Le Petit Cephalophore

dimanche, juin 18, 2006

Guy Baret : un journaliste à Saint-Denys

Ancien paroissien - de 1977 à 1989, ce qui n'est pas rien, les souvenirs comme les visages amis ont afflué -, c'est avec un plaisir non dissimulé que Guy Baret a retrouvé Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, lors des Journées d'Amitié. Venu dédicacer son dernier ouvrage, Jésus, reviens ! Pourquoi je suis chrétien et pas fâché de l’être*, l'écrivain, éditorialiste et ancien journaliste du Figaro et de Madame Figaro, a répondu très amicalement aux questions de sa consoeur, avec humour et conviction !
Le Petit Céphalophore : Avec un tel titre, vous ne vous embarrassez pas de préambules... Vous y allez carrément !
Guy Baret : En tant qu'écrivain, j'aime me servir de l'humour pour aller à l'encontre des idées reçues. Auteur de pièces de théâtre, et même dernier parolier de Thierry Le Luron, malheureusement décédé avant d'avoir pu prononcer mes textes, je sais que par l'humour, on peut faire passer bien des choses... Et puis, la religion, le pape, le Christ sont tournés en dérision par certains humoristes. J'ai voulu justement renverser la vapeur !
L.P.C. : Oui, justement... Pourquoi les chrétiens se font-ils autant taper dessus ?
G.B. : Parce que c'est facile ! Le grand problème, c'est celui de la morale. Et de la morale sexuelle. Les gens considèrent que la religion nous empêche de nous épanouir, de vivre en rond. Et le nez sur la sexualité, ils en oublient de réfléchir sur le fait que le Christ est ressuscité au troisième jour ! Discutons sur l'essentiel : est-ce que l'Evangile est un mythe ou non ? Si vous découvrez la voie chrétienne et le bonheur qu'il y a à croire, vous vous rendez bien compte que la sexualité n'est pas l'unique lieu de l'accomplissement, même si la religion reconnaît que ce que Dieu a créé est beau et bon. Cela relativise toutes les questions ! Quand on a trouvé la Vérité du Christ, tout pâlit. Y compris la sexualité.
L.P.C. : Comment offrir en partage ce type de réflexion dans une civilisation du plaisir immédiat ?
G.B. : Dans la société de consommation et de liberté sexuelle qui est la nôtre, subsiste toujours la quête du sens. On vit dans une communication croissante, mais sans communion. Donc dans une certaine solitude, à la faveur de laquelle certains redécouvrent la religion comme une réponse possible. Ceux qui ont été élevés chrétiennement ont reçu la réponse avant de s'être posé la question. Quand ressurgit la question -à la faveur d'un deuil, d'une rupture, d'une crise dans leur vie- du sens de l'existence, ils se reposent la question.
L.P.C. : Vous-même, vous vous l'êtes posée ?
G.B. : Avant de me convertir au catholicisme, j'étais protestant. Etudiant à la faculté de Théologie protestante pour devenir pasteur. Et peu à peu, je me suis rendu compte que le protestantisme avait innové en dehors de la foi et de l'Eglise primitives. Ensuite a suivi tout un cheminement, pas très facile...
L.P.C. : Dans notre monde matérialiste, comment voyez-vous l'avenir du religieux ?
G.B. : Je suis optimiste ! On ne peut que l'être, c'est l'Evangile qui nous le dit. Oui, la foi subsistera sur la terre. Il y aura toujours des croyants ! Aux personnes qui affirment : « Je ne suis pas croyant », je demande : « Avez-vous lu les Evangiles ? Vous n'êtes pas non-croyant, vous manquez d'informations ! » Parole de journaliste.
Propos recueillis par Marie-Christine Delacroix
(*) Edition Ramsay, Paris, 2005, 274 p., 19 euros.


 

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