Une courte histoire de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement
A la suite du concordat de 1802 entre Bonaparte et Pie VII, la chapelle des moniales, expulsées dès 1790, est érigée en paroisse ; elle se révèle très vite trop petite.
La ville de Paris achète les terrains nécessaires pour construire l’église en 1823.
L’architecte retenu, Hippolyte Gode (1781-1869), est un disciple de Chalgrin. Il sera le bâtisseur des églises de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et Saint-Denys-du-Saint-Sacrement.
La première pierre est posée le 14 septembre 1826. Une médaille commémore l’évènement reproduisant sur chaque face : d’un côté le portrait du monarque régnant Charles X de l’autre la façade de l’église.
La construction a commencé par le chœur ; le gros œuvre est achevé en 1835. Il aura engagé la somme de 1 347 380 Franc-or.
Dès le dimanche 4 juin de la même année, Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quelen archevêque de Paris, procède à la consécration de l’édifice qui devient depuis ce jour une église réservée au culte catholique. Les croix de la dédicace sont toujours visibles.
Le premier curé se nomme l’abbé Denis Poitevin, dont le nom de baptême est repris pour nommer la paroisse, l’évêque de Paris n’ayant a ce jour aucune église parisienne à son nom.
Eugène Delacroix, au sommet de son art, sera choisi par le préfet de la Seine en 1840 pour exécuter une œuvre, datée de 1844. Ce sera « une descente de la croix » ou pietà, louée par son ami Baudelaire. Les critiques seront parfois virulents vis-à-vis de cette fresque, restaurée récemment par la ville de Paris.
Un incendie, en janvier 1897, dont l’origine vient de la crèche Noël installée dans la chapelle des baptêmes, détruit une peinture murale peinte à la cire représentant « Jésus demandant de laisser venir à Lui les petits enfants »
Le 13 octobre 1935, dimanche dans l’octave de saint Denis, Son Eminence Monseigneur Verdier, cardinal archevêque de Paris préside la cérémonie du centenaire de la dédicace.
En 1977, les services d’architecture de la Ville de Paris réalisent, avec l’accord du clergé, des travaux à l’intérieur : suppression de la chaire, du banc d’œuvre, des stalles, de lustres, l’orgue de chœur est déplacé. Les polémiques seront vives parmi de nombreux paroissiens en ces temps parfois troublés de l’après concile.
En 1985, à l’occasion de la création du séminaire de Paris par le cardinal Jean-Marie Lustiger, la première maison de formation s’installe au sein de la paroisse, accueillant des séminaristes pour leur 1er cycle, c’est à dire deux ans. Saint-Denys a fêté le jubilé des 25 ans de la Maison Saint-Denys en 2010 (cf. le blog).
Philippe F.
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