Le Petit Cephalophore

samedi, mars 01, 2014

Mars 2014 : l'éditorial du père Tardy


Face à nos pauvretés

Nous voici entrés de plain-pied dans le Carême. Nul besoin de micro-trottoir pour convenir que ce n’est pas la période préférée des paroissiens (et du curé). Et pour cause : l’effort coûte, comme l’amour coûte. Mais est-ce le dernier mot du carême ?
Le visage du Pape François, vous en conviendrez, n’est pas de « ces carêmes sans Pâques » surtout quand il est avec des pauvres et des petits. D’où lui vient le secret de sa joie ? Paradoxalement d’une sorte de « carême permanent », une ascèse chrétienne qu’il ne semble visiblement pas vivre comme un fardeau. Comme il l’avait déjà fait comme prêtre puis évêque de Buenos Aires, Il refuse toute forme de luxe même justifié par sa fonction, il loge dans une petite chambre au milieu des visiteurs. Mais tout cela, il ne le fait pas dans un esprit d’ « image de marque ». Et c’est le point essentiel. Il a toujours été comme ça, c’est un don de liberté que Dieu lui a fait dès son noviciat. Et il a compris qu’il a été choisi comme Pape avec cette manière d’être, qui n’a pour lui rien « d’héroïque ». Le Pape François, comme ses prédécesseurs ne « jouent » pas au pape, ils sont restés ce qu’ils étaient profondément. Ils ont assumé ce qu’ils sont. Et Dieu s’en réjouit.
La pauvreté n’est jamais un idéal, fût-il chrétien. Elle est une réalité ambivalente, qui comme la souffrance, l’amitié, la mort, l’amour, n’est pas réservée aux chrétiens. On ne la choisit pas. Dieu ne nous « l’envoie pas ». Mais chacun de nous l’assume d’une manière qui lui est absolument propre selon ce que Dieu nous donne de devenir.
Pauvreté d’argent, de volonté, infécondité de tout ordre, la pauvreté est notre sort commun. La seule réponse que nous voyons naturellement à la pauvreté est sa suppression. Tolérance zéro à la pauvreté… et au pauvre ! Mais si la pauvreté était aussi autre chose qu’un manque ?
Ce nouveau numéro du Petit Céphalophore suggère quelques unes de nos pauvretés. Plusieurs visages s’y croisent : Mère Teresa, Maryse, des enfants de la paroisse ou d’Imito, Job… La joie non plus n’y est pas absente.
Bonne lecture et joyeuse entrée dans le Carême de toute l’Eglise
Le Christ s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf 2 Cor 8,9).


 

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