L'édito du père François. Juin 2024
Catherine G. « Ce que je préfère dans cette vision, c’est la première phrase. Elle me donne envie de bouger ! Notre paroisse est déjà « ouverte et accueillante » et beaucoup de propositions sont faites mais on peut s’ouvrir plus. J’aimerais pour ma part que l’on renoue avec le dialogue interreligieux initié il y a quelques années. C’est grâce à la messe, à la prière, à la lecture de la bible que l’on peut devenir rayonnants malgré les obstacles rencontrés. Cela demande de rester reliés à la paroisse car la vie a vite fait de nous faire oublier l’essentiel. »
Le 15 septembre 2026, nous fêterons les 200 ans de notre église et de la pose de sa première pierre. C’est un évènement unique dans la vie d’un paroissien : réjouissons-nous de pouvoir le vivre et le célébrer ensemble, fraternellement rassemblés dans notre bien-aimée église de Saint-Denys du Saint-Sacrement.
Ce bicentenaire, que nous recevons comme une grâce, mérite d’être bien préparé, non seulement du point de vue de son organisation, mais aussi et surtout sur le plan pastoral et spirituel. Nous avons deux ans devant nous jusqu’en 2026, et la joie ecclésiale qui découlera de cet anniversaire portera ses fruits pendant au moins les deux années suivantes ! Quatre années, donc, autour de cet évènement fondateur, dont chacune portera en particulier l’un des quatre volets de la «vision Saint-Denys» élaborée par notre conseil pastoral.
1ère année, de juin 2024 à septembre 2025 : nous sommes les pierres vivantes de l’Eglise.
Il s’agira de manifester ce que nous sommes et désirons être toujours plus profondément : « une communauté ouverte et accueillante animée par l’Esprit ». Nous pourrons témoigner de notre fraternité à l’occasion d’évènements festifs qui nous permettront de raffermir notre amitié et d’ouvrir grandes les portes de notre Eglise. Notre jubilation sera contagieuse, n’en doutons pas !
2ème année, de septembre 2025 à septembre 2026 : la pierre angulaire de notre Eglise, c’est le Christ.
« Le Saint Sacrement en est le cœur brûlant. » Nous ne sommes pierres vivantes qu’à la condition de nous conformer au Christ, pierre angulaire, tête de ce corps ecclésial dont nous sommes les membres, unis par une même communion eucharistique. Cette deuxième année, qui s’achèvera avec la célébration du bicentenaire, nous permettra de nous refonder autour du Saint Sacrement, dont notre église porte fièrement le saint nom. Ce sera l’occasion de développer notre réflexion théologique, de nous tourner vers la prière et l’adoration du Corps vivant de notre Seigneur... de « brûler » de l’amour divin !
Mardi 15 septembre 2026 : notre église Saint-Denys du Saint-Sacrement a 200 ans. Alléluia !
Semaine jubilaire
3ème année, de septembre 2026 à septembre 2027 et
4ème année, de septembre 2027 à septembre 2028 : les fruits du bicentenaire
Ce bicentenaire aura été vécu par les paroissiens comme une Pentecôte et un envoi : nous serons rendus « rayonnants de l’amour reçu de Dieu » et pourrons ainsi « témoigner du Christ et donner le désir du Ciel »...
Tel est notre programme, telle est notre « vision », telle est notre espérance.
Comment les mettre en œuvre ? En y travaillant tous ensemble, chacun apportant sa petite pierre à l’édifice...
La commission « Evènements », avec Agnès B. (concerts, spectacles, etc.).
La commission « Jeunesse », avec Dominique P. (jeux de piste, géocachings, livrets sur l’église, fabrication de bougies, goodies, chanson, etc. ).
La commission « Animation », avec Catherine J. (apéros, dîners, soirées costumées, etc.)
La commission « Spiritualité », avec Anne de B. (pèlerinage, prières, messes, etc.)
La commission « Histoire », avec Diego C. (recherches aux archives, conférences, panneaux, etc.)
La commission « Communication », avec Sylvie H. (articles, photographies, vidéos, etc.)
Votre servante est chargée de la « coordination » des idées... et il y en a beaucoup !
Le lancement de notre jubilé est prévu le 2 juin 2024, lors d’une messe solennelle célébrée par Mgr Laurent Ulrich, suivie d’un grand déjeuner sur le parvis. Notre archevêque nous fait l’honneur et l’amitié de partager notre repas : soyons tous présents pour lui exprimer notre gratitude et témoigner de l’ardeur de Saint-Denys !
Premier évènement jubilaire de la rentrée : l’excellente pièce de théâtre adaptée du roman éponyme de Jean Mercier, Monsieur le curé fait sa crise, sera jouée à Saint-Denys, le 25 septembre. Une belle et jubilatoire occasion de nous réunir autour d’un texte qui fait à la fois rire et réfléchir !
Paroissiens de tous âges, soyez une « pierre vivante » : jetez-vous dans cette belle aventure ecclésiale !
A la suite du concordat de 1802 entre Bonaparte et Pie VII, la chapelle des moniales, expulsées dès 1790, est érigée en paroisse ; elle se révèle très vite trop petite.
La ville de Paris achète les terrains nécessaires pour construire l’église en 1823.
L’architecte retenu, Hippolyte Gode (1781-1869), est un disciple de Chalgrin. Il sera le bâtisseur des églises de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et Saint-Denys-du-Saint-Sacrement.
La première pierre est posée le 14 septembre 1826. Une médaille commémore l’évènement reproduisant sur chaque face : d’un côté le portrait du monarque régnant Charles X de l’autre la façade de l’église.
La construction a commencé par le chœur ; le gros œuvre est achevé en 1835. Il aura engagé la somme de 1 347 380 Franc-or.
Dès le dimanche 4 juin de la même année, Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quelen archevêque de Paris, procède à la consécration de l’édifice qui devient depuis ce jour une église réservée au culte catholique. Les croix de la dédicace sont toujours visibles.
Le premier curé se nomme l’abbé Denis Poitevin, dont le nom de baptême est repris pour nommer la paroisse, l’évêque de Paris n’ayant a ce jour aucune église parisienne à son nom.
Eugène Delacroix, au sommet de son art, sera choisi par le préfet de la Seine en 1840 pour exécuter une œuvre, datée de 1844. Ce sera « une descente de la croix » ou pietà, louée par son ami Baudelaire. Les critiques seront parfois virulents vis-à-vis de cette fresque, restaurée récemment par la ville de Paris.
Un incendie, en janvier 1897, dont l’origine vient de la crèche Noël installée dans la chapelle des baptêmes, détruit une peinture murale peinte à la cire représentant « Jésus demandant de laisser venir à Lui les petits enfants »
Le 13 octobre 1935, dimanche dans l’octave de saint Denis, Son Eminence Monseigneur Verdier, cardinal archevêque de Paris préside la cérémonie du centenaire de la dédicace.
En 1977, les services d’architecture de la Ville de Paris réalisent, avec l’accord du clergé, des travaux à l’intérieur : suppression de la chaire, du banc d’œuvre, des stalles, de lustres, l’orgue de chœur est déplacé. Les polémiques seront vives parmi de nombreux paroissiens en ces temps parfois troublés de l’après concile.
En 1985, à l’occasion de la création du séminaire de Paris par le cardinal Jean-Marie Lustiger, la première maison de formation s’installe au sein de la paroisse, accueillant des séminaristes pour leur 1er cycle, c’est à dire deux ans. Saint-Denys a fêté le jubilé des 25 ans de la Maison Saint-Denys en 2010 (cf. le blog).
Philippe F.
Dans ce projet, beauté et pastorale se rejoignent !
Ce nouvel éclairage, confié à un architecte qui a déjà travaillé pour d’autres églises parisiennes, mettra en valeur le beau plafond de la nef, les fresques au-dessus de l’autel, les chapelles latérales et leurs tableaux, notre Delacroix évidemment, tout en éclairant davantage les fidèles pendant les célébrations. Cet éclairage pourra être modulé en fonction des « ambiances » souhaitées. On n’éclaire pas les JAM comme on éclaire un baptême !
Quant à l’appareillage lui-même, placé en grande partie au-dessus de la corniche (voir ci-contre), il sera discret. Le respect de l’architecture de l’église est d’ailleurs garanti par l’aval donné par la DRAC (Dir. Régionale des Aff. Culturelles) à ce projet. Nous garderons nos lustres ! Un panneau d’information est à votre disposition à l’accueil : n’hésitez pas à le consulter.
Ainsi serons-nous prêts à célébrer un bicentenaire... lumineux !
Philippe Th.
Jean-Marie
S’il fallait faire la liste des sujets auxquels Jean-Marie consacre son quotidien à Saint-Denys, le petit espace de cet article n’y suffirait pas. Chacun de nos lecteurs sait bien que pour l’utilisation des salles paroissiales, l’organisation d’un concert, les travaux d’entretien, les cierges et mille autres choses, c’est la porte du bureau de Jean-Marie qu’il faut pousser... avec une certaine audace car, comme il le reconnaît lui-même : « J’ai mauvais caractère ! ». Manager de la grande distribution, il en a gardé l’exigence et une certaine rudesse, tout en étant bien conscient « qu’on n’est plus dans le cadre professionnel... » et que nous avons tous nos imperfections...
A sa retraite fin 2006, il s’engage à Saint-Denys, via les JAM, aux côtés de Madame Brunau, puis dans l’équipe d’accueil. Après le décès de ses deux garçons, il répond à l’appel du père Quinson qui recherche un « intendant », en 2010. C’est alors qu’il rejoint le conseil économique.
A se demander comment Jean-Marie trouve encore du temps pour sa passion, le cinéma. Lors de son départ en retraite, il s’était lancé le défi de voir 1000 films en quatre années... Et il l’a fait ! Depuis, si le rythme s’est ralenti, il ne se passe pas de semaine sans qu’il ne découvre quelque nouvelle pépite dans les salles obscures. Cette médaille (évidemment il ne l’avouera pas), il est heureux de la recevoir comme un signe de reconnaissance pour ces années passées... et à venir. Mais ce qui le nourrit, au-delà de la messe quotidienne avant de rejoindre son bureau au presbytère, ce sont les rencontres avec les personnes, si différentes, croisées à Saint-Denys, et des moments précieux comme le pèlerinage paroissial en Terre Sainte en 2011 ou le tournage de la vidéo paroissiale de 2017*, dans laquelle il est notre guide pour une visite de l’église, jusque dans les combles...
Propos recueillis par Philippe Th.
*Les insolites de Saint-Denys, juillet 2017, sur le blog.
Marie-Hélène
Lorsque Marie-Hélène aménage boulevard Filles du Calvaire, en 1978, la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement est « peu vivante ». Un nouvel élan de vie lui sera donné par l’arrivée du père Gonzague Chatillon et l’installation dans ses murs de la 1e maison du séminaire de Paris. « J’étais formée à l’Ecole Cathédrale, préparée par mes retraites aux foyers de charité et par mon expérience de vice-présidente de l’association des Amis d’Eau Vive », se souvient-elle. « On m’a recrutée dans les deux conseils, pastoral et économique, tout juste créés ». Après une période de grande fatigue qui nécessitera un mi-temps thérapeutique, Marie-Hélène sera licenciée d’une banque privée à 49 ans. Elle décide de se dévouer désormais à ses parents âgés et au bénévolat. Une retraite de discernement à Manrèse l’aidera à choisir l’engagement paroissial plutôt que le service aux Orphelins d’Auteuil. Elle assiste à la création de groupes d’accueil et à la mise en valeur des Journées d'Amitié à leurs débuts : mise en place des comptoirs de cadeaux et de livres de spiritualité. « Le père Chatillon avait composé avec l’aide de Jacques Gouband quatre équipes liturgiques qui se relayaient pour animer les messes. Jacques m'a demandé d’animer certaines messes de semaine. Une longue et fidèle amitié s’était tissée entre nous, ponctuée par nos retraites communes à l’abbaye de Landévennec ». Pendant ses 45 ans de service, Marie-Hélène a découvert une qualité profonde chez chacun des curés successifs : écoute (père Chatillon), douceur (père Ponsard), rigueur (père Callies), ouverture d’esprit (père Quinson), accueil (père Tardy). Aujourd’hui, avec le père Lainé dont elle apprécie l’esprit novateur, elle prépare le déroulement des messes dominicales. « Je confectionne les classeurs avec partitions et les conducteurs pour les chantres et pour l’organiste un mois en avance ». Elle écrit aussi la prière universelle et assure l’archivage des dossiers liturgiques des 3 dernières années. Un très grand merci pour ce long, dévoué et fidèle service, Marie-Hélène, et pour ta présence avec nous !
Propos recueillis par Katarina K.
Propos recueillis par Katarina K.
Un des temps forts au programme : les camps d’été qui se dérouleront en juillet pour les Louveteaux/Jeannettes de 8 à 12 ans (une semaine) et les Éclaireurs/Guides de 12 à 17 ans (deux semaines), sous la responsabilité des Chefs et des Cheftaines. Mais avant, les scouts donneront un coup de main pour mettre en place les Mini-Jam (Journées d’amitié) qui se tiendront les 8-9 juin sur le parvis de l’église. Une façon d’apprendre « la joie du service », chère au cœur de Caroline et Christophe engagés a priori pour trois ans.
Propos recueillis par Sylvie H.