mardi, mars 31, 2015
Le diocèse de Paris nous offre pour la semaine sainte une belle vidéo sur nos séminaristes exerçant dans la ville la charité reçue de Dieu. Oui, nous avons besoin de leur témoignage, de leur présence à nos côtés !
Ne manquez pas ce petit film, qui est aussi l'occasion de revoir "nos" séminaristes de Saint-Denys, d'hier et d'aujourd'hui.
jeudi, mars 19, 2015
Chrétiens d'Orient : conférence de Mgr Gollnisch aux Blancs-Manteaux
Dans le cadre du doyenné, les paroissiens de Saint-Denys sont allés entendre les propos de Monseigneur Gollnisch, à propos de la violence à laquelle sont confrontés nos frères chrétiens d'Orient.
Le mot du père Benoît Marie Roque, curé des Blancs-Manteaux :
Le mercredi 18 février, Monseigneur Pascal Gollnisch est venu nous parler de la situation des chrétiens en Orient. La conférence, suivie par 80 ou 100 personnes, a permis de rappeler que la situation des chrétiens au Proche-Orient dépend d’une histoire à la fois religieuse et politique qui peut remonter à Alexandre le Grand. Facteur de paix et de dialogue, la minorité chrétienne est indispensable pour maintenir la paix dans un Proche-Orient traversé par des tensions qui sont dues à la fois à des différences culturelles et religieuses, mais aussi et encore à des raisons géopolitiques. A l’égard des chrétiens d’Orient, le devoir des Occidentaux est de tout faire pour d’abord arrêter les violences des groupes extrémistes, non représentatifs de la religion dont ils se réclament, et aussi pour permettre aux chrétiens qui ont été déplacés de retourner chez eux.
Le lien à suivre pour voir les photos, sur le site de notre voisine des Blancs-Manteaux :
http://www.ndbm.fr/conference-de-mgr-gollnisch/
Le mot du père Benoît Marie Roque, curé des Blancs-Manteaux :
Le mercredi 18 février, Monseigneur Pascal Gollnisch est venu nous parler de la situation des chrétiens en Orient. La conférence, suivie par 80 ou 100 personnes, a permis de rappeler que la situation des chrétiens au Proche-Orient dépend d’une histoire à la fois religieuse et politique qui peut remonter à Alexandre le Grand. Facteur de paix et de dialogue, la minorité chrétienne est indispensable pour maintenir la paix dans un Proche-Orient traversé par des tensions qui sont dues à la fois à des différences culturelles et religieuses, mais aussi et encore à des raisons géopolitiques. A l’égard des chrétiens d’Orient, le devoir des Occidentaux est de tout faire pour d’abord arrêter les violences des groupes extrémistes, non représentatifs de la religion dont ils se réclament, et aussi pour permettre aux chrétiens qui ont été déplacés de retourner chez eux.
Le lien à suivre pour voir les photos, sur le site de notre voisine des Blancs-Manteaux :
http://www.ndbm.fr/conference-de-mgr-gollnisch/
dimanche, mars 08, 2015
Mars 2015 : l'édito du père Tardy
Si le talent désignait un poids d’argent dans l’antiquité grecque, c’est à partir de l’évangile de Mt 25 qu’il a pris le sens actuel de don ou d'aptitude.
Ce nouveau numéro de votre gazette préférée n’a pu glaner qu’une infime partie des talents présents dans notre paroisse.
Mais il est vrai que le talent, s’il est d’argent, a également son revers : il faut s’appliquer à le cultiver sérieusement. Combien d’heures à faire des gammes pour produire un Mozart, combien d’ébauches griffonnées pour un Léonard de Vinci ? Le talent, comme tout apprentissage, pèse aussi son poids de sacrifices !
Mais ce qui fait peut-être l’originalité du talent sur les autres apprentissages, c’est que la peine est comme allégée. Sa pratique est entourée d’une « facilité » que l’entourage reconnaît à son détenteur, d’un plaisir aussi : plaisir d’apprendre, plaisir de faire plaisir, plaisir de persévérer, et plaisir de profiter d’un don reçu du ciel.
Peut-être cette lente éclosion du talent éclaire-t-elle quelque chose du carême. Je ne connais personne qui ait un talent pour le jeûne ou l’abstinence. Mais peut-être le carême secrète-t-il aussi une sorte de plaisir. Un plaisir délicat et insoupçonné, qui viendra de la main du Père : « Quand vous jeûnez, ne te faites pas comme les hypocrites qui se font une mine défaite, ils ont leur récompense, toi, parfume-toi… ton Père… te le rendra. » (Mt 6, 16).
Paroissiens, que faites-vous de vos talents ?
Simone et la couture
« J’ai toujours cousu, explique Simone Gilles, 88 ans. Enfant, je me souviens avoir reçu en cadeau une petite machine à coudre ». Ce don lui a été bien utile pendant la guerre. Simone détricotait de vieux lainages et les retricotait à son goût, elle adaptait aussi les vêtements à sa taille. « On manquait de tout. Il fallait se débrouiller. » Investie dans les JAM, Simone renoue avec les travaux d’aiguilles, en prenant en charge le « comptoir de couture ». Pendant plus de 15 ans et jusqu’à cette année, cette paroissienne dévouée achète au marché Saint-Pierre des tissus et reste à l’affût des modèles enfants susceptibles de plaire. Elle réalise de jolies robes à smocks pour les filles et des ensembles tricotés pour les garçons. Un grand merci à elle pour l’aide apportée à la paroisse pendant tant d’années.
Adrien et le béton
Adrien Martin, 28 ans, a deux amours : le béton, matériau qu’il utilise dans son travail d’architecte, et les figurines LEGO, souvenirs de son enfance. Le hasard l’a conduit à combiner les deux. « Un ami m’a offert un moule en silicone pour faire des glaçons en forme de figurine. Je l’ai rempli de béton et j’ai ainsi fabriqué un petit personnage LEGO », se souvient-il. Il reproduit la statuette et l’offre aux invités de son mariage, l’été dernier à Salbris (près d’Orléans). Car Adrien a épousé Claire, ingénieur dans le bâtiment, après avoir suivi une préparation à Saint-Denys, accompagné par Jean-Marie Weinachter. Séduits par le petit objet, ses amis l’encouragent à poursuivre. Adrien recherche d’autres moules et coule des luminaires en béton qu’il commercialise sur son site : www.le-bacasable.com. Depuis, les idées de création se bousculent dans sa tête, seul le temps lui manque. Adrien voudrait travailler le plastique, le bois, le tissu… Et inviter d’autres artistes à le rejoindre sur son site.
Hélène et le dessin
« J’ai toujours aimé regarder plutôt qu’écouter, explique Hélène, 57 ans. Je me suis construite autour de ce talent d’observation. » Voilà qui ne fait pas l’affaire de ses parents, une famille de médecins qui voudraient la voir embrasser une profession sérieuse. Par esprit de compromis, Hélène débute des études d’architecture, puis se réoriente vers l’enseignement du dessin, appliqué aux métiers d’art. Le métier de professeur en lycée professionnel la passionne. Maman de trois enfants, elle éprouve toutefois la difficulté de concilier vie professionnelle et familiale. Bientôt, la voilà embauchée par le Centre Georges-Pompidou où elle crée des parcours pour les jeunes de lycée professionnel. Une expérience formidable qu’elle doit interrompre pour suivre son mari, Stéphane, qui part travailler à Toulouse. De retour à Paris avec Stéphane, Hélène, désormais à la retraite, a repris crayons et pinceaux. Elle vient tout juste de terminer la décoration de l’oratoire de la Maison des familles à Boulogne-Billancourt. A présent, elle prépare un petit livret pour guider les visiteurs dans notre église, lors des prochaines journées Nomades.
Propos recueillis par Sylvie H.
Il n’est pas impossible de la voir jouer, parce qu’elle n’a pas le trac en public « j’aime bien quand il y a des gens qui écoutent, comme pour les auditions ». Son public, c’est surtout les camarades et leurs familles, les professeurs. A Saint-Denys, nous sommes privilégiés : « quand j’aurai un beau prélude de prêt, je pourrai peut-être venir le jouer à l’église après une messe… »
Propos recueillis par Stéphane L.
Si vous le croisez dans un café un vendredi ou un samedi avec son smartphone et son oreillette, ne le dérangez pas : il est sans doute en train de travailler les chants pour lesquels il nous guidera le dimanche suivant ! Le jeudi soir, il aura trouvé à la sacristie la liste des chants pour le week-end à venir… Certains sont connus, mais d’autres nécessitent un peu de révision avant de se lancer. Chantre, ce n’est pas son métier, mais c’est son talent… et aussi une passion, cultivée en amateur éclairé. Et même bien éclairé : du chant classique à l’école normale de musique et une expérience dans le chœur de l’orchestre de Paris. Avoir un talent ne suffit pourtant pas, ce que Denis a cœur c’est de le mettre au service de tous : « Pour faire chanter à l’église, il faut avoir la préoccupation des fidèles comme du répertoire : ce qui est important, c’est que les gens aient du plaisir à chanter, alors il faut des chants que l’assemblée connaisse et reconnaisse. Un peu de nouveauté, mais pas trop ! » Et quand vient le dimanche, après une petite mise au point avec Thierry, l’organiste, « il faut se lancer et le chantre est le patron. Il faut savoir s’adapter, improviser, reprendre un couplet lorsque la procession se prolonge, écourter dans le cas inverse. Avec Thierry, c’est bien parce qu’il est souple et à l’écoute. Après, de temps en temps on peut se tromper… à condition de se tromper avec conviction. »
Propos recueillis par Stéphane L.
Charlotte est musicienne
La musique, c’est une affaire de famille : on se demande si un orchestre n’est pas caché dans la galerie Prodomus de la rue Saint-Sébastien : François, le grand-frère au piano et à la clarinette, Louis au hautbois, Hélène, la petite sœur, encore à l’école maternelle, est déjà sur le piano, maman chante et est au piano, papa à la guitare !… Quant à Charlotte, c’est le violoncelle, le clavecin, le piano et l’orgue. Mais il vous sera difficile de la croiser dans les rues du quartier avec son instrument préféré : du haut de ses 11 ans, Charlotte lance avec assurance : « mon préféré, c’est l’orgue parce que c’est celui qui a le plus de sons et de très beaux sons ». L’orgue, c’est une sorte de tradition familiale. Charlotte en est la 3ème génération : « Après la guerre, dans la paroisse de mon grand-père d’Allemagne, il n’y avait plus d’organiste, alors c’est lui qui a repris l’orgue de la paroisse et puis ma tante en joue beaucoup et c’est vraiment elle qui m’a donné l’envie. » Et aussi, un rapport particulier à Dieu : « il y a beaucoup de compositeurs qui ont écrit des morceaux pour l’église, il y a beaucoup de Noëls religieux allemands que j’aime bien. » Evidemment, un peu compliqué de s’entraîner chez soi ou chez une camarade : pour progresser, le cours est à l’église protestante de la rue Blanche. C’est là que le talent est nourri, qu’il est confronté au regard du professeur, là aussi qu’il se transforme : « C’est beaucoup de plaisir, et un peu de travail aussi… mais quand je joue des morceaux que j’aime moins, c’est plus de travail et moins de plaisir. Mon préféré, c’est le prélude de Bach en Do majeur, celui-là je l’aime bien ».
Propos recueillis par Stéphane L.
Denis est chantre
Propos recueillis par Stéphane L.
Sandrine et le jardinage du dimanche
Difficile d'interroger les
paroissiens sur leurs « talents ». Peut-être parce que certains
s'adonnent à leurs activités extra-professionnelles pour le plaisir, non parce
qu'ils se sentiraient doués d'un « talent » particulier mais
simplement pour sortir des soucis quotidiens. « Le jardinage, moi ? Mais je ne m'y connais pas du
tout ! Je n'ai pas de « talent » pour le jardinage, c'est
simplement que ça me fait du bien. Nettoyer le jardin, arracher les mauvaises
herbes, planter des oignons ici, des tomates là : ça me détend. On oublie
tout, en faisant ça ; on oublie ses soucis. Ça ne demande pas d'effort
intellectuel, et on profite du plaisir d'être avec la nature. » Ma
conversation avec Sandrine aurait pu s'arrêter là, ou se poursuivre sur ses
premières expériences dans un jardin, avec sa mère. Mais alors que je voulais
qu'elle me parle de jardinage – son talent du dimanche – elle m'a répondu sur
un tout autre plan.
« Un vrai talent, ça vous
pèse »
Car au fond, pour elle, le
jardinage est tout le contraire de ce qu'elle appellerait un
« talent ». Pour elle, quand on dit « talent », il faut
entendre « don », et même vocation. Il ne s'agit pas de chercher à
briller, à être vu par tout le monde. « Un talent n'existe pas comme
tel ; il faut en faire quelque chose, me dit Sandrine. Par exemple,
je pense pouvoir accueillir les gens, et accompagner les malades dans leurs
moments les plus durs. Mais ce n'est pas drôle tous les jours, et il y a des
moments où j'aimerais qu'on m'oublie, j'aimerais ne pas avoir ce talent à
mettre au service des gens qui souffrent. Et en même temps, je me sens coupable
quand je n'arrive pas à être là pour eux. Quand une amie qui a un cancer
m'appelle et qu'elle a besoin de soutien, c'est dur. Tout le monde ne peut pas
être présent pour les malades dans les moments les plus difficiles, même
lorsqu'ils sont aimés. Mais je pense qu’il m’a été donné la capacité d’accompagner
la souffrance. Un talent, on n’a pas toujours envie de le faire fructifier.
Parfois ça pèse et ça peut être difficile mais inversement ça peut faire
émerger des moments si précieux.
A chacun son talent
« Avoir un talent, c'est
être capable de faire quelque chose pour l'autre, ou pour Dieu : chacun de
nous en est capable à sa manière, et y est appelé ; il faut faire
fructifier ce qu'on a reçu, comme nous y invite le Christ dans l’Évangile, mais
cela demande beaucoup d'efforts. » Rien de plus sérieux comme sujet,
donc, que « les talents des paroissiens ». Bien sûr, nous n'avons pas
tous les mêmes talents, « d'ailleurs, les saints n'ont pas tous les
mêmes talents ! Peut-être que Dieu a donné à certaines personnes le talent
de prier, et à d'autres, moins. Saint Jean de la Croix était fait pour
approfondir la méditation et la prière, d'autres saints ont eu une vie plus
active. Mais vous imaginez ce qu'on deviendrait, si ceux qui ont le talent de
prier ne priaient plus ? Quel que soit notre talent, nous sommes appelés à ne pas le mettre sous le
boisseau ! »
Propos recueillis par Laetitia C.
Chrétiens@Work : être chrétien du lundi matin au dimanche soir, chez soi comme au boulot !
« Dichotomie ». C’est un terme qui revient souvent dans la bouche de Camille, « heureuse » jeune mariée de quelques mois qui a fondé en septembre dernier, avec son mari Rémy, un nouveau groupe de réflexion à Saint-Denys, astucieusement nommé Chrétiens@work. Cette initiative personnelle leur est venue de la souffrance intérieure qu’ils ressentaient à n’être pas les mêmes au travail et dans leur vie privée, comme si Dieu était mis entre parenthèses du lundi matin au vendredi soir. Il leur fallait briser cette « dichotomie » pour reconstruire leur unité intérieure, pour vivre dans la foi les difficultés professionnelles, pour s’appuyer sur elle, par exemple, quand un collègue est licencié, ou pour savoir refuser « ces petits arrangements avec la morale, parce qu’on est souvent borderline ». Chrétiens@work est né d’une envie : « Je voulais apprendre comment faire des choses bien ; comment être un exemple ; agir en chrétienne ».
Apprendre, mais où ? L’Eglise paroissiale n’aide pas beaucoup à opérer les bons choix dans la vie professionnelle, alors qu’elle est très présente dans la vie personnelle et familiale. Aussi Camille et Rémy, dans la continuité de leur « prépa mariage », ont-ils eu l’idée d’un « cheminement » vécu entre jeunes professionnels de 25 à 40 ans, de tous horizons (public, privé), mariés ou non, filles ou garçons. Ils se réunissent un lundi sur six, en soirée, dans la bibliothèque du presbytère, autour d’une petite popote, pour faire le point. Chacun dit « où il en est, le ressenti de sa foi dans son travail » et s’engage à « cheminer pour être plus chrétien à la fin de l’année ». Chemin de courage et d’humilité. Chemin de lucidité sur soi-même : chacun choisit personnellement un « point concret d’effort » à réaliser pour la fois suivante. « Et on fait un debrieffing ». Du coup, ils pensent les uns aux autres pendant la semaine, unis dans cet élan commun de la découverte de leur moi chrétien. Membres d’un seul corps tous les jours de la semaine… Ces rencontres sont aussi un temps de partage de textes bibliques ou littéraires, que Camille et Rémy ont préparés à l’avance avec l’aide du père Sempère, ce qui leur permet d’animer les débats. Ils ont choisi des thèmes autour des « grandes valeurs à vivre dans le monde du travail ». En ce moment, ils réfléchissent à « la vérité ». Un vrai dialogue s’instaure entre participants : « il y a un truc qui s’est bien soudé entre nous, on se dit parfois des choses intimes ». Ce cheminement collectif conduit au bonheur : « C’est chouette d’être chrétienne tout le temps », dit Camille. « C’est une histoire d’unité, dit Rémy. Un cercle d’unité ». Ils sont heureux aussi d’avoir pu rencontrer d’autres paroissiens, d’être ainsi mieux « ancrés » dans la paroisse. « Une finalité positive ! » conclut Rémy. Ça ne vous donne pas envie de les rejoindre ?
Quand un membre du corps souffre : les chrétiens d'Irak. Témoignage de Narsay
Le 25 janvier dernier, Narsay Soleil, 29 ans, ancien séminariste de Saint-Denys, a été ordonné diacre en vue du sacerdoce, en communion avec ses frères d’Irak. C’était à Saint-Thomas-Apôtre, la paroisse de la communauté chaldéenne de Sarcelles (Val d’Oise). Composée de près de 18 000 personnes pour toute la France, cette communauté a vu arriver ces derniers mois de nouveaux réfugiés qui ont fui Bagdad ou Mossoul. La famille de Narsay vient, elle, d’un village du sud est de la Turquie, proche de la frontière irakienne. Son grand-père, un prêtre marié (comme le permet l’église catholique orientale), s’est installé en France en 1984. Une décision douloureuse pour éviter d’être pris en étau entre les kurdes musulmans et l’armée turque. « Les chrétiens partent vers l’Occident comme vers une Terre promise… », confie Narsay qui, lui, est né en France.
Envoyé l’été dernier en Irak par le séminaire de Paris pour apprendre la liturgie orientale, il y a vécu deux mois et demi intenses. Basé à Zakho, dans le Nord, il était logé à l’évêché où un prêtre le formait. Avec lui, il s’est déplacé dans les villages. Mais l’arrivée de l’Etat islamique a changé la donne. Narsay a vu tout à coup les habitants des villages chrétiens de la région de Mossoul affluer. « Tous ont été accueillis et l’intervention occidentale a bloqué la montée des jihadistes, mais la situation humanitaire était critique ». Chaque famille avait besoin d’un toit et de nourriture. « Il y avait, au nord, des villages chrétiens vides – dont les habitants avaient émigré – les réfugiés s’y sont installés mais cela n’a pas suffi ». Certains d’entre eux étaient logés dans les salles de l’évêché. Narsay a participé à l’aide humanitaire en préparant de petits sacs de riz à distribuer aux familles. Sa présence réconfortait les réfugiés qui savaient que lui pouvait être ailleurs s’il le voulait. Aujourd’hui l’Etat islamique recule, se réjouit le séminariste, « quand il sera anéanti, les chrétiens pourront rentrer chez eux ».
« Je suis forcément lié à l’Irak, conclut le jeune homme, j’aimerais y retourner. Que peut-on faire d’ici ? »
Sylvie H.
Les échos des conseils
Les Conseils à Saint-Denys : du « plan anti-solitude » à la gestion des salles paroissiales, engagez-vous, rengagez-vous !
Le Conseil Pastoral (CP) et le Conseil Paroissial pour les Affaires Economiques (CPAE) sont les deux institutions mises en place auprès du père curé pour représenter les paroissiens et lui permettre de recueillir avis et propositions dans l’ensemble des sujets qui concernent la vie de notre paroisse… mais aussi pour l’assister dans la mise en œuvre et prendre en charge des activités et sujets essentiels.
Le CP ne compte plus aujourd’hui que huit membres laïcs avec, selon ses membres, une représentation insuffisante des personnes engagées dans les groupes dynamiques de notre vie paroissiale. Outre les débats sur le bilan de l’Avent et Noël 2014, la place du chant grégorien dans nos célébrations, les premières réflexions pour une démarche missionnaire vers les personnes de notre quartier, ou encore les prémisses de la préparation de Noël 2015, les membres du CP fonctionnent en « boîte à idées » ou « caisse de résonance » dans leurs échanges avec nos prêtres et notre diacre. Il en ressort aussi des actions phares comme, dans le cadre du « Plan Anti-Solitude », la relance du Club Saint-Denys sous l’impulsion de Claire L.(voir article ci-dessous) ou encore, avec l’implication fidèle et discrète de Françoise L. et de cinq autres de nos paroissiens, l’apport de la communion aux pensionnaires des maisons de retraite de la rue Amelot et de la rue de la Perle. Le CP s’est également consacré à la mise en place d’un dispositif de « covoiturage » pour les personnes de notre quartier qui peuvent avoir des difficultés à se rendre, le dimanche matin, à la messe de 11 heures. Un petit groupe a été constitué et des disponibilités sont organisées. Désormais si vous-mêmes ou une personne de votre connaissance le souhaite, vous pouvez bénéficier de l’aide de ce petit groupe de volontaires. C’est aussi simple qu’un coup de fil à la paroisse dans la semaine qui précède : appelez le 01 44 54 35 88 !
Pour se renforcer, le CP vous appelle à le rejoindre : vous êtes déjà engagé(e) dans une activité paroissiale, vous avez le dynamisme et le sens de l’organisation, vous êtes une force de proposition… mais aussi de réalisation !, et vous n’hésitez pas à vous exprimer clairement dans les échanges constructifs au sein d’un petit groupe amical qui se réunit 4 à 5 fois par an ? Alors, jeune ou moins jeune, homme ou femme, vous êtes le/la bienvenu(e) pour renforcer les rangs du Conseil Pastoral. Faites acte de volontariat auprès de notre curé, il en sera heureux.
Quant au CPAE, après s’être renouvelé partiellement en 2014, il fonctionne toujours aussi efficacement comme en témoigne la bonne maîtrise des dépenses et ressources de la paroisse (l’approbation des comptes 2014 a fait l’objet du CPAE du 3 mars : nous y reviendrons dans un prochain numéro) et l’entretien de notre patrimoine. Jean-Marie et Jean-Abel sont les indéfectibles maîtres d’œuvre du « confort des paroissiens » par le souci constant de « prévenir plutôt que guérir » les mille petits (et gros) soucis qu’il faut régler pour maintenir en état l’ensemble du patrimoine immobilier de Saint-Denys qui compte, outre l’église, les salles et le presbytère. Le CPAE, en systématisant les recherches de devis au meilleur rapport qualité/prix, optimise nos ressources pour assurer l’entretien de tous ces locaux qui accueillent notre vie paroissiale. Les relations de qualité qui ont pu être développées avec les services de la Ville de Paris permettent régulièrement d’effectuer les travaux les plus lourds (réfection des cloches en septembre, restauration d’une cheminée du presbytère, ou encore en ce moment remise en état des acrotères). Enfin, la mise en place d’une véritable gestion en ligne des salles paroissiales, avec leur réservation centralisée pour l’ensemble des activités paroissiales comme pour les locations privées (que nous cherchons à développer raisonnablement), est un exemple à souligner des actions récentes du CPAE.
PhTh.
PhTh.