Le Petit Cephalophore

samedi, octobre 11, 2014

Sortie paroissiale à Saint-Denys de la Chapelle


En route vers les périphéries !

Pour la sortie paroissiale annuelle de samedi 11 octobre dernier, nous étions une petite trentaine autour du père Tardy pour nous acheminer vers Saint-Denys-de-la-Chapelle dans le 18° arrondissement-

Beau programme en perspective dans cette paroisse-sœur (à commencer par le nom) extrêmement chaleureuse, colorée et joyeuse (merci père Arnaud de nous avoir fait danser au son du tam-tam), au passé historique prestigieux – Jeanne d’Arc est venue y prier  après la bataille de Paris en 1429-
Elle accueille une communauté du Chemin Neuf, très engagée dans la paroisse, et bien d’autres groupes plus nombreux et actifs les uns que les autres dans l’immense nef de la basilique de plus de 1000 places qui jouxte l’église-


41 ans du père Roger : bon anniversaire !



Le menu pour nous était copieux (en dehors des pâtisseries marocaines et des gâteaux libanais : temps de convivialité heureuse (repas en commun avec certains paroissiens et le couple engagé du Chemin Neuf), temps de recueillement au cours de la messe en mi-journée  et de l’adoration du Saint Sacrement avant de nous quitter, temps de réflexion grâce aux deux conférences de Jean Guilhem XERRI, ancien président de « Aux captifs la libération », biologiste et psychologue en hôpital, très engagé dans la lutte contre la grande pauvreté-
Le père Sempère nous a fait un beau cadeau en le faisant venir : passionnant !


1° débat : Apres avoir développé les raisons du  constat de désamour entre l’Eglise et la société, JGX a expliqué toutes les raisons qui lui font penser que le christianisme n’est pas exclu de la société actuelle contrairement aux apparences : se remettre dans une perspective historique (l’Age d’or de l’Eglise n’a jamais existé), être attentifs aux grands rassemblements enthousiasmants tels que JMJ, fréquentation en hausse des abbayes, etc..., regarder aussi la vitalité des Eglises des autres continents.

Nous sommes dans une période de mutation : nous entrons dans la postmodernité mais : n’ayons pas peur du monde qui advient ! Le christianisme a toujours montré une grande capacité d’anticipation pour amorcer les changements.  Nous devons être conscients de ses atouts (mise en valeur de la personne, engagement dans la relation, capacité à cheminer avec ceux qui cherchent).
L’occasion actuelle est unique pour se décentrer de la peur du déclin et s’approprier ce qui fait le cœur de notre religion et son originalité : une relation personnelle avec le Christ mort et ressuscité pour nous, passeur entre Dieu et nous par l’Incarnation –
Un beau message d’espérance  pour relever la tête et prendre courage- 


 2° débat : JGX nous a montré quelques pistes pour mettre en musique le message de l’Eglise dans la société-
Parmi les blessures dont souffrent nos contemporains, il a souligne les problèmes de vieillissement et de dépendance qui ne peuvent que s’accroître (démographie), les souffrances d’ordre psychique, ce qui touche à la conjugalité et l’affectivité, enfin l’isolement et la solitude aggravés par la perte d’emploi, la perte de logement. Ce qui fait que des personnes deviennent transparentes – on ne les voit plus !
Il insiste sur le fait que l’exercice de la charité doit s’adresser à l’intégralité de la personne,  ne pas s’arrêter aux besoins primaires (se nourrir, se vêtir, se loger) mais faire émerger un échange humain, de personne à personne.
Pour lui, le service de l’autre n’est pas de l’assistanat mais prend son sens dans le fait d’accompagner et redonner autonomie et responsabilité.
Autre point : il nous faut assumer la dimension évangélique de la charité- la charité passe par nous mais nous dépasse : c’est le visage du Christ que nous découvrons chez l’autre souffrant-

JGX nous invite à la vigilance pour repérer les plus fragiles qui tombent si facilement dans l’anonymat, en particulier dans les villes.
Il nous invite aussi à soigner la qualité de présence (accorder du temps), à relire nos vies régulièrement et repérer quand nous sommes passés à cote, sans voir, sans s’arrêter-
Ralentir, donner du temps dans des petits gestes, humbles, modestes,
Appuyer sur ce que la personne que nous côtoyons est capable de faire, la remettre en posture d’acteur.
Développer bonté (qui est plus que gentillesse), miséricorde ET responsabilité-

La feuille de route est claire pour se tenir à sa juste place auprès des « grands blessés de la vie »,  en faire des compagnons de route pour chacun d’entre nous –
Merci a JGX de ce partage d’expériences et de  réflexions pleines de promesses de fraternité-
A lire prochainement son livre  A quoi sert d’être chrétien* - incontournable !

Catherine G.

* Jean Guilhem Xerri dédicacera son ouvrage lors des JAM à Saint-Denys... A ne pas manquer !



 

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