Le Petit Cephalophore

mardi, juin 23, 2020

Le père José, notre nouveau prêtre "étudiant"

Le père José est un aventurier de la foi, toujours prêt à répondre « oui » aux appels de Dieu, sans trop savoir où son « oui » l’emportera. Une sorte d’Abraham brésilien, amoureux de Jérusalem… et de Saint-Denys !

José est né en 1981, deuxième d’une fratrie de six enfants, le jour de la Sainte-Jeanne-d’Arc, à Gonçalves, un village de montagne (il y fait –5° l’hiver !) à 230 kms de São Paulo, au Brésil. Ses parents sont  fermiers éleveurs de vaches, de cochons, de poules. A quinze ans, il songe déjà à devenir prêtre et prend contact avec les Rédemptoristes pour approfondir sa vocation. C’est là que vient le chercher le filleul de sa grand-mère, qui lui propose de rejoindre le petit séminaire de la congrégation de Notre-Dame-de-Sion. « Rien que le nom, j’ai dit "oui" tout de suite. Je n’avais pas compris que c’était à 700 km au sud, dans une ville de 70 000 habitants. Pour moi, c’était immense ! Et il n’y avait pas de montagne : comment vivre là ? Avec mon accent montagnard, en plus ! » Il y reste jusqu’au bac. Puis il est envoyé, pour faire ses études de philosophie, dans une faculté de la banlieue de São Paulo. Au bout de deux ans, il est appelé au noviciat (2001), puis prononce ses vœux le 20 janvier 2002. Aussitôt il est envoyé à Paris, pour apprendre le français, « parce qu’il s’intéresse à l’histoire de sa congrégation », fondée en 1842 par deux frères Juifs alsaciens convertis au catholicisme. « J’étais hyper content. Je suis arrivé en février. C’était la première fois que je voyais des arbres sans feuilles. Il faisait encore nuit à 9 h du matin et déjà nuit à 5 h du soir… J’ai appris mon premier mot de français à la Catho. Au bout de six mois, on m’a dit : « Tu as l’air heureux. Tu vas commencer des études de théologie. » J’ai dit « oui », sans trop mesurer la suite. Mais j’ai eu la chance de rencontrer des séminaristes et des laïcs qui m’ont accueilli de manière très fraternelle et ont permis mon intégration dans le pays. Après quatre ans de théologie, on m’a proposé de faire un master en Écriture Sainte. J’ai dit « oui ». Mais j’étais tombé amoureux de Jérusalem, où j’avais séjourné pendant les vacances de Pâques 2004. J’avais demandé à partir, on me faisait attendre. Durant mon master, je suis ordonné diacre par Monseigneur Beau... et je découvre le partenariat de la Catho avec l’École Biblique de Jérusalem. En 2009, après avoir été ordonné prêtre dans mon village de Gonçalves, auprès des miens, je pars pour un semestre à Jérusalem… et j’y passe deux ans ! En 2011, je rentre au Brésil, croyant y rester définitivement, heureux de mieux connaître l’Église brésilienne. Je suis chargé des vocations à São Paulo et vicaire dans une paroisse d’une grande ville pauvre de la banlieue de São Paulo. Cela m’a façonné en tant que jeune prêtre : je me retrouvais soudain devant plus de 600 personnes à la messe, avec un nombre incroyable de messes, baptêmes et mariages à célébrer… et de longues heures de confession. En 2013, je suis nommé directeur d’une école privée à São Paulo et découvre le monde de l’éducation, qui me rend pleinement heureux et fait certainement partie de ma vocation. J’ai beaucoup appris auprès des élèves, des profs. Pourtant, je me dis prêt à repartir. En 2017, je suis renvoyé à Paris pour y être responsable de la communauté de N-D-de-Sion, où vivent ensemble trois prêtres et autant d’étudiants, français ou étrangers : la vie religieuse ne doit pas être un entre-soi confortable, il faut s’ouvrir au monde ! » Le père José reprend alors ses études de master. « C’est un gros défi. On ne reçoit pas les choses de la même manière quand on a acquis de l’expérience. » Dans le sillage du père Blanchard, son ancien professeur, le père José pense à consacrer son mémoire à saint Jean, en particulier aux noces de Cana, à travers le prisme de la tradition juive. Il cherche en même temps à « donner un coup de main. » Il est partout : à N-D-du-Travail (14ème) d’abord, puis au Sacré-Cœur de Saint-Ouen pour aider la communauté brésilienne et travailler avec elle les questions d’intégration. Il aide aussi dans le cadre de la Pastorale du lycée Notre-Dame-de-Sion.
Et il lui reste encore du temps pour Saint-Denys ! « J’ai été tellement bien accueilli par les pères Roger et Grégoire, les séminaristes et les paroissiens... ».
Avant le confinement, il célébrait la messe du samedi soir  et de deux matins, « touché de voir ces personnes qui viennent à la messe avant de partir au travail, qui pratiquent de manière sincère. C’est une grâce profonde de prier avec elles. » L'emploi à venir reste à déterminer, selon le contexte de la rentrée...
Venez le rencontrer : sa joie est communicative !
DTh.


 

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