Le Petit Cephalophore

samedi, octobre 01, 2011

Qu'as-tu fait de ton KT ?

Il peut sembler parfois que les enfants du catéchisme, en grandissant, s’éloignent de l’Eglise, voire se désintéressent de la foi. Mais le KT laisse peut-être des traces plus profondes que cela – trop profondes, justement, pour pouvoir s’exprimer dans une société peu disposée à les écouter ! Tout le monde n’a pas la foi d’un missionnaire chevillée au corps, mais cela ne veut pas dire que Dieu est totalement oublié… Sarah, 24 ans et ancienne du KT de Saint-Denys, nous raconte : « Je me souviens que j’étais très concentrée au KT, par exemple quand on nous parlait de la confession, et du fait de se faire pardonner par Dieu. Mais j’ai parfois du mal aujourd’hui à croire encore. Je ne sais même pas si c’est à cause des positions de l’Eglise, qui me semblent parfois éloignées des réalités que je vois autour de moi. Je pense que c’est surtout à cause d’une indifférence ambiante à la question de la foi, au fait que les gens ne parlent jamais de Dieu au quotidien… Du coup, j’oublie tout simplement de me poser la question « est-ce que je suis croyante ? », parce que je dois penser à tout un tas d’autres choses ! Je ne sais pas trop ce que ce serait, au fond, de se dire « chrétien » aujourd’hui. Je pense que si  on me posait la question, pour un sondage, je dirais plutôt que je suis athée, parce que je ne pense pas assez à Dieu pour me dire catholique. Mais en fait, je me pose vraiment la question, et j’aimerais pouvoir avoir un rapport plus proche à la foi. »
Parfois, ce sont des expériences ultérieures qui entrent en résonance avec les souvenirs d’enfance ; nombreux sont ceux qui redécouvrent l’Eglise à l’âge adulte. Pour beaucoup de parents par exemple, c’est en inscrivant leurs enfants au catéchisme qu’ils reprennent vraiment contact avec l’Eglise. C’est donc aussi que l’importance du catéchisme leur est soudain réapparue comme essentielle ! « Quand j’étais petite, l’enseignement de l’Eglise insistait beaucoup sur la souffrance – le péché, la douleur du Christ en croix, la pénitence… – à tel point que je me suis écartée de l’Eglise, raconte Bénédicte. Mais malgré cela, j’ai inscrit mon fils dans une école catholique, en me disant qu’il était important qu’il entende parler de Dieu. En voyant ses copains aller au KT, il a voulu y aller aussi et a demandé le baptême. Aujourd’hui, je suis heureuse de retrouver une atmosphère de prière, que j’aimais vraiment étant petite, et de pouvoir prier avec mon fils comme j’ai pu prier avec mon grand-père ».
Le rapport de chacun à la foi est si mystérieux qu’il est difficile à comprendre, et souvent même à repérer. Il reste peut-être enfoui dans le cœur de chacun, et ne se manifeste pas toujours dans une fréquentation régulière de la paroisse. « C’était ma mère qui nous faisait le catéchisme quand j’étais petit, raconte Martin. Elle avait un livre, La Miche de pain, qui était surtout un enseignement moral, et très peu théologique ! Elle cherchait surtout à nous donner une conscience de ce qui était bien et de ce qui était mal. Cela m’a donné mauvaise conscience pour le restant de mes jours… mais aussi une habitude du retour sur moi-même et du recueillement. J’aime toujours autant entrer dans une chapelle silencieuse, mais je dois avouer que je fuis un peu l’agitation des grandes messes… Je préfère la prière intime de quelques personnes dans une église vide… ». Dieu agit dans le secret des cœurs !
Propos recueillis par Laetitia C.


 

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