Le Petit Cephalophore

mardi, novembre 07, 2023

La rentrée des séminaristes


Les anciens : Qu’est-ce qui a changé en un an de séminaire ?

Philippe : « J’ai mûri. Je me sens plus responsable de moi-même, prêt à apporter des nouveautés. J’ai par exemple plein d’idées pour les servants de messe concernant le geste de paix ou l’approfondissement du sens de chaque geste liturgique. Je me sens aussi plus attaché à l’Eucharistie, que ce soit à la messe ou à l’adoration. Cette année m’a fait prendre conscience de cet attachement, que j’avais déjà, mais que je peux maintenant déployer dans ma vie spirituelle. Les études aident aussi dans ce sens, comme les cours de liturgie. Il y a aussi le côté fraternel, au séminaire et en paroisse qui montre que nous faisons partie d’un même corps. Lustiger (La messe) reprend d’ailleurs cette image dès la procession d’entrée : il s’agit de faire corps avec les fidèles et d’instaurer la communion. Côté études, il a fallu s’adapter triplement au rythme la Maison, du séminaire et des Bernardins. Je n’avais jamais fait de philosophie de ma vie, par exemple ! Il faut rester confiant et tout finit par s’unifier, la formation intellectuelle, spirituelle et humaine. »

Un mot aux paroissiens ? « J’avais déjà été frappé l’an dernier par le côté familial de la paroisse. Merci de nous avoir accueillis et d’être à notre écoute. De vrais liens de fraternité se sont créés en peu de temps. Donc merci pour l’année passée... et celle qui vient ! »

Philippe est chargé du KT CP-CE1 à Sainte-Geneviève et des servants de messe.


Arthur : « Forcément, j’ai évolué en un an. Ce qui a été compliqué, ç’a été de mettre en cohérence les quatre emplois du temps : Maison/Bernardins/Paroisse/Séminaire. L’ordre exprime vraiment ce que je ressens, dans la mesure où nous étions l’an dernier une promotion peu nombreuse, ce qui fait que les charges communautaires étaient lourdes. Mais on était comme une famille, de deux parents et de six enfants ! C’est une joie d’être huit séminaristes cette année. La famille est plus grande : nous mangeons désormais autour de deux tables et non plus une ! Aux Bernardins, je me suis senti comme un poisson dans l’eau. C’est mieux encore cette année, car le rythme est pris. En paroisse, c’est génial d’être en permanence au contact de ce qui se passe. Le KT, en revanche, ç’a été compliqué. Je n’ai sans doute pas été assez ferme au départ... Cette année, je serai moins visible à la paroisse, car je ferai le KT à Charles-Péguy pour les CE2. J’ai aussi la joie d’assister le père Lainé au catéchuménat. Il y a un bon groupe, donc beaucoup d’espoir. On peut prier pour eux. Je suis heureux de faire un apostolat avec les adultes, parce que la jeunesse, c’est le futur, mais ce n’est pas le tout de l’Eglise. On doit se former aussi pour les adultes ! »


Les nouveaux : portraits

Édouard : 28 ans, 5ème d’une famille de 6 enfants, a grandi à Châlons-en-Champagne, est entré au séminaire pour le diocèse de Châlons. Il a fait ses études à Paris, a obtenu un M2 à l’Ecole d’assurances des Arts et Métiers, en alternance, puis a travaillé un an comme assureur. « J’étais très content de mon boulot, je n’avais pas prévu de le quitter ! J’avais évacué la question de la prêtrise. Adolescent, en paroisse, j’avais eu trois pères spi et tous les trois avaient quitté le sacerdoce ! C’était sûr, je ne serai pas prêtre. Je me disais que c’était trop dur et réservé à des gens particuliers... Puis, en M1, j’ai redécouvert le sacrement de la confession. J’ai compris que le Christ est réellement présent, que la foi est incarnée. Ce n’était plus quelque chose de théorique, ce n’était plus seulement le prêtre qui me parlait. Ma vie de foi a alors changé ; j’allais à la messe plusieurs fois par semaine. J’étais heureux. L’idée de donner plus au Christ est réapparue, mais le sacerdoce n’était pas dans mes plans. Ni professionnels, ni personnels. Je songeais au mariage. Malgré tout, ça revenait sans cesse, cette idée de quitter le travail. J’ai alors accepté de réfléchir à la vocation monastique, durant une année sabbatique. J’ai fait plusieurs retraites, j’ai marché seul sur le chemin de Compostelle, j’ai vécu six mois dans une abbaye. Je voyais deux options : soit rester au monastère, tout en sachant que ça ne durerait pas, soit partir, mais sans savoir exactement quoi faire après. Le père abbé m’avait conseillé de « bien réfléchir au sacerdoce ». Je suis donc allé à Bayonne pour faire ma Propédeutique. Et cela m’a permis de dire : « OK ! Je me lance. Pour mon diocèse de naissance. » Un mot aux paroissiens ? « Merci pour votre accueil et le côté très familial de la paroisse. Je suis ravi d’être ici, dans ce quartier que je connaissais peu ! »

Édouard est chargé du KT CE2 et assistera le père Thibaut auprès des chefs scouts.


Paul : 27 ans, est né en Chine, dans la région d’Hangzhou, 2ème d’une famille de trois enfants, catholique du côté paternel et bouddhiste du côté maternel. « Tous très pratiquants. »  Il fait ses études à Hangzhou : « une ville très importante dans ma vie, où j’ai trouvé ma vocation. » Il y fait sa licence de Marketing culturel. « Ma vocation : la paix et la joie. » Un missionnaire français a calligraphié pour lui ces deux mots qu’il garde avec lui.

Il nous raconte les « trois parties » de sa vie : « Enfant, je connaissais un peu l’Eglise : pour moi, c’était un lieu où il y avait des bonbons, où l’on mangeait, où l’on s’amusait avec les copains. Puis, à 10-11 ans, je suis entré à l’Internat, où je suis resté 7 ans, jusqu’à la fin du lycée. Là, il n’y avait rien de catholique. Je ne connaissais pas Dieu. Ni Jésus. Ni le Notre Père, ni le Je vous salue Marie. J’étais surtout très stressé par les examens. J’avais 18 ans quand un ami protestant m’a invité pour partager le repas de Pâques. J’y suis allé. Et, comme les autres, lors du bénédicité, j’ai fait, en vérité, le signe de croix. A cet instant, la foi s’est réveillée dans mon cœur. Puis je suis allé à l’Université, où beaucoup d’étudiants et de professeurs sont communistes. Je voulais moi-même devenir communiste, pour être Président des étudiants en Marketing. Mais il fallait prêter serment pour entrer dans le Parti. Alors j’ai dit non. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’ai dit non. Mon professeur était très en colère, mais moi, je sentais dans mon cœur... la Paix. A partir de ce moment, j’ai commencé à chercher le Christ, car je voulais savoir d’où venait cette paix. Un ami d’enfance m’a alors invité à un camp de jeunes catholiques. Là, j’ai trouvé la Joie. Nous étions ensemble, sans concurrence entre nous. Le sourire toujours au visage. Tout était calme et joyeux. De retour à Hangzhou, où je devais finir mes études, je suis entré dans une communauté catholique clandestine pour les jeunes. J’ai reçu plein d’amour dans cette Église. C’est l’amour de Jésus qui m’a guéri. J’ai commencé à prier et à lire la Bible. « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c'est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ. N'éteignez pas l'Esprit (1Thes. 5, 16-19). » : ça, c’est ma vocation. La joie, c’est le signe des chrétiens. Après quoi, j’ai dû aller en France, où les MEP m’ont accueilli. Comme Abraham, j’ai quitté ma famille, mes amis, la nourriture chinoise. Pour nous, la nourriture, c’est le goût de Maman, parce que ce sont les mamans qui cuisinent. Entre le moment où l’évêque m’a envoyé et le moment de prendre l’avion, je ne voulais pas partir. J’ai dit non. Je voulais être séminariste en Chine ! Mais je devais obéir. Et apprendre le français. On lit chez Luc (9, 58) : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. » Alors j’ai dit oui. Chez nous, le prêtre conserve l’Eucharistie dans un tabernacle itinérant et caché. Quand j’ai vu Jésus, dans cette pauvre boite en carton, j’ai dit oui. Pendant deux ans, je suis resté aux MEP, en continuant à dire oui, parce que la paix et la joie m’habitent. Et cette année, à Saint-Denys, j’approfondis mon français tout en suivant cinq cours aux Bernardins, avec les séminaristes. » Un mot aux paroissiens ? « N’ayez pas peur de partager votre joie et votre paix avec moi ! Moi, je veux aussi vous transmettre la joie et la paix du Seigneur. » 

Paul est chargé du KT CE1.


Gaëtan : 26 ans, 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants, parisien quoiqu’ayant vécu à l’étranger entre 2 et 14 ans, à Londres surtout, puis un an à Hong Kong en 2012. Il a fait des études de gestion (un DUT GEA) et une Ecole de Management à Grenoble, en alternance chez URW, et obtient son M2, en 2020. L’année suivante, il traverse l’Atlantique sur un voilier monocoque de 9m60, en tant que marin, pour rejoindre les Caraïbes. C’est au retour, en 2022, qu’il entre en Propédeutique, chez le père Roger : « Une très belle année où j’ai pu affiner mes désirs. » La question de la vocation a surgi pour lui en 2017, alors qu’il a 20 ans : « C’était un mardi soir, je rentrais de cours en vélo. Soudain, un choix venant de l’extérieur m’est proposé, tout en me laissant une très grande liberté de répondre « oui » ou « non ». C’est comme si j’avais reçu un SMS de quelqu’un qui me proposait de le suivre. J’ai d’abord eu très peur. Et quelques secondes plus tard, j’ai compris que j’étais en train de vivre un appel... Pendant deux ans, je réponds non à la question du sacerdoce qui me revient régulièrement, à travers différentes personnes. A cause des difficultés que cela représente : le célibat, l’engagement, c’est trop dur ! C’est encore à vélo, en 2019, lors d’un voyage de Turin à Florence, que la question me revient avec une très grande intensité et une grande récurrence. C’était du harcèlement ! Chaque fois que je répondais « non », la question me revenait : « Veux-tu me suivre ? ». A 200 km de Florence, je réponds « oui » : j’entrevois que là est mon bonheur. Et depuis ce jour, le « oui » est resté un « oui ». Pendant deux ans, je garde ça pour moi, sans le dire à mon entourage. Un père spi m’accompagne néanmoins, que je vois peu. Et après un an de Propédeutique, me voilà à Saint-Denys ! » Un mot aux paroissiens ? « Je suis content de pouvoir enfin m’investir et vivre au rythme d’une paroisse, ce que je n’ai jamais fait. »

Gaëtan est en charge de l’aumônerie des 4éme-3ème à Saint-Paul et du Groupe Biblique... et responsable pour la Maison de l’approvisionnement en fruits et légumes !


Foucauld : 21 ans, il est le benjamin du séminaire de Paris ! Foucauld est le 2ème d’une famille pratiquante de 4 enfants. Il a grandi à Gap, à Saumur, dans les Yvelines, au gré des affectations de son papa militaire, et depuis sa Seconde, en 2017, il est devenu parisien. Il a fait un BTS de Travaux Publics : « Je suis quelqu’un de très concret. J’aime la construction, le bricolage », puis est entré directement en Propédeutique chez le père Roger, l’an dernier en 2022. « Je suis envoyé pour le Diocèse aux Armées, ce à quoi j’aspirai depuis toujours ! Devenir aumônier militaire m’a toujours habité. Vivre auprès de soldats pour les accompagner au quotidien et dans leurs missions a toujours compté pour moi. C’est servir ceux qui servent ! Cela est dû sans doute à ma famille et au fait que j’ai grandi dans un environnement militaire. Quand j’étais enfant, le régiment organisait le « Noël du régiment » (le père Noël arrivait en hélicoptère !) et la chasse aux œufs pour Pâques. J’ai aussi fait du ski et de l’escalade avec les autres enfants du régiment. C’est là que j’ai eu la vocation, tout petit, avant même d’avoir atteint l’âge de raison. C’est ce que m’ont dit mes parents, mais moi, je me souviens que déjà en Primaire, j’étais très conscient de ma vocation de prêtre. Si j’ai fait des études, c’est sur le conseil du Service des vocations et de mes parents, qui souhaitaient que je prenne un peu de temps pour grandir et m’épanouir. En 1ère année de BTS, j’ai poursuivi le scoutisme et fait du secourisme. Les choses sont assez claires pour moi, même si le Seigneur travaille et que tous les jours se pose la question : « Mais où m’attends-tu ? » Comme le disait Jean-Paul II, aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie parce que le Seigneur m’attend... » Un mot aux paroissiens ? « C’est une très belle paroisse, très accueillante. Je suis très heureux d’être à Saint-Denys. Tout est grâce ! »

Foucauld est chargé du KT CM1 et d’accompagner le Parcours Alpha.


Augustin : 24 ans, il est le 2ème d’une famille nombreuse de 6 enfants (avec un gros écart d’âge avec la petite dernière qui n’a que 9 ans) ; son père est un ancien militaire. Il a vécu à Castelnaudary (à 7-8 ans puis derechef à 13-14 ans), à Cayenne (entre 8 et 9 ans) et à Paris, ce qui fait qu’il se sent plutôt parisien. Après le lycée Stanislas, il fait 2 ans de prépa à Lyon, puis intègre l’ESCP, ce qui lui permet de rester un an à Turin et un an à Rome, où il fait son stage dans une agence de presse accréditée auprès du Vatican. C’est depuis l’Italie qu’il suit à distance des cours de philo à Paris X Nanterre et obtient son M1. L’année suivante, en 2021, il entre en Propédeutique chez le père Roger, puis achève son ESCP, tout en logeant à Saint-Ambroise et en vivant déjà une vie paroissiale, et le voilà à Saint-Denys. Il discerne trois temps dans sa vocation, très précoce, qu’il explique notamment par la foi fervente de ses parents. L’enfance d’abord. « Dès mes 3-4 ans, de retour de l’église, je mimais dans ma chambre la messe dominicale. J’étais ébloui par la beauté de la liturgie, sa sacralité, l’enseignement du prêtre. A 8-9 ans, j’ai écrit mes premières homélies ! Je me déguisais en prêtre, mes frères et sœurs assistaient à mes messes et j’ai même célébré le mariage de mon frère ! Les choses devenaient de plus en plus sérieuses. Un oncle prêtre m'accompagnait et m’aidait. A 13-14 ans, pourtant, lors de mon adolescence à Castelnaudary, je n’y pensais plus du tout. C’est le temps où je découvre les amitiés, le sport. Je suis scout, je vais à la messe, mais c’est tout. Le questionnement revient à la fin du lycée et en Prépa : une seconde grâce que je ressens comme un désir de vérité, d’interroger ce Dieu auquel je crois. Commence alors un cheminement un peu douloureux mais nécessaire jusqu’à l’année romaine ; un temps de réflexion et de travail sur moi, qui suis passionné par le beau (je suis pianiste-organiste) et par le vrai (la philosophie). En Italie, je vivais chez des religieuses. Ce furent des années déterminantes où j’ai pris le temps pour penser à Dieu, ouvrir la Bible, approfondir la théologie et la philosophie. Enfin, troisième grâce : c’est le retour un peu mûri de ma vocation. En lisant saint Jean et saint Paul, j’ai senti très profondément la nécessité du Christ dans ma vie. « Je viens à toi puisque tu ne parviens pas à monter jusqu’à Moi » lit-on chez saint Augustin. J’ai compris, à l’instar des disciples d’Emmaüs, que Jésus était là dès le début avec moi. Et là, tout s’est simplifié et apaisé. Ma vocation est de transmettre la connaissance et l’amour de Dieu, « afin qu’ils aient en eux l’amour dont Tu m’as aimé. » (Jn. 17) Un mot aux paroissiens ? « N’hésitez pas à nous inviter chez vous le dimanche ! »

Augustin est chargé du KT CM2 et du Ciné-Pizza, secondé par Patrick.


Patrick, à la fois « ancien » et « nouveau », est arrivé à Saint-Denys en février. Il a 23 ans, il vient de la Chine du Nord, d’une famille catholique, il est le 5ème de 6 enfants. Il choisit de faire ses années de collège et de lycée en Internat, au Petit Séminaire. « Ma mère voulait que je devienne prêtre. Quand j’étais enfant, à 6 ans, j’ai eu un accident et Maman a fait un vœu : « Si tu guéris, je te consacre à Dieu ! » Les religieuses de la paroisse m’ont aussi encouragé à entrer au Petit Séminaire parce que j’étais un « bon enfant ». J’y ai suivi des cours bibliques et de spiritualité, appris les différentes méthodes de prière, j’allais à la messe tous les jours. C’est là que j’ai développé ma foi. Pourtant, au début, j’étais déçu. Les enfants n’étaient pas tous sages, beaucoup faisaient des bêtises, alors que moi, je cherchais un lieu de sainteté. Mais le prêtre m’a dit que c’était normal, qu’on se développe petit à petit, comme une pierre qui, avec le temps, devient lisse. En 2018, à 18 ans, je suis entré au séminaire. J’ai fait une année de Propédeutique et 6 mois de philosophie. Et voilà que fin 2019, est arrivé le Covid puis le confinement. J’ai dû arrêter mes études, mais dès décembre 2020, j’ai suivi en ligne des cours de français pour aller en France, parce que j’étais envoyé par mon diocèse. A la fin du confinement, en février 2021, j’ai pu continuer mon apprentissage du français dans une école. J’avais besoin d’un visa, mais il était impossible de l’obtenir, à cause du Covid. Enfin, à Noël 2022, il est arrivé : un cadeau de Dieu ! Après deux semaines aux MEP, je suis entré à la Maison Saint-Denys. Au début, j’étais inquiet. J’étais stressé, je ne comprenais pas la langue, je ne pouvais pas manger le fromage très fort, la viande saignante, la baguette très dure. Je n’aimais pas l’odeur du beurre ; les plats n’étaient pas très salés, pas très pimentés. Maintenant, je suis habitué. Mais ça a été très dur ! Aujourd’hui, je me sens vraiment chez moi à Saint-Denys. Quand j’ai chanté les Psaumes, un dimanche, les paroissiens sont venus me féliciter. J’étais très content, c’était très gentil. Et puis, quand je les croise dans la rue, ils me saluent. Cela me touche. »

Patrick est chargé du Ciné-Pizza aux côtés d’Augustin.

Propos recueillis par Dominique Th.



 

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