Le Petit Cephalophore

dimanche, décembre 09, 2018

L'édito du père Tardy : décembre 2018

Naître. Ce mot, avec son circonflexe protecteur, a déjà, dans sa graphie, l’allure d’une crèche.
C’est un verbe intriguant, dont on est le sujet une seule fois dans sa vie.
Un verbe qu’on emploie, sinon, au passé, mais si l’on se risque au futur, il y faut beaucoup de prudence et d’espérance. Ce verbe a le toupet d’être à la voix active, mais on le précède de l’auxiliaire « être » car, étant nu, le nouveau-né ne possède encore rien. 
Naître est comme la porte étroite qui introduit dans le monde. Impossible d’entrer dans le monde sans passer par elle. Voilà pourquoi Dieu lui-même est né.
Non content d’avoir créé le monde, Il a voulu l’habiter, et pour cela, il a bien fallu qu’il naisse.
Il a voulu Lui-même passer par cette même porte étroite. En vue de devenir, lui aussi, une Porte unique et étroite, vers un monde Nouveau. Le Verbe de Dieu est devenu lui aussi le verbe naître. Qui passe en Lui est aussi rendu vulnérable, pauvre et livré au soin d’une mère.
Cette mère est l’Église mais pour l’instant, nous la connaissons mal, nous la confondons avec ce monde, mais nous la connaîtrons vraiment qu’une fois notre nouvelle naissance accomplie, quand nous pourrons reposer sur son sein.
En attendant ce nouveau naître, avec son accent circonflexe et son auxiliaire être, nous avons à nous réjouir déjà de tout ce qui naît modestement à notre horizon. Sans nous laisser impressionner par ce qui ne peut que passer.
Ce Petit Céphalophore du temps de l’Avent voudrait, par quelques témoignages, évoquer ce mystère de la naissance par la foi.

Naître ou ne pas naître, voilà la seule question.


 

Le référenceur des meilleurs sites catholiques francophones
Blogues_Catholiques
Rejoindre la chaîne | Liste | Précédent | Suivant | Hasard | Paroisse francophone St-Blogue
Joindre | Liste | Précédent | Suivant | Au hasard