Le Petit Cephalophore

dimanche, mai 28, 2017

L'éditorial de... notre rédactrice en chef ! Juin 2017

Une fois n'est pas coutume : à l'occasion de ce numéro consacré à l'homélie, c'est Sylvie et non le père Tardy qui signe l'édito. Mais Monsieur le Curé n'est pas en reste : il nous livre (ci-dessous) sa propre expérience de l'homélie...


Quand on évoque l’importance de l’homélie, il me revient en mémoire ce récit des Actes des apôtres : sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza, un Éthiopien s’en retourne chez lui. Assis sur son char, il lit le prophète Isaïe lorsque Philippe le rejoint. A ce dernier qui lui demande s’il comprend ce qu’il lit, il répond : « Et comment le pourrais-je si personne ne me guide ? » « Philippe prit alors la parole et, partant de ce texte de l’Écriture, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus » (8, 26-35).
Jésus lui-même, sur la route de Jérusalem à Emmaüs, avait instruit deux personnes, qui s’en retournaient chez elles. Tel Cléophas et son comparse, nous avons besoin, nous aussi, d’être éclairés, et c’est bien le sens de l’homélie qui suit la lecture des textes bibliques et ouvre sur l’eucharistie. Lourde responsabilité pour le prêtre ou le diacre !
« Les réclamations à l’égard de ce grand ministère sont nombreuses, et nous ne pouvons pas faire la sourde oreille », écrit le pape dans La joie de l’Évangile. Et oui, les récriminations sont à la mesure des attentes des fidèles. L’homélie doit être en effet le moment de l’actualisation : la prise en compte des difficultés rencontrées par la communauté, remises en perspective par la Parole de Dieu. Car l’homélie, c’est « la pierre de touche pour évaluer la proximité et la capacité de rencontre d’un pasteur avec son peuple », précise le pape François.
Alors force est de constater qu’à Saint-Denys, nous sommes gâtés, car nos pasteurs connaissent l’odeur de leurs brebis - leurs sermons en témoignent. Aux esprits chagrins qui se souviendraient de quelques homélies un peu longuettes ou fouillis, je réponds : « Mais vous, étiez-vous vraiment présent ce jour-là ou pris par vos préoccupations du moment ? » Car pour avoir « le cœur brûlant », encore faut-il ouvrir grand les oreilles. Dans La Pesanteur et la Grâce, Simone Weil nous alerte : « L'attention, à son plus haut degré, est la même chose que la prière. Elle suppose la foi et l'amour. » La foi et l’amour, pas moins !
Sylvie H.



 

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