent…

Arrivée à l’adolescence, Julienne prend l'habit de l'ordre. Un jour, elle sera prieure. Mais en ce temps, l’intime de son cœur est occupé à un étrange rêve. Ce rêve qui revient, insiste sur un visage de lune mal éclairé, marqué d’une zone d'ombre. Les années passent…

Un jour, le cœur de Julienne recueille des profondeurs insondables cette clarté éclairante: « L'astre imparfait, voilà l'image de l'Eglise! Pour pleinement refléter son Soleil, elle doit s’exposer à lui, dans une attitude d'adoration... ». Les années passent...

Un jour, la prieure de Cornillon dit le fruit de son cœur. En cercles concentriques, mesurée et sûre, la parole court. Une recluse, une vierge consacrée, un chanoine, des théologiens, un prince évêque, et enfin le pape Urbain IV, liégeois et ancien confesseur de Julienne, la portent toujours plus haut. Rien ne l'arrête. L'adversité s'acharne contre Julienne qui continue sa vie, effacée et fidèle…
Sept ans après sa naissance au Ciel, la fête du Corps du Christ reçoit son acte de naissance. Thomas d'Aquin rédige sa liturgie. Ensuite, la Fête-Dieu devient universelle. Les années passent...

Depuis plus de sept cent ans, l'Eglise adore son Soleil. Par sa fête qui est la nôtre, la lune de l'Eglise en fête est enfin pleine...
Katarina K.

Illustration : Julienne présente sa requête au pape, par Henri Deprez, Liège, XVIIIème siècle.

Mère Teresa, une lumière dans les ténébres


Une nuit d’angoisse, le moine orthodoxe saint Silouane (1866-1936), entendit le Seigneur lui répondre : "Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas". C’est dans ce même lieu de "ténèbres" que Mère Teresa s’est tenue pendant cinquante ans. Ces écrits intimes, publiés contre sa volonté, en témoignent, à la grande surprise de ceux qui l’ont côtoyée. "Priez pour moi – car en moi tout est d’un froid glacial – C’est seulement cette foi aveugle qui me porte (…)", écrit-elle. Avec l’aide de ses directeurs spirituels, la religieuse comprendra que cette douloureuse expérience est un élément de sa mission : il s’agit de participer à la Passion du Christ sur la Croix. Vivre cette expérience intérieure faisait partie de sa vocation qui consistait à s’occuper des exclus mais aussi à épouser la condition des "indésirables, des mal-aimés, des délaissés". L’ouvrage est divisé en trois parties : les chapitres 1 et 2 portent sur sa vie spirituelle avant son "appel dans un appel" ; les chapitres 3 à 7 traitent de l’inspiration de fonder les Missionnaires de la Charité qu’elle reçut le 10 septembre 1946 ; les chapitres 8 à 13 de la pire épreuve qui l’attendait, alors que tout semblait en place... Outre les lettres, des extraits d’autres écrits de Mère Teresa sont publiés ici, comme le journal qu’elle tint au début de son travail dans les bidonvilles. Les documents sont présentés de manière chronologique et commentés avec clarté par le père Brian Kolodiejchuk. Ce dernier confie : "Mon espoir est qu’un grand nombre de gens seront inspirés par Mère Teresa, qui vécut avec héroïsme sa mission d’"allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres", et qu’ils poursuivront cette mission selon leur vocation propre et leurs possibilités. Dans ces régions de notre cœur où persistent les ténèbres, qu’une lumière vive rayonne grâce à son exemple, son amour et, désormais son intercession dans le ciel."
Avec ce témoignage émouvant, Mère Teresa s’inscrit dans la lignée des grands mystiques tourmentés comme sainte Thérèse de Lisieux ou saint Jean de La Croix.
Sylvie H.

Mère Teresa (Edité et commenté par Brian Kolodiejchuk), Viens, sois ma lumière – Les écrits intimes de « la sainte de Calcutta », Lethielleux, 446 p., 22,50 euros.

Ils espèrent participer aux JMJ de Sydney !

Constance (18 ans) et Jean-Charles (24 ans) se sont inscrits parmi les premiers au groupe de préparation des JMJ qui compte une vingtaine de jeunes placés sous les houlettes bienveillantes des pères Ségui et Strebler (pour Saint-Antoine). Depuis une première sortie-vélo en novembre, destinée à "mieux se connaître", ils se retrouvent une fois par mois (pour les plus fidèles) afin de partager, outre vins et fromages, les aspects pratiques de la préparation du voyage mais aussi une réflexion spirituelle à partir de la lecture des Actes des Apôtres. Une Eglise hier en germe, aujourd’hui une foule de jeunes qui se pressent autour de l’Eucharistie : Constance se souvient de l’émotion qui l’avait saisie (elle avait 7 ans !) aux JMJ de Paris et qui la porte toujours lors des grands rassemblements. "C’est beau. Je ne suis pas seule. On se sent porté par l’Eglise".

Au sein du groupe, quelques-uns assurent une tâche particulière; ainsi Jean-Charles chargé de cette délicate besogne (mais dûment préparée en amont) de mettre sur pied l’itinéraire cambodgien, qui durera dix jours au retour de Sydney : qui rencontrer ? (il n’y a que 2 ou 3 prêtres cambodgiens actuellement au Cambodge, après la sanglante dictature des Khmers rouges, les autres sont étrangers) ; où ? (les communautés les plus importantes sont à Phnom Penh et Kam Pott) ; quels cadeaux apporter ? "Sydney, c’est l’Eglise universelle rassemblée en un lieu, comme à Paris ou Cologne (Jean-Charles est un « fan » de Benoît XVI) ; le Cambodge, c’est un aspect particulier de l’Eglise universelle". Jean-Charles a vécu une forte expérience au Vietnam, envoyé par les Missions Etrangères pendant deux mois comme "panseuse" au sein d’un hôpital, une manière généreuse de mettre à profit ses études de médecine. "Les églises débordent ! Pour Pâques, pour la Saint-Joseph !" Ces jeunes gens ont soif d’abondance. Ont-ils compris que c’est déjà à eux d’abreuver l’Eglise ?
Partir, pour répondre à l’appel du Pape, ou d’une amie, pour vivre cette "chance incroyable", pour rencontrer les autres, pour rencontrer Dieu.
Mais comment partir ? L’un se prépare spirituellement par une messe quotidienne, l’autre enrichit la « corbeille commune » par du baby-sitting. Il y a eu la vente de bougies, de polos et quelques petits boulots. Pas assez sans doute : l’inquiétude grandit au même rythme que le coût du voyage… Candidement, ils espèrent en nous. Alors, aidons-les...
Propos recueillis par Dominique T.

Si vous souhaitez aider nos jeunes paroissiens à participer aux JMJ, contactez le père Ségui ou Philippe, le séminariste.
Illustrations : "La foule aux JMJ de Paris" et "L'inauguration de l'église de l'Enfant-Jésus à Phnom Penh en 2008"

Leur programme :


Une semaine en Australie à Sydney avec les jeunes du monde entier pour grandir en grâce et en foi.
Neuf jours d’immersion au Cambodge pour un temps de découverte et d’échange avec une Église d’Asie.

Après les rencontres, les catéchèses et l’envoi en mission par le Pape à Sydney, nous partirons vivre un temps de découverte et d’échange avec une église d’Asie, celle du Cambodge.
Au Cambodge : nous pérégrinerons à travers tout le pays à la rencontre d’un peuple, d’une terre de mission (avec les prêtres des Missions Étrangères). Nous partirons à la rencontre de communautés locales, d’une autre culture où se vit aussi l’espérance chrétienne.
Cette expérience nous permettra :
- d’apprendre à connaître et aimer ce pays à la culture millénaire.
- d’être témoin de la vitalité d’une église qui redémarre d’un petit reste, après avoir souffert du génocide khmer rouge
- de rencontrer et écouter les témoignages des acteurs de la vie religieuse, politique et associative du pays (1 journée avec l’association "Pour un Sourire d’Enfant")
- de partager nos interrogations et nos émerveillements. De réfléchir à la rencontre du bouddhisme et du christianisme. De grandir dans notre foi au Christ.


Programme à Sydney :

Lundi 14 juillet 2008 : Accueil et hébergement en collectivité.
Messe prévue à l'Opéra de Sydney avec tous les Français participant aux JMJ.

Mardi 15 juillet : Messe d’ouverture des JMJ et de bienvenue célébrée par le cardinal George Pell, suivie d'un concert.

Mercredi 16 – vendredi 18 juillet : Catéchèses par groupe linguistique en matinée.
L’après-midi : "Festival de la Jeunesse" (multiples activités culturelles, forums, propositions, …)

Jeudi 17 juillet : Arrivée et accueil du Saint Père dans la baie de Sydney.

Vendredi 18 juillet : Chemin de croix dans les rues de Sydney.

Samedi 19 juillet : Convergence de tous les jeunes vers l'hippodrome de Randwick à 9km du centre-ville de Sydney.
Veillée avec le Pape et nuit à la belle étoile (prévoir veste polaire !).

Dimanche 20 juillet : Messe de clôture et conclusion.

Lundi 21 juillet : Messe et déjeuner autour de Mgr André Vingt-Trois à Sydney.

Programme au Cambodge :
(itinérant au rythme de la liturgie des heures et des Eucharisties quotidiennes)

Lundi 21 juillet 2008 : Départ de Sydney pour le Cambodge

Du 22 juillet au 24 juillet : Accueil à l'aéroport de Phnom Penh le mardi 22 juillet, le matin : notre avion arrive à 9h05, par le vol TG 696. Installation sur notre lieu d’hébergement à TEUK THLA chez les soeurs salésiennes au sud de Phnom Penh. Puis visite de la ville. Apprendre à connaître et aimer ce pays à la culture millénaire.

22 juillet, le soir de notre arrivée : Eucharistie et temps d'adoration avec les coopérants, les séminaristes du Cambodge et avec la communauté francophone dans l'église Saint Joseph au Psar Touch. Suivi d'un temps de rencontre. Dîner avec le curé de la paroisse, le Père Bob au Psar Touch.

23 juillet : Messe avec Monseigneur Emile Destombe, évêque de Phnom Penh et rencontre avec lui.
Visite de communautés chrétiennes locales. Découverte de la place et de la présence de l’Eglise dans ce pays de culture bouddhiste.
Journée avec l’association "Pour un sourire d’enfant"
Rencontre avec de jeunes Khmers.

Du 25 au 27 juillet : Installation à Kompong Som dans le sud du pays (sur la mer de Chine) au collège des frères salésiens dans leur maison "Hermano sol"
Marche – pèlerinage sur la côte. Découvrir la beauté du pays et de son peuple.
Rencontre avec de jeunes chrétiens et catéchumènes khmers.

Dimanche 27 juillet : marche à travers la rizière et messe à Chumkatiang en pleine rizière avec la communauté locale. Repas et rencontre avec la communauté.

Lundi 28 juillet et mardi 29 juillet : Siem Reap – Angkor au nord ouest du pays (patrimoine mondial de l’humanité). Accueil dans la paroisse locale. Découverte de la région dont l’histoire est fondamentalement non chrétienne mais infusée de bouddhisme et palpitant de religions vernaculaires.
Visite guidée des Temples d’Angkor.
Départ pour Kompong Thom.

Mercredi 30 juillet : Kompong Thom au centre du pays. Avec les prêtres des missions étrangères au centre du pays, à la rencontre d’une mission. Visite du camp de travail de Taing Kaukh : célébration de l’Eucharistie. Rencontre avec la communauté. Le Cambodge est un pays qui se relève à peine des drames de la guerre et du génocide khmer rouge qui ont anéanti son peuple. Nous ferons l’expérience que la vie renaissante de ce peuple est également œuvre de la résurrection du Christ dans le monde, aujourd’hui. En apprenant à poser un regard aimant sur les Cambodgiens, en leur portant notre espérance et en recevant la leur, nous trouverons combien le Christ nous invite à vivre notre humanité commune.

Quizz "franciscain" sur la sainteté, par le père Quinson...


« Un saint triste est un triste saint » !

Cinq thèmes franciscains ont été retenus pour ce quizz. Pour chacun, ne sélectionnez qu’une seule réponse. Faites le décompte des réponses A, B et C et reportez-vous aux portraits types ci-dessous.

Pour vous, la prière personnelle c’est d’abord :
A. Passer un long moment en silence pour approfondir la parole de Dieu.
B. Penser à Dieu à différents moments de la journée.
C. Louer Dieu pour tout ce qui est beau.

Pour vous, la pauvreté évangélique c’est d’abord :
A. Un état d’esprit qui rend disponible à Dieu et aux autres.
B. Vivre sobrement.
C. Etre libre à l’égard des biens matériels pour privilégier les richesses spirituelles.

Pour vous, la joie parfaite c’est :
A. Etre victime d’une injustice sans vous révolter.
B. Supporter un collaborateur incompétent sans vous mettre en colère.
C. Perdre vos papiers et vos clés dans une bouche d’égout sans devenir désagréable pour votre entourage.

Pour vous, la fraternité c’est d’abord :
A. Considérer avec respect et amitié toute personne humaine.
B. Ne se croire supérieur à personne.
C. Vouloir manifester que tout être humain est aimé de Dieu.

Pour vous, être artisan de paix c’est d’abord :
A. Etre soi-même dans la paix du cœur.
B. Tout faire pour éviter ou apaiser les conflits.
C. Chercher des solutions qui servent la communion et l’harmonie entre tous.


Portraits de sainteté :
Entre 3 et 5 A : Saint François vous aurait
certainement encouragé à poursuivre votre marche en vous appuyant sur toutes les qualités spirituelles dont vous faites déjà preuve. Peut-être pourriez-vous progresser davantage dans l’amour de Dieu et du prochain. Pour ce qui est de l’Evangile n’hésitez pas à le lire et le relire sans cesse.
Entre 3 et 5 B : Vous avez une excellente capacité à avancer pas à pas, à votre rythme. St François vous aurait certainement confié des tâches de plus
en plus importantes. Concernant la pauvreté n’hésitez pas à vous donner des objectifs précis mais sans chercher la performance. Et surtout, ne vous arrêtez pas en si bon chemin !
Entre 3 et 5 C : Vous manifestez un bel équilibre et une réelle aptitude à suivre le chemin qui est le vôtre, dans la paix. Peut-être pourriez-vous développer encore votre capacité à accueillir la joie de Dieu. Mais déjà saint François se réjouit de vous voir parvenu à ce degré de personnalisation de votre engagement.
2 A ; 2 B : Quelle chance vous avez de pouvoir ainsi attester d’un bel équilibre dans la foi ! Saint François aurait béni le Très-Haut de vous avoir comme frère dans sa communauté. N’hésitez pas, pour progresser encore, à lire la Parole de Dieu dans toute sa richesse. Accueillez avec confiance les dons de l’Esprit.
2 A ; 2 C : L’amour de Dieu a touché votre cœur et vous invite à persévérer dans vos efforts de conversion. Déjà un long et beau chemin a été parcouru qui réjouit les anges du Ciel ! Saint François aurait pu compter sur vous dans son travail d’annonce de l’Evangile. Ne faiblissez pas en si bon chemin.
2B ; 2 C : Saint François aurait été sensible au dynamisme de votre existence, en particulier dans votre rapport aux autres. Il vous aurait aidé à mesurer encore davantage l’importance de la fraternité. Peut-être pourriez-vous poursuivre votre route en développant la prière d’action de grâce pour les dons de Dieu.


 

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