Mars 2016 : l'édito du père Tardy
Hand in the cap ou
la main dans le chapeau : c’est l’étymologie du terme "handicap" qui
désignait déjà en 1754 une course anglaise de chevaux. Cette course était
inspirée d’un jeu d’argent qui rassemblait les mises d’une sorte de tombola
dans un chapeau. L’ancêtre de notre PMU compliquait les règles en entravant les
chevaux les plus rapides de « handicaps » pour rendre la course plus
intéressante.
Les handicaps artificiels venaient ainsi compenser les
handicaps naturels. Quand aujourd’hui on cherche une place à Paris, les petits
panonceaux « réservé handicap » qui font grogner le parisien pressé,
font partie de ces petites mesures qui servent l’égalité des chances dans notre
société. Bien évidemment, cela n’est que très symbolique, et l’égalité des
chances n’existe pas. Car le handicap n’est pas qu’une question d’équilibre
entre poids et contrepoids.
L’idée de ce numéro me vient directement de Xavier :
jeune paroissien, il se prépare à la Confirmation et à partir aux JMJ cet été,
et il a un ardent désir de faire connaître le monde du handicap. Xavier a
souffert essentiellement de l’isolement liée à la peur du handicap. C’est ce
qu’il a expliqué au enfants du caté qu’il est venu visiter de sa propre
initiative. Beaucoup d’enfants ont été très impressionnés par le courage, le
sourire et la foi de Xavier. Le handicap peut être atténué, il ne peut pas être
surmonté. Cette situation nous oblige à sortir des critères d’efficacité et de
normes pour envisager la vie autrement. Qualitativement. Solidairement. J’ai
demandé à Isabelle W., qui s’occupe déjà de la catéchèse aménagée au niveau du
diocèse, d’être notre « veilleuse-handicap ». C’est une personne qui
dans chaque paroisse met en relation, encourage, alerte, afin d’éviter de
cruelles inattentions et de remettre le chrétien éprouvé au cœur de notre
paroisse. A la proposition de Xavier, la quête de carême sera à l’intention de
l’Office Chrétien des Handicapés.
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